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L'ECLIPSE
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«salèvre auïligjejp^
» Napoléon le Grand
er les époques tomei.
'pas l'oreille de Jaii
'ngeantausillnste^
seul dans an coin, et m.
l'on «rit les biches ohafe"
iir un œil inquiétant;
levard s'emplit d'nomuiién
Tout, mourant fins Mriin
Jngé dans ses pensmfmfe
iervaient ne le çonfnissfc;,
idant, naïf, un bon jeunets
éros d'un air timide a Un
un sirop à la gomme,
fez des illusions, vous?.,.
autour do lui. Cannâe
eur froid et sileacienx
faits dans l'ombre et le^::
it grand, mais trop ami»
;aient, mais sans le Toir.Piu
frofit si nolile entre «né
if, astre éteint, feu qui soi:',
j aux masses leurs chemins.
se vidait. Chaque groupe
;un de son côté fuyait.
s gens allaient minfeth»?
Silence ! à leur ventre inqmV.
[rott devenu s
, tragique, arrêta court
le blanc comme un notairî,
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timbaques, de cirques, de jeux, de chevaux de bois, de charla-
tans, de dioramas universels, de^tirs aux pistolets,1 de tourni-
quets à 10 et 25 c, de boutiqaes de faïences", et de porcelaines
communes, etd.e fritureries de pommes de terre,
ta Pendant le jour, il est vrai, il y avait comme une sourdine à
ce bruit qui ne résonnait que le soir dans tout son éclat. Les
cirques et les grands spectacles n'ouvraient qu'à la tombée de
la nuit. Mais les petites barraques, les marionnettes, les mé-
nageries peu fournies, les animaux phénomènes, les géants, les
colosses, les acrobates et les danseurs de corde, tons ceux
qu'on pouvait admirer pour un ou deux sous, commençaient la
série des représentations entre une et deux heures afin de com-
penser la modicité des recettes par leur multiplicité.
Il y a quelques années, je quittai Paris pour aller passer mes
vacances en province et j'arrivai au pays justement à l'époque
de la foiré annuelle.
Le lendemain de mon retour, je rencontrai quelques étudiants
que j'avais quittés un an auparavant, et après plusieurs chopes
nous allâmes flâner du côté du Champ-de-Mars.
Messieurs les saltimbanques étaient à leur poste. Le soleil
était éblouissant, la foule compacte : à peine au fond du ciel
quelques nuages frangés d'argent. De tous les côtés on voyait
s'esquisser les parades ; des bohémiennes dansaient dans leur
robe pleine de paillons; des jocrisses tendaient complaisam-
ment leur joue à de formidables soufflets,, et du haut de leurs
perchoirs des singes et des perroquets, une chaîne àja patte,
remplissaient l'air de leurs cris rauques.
Nous avancions lentement, fendant la presse de notre mieux.
Tout-à-coup nous nous arrêtâmes devant une loge de 1: tteurs
(ils sont trop connus pour être nommés ici).
Le peuple adore la lutte, et une foule serrée grouillait au
pied de l'estrade d'où s'élançait un boniment dont nous n'en-
lendîmes que la fin. Un des lutteurs jetait des gants à des ama-
teurs qui se les disputaient, et qui entraient gratuitement. Deux
sous, messieurs, deux sous ! criait une voix. Ce n'était pas
cher : on devait pour cette somme dérisoire assister à de fou-
gueuses luttes à main plate, aux dislocations d'un homme-
caoutchouc et aux et exercices de force » d'une dame qu'on an-
nonçait sous le nom de madame Hélène.
Nous entrâmes.
La loge était vaste, mais le mot loge était singulier pour
cette enceinte de toile tendue sur quatre piquets, garnie de trois
cadres de bancs de bois posés à nu sur le sol et planté là in-
souciamment à ciel ouvert. Mais, pour deux sous !
D ailleurs le public, très-nombreux, parut extrêmement satis-
fait de l'ordonnance de la salle.
Les lutteurs commencèrent par jongler entre eux avec des
poids de vingt kilos comme un singe eût fait avec des noiset-
tes, et cédèrent bientôt la place à l'homme-caoutchouc qui jouis-
sait de l'aimable privilège de pouvoir se croiser les jambes sur
le cou.
Après lui, vinrent les exercices de force de Mme Hélène.
