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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0191
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L'ECLIPSE

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accroché au mur.
S plus de trois paroles
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ribune, il parle aniga

I
f, sur un billot de bois, :
prêter les oreilles ni

e fois, à notre Jean'Me
inemi, regarde ton sac ;
a te donnera de la vail-
mme un verre d'eau-de-
igardé, en 1814, et ta le

que je lui ai dit, c'est
1 s'agit de défendre ton

:ais ; il ne s'agit d»ie
ijs, c'est les amis, c'est
jeurs de choucroute,
ui ai dit.

t envahie, c'est tout et
'gmoemminl li jtfflMl

lui ai dit.

Ja mort. Ne .laisse [as

fections qu'il contient,

les parents.

lui ai d.t. Regarde*

ètes. Lapeaades»

nce. qui esta toit le
on toit, ton fojer, t«

ecdesbrasdefer,»

st nous qui ttW'
1 les aiS"i«8s. cfâ
j, c'est ta mère qu> ea

veilm- ,,,

,e r™uvernemeat »

etcaterappelK»

cendré et «*£
ltre bonheur et »»<«

faisait du bie» ,

son clocher en ruines, avec

la mer bleue au-dessus des

« Et je voyais le bonhomme, mon défunt père, sur son cheval,
« qui se rendait à ses pièces d'avoine, et j'y voyais aussi tous
« les nôtres en train de gerber.

« Et tout ça me criait : — Défends-nous des Prussiens !

« Et je les criblais avec bien plus de cœur!

Le bonhomme se t lit, et tend ses mains tremblantes, que
l'apprêt de la toile ride et bleuit, à la flamme d'un fagot d'a-
joncs secs.

Le feu éclaire énergiquement sa face osseuse, et la rend belle
et vénérable, en dépit du hideux couvre-chef qui la surmonte.

El tandis que. rêveurs, las gens de la maison mordent leur
pain d'orge noir et sec comme une râpe, dehors le vent siffle
tristement dans les landes désertes.

ERNEST 0'HEflVILLY.

CHEVROTINES ET MENU PLOMB

—«ç^X>—

L'emprunt va tirer notre France
D'embarras, en temps opportun;
Mais en Prusse, pas de finance
Pour payer sa gloire... d'emprunt.

La Banque, ayant pour nous des intentions pures

Et venant en aide au crédit,
A créé des billets de vingt-cinq francs — coupures

Qu'on nous promet pour mercredi.
Contre un billet de mille, on recevra quarante

Billets de vingt-cinq francs chacun;
Mais ceux qui, par malheur, n'ont ni papier, ni rente,

Pourront très bien rester à jeun.
L'or est rare et l'argent rafraîchit à la cave,

Où la crainte le consigna ;
Billets de vingt-cinq francs, paraissez! —rien n'entrave

Le rôle qu'on vous assigna.

***

Les fossés de Paris vont être remplis d'eau,

La Seine se sacrifie ;
On ferait mieux, je crois, d'y vider maint tonneau :
Le vin, ça fortifie.

Nos mobiles n'ont encor
Pas vu le champ de bataille ;
Gavroche, qui toujours raille,
Dit : Pourtant, ils ont Saint-Maur.

On arme la ville entière
De fusils à tabatière,
Pour qu'à l'heure du combat
Le Prussien ait du tabac.

Du sang des Prussiens, à Dieu plaise
Que notre sol soit abreuvé !
Quand le dernier sera crevé,
Noms dirons, dans la Marseillaise :
L'étendard sanglant est LAVÉ.

Sainte-Geneviève et ses patenôtres,
Pensent quelques-uns,

Autrefois sauva Lutèce des Huns ;

Qui nous sauvera des autres '<

Aux mauvais jours de la France,
Trahison, tu t'affichas !
Et tel général, d'avance,
Etait couvert de crachats.

Du nom de Prussien, j'imagine
Peu de gens savent l'origine ;
La voilà, soyez convaincus :
C'est que les Prussiens sont des .

Trochu n'est pas un manchot,
Et l'étranger, s'il-arrive,
Le voyant sur le qui vive,
Trouvera Trochu trop chaud.

#*#
Certain ex-ministre a fui,
Comme un poltron, comme un pleutre ;
Il était neutre chez lui,
Il est dans un pays. . neutre.

L'ennemi peut venir, nous l'attendons san<; crainte,
. Car on dira plus tard : Sur Paris il marcha;
La capitale était enceiote,
D'une victoire elle accoucha.

**#
Le Pape, au roi de Prusse, aurait transmis un vœu
Et flatté la main qui nous frappe ;
Qu'importe! a défaut du Pape,
La Franoe a Dieu !

ADRIEN UUUIER.

t&a\ti\t à la JHain

A mesure que s'approche de ses murailles le dénoûment du
drame, qui, depuis près d'un mois, nous tient anxieux, hale-
tants, enfiévrés, devant ses sanglantes péripéties, Paris s'affer-
mit de plus en plus dans son attitude de dignité hautaine et
d'inébranlable résolution.

