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WÊËgsmmmMSimsmmBËËÊËÊËÊËsmmmam

ou .je vous dénonce comme faisant le commerce honteux de l'or.
Et vous lui dites en prenant la porte :

— Ali I c'est ignuble de vouloir spéculer sur les malheurs pu-
blics I

Procédés^bcroïqnes

Ceux-là-étant moins agréables pour celui qui les met en pra-
tique, on ne les emploie généralement qu'en dernier ressort.

L'un d'eux est d'an usage' facile, sinon agréable, pourvu qu'il
ne s'agisse que d'obtenir une petite somme... par exemple, les
cinq sous qui vous manquent pour avoir un londrès.

Il s'agit simplement de se mettre à l'encoignure d'une rue
: le chapeau à la main et de dire en fermant les yeux :

— Mes bonnes dames, plaignez un pauvre aveugle ! La cha-
rité, s'il vous plaît, mes bonnes dames!

Et à chaque fois qu'il tombe un sou dans le chapeau :
' — Merci, le bon Dieu vous le rendra !

Quand on a recueilli la monnaie dont on avait besoin, on re-
met son chapeau et on retourne tranquillement à ses plaisirs
ou à ses affaires.

Nota. Prendre garde aux sergents-de-ville.

Vous prenez une scie et vous vous rendez au square le plus

voisin. "

Là, vous ajustez votre scie perpendiculairement à l'ecorce du
plus bel arbre, et vous commencez à la mettre en mouve-
ment.

Le gardien s'approche.

Afin qu'il n'ailie yous prendre pour un employé de M. Alphand,
ce qui dérangerait toute l'économie du procédé, vous répondez
■ à sa première demande :

— As-tu finis, vieux mufie !

On vous empoigne, on vous mène au poste, on vous dresse
procès-verbal, vous passez en police correctionnelle. Résumé :
trois jours de prison pour insulte à un agent de l'autorité et
quinze francs d'amende pour dégradation de plantations pu-
bliques. '

Les trois jours de prison n'ont rien d'absolument gai ; mais
quelle joie ineffable lorsque, présentant au receveur de l'enregis-
trement un billet de vingt francs pour acquitter votre amende,
celui-ci vous rend... cinq francs de monnaie !

Paul Parfait.

UN COKGRÈS DE JOURNALISTES

A CHALONS

Nous n'étions pas convoqués autour d'un tapis vert, pour
délibérer sur l'évacuation des Prussieas, mais bien autour
d'une table servie par Chevet, pour baptiser un nouveau né, et
l'occupation étrangère nous contraignait de célébrer la céré-
monie dans les caves, à la façon des conspirateurs et das pre-
miers chrétiens.

Notre filleul, bien que Tenu au monde au moment de l'Inva-
sion, est français, et très français ; par son nom il proteste con-
tre elle, il s'appele grand vin français ; par son goût, il est
patriote, il mousse, il fermente, il pétille comme nous, et il
sait aimer mieux la France.

Demandez-le à ces gais gourmets qui l'ont savouré à pleines
coupes. La Presse sera une bonne marraine.

La presse du grand et du petit format, la presse radicale et
la presse dite réactionnaire étaient représentées à ce congrès
ou à ce banquet,

Cochinat ouvrait la marche en noir, cravate blanche, il por-
tait une valise, ce qui a fait dire aux bourgeois de Châlons :

« Quel chic ont ces journalistes ! Ils ont amené leur nègre. »

Parmi les hommes à sac ou à valise, Eugène Tarbé déguisé
en gardien du sérail, t— Mauriac demandait s'il allait débiter
des pastilles ou de l'Of Méat.

Hémery en Méphisto ; — Nazet, en hospodar de Moldavie ; —
Lermina en orateur grêlé ; — Lomon en hercule forain ; —
Eugène Ceyras, en queue rouge.

Les dames au passage à la gare de Châlons se disaient :

« On voit bien que ce sont des artistes. »

La fête a été étourdissante de luxe, de gaieté, de courtoisie ;
des hôtes charmants qui s'appellent de Mare et Jaoquesson ; un
speacher, M. Donnât, qui a juré qu'il n'en boirait pas, du
Grand vin français, en Allemagne- un diplomate, Femand Langlé.

