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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0179
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Je rècalcilrais de mon mieux, il est vrai, unguibu et rostro
_ oh! oui> rostrol — c'est-à-dire que je hurlais comme un
chien décoré d'un coup de pied dans sa partie postérieure, mais
les dignes matrones qui m'enfonçaient — comme en se jouant
_ des épingles dans l'abdomen — se moquaient parfaitement
de mes cris de désespoir.

Ouand j'atteignis mon premier mois, hélas ! mon nez, mon
pauvre nez, modelé avec un soin tout particulier par le sculp-
teur de La Haut; mon nez, chef d'œuvre de grâce ! mon nez grec
enfin, était irréparablement de travers et g irai de nœuds
comme un roseau,
poëte l'a dit :

Peut-on être plus mal qu'au sein de sa nourrice ?

Il avait bien raison, cet écrivain I Jamais, d'aussi loin que je
me souvienne, je n'ai été plus entouré de tortures que lorsque
j'étais caserne dans les appas abondants de « ma seconde

mère. r> .

Je frémis quand je pense aux. transports de rage qui me fai-
saient devenir blanc, bleu, rouge et violet, sur la poitrine de
ma nourrice, poitrine topographiquement indescriptible, au
milieu de laquelle j'étouffais pendant des heures entières.

Cette excellente créature, — l'inertie en personne, — me te-
nait tantôt la tête en bas, tantôt les pieds en haut (ce qui re-
vient affreusement au même), et plus souvent encore je gisais
sur mon propre ventre, comme unejeune chrysalide abondonnée.

Jamais je ne me suis vu dans une position acceptable.

J'avais beau lui dire, — en mon patois, — que je trouvais
cette façon d'agir, un peu par trop sans gêne, la digne créature
ne m'écôutait mie, et, pour changer, me faisait sauter sur son
poing, comme une inarrotte !

Triste ! triste ! triste !

Plus tard, beaucoup plus tard — quand sonna l'heure du
pantalon fendu! — à ma nourrice succéda une petite voisine
qui m'invitait à des dînettes de bouchon coupé.

Moi, bon petit serin, je croquais le bouchon tant bien que
mal et cela faisait beaucoup rire la petite voisine.

Je ne vous parlerai pas de l'ère de mes amours enfantines. Ces
demoiselles mes bien-aimées, me perçaient le cœur de part en
part, quotidiennement. On me faisait faire toutes les commis-
sions, on me léchait ma tartine de confiture, enfin je faisais
toujours le cheval, et je recevais en pleine échine les coups de
fouet de mes cocheres.

Il n'y a qu'atw; Voleurs que je me rattrapais. Ahl alors je
me vengeais ! Et je leur faisais des peurs, à ces méchantes filles,
qui les rendaient toutes pâles ! Songez donc I avec des mous-
taches au charbon, une grosse voix, et la pomme d'un arrosoir
pour pistolet, j'étais terrible !

J'allais jusqu'à menacer de mort les infortunées voyageuses,
si elles ne me donnaient, sur le champ, tout leur or et tout leur
argent.

Et je les emmenais dans ma caverne, les mains liées.

C'était affreux!

Puis vint l'adolescence. Les dames semblèrent alors se liguer
pour me rendre la vie insupportable.

Tenez, je me rappelle certain jeu de tonneau, l'été, le mardi,
dans un jardin.

En voilà un jeu dont la seule pensée me rendait blanc de
rage.

Avec cela, la grenouille en bronze du tonneau avait l'air de se
ficher de moi, en ouvrant sa grande bouche comme un sac de
nuit!

Comme j'étais—hélas! — le plus jeune de la compagnie,
pendant l'exécrable jeu du tonneau, on me forçait de ramasser
les palets que ces dames jetaient, sans rime ni raison, partout
ailleurs que dans le 500, le 300, ou même le 50 1

0 mes frères, ne jouez jamnis au jeu de tonneau avec des
dames.

Sous prétexte qu'il fallait me montrer galant, on arrivait à
m'éreinter. A la fin du jeu, à force de me baisser, ma colonne
vertébrale n'était plus qu'un chapelet douloureux de vertèbres
mal enfilées.
, fît l'on riait de nia mauvaise humeur !