Mme Hélène, contrairement à toutes mes prévisions, était
une petite femme assez grêle, un peu maigre, et n'ayant rien de
ces vieilles acrobates, qui, sur le retour, se bardent effroyable-
ment de graisse. Mme Hélène pouvait avoir de vingt-cinq à
vingt-sept ans. C'était, dans toute son énergie sauvage, un des
types le* plus parfaits de gitane que j'aie vus : les cheveux noirs
et gras, les yeux enflammes et provoquants, la bouche rouge
et lascive, la peau luisante et orangée. Sa robe de satin jaune,
fleurie de fausses dentelles noires, était décolletée en carré et
laissait voir le haut de sa poitrine illuminée d'une lumière
chaude, ainsi que ses. bras nerveux et grêles. Elle portait un
maillot blanc à coins nacarat, sous lequel sa jambe dessinait sa
sve.tesse d'une pureté idéale. Jamais, assurément jamais, il ne
semblait que cette petite créature pût se livrer à ses exercices
de foi ce comme le boniment l'avait annoncé.
A l'appel de son nom, cependant, elle bondit sur le tapis
qu'on avait étendu sur le sol débarrassé de sa couche de tan,
fit sa révérence au public et se mit à manœuvrer les poids de
vingt kilos avec une facilité herculéenne. Dédaignant la cou-
tume des' Saltimbanques vulgaires qui sourient en faisant leurs
tours, elle restait grave. Pas un muscle de sa face nejbougeait.
A un moment donné, elle fît claquer ses doigts, se rra a sa
main droite les anneaux de deux de ses poids et les leva lente-
ment jusqu'à ce que son bras fit un angle droit avec son corps.
Puis elle les laissa retomber dédaigneusement. Après ce petit
travail, elle s'arebouta sur les pieds et sur les mains, les seins
Ters le ciel, et pencha la tête arrière. Un des lutteurs mit alors
sur elle une planche, dont les extrémités s'appuyaient, d'une
part sur les genoux, de l'autre sur la poitrine de Mme Hélène,
un peu au-dessus de la gorge. Sur cette planche on posa dix
poids de vingt kilos, et quatre hommes y montèrent. Mme Hé-
lène soutint cette masse effroyable pendant une demi-minute
environ. Quand elle fut débarrassée et qu'elle se releva pour sa-
luer de nouveau les spectateurs, elle était aussi impassible
qu'auparavant : les yeux avaient toujours leur flamme étrange
ses accroche-cœurs arrondissaient sur les tempes leur courbe
noire, et le mouvement de deux petites poires de corail qui
oscillaient à ses oreilles indiquait seul la violence de l'exercice
auquel elle venait de se livrer.
Elle se soumettait à cette fatigue extraordinaire une quin-
zaine de fois par jour.
Pendant qu'on luttait, elle se tint au bas des trois marches
qui descendaient à l'estrade extérieure dans la loge et près
desquels j'étais assis avec mes amis.
11 me serait fort difficile de dire ce qui advint des luttes ce
jour-là, car je ne pouvais détourner mes yeux de cette petite
femme si souple, si forte et si frêle. Elle s'aperçut de mon obsti-
nation à la regarder et fixa longtemps à son tour ses yeux sur
moi. Je me sentais sous ce regard comme sous une influence
magnétique. Incontinent je lui souris — et, un peu après, elle
me sourit aussi, découvrant deux rangées de dents qui apparu-
rent blanches, comme celles d'un jeune chien, dans ses lèvres
de pourpre..
La représentation touchait à sa fin quand le soleil, tout à
l'heure si brillant, se voila. Je levai les yeux au ciel, il était
plein de nuages — comme mon cœur. Tout à coup la pluie se
mit à tomber, tiède et large ; la fouie se dispersa de tous côtés,
et nous entrâmes dans un café situé à l'entrée d'un pont qui re-
lie la ville au Champ de Mars. C'était Y estaminet du Ramponneau.
qui était, pendant la foire, honoré de la clientèle de presque
tous les saltimbanques.
Nous y étions attablés depuis une heure à peu près, quand
trois des lutteurs entrèrent dans la salle avec Mme Hélène, qui
avait quitté son costume de bohémienne et qui portait une robe
noire très simple et un gros collier d'ambre.
Une table était libre à côté de nous. Les lutteurs s'y pla-
cèrent.
Elle s'assit auprès de moi, demanda un verre de rhum, et me
dit : » Voulez-vous me faire une cigarette? »
Elle fuma et nous causâmes. En me quittant, elle me dit :
« Venez ce soir, à dix heures. »
J'y allai. Les lutteurs couchaient dans une auberge de la
ville. Mmo Hélène, seule, habitait le chariot vert qui flanquait
le Côté gauche de la baraque.
Le lendemain, je fus un peu surpris de me réveiller dans
cette maison roulante, où je devais passer le mois le plus bi-
zarrement exquis de mon existence.
Hélène dormait la tête appuyée sur mon cœur.
« Hélène, lui dis-je doucement... »
Elle s'éveilla, dressa son cou vers moi, me tendit ses lèvres et
murmura :
« M'aimes-tu ? »
Dans son mouve nt elle se découvrit, le soleil clair et
joyeux éclairait la cahute, et je fus ébloui par l'or vivant du
torse de ma bohémienne.
