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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0178
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L'ECLIPSE

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i8 fr.

LSBIÎBTÉ-FaMS

Un traité passé entre
l'administration de YK-
rjipse, et MM. Margeli-
don ùt Georges Hébert,
45, rue Lafayette, in-
venteurs du nouveau
procédé baptisé dunom
de Pseudo - Céramique,
nous permetd'offrîrr.u-
îourd'hui à nos abon-
nés d'un an une prime
Traîment exeeptioa-
nelle :

Le buste de la
Liberté; réduction
exac'e de l'œuvre de
M. Geprp-'s Hébert,
terre cuite mesurant
50 centimètres de hau-
teur avec son suppurt.

Ceïte figurine, facile
à accrocher à la mu-
raille, peut également
prendre place sur un
meuble, sur un rayon
d'étagère et de biblio-
thèque, sur un marbre
de cheminée ou de con-
sole. Elle peut orner
indifféremment, le sa-
lon ou le boudoir, la
chambre à coucher ou
le cabinet de travail.

Prix de la Prime avec l'ahonn

PAKIS (prise dans nos bureaux)......

DÉPARTEMENTS (prise dans nos bureaux, emballage

compris)......................................... 45 fr.

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déduisant dea prix ci-dessus indiqués lemonta-i der&bonne-
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AVIS MINUTANT. _ Nous rappelons à nos abonnés
que tout renouvellement, changement d'adresse ou réclamaîion,
doit être accompagnée de l'une des dernières bandes du journal.

Là FRANCE EH OâfiGER

Oui, la France est en danger !

Gai, la griffe de l'ours du Nord l'a happée et trouée au
liane, — s'allongeant hors des bois inexplorés de Wiasem-
Ijourg et de Reischoffen !

Allons, lion populaire des grands jours de 92, bois ton
sang, lèche ta blessure, aiguise tes Ongles — et bondis !....

On veut te refaire l'astre qui sombre dans le rouge cou-
chant de 18J4 et de 1815 !...

Refais l'aube triomphante de la Révolution !

Nous avons la rage dans le cœur...

Mais il nous faut le rire aux lèvres.

S'il nous advenait de ne plus rire, l'ennemi nous croirait
vaincus, désespérés, finis, morts '

Nos blessés ont encore la force de sourire sur les cacolets,
dans les ambulances, sur le sol où leur chair est broyée par
le canon.

Nos soldats, « dont le moral est excellent, » ricanent
héroïquement devant une défaite dont la responsabilité n'in-
combe pas à leur vaillance...

Donc VEclipse rira !...

Mais si nous tenons d'une main la plume et le crayon,
nous n'hésiterons pas, — au besoin, — à prendre le fusil de
l'autre...

Il n'y a pas— en ce moment — que le ridicule qui tue!...

L'ECLIPSE

LA PROIE POUR L'OMBRE

Vous allez sans doute me dire :

-j- Eh., eh, mais mon cher monsieur, quand il fait 50 degrés
au soleil, lâcher la proie pour... l'ombre, ce n'est pas déjà si
désagréable... ni si bête...

C'est vrai, mon cher lecteur, c'est bien vrai, et vous avez beau-
coup d'esprit, mais autorisez-moi à vous raconter ma petite
histoire, et vous conviendrez avec moi, que le vieux proverbe a
raison — une fois n'est pas coutume d'ailleurs — et qu'il faut
éviter, autant qu'on le peut, d'abandonner une proie pour courir
après une ombre... même en été.

Maintenant, cela dit, admettez que la scène que je vais avoir
le plaisir de vous décrire ait eu lieu en omnibus.

Et représ entez-vous, assise devant moi, une jeune femme,
potelée, avenante au possible, et qui — pour cause de chaleur
— a permis à la naissance de sa gorge de prendre l'air au bord
de son corsage.

Le corsage, assez échancré, s'entrebâille complaisamment a
chèque mouvement de la voiture; il laisse voir, au-dessus du
point de tangence de deux jolies sphères blanches, un pertuis
obscur des plus séduisants.

C'est dans ce pert'ùs que parfois, aujourd'hui, on insère déli-
catement la queue d'une rose ou d'un œillet.

Autrefois, les nobles seigneurs y mettaient l'extrémité de
leur main fine, quand il s'agissait de rire yn peu avec les ten-
drons.

Pour moi, je ne pouvais que glisser mon oeil dans le petit per-
tuis provoquant de la jeune femme, qui me faisait vis-à-vis en
omnibus.

Mais je l'y glissais avec quelque ténacité.

A dire vrai, cette façon indiscrète de rendre un sincère hom-
mage à la plastique irréprochable de ma voisine, n'avait rien qui
pût troubler la société.

Cette jeune femme n'en était nullement fâchée.

