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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 3.1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.3704#0198
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L'ECLIPSE

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On traité passé entra
l'administratio a de if£-
elipse et MM. Margeli-
donet Georges Hébert,
45, rua Lafayette, in-
venteurs du ûouveau
procédé baptisé dunom -r^-v ; -
de Pseuv.o - Gà\ ■ ..■■■ -:- -//

nous permet d'offrir au-
jourd'hui à ao .."- ; -e_~-
nés d'un an une prime gP^^j
vraiment exception
nelîo : M-4'"
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Liberté, ri .■
exacte de l'œui
M. Georges Hi
terre cuits nu-
50 centiL...;!1,. etô
teur avec so

CeT-te liguù .. - " v£-

à Qccïxelior à la mu-

-lgtM,,8gBffflRMr ■'■■—'"
prendre place sur un
meuble, sur un rayon
d'étagère.et de biblio-
thèque, sur un marbre
de cheminée ou de con-
sole. Elle peut ©ruer
indifféremment le sa-
lon ou le boudoir, la
chambre à coucher ou
le cabinet de travail.

Prix de ia Prime avec l'abon - n &?j :
PARIS (prise dans nos bureaux.).............___.... 1 » fr.

DÉPARTEMENTS (prise dans noâ bureaux, emballage
compris)....................-.'.."..............____ 1& fr.

Le port reste à la charge du destinataire.
Nos abonnés déjà inscrits peuvent joui prime, en

déduisant des pris ci-dessus indiqués le monta fa rabonne-
ment déjà paye. ' i

A. xios Lecieurs

Voici l'heure décisive où il nous faut quitter la plume, —
cslui-ci pour le fusil 'du garde national, celui-là pour la ca-
rabine du franc-tireur.

En plaine, sous bois, sur les remparts, la défense natio-
nale nous réclame et nous confisque.

D'un auire coLe, le blocus est imminent.

Le rire lui-niême ne sortira plus de Paris — avant que le
Prussien n'ait déguerpi.

Nous allons donc cesser &e paraître... momentanément,
et, à moins que les circonstances ne se modifient terrible-
ment d'ici à la semaine prochaine, le numéro actuel est le
dernier que recevront nos lecteurs.

Mais nous ne leur disons pas adieu...

Au revoir.

Qu'ils n'aient du reste aucune crainte : cette éclipse n'est
que passagère, et il reste bien entendu qu'il leur sera tenu
compte des numéros manquants.

S«rSW.ÏÏÎ. COI C .

La France est envahît, écrasé !.. —
N'égaleront jamais tant de ,

Hors Thonnear, tqiît i si
. Aux armes, Citoyens, aux a^nie/s !

Debout, les enfants! Debout lës'viei
Sauvons la patrie, ri est temps encore!

Surgissons de toute.» parts-.
D'un long crêpe voilon > «
Et, pour vaincre ou mouri \ c

La France, s'abaisser tous un i 11

Périr .par le fer et le f .,
Ce serait, à douter du oÎt
Mais alors le soleil disj uni !

Haut les eœur3 ! En avant !

■ Exterminons ces 1

Paysans, vous avez vos ... ç . \ u det

Soyez les fane t , :t !

Tous les moyej - .

Du vieux fusil i

Pour conqnéi - "ia ïéj : tace,
Même avec rien l'on tst armé;

L'ongle peut déchirer, comme
Le poing bri^e un brigand quj
Si nos fusils lassés finissentrpar bc tordr< ,
Les ennemie en ont pour nous!

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Lomite de i Amuseir

Paris, 5 septembre 1870,

Le Comité de l'Amusement national..,.

, Yu:
L'article 360Tde la loi de 185A,
Et le paragraphe 1022 de l'article 33, id,t

Décrète :
Aut. 1er. — Le Musée des souverains est conservé, afin de per-
pétuer le sourire sur ies lèvres de la population parisienne,
" Art. 2. — Une Annexe au Musée des souverains est créée
Art. 3. — Cette annexe prendra le nom de Cabinet des Re-
liques du Second Empirei^SmSSSm

Art. 4. — M. Belmontet, poète, est nommé conservateur du
Cabinet des Reliques,

Le président provisoire durGqmitè de VAmusement
national,

Baron de ratapoil.

Cabinet des Reliques

RAPPORT AU CITQYIN PRÉSIDENT

Citoyen président,

Les membres de la Confrérie de la Vraie-Planche, la Société
des Décembraillards, et les autres zélés défenseurs de la dynastie
impériale (au respect que je vous dois), ont... levé le camp avec
un tel ensomble et une telle promptitude, à la première nou-
velle de déconfiture de leur patron, qu'il nous a été difficile de
répondre sur-le-champ au désir manifesté dans votre circulaire
dn 10 dernier.