Tout est prêt — choses et gens — pour iaire aux soudards
allemands 1 accueil de politesse que leur visite commande.

Mais l'on se tromperait étrangement si l'on s'imaginait que
la perspective d'un blocus, l'imminence d'un siège et la nienaee
d'un bombardement aient en rien altéré. ch--z les habitant- de
la grande ville, le sentiment originel d'inaltérable badauderie.

II y a un an, — environ, — la mo ie était au Champ Lanylois...

Elle est — actuellement — aux fortifications.

A Clamart, le cadavre sans tête du boucher de Pantin a tres-
sailli de jalousie et de colère sous la terre où l'ortie e.le-mênie
et la ronce refusent de pousser

Voilà son nom sinistre brusquement délogé du pilori de l'in-
famie et de l'exécration par un trio de noms plus sinistres, plus
infâmes et plus exécrables encore :

Celui du ministre Bismark, qui a médité, organisé, encouragé
les épouvantables tueries en face desquelles la France pleure!

Celui du prince Frédéric, dont les chevaux se vautrent dans
notre blé, piaffent sur nos vignes et caracolent à travers les
ruines de nos villages iuceadiés !

Et celui du vieux roi Fritz "Wilhem, que son orgueil a arraclié
à sa pipe, à son vidercome. à sa choucroute et à sou brandweia^
pour le promener — souriant et diudonnant — au milieu ne
toutes ces horreurs I

Troppmann en trois personnes, quoi !

En attendant, hier dimanche, la foule se pressait aux bar-
rières, où une armée de travailleurs achevait de couper- les
terre-pleins, d'installer les pont-levis, de créneler les redoutes,
de tailler les embrasures et de monter sur les talus une formi-
dable artillerie.

A l'avenue de l'Impératrice, la ribambelle des équipages, des
amazones et des cavaliers, qui allaient fai-e leur dernier tour
du Lac, se cassait le nez contre un mur.

Il lui fallait remonter jusqu'à Neuiliy et défiler à la queu-leu-
leu sur l'étroite passerelle ménagée entre les défenses de l'ave-
nue de la Grande-Armée.

Toute sorte de troupeaux — destinés à l'approvisionnement
— avaient pris possession du Bois.

Une belle génisse et un gros nœuf paissaient tranquillement à
un endroit où — six semâmes auparavant — j'avais eu l'hon-
neur de rencontrer M. et madame Musard.

Superbe créature!

Je parle de la génisse...

Et cornes magnifiques!

Je ne parle pas de AI. Musard.

LA SEMAINE

L'autorité opère une copieuse razzia de dames galantes, —
rien de Brantôme — et de messieurs trop jolis pour leur sexe.
L'un de ceux-ci est interrogé à la Préfecture :

— Quels sont vos moyens d'existence?

l.e rufian, sans hésiter, répond qu'il fait n>ppël aux plus dé-
tastables passions.
Le magistrat s'indigne.

— Comment! vous osez avouer...
L'autre, cyniquement :

— Dame! mou commissaire, histoire de ne pas passer pour
un individu sansaveul

Mais pourquoi .l'arrêté qui expulse ces demoiselles les quali-
fîe-t-il de b./uckes inutiles?

La bouche, chez la plupart d'icelles, du moins, cons-
titue ce que la loi dénomma un des « instruments de traçait. »

Mme de B... disait à Jules Noriac :

— On devrait envoyer ces créatures achever de peupler l'Al-
gérie...

— Oh! fit notre confrère en souriant, cela n'est guère pos-
sible.

— Pourquoi donc ? demanda la jeune femme ingénument.

— Madame, parce que l'herbe ne pousse pas sur la grand'route.

La banlieue déménage.

Un paysan de La Varennne se présente à la poterne du
Trône. On lui demande ses papiers, et, comme il n'en a pas, on
l'invite à retourner au plus tôt chez lui pour se mettre en règle.
Notre paysan n'est pas content.

— Moi, des papiers? Est-ce que je ne suis pas bien connu?
Vous me cherchez des misères.

La sentinelle fait la sourde oreile et continue à tenir la po-
terne fermée.

— Ah! c'est ainsi, dit le paysan. Eh bien, un instant! Nous
allons voir. < .

Il retourne à sa commune, sollicite et obtient les papiers
nécessaires, et se représente triomphalement au corps-de-garde.
Le sergent vérifie.

— Maintenant, c'est bien ; vous pouvez passer.

Le paysan se croise les bras, et, d'un accent profondément
dédaigneux et ironique :

— Ah! je puis passer! Eh bien, non! C'est maintenant moi
qui ne veux plus!

■ L'espion prussien Hart, que l'on a fusillé cette semaine, a fait
bonne mine à la mort.