Elle se prêtait de bonne grâce à mon examen oculaire, et, de
temps en temps, derrière son éventail, elle me souriait comme
la Nymphe dont parle Virgile, la nymphe qui s'enfuit vers le
saule et regarde si on la suit.

En un mot, j'avais devant moi le fruit à peine défendu du
Paradis... terrestre.

Bref, cette jeune créature, fort contente, était une agréable
cocotte.

Cela posé, je puis vous dire qu'il y avait encore, à ma droite,
une dame vêtue de noir, modeste, qui lisait un livre pieux :

— Marguerite, ou les nobles sacrifices, par Vabbè Martin.
Quelque jeune dévote sans doute !

Dévote, c'est possible, mais pas encore tout à fait détachée
des choses de la terre, et des vanités de la chair.

Car — toute modeste, toute pieuse, et toute vêtue d'une robe
noire, montante, que fût cette dame — elle était jalouse,— oui,
jalouse — des regards dévorants que je décochais sans cesse,
ayant pour cible le sternum délicat de la jeune cocotte au per-
tuis obscur et mystérieux.

Elle en était agacée au dernier point.

Elle n'était pas à dédaigner du tout, la dévote en noire. Loin
delà!

Et les regards qu'elle nous jetait par-dessus l'histoire (in-oc-
tavo) de Marguerite, ou les nobles sacrifices, par l'abbé Martin,
étaient des regards pleins de feu, et du feu le plus humain.

Ces regards furent cause, je dois l'avouer, de )a désertion de
mon œil. Il abandonna le corsage échancré de la cocotte pour
venir se noyer dans la prunelle humide et brillante de la dame
en noir.

Cette prunelle ne se montra point inhumaine, et elle daigna,
à plusieurs reprises, me lancer un clin des plus fantaisistes et
des plus inattendus, certes!

Tiens!.... tiens!,., tiens!... pensais-je.

Et tout de suite un horizon nouveau s'ouvrit devant mon es-
prit.

Au lieu d'une aventure vulgaire avec la cocotte potelée, mais
banale, qui me sourit derrière son éventail, je me pris à savou-
rer, comme le renard, les raisins, la pensée d'une intrigue en
compagnie de la dame qui tâche d'apprendre, '— de l'abbé Martin,
-—l'arc de faire des nobles sacrifiées.

Une dévote amoureuse! Eh ! eh. ! Oh, l oh '

A cet instant, tout bien pesé, je résolus de ne plus penser à
la cocotte, et je me consacrai tout entier au service de l'émule

de MARGUERITE.

Elle en fut flattée, visiblement flattée, et. pour répondre aux
légers soupirs que je poussais en regardant, tantôt sa main, qui
était fort distinguée, tantôt son genou, dessiné par une robe
mince et étroite, la dame en noire, leva les yeux au ciel avec
une expression absolument voluptueuse qui mit le feu aux
quatre coins de mon cœur.

Pauvre cœur! — Il flamberait encore si... si le dénouement
de cette histoire n'avait eu lieu peu de temps après l'œillade
suprême delà dévote souriant à l'enfer.

La pieuse lectrice des œuvres de M. l'abbé Martin descendit,
svelte et onduleuse, de l'omnibus où nous étions captifs.

Rapide comme le jaguar qui fond sur l'antilope aux doux
yeux, je me précipitai à la suite de ma sainte inconnue.

Comme je descendais de la voiture, la cocotte délaissée me
jeta un regard ironique et me tira la langue.

Que signifiait ce geste singulier?

Je ne pris pas le temps d'y réfléchir plus profondément, et,
abordant, raide comme barre, la dévote qui déjà trottait genti-
ment devant moi, je lui murmurai, presque dans le cou, d'une
voix altérée :

— Madame... oh!... je vous en prie, madame... un mot.

— Que voulez-vous? monsieur? me répondit-elle avec une
froideur effrayante... Je ne vous connais pas I...

— Mais...

— Un mot de plus, et je préviens le sergent de ville...

— Eh !... je m'en... caresse l'œil ! madame... alors pourquoi
vous êtes-vous montrée si... indulgente,, tout à l'heure... en
voiture...

— Votre conduite scandaleuse méritait une punition... j'ai
voulu vous faire oublier cette... créature impudique... j'ai réussi,
je le vois .. monsieur... et je vous salue.

Et elle s'éloigna en riant, me laissant attéré sur le trottoir.
J'avais lâché la proie pour l'ombre!...
Que ceci vous serve d'exemple, ô vieillards !

LE COUSIN JACQUES.

ÉCHOS

Si l'on se donnait la peine d'y regarder d'un peu près, peut,
être verrait-on, entre les produits d'un pays et sa morale un'
relation qui, habilement dirigée, pourrait devenir un précieu.6
élément d'éducation populaire.