<i Tu es belle!... lui dis-je, les yeux pleins delà lumièredeson
corps... Est-ce qu'on ne t'ennuiera pas à propos de moi... ajou-
tai-je un peu après? »
« Oh! ne crains rien! me répéta-t-elle alors en se tordant
autour de moi comme un serpent... Ils me savent plus foute
QUEUX ! o
(Extrait des Mémoires d'un bachelier géant.)
Eugène Vermesch.
d&rçeite à h Campagne
... Si j'avais l'heur invraisemblable de compter parmi mes
lecteurs, — au quartier des Champs-Elysées, — feu le vertueux
magistrat à qui défunt Boileau s'honora d'adresser une épitre
restée célébré, avec quel à-propos je pourrais m'écrîer :
Oui, Lamoignon, je fuis les chagrins de la ville
Et contre eux La Vavenue est mon unique asile...
Il y a « ta campagne » dans le texte...
Mais je fais une variante...
Si vous n'êtes pas contents, prenez Descartes I...
Ou plutôt, non : relisez Prévost Paradol. Tel article de ce
jeune et acconimandant publiscite mérite de demeurer non
moins fameux que les alexandrins de Despréaux : eelui, entre,
autres, qui entraîna la condamnation du Courrier du Dvfmnche.
Par exemple, le président de Lamoignon n'était pour rien dans
l'affaire !...
11 est vrai qu'en ce temps-là, deux gendarmes étaient censés
reconduire à la frontière \i proscritto Grégory Ganesco...
Or, chacun sait aujourd'hui que le gouvernement s'est borné
à interner cet étranger dans les rangs du conseil général de
Seine-et-Oise...
Je suis encore à me demander pourquoi l'on persécute ce dé-
partement de la sorte, lorsque M. Prévost-Paradol est ambassa-
deur à Washington.
Parmi les chagrins que je fuis, je ne saurais comprendre les
représentations de Michel Pauper à la Porte-Saiut Martin, et de
l'Alckim-ste des Batignolles, aux Folies-Marigny.
On m'assure, en etïèt, que le drame de M Becque est une
œuvre des plus remarquables, laquelle, en toute autre saison,
aurait fait d'honnêtes recettes; et, pour ce qui est de l'opérette
supra-bouffonne de Chabrillat, je ne suis pas en peine : je la
retrouverai sur l'affiche dans six semaines, quand je revien-
drai.
Mais il règne à Paris un tas de vilaines maladies....
A la Varenhe, au contraire, l'air est pur, salubre et forti-
fiant...
Un boursier enrichi voulait dernièrement s'y acheter une
campagne. Sa grande préoccupation était qu'elle fût s'tuée
dans un endroit sain. Ud paysan, près de qui u se renseignait,
i a répondu :
Monsieur, notre localité fera bien votre affaire. Tout le
monde vous dira qu'il n'y est jamais mort un millionnaire.
La Marne enrubanne le paysage. Au-delà, les coteaux de
Chenevières et de Sucy s'étagent en gradins de verdure. Il y
avait jadis dans l'église do Sucy une madone qui avait la répu-
tation d'exaucer les prières des épouses désireuses de devenir
mères. La reine de France, femme de Henri III, s'en venait
faire à cette madone sa révérence et sa supplique, lorsqu'elle
rencontra une grande et belle campagnarde qui lui demanda
où elle allait et qui, ayant appris le but du voyage de Sa Ma-
jesté, s'écria :
- Or ça, madame, n'allez pas plus loin. Toute fatigue serait
inutile. Le châtelain qui faisait le miracle a été mis enterre la
semaine passée.
—o;g3:o—
Sur la Marne, il y a plus de pêcheurs que de poissons. J'y ai
entendu le dialogue suivant. Un brave pescatore ddi' onda est à
son poste, au bas de la berge, le cou tendu, le bras immobile,
attendant le barbillun, — et cela depuis deux heures. D ux
pianistes le contemplent avec un étounement très-voisin du
mépris
premier pianiste. — Est-ce assez bête, les pêcheurs à la
ligne !
second pianiste.—Pas des hommes, des bûches. Parions
qu'à neuf heures du soir, n-us retrouverons encore celui-là à la
même place et dans la même position.
PREMiLR pianiste. — Ce n'est pas possible. Il faut qu'il se
soit endormi.
second pianiste, s'apprachant, du tonde la pitié. — Hél l'homme
à la ligne! Est-ce que vous donnez?
le pécheur a -Là ligne, doucement, sans se retourner. — Oh non!
monsieur!
premier pianiste. — Qu'est-ce que vous faites-Ià, alors, à ne
ri°n fa re?
le pécheur a la ligne, — C'est que j'ai peur, monsieur,
le second pianiste. — Peur de quoi?