Sa contenance devant le peloton d'exécution a rappelé celle
du comte de Bocarmé en face de la guillotine.

M- de Bocarmé s'était fait faire des souliers neufs pour mar-
cher à l'échafaud. Il y alla en toilette de bal. Comme on s'éton-
nait, il répondit :

— Un gentilhomme ne doit pas mourir comme le commun des
condamnés. Il doit se respecter jusqu'au bout. Ma tenue sera
d'un bon exemple pour mes gens.

—OCC^IO—

Ce fut ce même Bocarmé qui dit avec sang-froid à l'exécuteur
qui se hâtait :

-— Ne nous dépêchons pas, Monsieur, on ne peut rien faire
sans nous.

Ce mot eu rappelle un autre de certain criminel qui. se
voyant un peu rudoyé sur l'échafaud, eut la présence d'esprit de
dire :

— Si vous êtes pressés, messieurs, passez devant.

Parmi les Outlaws du boulevard dont on a entrepris d'expurger
notre civilisation avancée, il rst une jeune femme d'une beauté
pleine d'aiguillons; elle passait sa v>e dans un fiacre, et l'on se
demandait depuis longtemps quel plaisir cette promeneuse éter-
nelle pouvait trouver dans un véhicule. Les amis du merveil-
leux n'hésitaient p.is à afrirm>r que c'était tout simplement
Hérodîade profitant des bienfaits du progrès.

Ou allait s» résoudre, feutre d'autre version, à croire cette stu-

pidité, lorsque la mesure exécutée l'autre soir est venue faire
lu lumière...

Cette dame était tout simplement une mendiante en voiture.

Son perit métier se bornait a interpeller d'une voix flùtée le»
gens cunveuablement mis.

— Monsieur, je suis dans un embarras extrême, j'ai oublié
mon porte-monnaie; soyez assez bon pour me prêter un franc
nq centimes.

vïug ^^^^^^^^^^^^^^^^^^

— Oh! madame, voici ma bourse, j ____ _

— Non, monsieur, un franc ving-cinq et vo're adresse.

Malheureusement, la petite personne n était pas physiono-
miste : elle demanda un franc vmg -cinq plusieurs fois dans la
même juuruée a... un inspecteur bien couvert.

Celui-ci ne dit rien d'aoord, mais à la septième fois il arrêta
notre emprunteuse.

— Comment, madame! s'écria-t-il en la menant au poste,
une femme cumme vous peut-elle faire, un semblable métier?

— Hélas! monsieur, a répondu la fille trimballée, je voulais
rester vertueuse.

Un écrivain, décoré récemment, se plaignait de la difficulté
de faire 'enir sou ruban

— t.'est. lui dit-on, que votre boutonnière est trop large.

— Mais non, voyez !

— Alors, c'est qu'il y a des moments où elle ne peut pas
s'empêcher de lire.

Si vous croyez que les Prussiens et l'arrêté de M. le préfet da
la Seine votit me faire manquer mes anecdotes sur 1 ouverture
de la chaise...

Tenez, en voici deux — deux anecdotes — qui, connaissant
l'époque où il est d'habitude de les servir, accourent d'elles-
mêmes s'embrouher dans ma plume..,

C'était un Nemrod infatigable que Mûrger, — maïs un cœur
trop sendb e.

Le seul lièvre qu'il ait jamais tué fut un lapin étourdi qui
broutait q elques brins de serpolet loin du clapier natal.

Quand il vit la pauvre bête aux prises avec l'agonie. Murger
devint tout pâle ; il défaillit, et ses compagnons, laissant là le
corps de la victime, cha^ gèrent sur leurs épaules le trop compa-
tissant meurtrier et le conduisirent au village voisin.

C'est tout le gibier qu'ils l'apportèrent de leur chasse ce
jour-là.

—(Hc3o-

Deux disciples de saint Hubert, le marquis de X... et son
garde — inaugurant l'ouverture de la chasse — avaient toute la
journée, partage leur poudre, leur plomb et leur gourde.

Après 1" dîner fait gaiement sur l'herbe, à l'ombre d'une haie
toufïue, M de X... se leva et dit :

— Je vais profiter de l'épaisseur de ce bois pour... m'éloigner
un instant.

— Ma foi, répondit le garde, je vais profiter de l'occasion
pour en faire autant.

Et tous deux s'enfoncèrent dans le taillis.

Et ils s'installèrent côte à côte.

La cérémonie faUe, le gentilhomme prit dans sa carnassière un
journiil, et, continuant l'application de ses principes de frater-
nité, il le déchira en deux et en offrit gracieutement la moitié
à son garde.

Celui-ci regarda tout ébahi son compagnon de... chasse, et
après avoir laborieusement mais vainement cherché à com-
prendre :

— Je vous remercie, monsieur le marquis, dit-il, je ne sais pas
lire.

EMILE BLONDET.

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