Montreuil, Nanterre et Suresnes trouvent chez eux assez d
vertu féminine pour en conserver un échantillon chaque année
dans la personne d'une rosière,

Montreuil est célèbre par la beauté exceptionnelle de ses
pèches; Nanterre par la tendresse de ses petits gâteaux, tou-
jours frais; Suresnes par l'acidité de son vin.

Or, qui pourrait dire qu'à Montreuil ce n'est pas l'absenee de
pêches à quinze sous, de ces pêches ayant une petite tache qui
y fait pulluler les filles honnêtes ? '

Qu'à Nanterre ce n'est pas la fraîcheur du' gâteaiu non feuil-
leté qui engage les demoiselles à conserver leur fraîcheur vir-
ginale ?

Enfin, que ce n'est pas pour ressembler au vin du cru, qUe
la vertu du sexe est si sûre à Suresne?

C'est une question qui vaut autant qu'une autre la peine
d'être étudiée.

J'ai rencontré hier Caliuo, qui m'a paru bien contrarié- il
faisait de violents et vains efforts pour éternuer.

— Êtes-vous malade? lui dis-je.

— J'espère bien que non ; mais comme j'ai rêvé cette nuit que
ma fenêtre était ouverte et que j'avais froid, je dois doue être
enrhumé du ceryeau, et je cherche à éternuer pour savoir.

Comme je ne peux pas y parvenir, j'ai peur que, ça se soit
porté ailleurs. •

Il est interdit, même aux journaux politiques, rapporter
quoi que ce soit, relativement aux opérations militaires non en-
core accomplies.

Il résulte de cette défense qu'on encourrait la prison et l'a-
mende si l'on disait qu'un soldat blessé va subir l'amputation
d'une jambe, car c'est là une opération militaire. Maison pour-
rait dire, sans délit, qu'il lui sera appliqué vingt-cinq sangsues
ou qu'on lui posera un vésicatoire.

11 est toujours bon de connaître les limites de son droit.

Dans une audience de la Haute-Cour, consacrée à l'examen
des bombes, un savant expert ayant fait remarquer que ces
bombes éclataient horizontalement, un des juges s'écria: —
« Mais, alors, c'est une invention infernale! »

Ainsi, infernal et horizontal sont synonymes dans la pensée
de cette personne. Selon elle, la direction horizontale estime
création directe de l'enfer.

tài l'on suivait cette dialectique, il faudrait dire : « Satan est
doué d'une puissance horizontale, » ou « la ligne verticale s'é-
lève à angle droit sur la ligne infernale. »

Selon l'expert, les bombes n'éclataient qu'horizontalement; en
présence des cocasseries de ce calibre, on a envie d'éclater de rire
de tous les côtés.

A Toulon, des patriotes un peu vifs ont brisé la hampe du
drapeau espagnol.

Voilà un endroit où il ne paraît pas faire très bon du côté du
manche.

Ce qu'on appelle l'épée de la France n'est autre que l'armée
française.

A "Waterloo, l'épée de la France a été enfoncée jusqu'à la
garde.

Mot d'un mobile du faubourg Antoine, qui vient de recevoir
son uniforme et ses armes.

— Pas de chance ; j'ai la guerre dans le nez, et voilà qu'on me
donne un fusil à tabatière.

Les gouvernements autocratiques sont des «je veux»
dans l'existence des peuples.

Les gens les plus desservis auprès des souverains sont ceux
qui mangent à leur table.

HIPPOLYTE BRIOLLET.

AUX DAMES!

Depuis l'âge le plus bas, toutes les créatures d'un sexe au-
quel je regrette parfois de ne pas appartenir —- une heure ou
deux — ont eu l'art de me combler de douleur.

Ma mère exceptée — chère femme ! toutes les dames ont pris
plaisir à faire la chaîne, dans le but de me rendre prématuré-
ment misérable.

Je n'avais pas encore deux cents minutes d'existence que déjà,
incarcéré dans un maillot, de force, et ficelé comme un tendre
saucisson, j'éprouvais, grâce aux femmes, des angoisses ineS"
primables.

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" J'allais jusqu'à menaeer de mort Jes mforti
si elles ds nu doiinsient, sur Js clamp, toutlt

argent. , ,

Et je les emmenais dans ma caTeriie, les mai

C'était affreuï!

PÉ Tint MaleMK les dame» samolerel
peur me rendre la rie insupportable.

Tenet, je me raprjelle certam jeu de tonneau
dans un jardin,

EuTeilà un jeu dont lu seule pensée mer
rase.

Avec cela, la unneuilk en bronre du tonneai
ficher de moi, en ourant sa grande bouche ci
nnitl

Comme (étais—hélas! — le plis jeune
pendant l'esécrable jeu du lonncuu, on me f
les palets que ces dames jetaient, sans linve
ailleurs que dans le», le» on même le

0 mes Itères, ne joueiiannisnj,, je
dames.

ta proteste qu'il fallait w m„
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