LE pêcheur a la ligne. — J'ai peur de pêcher un piano,
La Marne est une rivière perfide comme une femme. Elle ac-
croche à ses bords une nappe de joncs, d'algues et de nénu-
phars qui cache d'insondables profondeurs sous sa surface d'ap-
parence solide. Trompé par cette fausse plaine, un banquier,
qui a sa villa au rivage, a failli, l'autre soir, s'enliser dans l'a-
bîme ..
A ses cris de détresse, un homme qui passait, un portefaix,
se jette à l'eau tout habillé et parvient à ramener sain et sauf
le maladroit financier.
Celui-ci remercie vivement son sauveur, il lui prend. les
mains et ne veut pas le quitter avant de l'avoir récompensé.
On arrive chez lui; le banquier raconte l'accident; puis, il
s'écrie :
— Que l'on donne quinze sous à ce brave garçon.
— Oh! monsieur, réplique le portefaix justement blessé, vous
êtes trop bon, et je ne mérite pas tant. Quand je rapporte un
paquet, c'est vingt sous; quanti je rapporte un banquier... ce
n'est rien.
... Les journaux m'ont appris le décès de M. Jules de Gon-
court et m'ont annoncé que M. Courbet vient de refuser la croix.
M. de Goncourt était un styliste, un soigneux, un fouilleur.
Le regrettable Gérard de Nerval appartenait, lui aussi, à cette
catégor e trop peu nombreuse, hélas! de talents consciencieux
et observateur^.
Ce dernier était en train de corhposer la charmante nouvelle
à'Adnenne, que devait publier la ftevu-e dès Deux-M ondes...
On le rencontré à l'entrée du faubourg Montmartre, tout es-
soufflé et un peu souillé dépoussière...
— D'où venez-vous donc,, Gérard ?
— J'arrive des environs de Senlis, — pour y étudier un cou-
cher de soleil.
Il explique alors que ce coucher de soleil, dans ce paysage
de Senlis, lui est particulièrement nécessaire pour sa Nou-
velle.
— Quel métier que le nôtre ! ajoute-t-il. Ce maudit coucher
de soleil me coûtera au moins vingt-quatre francs, et comme
il ne me vaudra que dix lignes, Buluzne me le payera guère
que qhar.mte-cinq sous.
Quant au refus de Courbet, il me rappelle une amusante
anecdote :
Alexandre Dumas est chamarré de croix de tous les pays. Il
y a bien des années, il passait à Lucques. Il alla faire sa cour
au prince Charles-Louis, qui le reçut à merveille Le prince
voulait faire lithographier ses armes \ il n'avait pas trouvé dans
ses Etats un artiste capable de se charger de ce travail ; il
pria Alexandre Dumas de faire exécuter à Paris ce précieux
ouvrage. Dumas promit et tint parole. Quinze jours après,
Charles-Louis reçut ses armes lithographiées par une main
habile, et une facture dra deux cents francs qu'il oublia de
payer.
Dumas ne pensait plus à cette créance, lorsqu'un matin on
lui annonce la visite de Son Excellence le marquis de Brignole
Sale, ambassadeur du roi do Piémont et aussi chargé d'affaires
du due de Lucques. O'ést en cette dernière qualité que le mar-
quis avait affaire à Dumas.
— Monsieur, lui dit-îl je suis chargé par le duc de Lucques
de vous remettre le grand cordon de ses ordres, et je suis heu-
reux d'avoir à vous annoncer cette bonne nouvelle.
— Je suis pénétré de reconnaissance, repondit- Dumas, mais
cela me coùtera-t-il bien cher?
— P. esque riert-, il vous sera fait remise des droits les plus
forts.
— J'accepte, répondit Dumas, à condition que cela ne dépas-
sera pas deux cents francs, bon Altesse a la bonté de me
devoir cette somme, je la tiendrai quitte en échange de son
grand cordon.
—o^^H)—
LE MOT DE LA FIN
Mon jardinier, le père H..., dînait en ville. On. vient lui an-
noncer que sa femme est dans les douleurs et sur le point d'ac-
eouclie''.
— C'est bon, dites-lui d'attendre un instant, j'y Yais.
Et il reste à table.
Une demi-heure après, second courrier et antres nouvelles :
tout est heureusement fini, et il est père d'un gros garçon.
— Voilà qui va bien, dit tranquillement notre homme, je puis
achever de dîuer.
Et il reste à table.
Le dessert arrive, et avec lui un troisième exprès ;
— Que me veut-on encore?
— C'est que madame vient d'accoucher d'un autre garçon.