Les dames surtout riaient.

C'est bon. Mais j'ai grandi. Et les choses ne vont plus tout à
fait de même. Je suis encore l'esclave des tyrans qui portent
des voilettes; mais, parfois, je brise mes fers.

Et ce sont les dames qui gémissent à présent.

Pas souvent... mais enfin!...

ERNEST D'HKRVILLV.

$%rçetfe à la iHmtt

On vit sur le forum. Sans manger. Jg n'oserais écrire : sans
boire. A Dieu ne plaise que je veuille m'amuser aux bagatelles
de l'esprit dans des circonstances aussi critiques; mais les po-
litiqueurs du boulevard me rappellent ce pauvre Fernand Des-
noyers qui prenait des allures si effarées pour vous crier :

— Viens donc, cher ami3 j'ai deux moos à te dire. C'est stu-
péfiant, en vérité, comme le désespoir altère, — et quels pro-
jets de défense sortent de la mousse des choppes comme au-
trefois Yénus, de l'écume des flots !...

11 y en a qui proposent de remplacer lesmitrailleusespar une
lecture aux Prussiens des œuvres d'Alexandre Weill...

D'autres insinuent de leur envoyer les frères Lionnet...

Ohl la guerre!...

En attendant, le général Cousin de Montauban, comte de Pa-
likao, s'est chargé de désembourber le char de l'Etat.,.

A l'époque où fut décidée l'expédition de Chine, l'empereur
cherchait à qui l'on pourrait bien en confier îe commande-
ment ...

— U me faudrait, disait-il au ministre Niel, un homme ca-
pable d'enlever le Fils du Ciel, à Pékin, au milieu do son
palais d'été-..

L'EGLIPSB

— Oh ! répliqua le maréchal, s'il ne s'agit que de mettre la
main sur le magot, prenez Montauban.

Deux ligards sont arrêtés devant la porte vitrée d'un café.
Le premier interroge le second :

— Qu'est-ce que ça peut vouloir dire, ces deux mots — queje
vois toujours sur les carreaux des estaminets : — Soda w&ter?

— Tu ne sais donc pas lire? Le français est pourtant mis au-
dessous, vois :

Billard au premier*.

La loi prussienne n'autorise par les mariages mixtes...

Le docteur Stern, israélite, aimait à l'adoration une déli-
cieuse petite huguenote blonde, et, par surcroît de bonheur, il
en était aimé.

Les deux amants avaient traversé, sms péril pour leur amour,
le long et agréable noviciat que subissent la plupart des fiancés
allemands...

L'heure était venue de recevoir la bénédiction nuptiale ; mais
la loi mit son veto et l'affaire fut portée devant le tribunal. Ce
tribunal refusa son consentement.

Au sortir de l'audience, lo docteur Stern courut choz un mi-
nistre et abjura entre ses mains.

« Rien ne peut plus nous séparer, écrivit-il sur-le-champ à
sa fiancée, je suis protestant ! »

En rentrant chez lui, il trouve une lettre ainsi conçue : « On
« veut nous sép irer, mais rien ne doit me coûter pour vous
« appartenir ; je sors de la synagogue : j>î suis juive ! »

N'est-ce pas ce qu'on appelle en chorégraphie un chassez-
croisez ?

—O^^X)—

Un jour, à propos de je ne sais quoi, les écoliers d'Heidelberg
donnant un charivari à un fontionnaire de S. M, Frédéric-
Guillaume, la perturbation devint si grande que la force armée
fut obligée d'intervenir.

L'un des studîosi fut arrêté, porteur d'un mirliton blans et
noir, mené en prison et conduit chez le bourgmestre.

Le magistrat tança vertement le tapageur.

— Eh quoi ! vous ne rougissez pas de votre conduite?

— Non.

— Vous n'avez pas honte de la vie que vous menez?

— Pas du tout.

— Non-seulement vous troublez l'ordre, mais, lorsqu'on vous
a arrêté, vous étiez porteur d'un mirliton ressemblant aux po-
teaux de la Prussf, un mirliton blanc et noir.