Langlé avait prêté à Chevet le concours d'u,ne autorité
puisée à l'école des Roger de Beauvoir et des grands viveurs
d'autrefois.

Au dessert, notre doyen Labedollière y est allé de sa petite
chanson, patriotique et gauloise, d'un esprit vif, comme le
Champagne versé à flots.

En somme, fête exquise, nul accident à enregistrer, sauf le
citoyen Lomon, arrêté un instant par les employés de l'octroi,
pour introduction de cigares.

Les braves gens demandaient où il avait bien pu former cet

approvisionnement de cigares; sauf encore le révérend Neeser,

du café du Grand-Opéra, laissé endormi dans un wagon ; et un

troisième que je ne nommerai pas, mais qui s'était égaré dans

. le labyrinthe des 18 kil. de eaves.

La presse a été à la hauteur de sa mission.

Comte: Courant.

GAZETTE A LA MAI)

Jules Jauîn à PAcadémie

, — Magister dignus erat intrare i C'est chose faite ! Il est entré !
Il est entré, souriant et ému] Il est entré et il a parlé ! 11 a parlé
de Sainte-Beuve, d'abord; de tout, ensuite ; et puis, de beaucoup
d'autres choses: Et l'assemblée a applaudi ! Et les Princes ont

L'iiuu fhii

baissé le front, modestes sous l'éloge discret ! Et M. Doucet a
répliqué ! Et César a été opposé à Piancus ! Et la pourpre a été
comparée aux faisceaux, la cigarette au parapluie, le nez à la
poire, les dix-huit ans de halte armée de celui-ci aux dix-huit
ans de repos bourgeois de celui-là ! Olium cum dignitate\ Et le
peuple qui avait battu des mains à Piancus, a battu des mains
a Césarl Et je le dis, en vérité: Camille et' Jules sont deux
maîtres i Magistri ambo\ Magistri elegantiarum\ Et la France est
une drôlesse! Avoir fait des traits à Piancus 1 Faire la grimace
à César!..,

Piancus par-ci! César par-là! je pourrais aller de ce train
jusqu'au détroit de Magellan ou au théâtre Beaumarchais.

J aime mieux constater —à la bonne franquette — que l'ins-
tallation de M. Jules Janin dans le fauteuil de Sainte-Beuve
avait, jeudi dernier, attiré « tout Paris » à l'extrémité du pont
des Arts.

M. Victor Hugo, seul, manquait à la fête.

Est-ce qu'il n'y aurait point de jetons de présence pour ces
réunions solennelles? ' .

A la sortie, j'ai recueilli ce bout de dialogue :

— M. Janin ne sait pas lire...

— Mais comme il écrit!

— M. Janin ne saitpas parler...

— Mais comme il cause !

Ma foi, puisque Jules Janin et les d'Orléans sont sur la sel-
lette, j'ai bien envie de les y laisser.

Je n'ai pour cela qu'à faire appol aux souvenirs de mon vieil
ami Philibert Audebrand.

Dans son Histoire de la littérature dramatique au dix-neuvième
siècle, Jules Janin a consacré un chapitre à Fontan, et ce dra-
maturge de deuxième ordre le mérite bien.

Fontan était un Breton, qui était venu de sa province pour
chercher fortune à Paris, il arriva à pied, crotté, en hiver,
avec un habit râpé et un pantalon de coutil. Triste costume.
Il gelait.

C'était le temps où la presse faisait une rude guerre à la Res-
tauration.

Fontan, énergique et beau garçon, savait le grec, le latin, et
assez bien le français. Il avait de'la verve. On lui dit :

—, Vous n'avez pas de pain ; prenez la plume de journaliste,
et écrivez.

Il se fit collaborateur de VAlbum, recueil littéraire et libéral
qui a lancé tant de flèches empoisonnées à la tête des Bourbons
aînés. Il y avait làAndrieux, Alphonse Habbe, Loêbe-Weymars,
Eugène Briffault et Magallon.