~ Ah diable! s'éeria-t-il en se levant de table, il faut que j'y
coure. Elle m'en ferait une douzaine.
EMILE BLONDET.
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seul dans an coin, et m.
l'on «rit les biches ohafe"
iir un œil inquiétant;
levard s'emplit d'nomuiién
Tout, mourant fins Mriin
Jngé dans ses pensmfmfe
iervaient ne le çonfnissfc;,
idant, naïf, un bon jeunets
éros d'un air timide a Un
un sirop à la gomme,
fez des illusions, vous?.,.
autour do lui. Cannâe
eur froid et sileacienx
faits dans l'ombre et le^::
it grand, mais trop ami»
;aient, mais sans le Toir.Piu
frofit si nolile entre «né
if, astre éteint, feu qui soi:',
j aux masses leurs chemins.
se vidait. Chaque groupe
;un de son côté fuyait.
s gens allaient minfeth»?
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le blanc comme un notairî,
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tans, de dioramas universels, de^tirs aux pistolets,1 de tourni-
quets à 10 et 25 c, de boutiqaes de faïences", et de porcelaines
communes, etd.e fritureries de pommes de terre,
ta Pendant le jour, il est vrai, il y avait comme une sourdine à
ce bruit qui ne résonnait que le soir dans tout son éclat. Les
cirques et les grands spectacles n'ouvraient qu'à la tombée de
la nuit. Mais les petites barraques, les marionnettes, les mé-
nageries peu fournies, les animaux phénomènes, les géants, les
colosses, les acrobates et les danseurs de corde, tons ceux
qu'on pouvait admirer pour un ou deux sous, commençaient la
série des représentations entre une et deux heures afin de com-
penser la modicité des recettes par leur multiplicité.
Il y a quelques années, je quittai Paris pour aller passer mes
vacances en province et j'arrivai au pays justement à l'époque
de la foiré annuelle.
Le lendemain de mon retour, je rencontrai quelques étudiants
que j'avais quittés un an auparavant, et après plusieurs chopes
nous allâmes flâner du côté du Champ-de-Mars.
Messieurs les saltimbanques étaient à leur poste. Le soleil
était éblouissant, la foule compacte : à peine au fond du ciel
quelques nuages frangés d'argent. De tous les côtés on voyait
s'esquisser les parades ; des bohémiennes dansaient dans leur
robe pleine de paillons; des jocrisses tendaient complaisam-
ment leur joue à de formidables soufflets,, et du haut de leurs
perchoirs des singes et des perroquets, une chaîne àja patte,
remplissaient l'air de leurs cris rauques.
Nous avancions lentement, fendant la presse de notre mieux.
Tout-à-coup nous nous arrêtâmes devant une loge de 1: tteurs
(ils sont trop connus pour être nommés ici).
Le peuple adore la lutte, et une foule serrée grouillait au
pied de l'estrade d'où s'élançait un boniment dont nous n'en-
lendîmes que la fin. Un des lutteurs jetait des gants à des ama-
teurs qui se les disputaient, et qui entraient gratuitement. Deux
sous, messieurs, deux sous ! criait une voix. Ce n'était pas
cher : on devait pour cette somme dérisoire assister à de fou-
gueuses luttes à main plate, aux dislocations d'un homme-
caoutchouc et aux et exercices de force » d'une dame qu'on an-
nonçait sous le nom de madame Hélène.
Nous entrâmes.
La loge était vaste, mais le mot loge était singulier pour
cette enceinte de toile tendue sur quatre piquets, garnie de trois
cadres de bancs de bois posés à nu sur le sol et planté là in-
souciamment à ciel ouvert. Mais, pour deux sous !
D ailleurs le public, très-nombreux, parut extrêmement satis-
fait de l'ordonnance de la salle.
Les lutteurs commencèrent par jongler entre eux avec des
poids de vingt kilos comme un singe eût fait avec des noiset-
tes, et cédèrent bientôt la place à l'homme-caoutchouc qui jouis-
sait de l'aimable privilège de pouvoir se croiser les jambes sur
le cou.
Après lui, vinrent les exercices de force de Mme Hélène.
Mme Hélène, contrairement à toutes mes prévisions, était
une petite femme assez grêle, un peu maigre, et n'ayant rien de
ces vieilles acrobates, qui, sur le retour, se bardent effroyable-
ment de graisse. Mme Hélène pouvait avoir de vingt-cinq à
vingt-sept ans. C'était, dans toute son énergie sauvage, un des
types le* plus parfaits de gitane que j'aie vus : les cheveux noirs
et gras, les yeux enflammes et provoquants, la bouche rouge
et lascive, la peau luisante et orangée. Sa robe de satin jaune,
fleurie de fausses dentelles noires, était décolletée en carré et
laissait voir le haut de sa poitrine illuminée d'une lumière
chaude, ainsi que ses. bras nerveux et grêles. Elle portait un
maillot blanc à coins nacarat, sous lequel sa jambe dessinait sa
sve.tesse d'une pureté idéale. Jamais, assurément jamais, il ne
semblait que cette petite créature pût se livrer à ses exercices
de foi ce comme le boniment l'avait annoncé.