Cependant nos efforts n'auront pas été vains.

Nous avons pu mettre .la main sur un des membres de la
Confrérie de la Vraie-Planche, an moment où il se disposait à
aller rejoindre dans l'exile (une médiocrité des plus dorées) —
S. A. La-FuUe-à-jet-continu, autrement dit le gros Plon-Plon.

Grâce au concours désintéressé (une fois n'est pas coutume)
de ce fidèle soutien du trône et de l'autel, il nous a été permis
de mettre la main sur-un certain nombre de Souvenirs du se-
cond empire (au respect que je vous dois).

Ces Souvenirs, que n'accompagnent aucuns regrets, ont été
déposés dans la salle désignée par le conservateur du Cabinet
des Reliques.

Ils sont au nombre de cent.
' Le citoyen conservateur les a immédiatement passés en re-
vue, avec de pieuses larmes et, tout l'indique, le catalogue des-
dits objets et souvenirs doit être composé à l'heure qu'il est.

Dans cet espoir, je suis, citoyen président, votre serviteur
dévoué.

Mais, plus do besogne comme ça, Ou je me fâche J

Le Secrétaire du Comité de l'amusement national.

AUGUSTE PAÏRIOT.

Et s'ils prennent Pc
De uh-ïans,
C'est dèrric

Que nous leur livrer

Juillet et Février su

.

. ombats 1
|i i ;■ c> ndre!

Halte-là! torrent indompté!

Arrière!... — Un million de Français va d
Le berceau de ia liberté!

Vous ne trouverez plus de héros d'antichambre,

Prêts à pactiser avec vous.
Le peuple, en traits de flamme, écrit : Quatre septembre.

Quatre-vin^t-douze est avec nous!

AUHIÀHB11K VLàH.

.CATALOGUE
Vitrine A

N. 1. — Morceau de la vraie planche. Très rare. Aussi rare que
la vraie croix. — Faisait partie de la planche glorieuse et sainte
que Napoléon III portait sur l'épaule en quittant Ham. Donné
par M. le conservateur.

N. 2. — Un chambellan. Exemplaire unique. On peut l'ouvrir.
Le clef est dessus. Il n'ya rien dedans. Trouvé dans un corridor
des Tuileries.

N. 3. — Une blouse blanche. — On n'a pu trouver que celle-ci.
Tout fait supposer que les autres, gardées soigneusement dans
l'armoire par les joyeux garçons de la rue de Jérusalem, servi-
ront encore d'épouvantail à bourgeois.

N. -i. — Un fragment au discours de Bordeaux. Il n'en reste
que trois mots. Mais ils sont assez jolis" comme cela. Ces mots,
imprimés en lettres d'or, sont : L'EMPIRE, C'EST LA PAIX.
VitaiNE B.

jj. 5. _ Le portrait en pied de M. Nieuwerkerke, avec l'armure
de François Ier, qu'il emprunta souvent au Musée des souve-
rains, pour faire le bel homme au près de ces dames. (L'armure
a été restituée.) .

K. G- — Le Gourdin-type (or, marbre, porphyre et airain) de
la Société des gourdins-réunis.

N. "7. — Le mot de M.' Rouher à propos de l'occupation de
Rome : JAMAIS I (Ni jamais, ni tovjouis, Paul de Kock.)

N" S. — L'Activité merveilleuse de M. Bernier, juge d'instruc-
tion, et l'Activité dévorante des préfets du ministère des Honifêtes

gens.

N_ 9. _ Un militaire du Premier-Empire (3° édition, la lr0
ayant été épuisée, dès les commencements de l'empire.)
Vitrine C.

N. 10. — Sur un coussin de velours, le coeur de mademoiselle
aimée. Cher ange I

N. 11. — La Balle de Louis.

N, i£; __ Une photographie de Cora Pearl, et un portrait à
l'huile de Marguerite Belianger, Célébrité du Second-Empire, i

Rigolboche. Grande illustration du i

N. 13. — Portrait i
cond-Empire.

N. H. - Un sergent de ville, - complet, _ avec casse-tête
-coups-de-pomg, - revolver, - poignard, - menottes
etc., etc. '

Vitrine D.

a \ ^ ~ Un lot d'obJets diïers : Ua bonnet à poil ; la calotte
de M.Danmon; la calotte de M. Rouher; les couteaux de la
droite (jeu complet).

N. 16. - Une crinoline. Emblème de l'empire du commence
ment a la fin. (Don d'une dame d'esprit).

..A17,',- Deuxbelles Paroles ■ Les chassepots ont faitmeneille
(de Failly). — L'empire du Mexique est la plus belle pensée du Kl
cle. (Rouher).