— Ah! je vais vous dire, c'est que je suis en deuil de mon
papa !

THÉÂTRES

Non, il n'est plus question de fredonner le Ithm allemand1....

C'est le Rhin français, c'est la Moselle, c'ert 11 Seine qu'il
s'agit de défendre!...

Non, il n'est plus opportun de faire braillof lu Marseillaise par
des femmes et des cabotins affublés d'uniformes et de dra-
peauxl...

Il faut mettre en action ce Libéra des peuples, ce De Pro-
fanais des rois !...

Allons! les jeunes hommes, clairons, — sonnez la charge vers
la frontière ! Nous marcherons à vos accents. Il n'y a désormais
qu'un théâtre : c'est celui de îa guerre. Jouons-y notre rôle sans
peur etju?qu'au bout! La pièce, tombée au premier acte, peut
se relever au second 1...

Mais qu'est-ce que vous voulez queje vous parle de la reprise
des Brigands, aux Variétés, et de la première représentation du
Gladiateur de Ravennc, à l'Ambigu?

Savez-vous que, dans les Brigands, Touzé a remplacé Lau-
jallay?

— Oui, oui, je vous entends :

— Où est Mac-Mahon?

— Où est Frossard?

— Où est Bazaine?— La garde a-t-elle donné? — Nancy est-il
couvert ?

Hélas! tout ce queje puis vous dire, c'est que îe Gladiateur
de Ravenne est une tragédie en vers de M. Taillade, — en vers
qui ont le nombre de pieds voulu, et.que M. Latour de Saint-
Ybars ne répudierait pas !.,.

Ahl la tragédie de la Sarre, la tragédie de Reischoffen, la
tragédie de Vv'isscmbourgl Ah I la tragédie de Varusl Que nous
importent l'œuvre originale de Halm, et la reine Thusnelda et
Madame Dugueret?Que nous importent le Kobold, à l'Opéra-Co-
rnique, son poëme gentillet, sa gracieuse musiquette et la jolie
signorine Trévisan? Que nous impartent Agar et \o. Fête de Néron
aux Français ?...

Varus, Varus, Varus, rends-nous nos légions 11!

— Je suis fâchée que l'on ait supprimé la représentation gra-
tuite du 15 août à la Comédie Française. Cela devait êtfe très-
drôle.

— Pourquoi, ma chère?

— Que peut comprendre le peuple à toutes ces grandes ma-
chines, ?

— Ce qu'il peut comprendre ? Mais tout, mon amie, à ce point
que Talma affirmait être aussi bien compris par co public que
par l'assemblée la plus éclairée.

— Tiens ! on n'allume donc pas le gaz ces jours-là?

La scène se passe au concert du Palais-Royal : — les acteurs
sont une dame du seizième de inonde, un bambin fort éveillé et
un jeune garde mobile qui vient présenter ses adieux à la dame.

—• Allons, Paul, embrasse ton oncle, fait la maman.

4

— C'est pas mon oncle, lui... Il a un pantalon bleu, et mon
oncle a un pantalon rouge.

— Mais si, c'est le mari de ta tante,

— Ah ça, m'man, combien donc qu'elle a de mark, ma tante ?

ZOUAVE ET IflAKin

le marin. C'est moi qui en ai eu des aventures de voyage, et
de pas amusantes encore! J'ai dû passer une fois onze jours en
mer tout seul, abandonné sur une coquille de noix!

le zouave. De quoi viviez-vous donc?

le Marin. C'est là le plus terrible. Je n'avais avec moi qu'une
cruche de rhum.

le zouave. Eh bien, j'ai vécu de moins que ça. Moi qui vous
parle, j'ai fait naufrage aussi... dans une île complètement
déserte... Et tout ce que j'ai eu à manger pendant un mois,
c'était une queue de vache que j'avais trouvée.

le marin, avec incrédulité. Mais on ne se nourrit pas avec
cela !...

le zouave. Mille pardons ! Je tétais la vache qui était au bout.

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