A l'appel de son nom, cependant, elle bondit sur le tapis
qu'on avait étendu sur le sol débarrassé de sa couche de tan,
fit sa révérence au public et se mit à manœuvrer les poids de
vingt kilos avec une facilité herculéenne. Dédaignant la cou-
tume des' Saltimbanques vulgaires qui sourient en faisant leurs
tours, elle restait grave. Pas un muscle de sa face nejbougeait.
A un moment donné, elle fît claquer ses doigts, se rra a sa
main droite les anneaux de deux de ses poids et les leva lente-
ment jusqu'à ce que son bras fit un angle droit avec son corps.
Puis elle les laissa retomber dédaigneusement. Après ce petit
travail, elle s'arebouta sur les pieds et sur les mains, les seins
Ters le ciel, et pencha la tête arrière. Un des lutteurs mit alors
sur elle une planche, dont les extrémités s'appuyaient, d'une
part sur les genoux, de l'autre sur la poitrine de Mme Hélène,
un peu au-dessus de la gorge. Sur cette planche on posa dix
poids de vingt kilos, et quatre hommes y montèrent. Mme Hé-
lène soutint cette masse effroyable pendant une demi-minute
environ. Quand elle fut débarrassée et qu'elle se releva pour sa-
luer de nouveau les spectateurs, elle était aussi impassible
qu'auparavant : les yeux avaient toujours leur flamme étrange
ses accroche-cœurs arrondissaient sur les tempes leur courbe
noire, et le mouvement de deux petites poires de corail qui
oscillaient à ses oreilles indiquait seul la violence de l'exercice
auquel elle venait de se livrer.
Elle se soumettait à cette fatigue extraordinaire une quin-
zaine de fois par jour.
Pendant qu'on luttait, elle se tint au bas des trois marches
qui descendaient à l'estrade extérieure dans la loge et près
desquels j'étais assis avec mes amis.
11 me serait fort difficile de dire ce qui advint des luttes ce
jour-là, car je ne pouvais détourner mes yeux de cette petite
femme si souple, si forte et si frêle. Elle s'aperçut de mon obsti-
nation à la regarder et fixa longtemps à son tour ses yeux sur
moi. Je me sentais sous ce regard comme sous une influence
magnétique. Incontinent je lui souris — et, un peu après, elle
me sourit aussi, découvrant deux rangées de dents qui apparu-
rent blanches, comme celles d'un jeune chien, dans ses lèvres
de pourpre..
La représentation touchait à sa fin quand le soleil, tout à
l'heure si brillant, se voila. Je levai les yeux au ciel, il était
plein de nuages — comme mon cœur. Tout à coup la pluie se
mit à tomber, tiède et large ; la fouie se dispersa de tous côtés,
et nous entrâmes dans un café situé à l'entrée d'un pont qui re-
lie la ville au Champ de Mars. C'était Y estaminet du Ramponneau.
qui était, pendant la foire, honoré de la clientèle de presque
tous les saltimbanques.
Nous y étions attablés depuis une heure à peu près, quand
trois des lutteurs entrèrent dans la salle avec Mme Hélène, qui
avait quitté son costume de bohémienne et qui portait une robe
noire très simple et un gros collier d'ambre.
Une table était libre à côté de nous. Les lutteurs s'y pla-
cèrent.
Elle s'assit auprès de moi, demanda un verre de rhum, et me
dit : » Voulez-vous me faire une cigarette? »
Elle fuma et nous causâmes. En me quittant, elle me dit :
« Venez ce soir, à dix heures. »
J'y allai. Les lutteurs couchaient dans une auberge de la
ville. Mmo Hélène, seule, habitait le chariot vert qui flanquait
le Côté gauche de la baraque.
Le lendemain, je fus un peu surpris de me réveiller dans
cette maison roulante, où je devais passer le mois le plus bi-
zarrement exquis de mon existence.
Hélène dormait la tête appuyée sur mon cœur.
« Hélène, lui dis-je doucement... »
Elle s'éveilla, dressa son cou vers moi, me tendit ses lèvres et
murmura :
« M'aimes-tu ? »
Dans son mouve nt elle se découvrit, le soleil clair et
joyeux éclairait la cahute, et je fus ébloui par l'or vivant du
torse de ma bohémienne.