N. 18. — Un canon rayé en bronze. Porte à 2.500 mètres Quel
progrès!

N. 19. — Le costume d'un eent-garde, avec le panache.

N. 20. — L'air de la reine Hortense.

N. 21. - Trois poils de la moustache de notre bien-aimé
Badinguet. Don du conservateur.

Vitrine E.

N. 22. — La lettre de Napoléon à Guillaume après la "bataille
de Sedan. On a eu soin de mettre à côté de ce joli morceau
epistolaire la phrase célèbre : « Je ne vous dirai pas : marchez
je vous suis ; je vous dirai : je marche, suivez-moil

N. 23. — Un sou, marqué à l'aigle. C'est tout ce qu'on a
trouve dans les caisses de l'Etat le 5 septembre 1870.

N. 24. — La Constitution, avec un certain nombre de oui qui
se sont trouvés en double dans les urnes.

25. — Joeko.

26. — Le revolver de l'innocent prince Pierre.

29. — Une ordonnance de M. le docteur Nélaton
28.

a pu.

29.

très.

30. — La barricade du boulevard Montmartae, juin 1869, —
faite avec deux cannes, --une rose — et trois chapeaux' de
femme.

31. ■— Un sourire d'Eugénie !

Titribb F.
Les souvenirs ne sont pas encore mis en place.

Vitrine G.
Même observation.

Pour copie conforme %

ERNEST D'HERVILLY.



#!*•

-Il'

■ — Un sénateur octogénaire, rafistolé du mieux qu'on
■ Une plume d'aigle — sert pour écrire comme les au-

'7=^^^f?^^=r~-——.

SIMPLE HISTOIRE

Il était une fois une belle et noble femme qui se trouvait
malheureuse. Peu de temps avant, elle avait secoué un joug qui
était devenu insupportable ; mais, encore peu expérimentée,
elle n'avait pas tardé à souffrir beaucoup de tiraillements aux-
quels se livraient, sur son dos, ses ennemis acharnés et ses
amis quelque peu maladroits, il faut bien l'avouer.

Un misérable Tartuffe que Francina, — appelons-là Franeina,
— avait en l'imprudence de recevoir chez elle, fit nuitamment
disparaître dans des trappes profondes les amis dévoués delà
pauvre femme, et s'en vint, un matin, lui donner le baiser de
Judas, en lui faisant accroire qu'il l'avait sauvée.

Francina, confiante, lui donna sa main.

Elle ne tarda pas à s'apercevoir qu'elle avait été indignement
trompée. Césarin, — appelons-le Césarin, — n'était qu'un
fourbe, un débauché et un cruel.

Francina était belle, courageuse et sobre.

Quel contraste!... Quel ménage!...

Francina voulut fuir, s'indigna, se révolta bientôt. C'était là
que l'attendait Césarin.

— Tout doux, ma mie, lui dit-il. Je suis votre maître et sei-
gneur. Ma lâcheté vous écœure parce que vous êtes brave ; ma
dépravation vous révolte parce que vous êtes pure; ma tyran-
nie vous pesé parce que vous êtes fière... Tant pis pour vous,
il fallait vous en apercevoir avant l'hymen.

— Mais... infâme !... ne m'aviez-vous pas juré...

— Un serment, ma mie... quelle excellente plaisanterie...
Allons, voyons, trêve de larmes !... A vous ce bâillon pour que
les voisins ne vous entendent plus crier... A vous ces entraves,
pour que vous ne puissiez plus bondir sous ma lanière...

Et la pauvre Francina, meurtrie, épuisée, se roulait et se tor-
dait dans ses liens.

— Quant à vos fils, vos nobles et valeureux fils, reprenait
Césarin, j'en aurai facilement raison. A eux tous les plaisirs
faciles, les coupes empoisonnées, les joies molles et envelop-
pantes... l'or sans travail, l'existence sans luttes, les amours
sans lien... à eux tout ce qui énerve, tout ce qui repaît, tout ce
qui corrompt... Il vous faudrait des hommes pour vous tirer de
mes griffes, ma toute belle!... je ne vous donnerai que des eu-
nuques 1...

En effet, les fils de Francina, amollis par dix-huit années de
débauches et de luxe, sortirent de l'adolescence usés, flétris,
sceptiques et crevés.

A peine au fond, tout au fond de leur cœur engourdi, restait-
il un faible levain d'amour pour leur mère.

Leur père, ils le méprisaient comme les libertins méprisent
leurs professeurs d'orgie.

Pauvre Francina !...

II

Un jour, Césarin se prit de querelle avec un de sëspareils)
quelque dispute de tapis franc, sans doute,.. quelque dé pipé...
qualque. flacon mal partagé,.. Sait-on jamais? Entre ces
gens-là'...



09

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Francina était ssavée !...





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