<i Tu es belle!... lui dis-je, les yeux pleins delà lumièredeson
corps... Est-ce qu'on ne t'ennuiera pas à propos de moi... ajou-
tai-je un peu après? »
« Oh! ne crains rien! me répéta-t-elle alors en se tordant
autour de moi comme un serpent... Ils me savent plus foute
QUEUX ! o
(Extrait des Mémoires d'un bachelier géant.)
Eugène Vermesch.
d&rçeite à h Campagne
... Si j'avais l'heur invraisemblable de compter parmi mes
lecteurs, — au quartier des Champs-Elysées, — feu le vertueux
magistrat à qui défunt Boileau s'honora d'adresser une épitre
restée célébré, avec quel à-propos je pourrais m'écrîer :
Oui, Lamoignon, je fuis les chagrins de la ville
Et contre eux La Vavenue est mon unique asile...
Il y a « ta campagne » dans le texte...
Mais je fais une variante...
Si vous n'êtes pas contents, prenez Descartes I...
Ou plutôt, non : relisez Prévost Paradol. Tel article de ce
jeune et acconimandant publiscite mérite de demeurer non
moins fameux que les alexandrins de Despréaux : eelui, entre,
autres, qui entraîna la condamnation du Courrier du Dvfmnche.
Par exemple, le président de Lamoignon n'était pour rien dans
l'affaire !...
11 est vrai qu'en ce temps-là, deux gendarmes étaient censés
reconduire à la frontière \i proscritto Grégory Ganesco...
Or, chacun sait aujourd'hui que le gouvernement s'est borné
à interner cet étranger dans les rangs du conseil général de
Seine-et-Oise...
Je suis encore à me demander pourquoi l'on persécute ce dé-
partement de la sorte, lorsque M. Prévost-Paradol est ambassa-
deur à Washington.
Parmi les chagrins que je fuis, je ne saurais comprendre les
représentations de Michel Pauper à la Porte-Saiut Martin, et de
l'Alckim-ste des Batignolles, aux Folies-Marigny.
On m'assure, en etïèt, que le drame de M Becque est une
œuvre des plus remarquables, laquelle, en toute autre saison,
aurait fait d'honnêtes recettes; et, pour ce qui est de l'opérette
supra-bouffonne de Chabrillat, je ne suis pas en peine : je la
retrouverai sur l'affiche dans six semaines, quand je revien-
drai.
Mais il règne à Paris un tas de vilaines maladies....
A la Varenhe, au contraire, l'air est pur, salubre et forti-
fiant...
Un boursier enrichi voulait dernièrement s'y acheter une
campagne. Sa grande préoccupation était qu'elle fût s'tuée
dans un endroit sain. Ud paysan, près de qui u se renseignait,
i a répondu :
Monsieur, notre localité fera bien votre affaire. Tout le
monde vous dira qu'il n'y est jamais mort un millionnaire.
La Marne enrubanne le paysage. Au-delà, les coteaux de
Chenevières et de Sucy s'étagent en gradins de verdure. Il y
avait jadis dans l'église do Sucy une madone qui avait la répu-
tation d'exaucer les prières des épouses désireuses de devenir
mères. La reine de France, femme de Henri III, s'en venait
faire à cette madone sa révérence et sa supplique, lorsqu'elle
rencontra une grande et belle campagnarde qui lui demanda
où elle allait et qui, ayant appris le but du voyage de Sa Ma-
jesté, s'écria :
- Or ça, madame, n'allez pas plus loin. Toute fatigue serait
inutile. Le châtelain qui faisait le miracle a été mis enterre la
semaine passée.
—o;g3:o—
Sur la Marne, il y a plus de pêcheurs que de poissons. J'y ai
entendu le dialogue suivant. Un brave pescatore ddi' onda est à
son poste, au bas de la berge, le cou tendu, le bras immobile,
attendant le barbillun, — et cela depuis deux heures. D ux
pianistes le contemplent avec un étounement très-voisin du
mépris
premier pianiste. — Est-ce assez bête, les pêcheurs à la
ligne !
second pianiste.—Pas des hommes, des bûches. Parions
qu'à neuf heures du soir, n-us retrouverons encore celui-là à la
même place et dans la même position.
PREMiLR pianiste. — Ce n'est pas possible. Il faut qu'il se
soit endormi.
second pianiste, s'apprachant, du tonde la pitié. — Hél l'homme
à la ligne! Est-ce que vous donnez?
le pécheur a -Là ligne, doucement, sans se retourner. — Oh non!
monsieur!
premier pianiste. — Qu'est-ce que vous faites-Ià, alors, à ne
ri°n fa re?
le pécheur a la ligne, — C'est que j'ai peur, monsieur,
le second pianiste. — Peur de quoi?
LE pêcheur a la ligne. — J'ai peur de pêcher un piano,
La Marne est une rivière perfide comme une femme. Elle ac-
croche à ses bords une nappe de joncs, d'algues et de nénu-
phars qui cache d'insondables profondeurs sous sa surface d'ap-
parence solide. Trompé par cette fausse plaine, un banquier,
qui a sa villa au rivage, a failli, l'autre soir, s'enliser dans l'a-
bîme ..
A ses cris de détresse, un homme qui passait, un portefaix,
se jette à l'eau tout habillé et parvient à ramener sain et sauf
le maladroit financier.
Celui-ci remercie vivement son sauveur, il lui prend. les
mains et ne veut pas le quitter avant de l'avoir récompensé.
On arrive chez lui; le banquier raconte l'accident; puis, il
s'écrie :
— Que l'on donne quinze sous à ce brave garçon.
— Oh! monsieur, réplique le portefaix justement blessé, vous
êtes trop bon, et je ne mérite pas tant. Quand je rapporte un
paquet, c'est vingt sous; quanti je rapporte un banquier... ce
n'est rien.
... Les journaux m'ont appris le décès de M. Jules de Gon-
court et m'ont annoncé que M. Courbet vient de refuser la croix.
M. de Goncourt était un styliste, un soigneux, un fouilleur.
Le regrettable Gérard de Nerval appartenait, lui aussi, à cette
catégor e trop peu nombreuse, hélas! de talents consciencieux
et observateur^.
Ce dernier était en train de corhposer la charmante nouvelle
à'Adnenne, que devait publier la ftevu-e dès Deux-M ondes...
On le rencontré à l'entrée du faubourg Montmartre, tout es-
soufflé et un peu souillé dépoussière...
— D'où venez-vous donc,, Gérard ?
— J'arrive des environs de Senlis, — pour y étudier un cou-
cher de soleil.
Il explique alors que ce coucher de soleil, dans ce paysage
de Senlis, lui est particulièrement nécessaire pour sa Nou-
velle.
— Quel métier que le nôtre ! ajoute-t-il. Ce maudit coucher
de soleil me coûtera au moins vingt-quatre francs, et comme
il ne me vaudra que dix lignes, Buluzne me le payera guère
que qhar.mte-cinq sous.
Quant au refus de Courbet, il me rappelle une amusante
anecdote :
Alexandre Dumas est chamarré de croix de tous les pays. Il
y a bien des années, il passait à Lucques. Il alla faire sa cour
au prince Charles-Louis, qui le reçut à merveille Le prince
voulait faire lithographier ses armes \ il n'avait pas trouvé dans
ses Etats un artiste capable de se charger de ce travail ; il
pria Alexandre Dumas de faire exécuter à Paris ce précieux
ouvrage. Dumas promit et tint parole. Quinze jours après,
Charles-Louis reçut ses armes lithographiées par une main
habile, et une facture dra deux cents francs qu'il oublia de
payer.
Dumas ne pensait plus à cette créance, lorsqu'un matin on
lui annonce la visite de Son Excellence le marquis de Brignole
Sale, ambassadeur du roi do Piémont et aussi chargé d'affaires
du due de Lucques. O'ést en cette dernière qualité que le mar-
quis avait affaire à Dumas.
— Monsieur, lui dit-îl je suis chargé par le duc de Lucques
de vous remettre le grand cordon de ses ordres, et je suis heu-
reux d'avoir à vous annoncer cette bonne nouvelle.
— Je suis pénétré de reconnaissance, repondit- Dumas, mais
cela me coùtera-t-il bien cher?
— P. esque riert-, il vous sera fait remise des droits les plus
forts.
— J'accepte, répondit Dumas, à condition que cela ne dépas-
sera pas deux cents francs, bon Altesse a la bonté de me
devoir cette somme, je la tiendrai quitte en échange de son
grand cordon.
—o^^H)—
LE MOT DE LA FIN
Mon jardinier, le père H..., dînait en ville. On. vient lui an-
noncer que sa femme est dans les douleurs et sur le point d'ac-
eouclie''.
— C'est bon, dites-lui d'attendre un instant, j'y Yais.
Et il reste à table.
Une demi-heure après, second courrier et antres nouvelles :
tout est heureusement fini, et il est père d'un gros garçon.
— Voilà qui va bien, dit tranquillement notre homme, je puis
achever de dîuer.
Et il reste à table.
Le dessert arrive, et avec lui un troisième exprès ;
— Que me veut-on encore?
— C'est que madame vient d'accoucher d'un autre garçon.
~ Ah diable! s'éeria-t-il en se levant de table, il faut que j'y
coure. Elle m'en ferait une douzaine.
EMILE BLONDET.
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