Un jour Fontan fit contre le roi Charles X un article d'allu-
sion intitulé: Le mouton enr&gé. Magallon, gérant, et lui, Fon-
tan, l'auteur, furent déférés à la justice et frappés d'une con-
damnation des plus sévères: — trois ans de prison à l'un et à
l'autre.

D'ordinaire, la prison en matière de presse se faisait à Sainte-
Pélagie, à la Force ou à la Conciergerie,

On envoya les deux journalistes a la maison pénitentiaire de
Poissy.

Tout le monde se rappelle un détail fameux: : ils furent atta-
chés à la chaîne des votlears qu'on envoyait de Paris à cette
prison.

Pour cet acte de rigueur, le roi Charles X, qui l'ignorait, fut
l'objet des plus vives attaques et d'une recrudescence d'opposi-
tion.

Chateaubriand disait :

— Ce sont évidemment les ennemis du roi qui assimilent des
écrivains à des galériens. Vous verrez par la suite!

La suite, ce fut la révolution de Juillet.

A la révolution de Juillet, Magallon eut. une pension et Fon-
tan eut la croix de la Légion d'honneur.

Pendant la première semaine, lorsque Dupont (de l'Eure) ve-
nait d'être installé comme garde des sceaux, ministre de la
justice, Fontan vint lui demander audience.

— Avez-vous une place à demander pour quelqu'un des vô-
tres ? lui dit le ministre.

— Non, répondit l'auteur dramatique ; je viens seulement
vous prier de faire donner leur grâce à cinq pauvres diables que
j'ai vus à Poissy et que la prison a corrigés.

— Voilà, dit Dupont (de l'Eure).

Le lendemain, Fontan allait à Poissy donner la clef des
champs à cinq anciens voleurs qui, depuis lors, ont vécu en
honnêtes gens.

k

De 1830 à 1839, Fontan qui ne s'occupait presque pas de
politique, avait conservé des relations amicales avec les chefs
du parti républicain. Le théâtre l'absorbait ; mais, sauf trois
drames fort applaudis, il n'avait que de demi-succès, ce qui
faisait dire à Haret, alors directeur de la Porte-Saint-Martiu :

— Fontan, laissez doue! Fontan a plus de prison que de
talent.

Une autre fois, ce même Harel disait du même auteur :

— J'ai besoin d'uu-drame. Je le demanderais bien à Fontan ;
mais qu'attendre de bon d'an auteur qui n'a pas de linge?

Audebrand m'assure avoir entendu Fontan lui-même raconter
ce trait et ajouter :

— J'allai voir Harel pour savoir s'il avait réellement tenu ce
propos. Il était dans son cabinet avec Jules Janin et mademoi-
selle Georges ; je voulais lui casser les reins ; Janin m'en empê-
cha en disant : <t Bast ! un homme d'esprit ! »

Assez décousu dans sa vie, Fontan n'avait pas songe à sa for-
tune. En 1840, il tombe subitement malade à Thiais et le voilà
en danger. En voyant arriver la mort, l'ancien radical biffe ses
préjuges républicains.

— Iinesagit plus'de tout cela, dit-il. Je laisse ma mère
sans pain; ce n'est pas très patriotique, cela. Une plume ! une
plume 1

Et il écrit une supplique au roi en lui disant qu'il va mourir !

----------,---------,—^------.-------wr_—^—~--r

■ .-, ;t-~.-?)V i- V",-'.'-?>-;Z;"rso. — qu'on "\ V^:
calomniés, — s'tfi T'-t-'.s Tc;:r FodUu à oettt fcs
»a % dçnffi, &mx parsnt« de &*aaciea prisonnier o>b Iiïfïï



A ce au,)»*, un mot, «R'il s'»»t ufm*-4tre pc-17"' '—rr^vr-î 4-
méditer dtne 1»b circtmstftnees actuelles :

La dynastie d'Orléans a distribua beaucoup plus qtî'on ne
aroit à argent aux artistes, aux gène de lettres et aux Inven-
teurs, — mai» il fallait qu'on le demandât.

— Ils ne savest pas donner, nous dtaait Une grande dama.

VM&tVM.

M. Faure, de l'Opéra, vient d'effectuer sa rentrée dans Dm
Juan. —A quand celle du citoyen Michotî

M. Faure arrive de Bruxelles...

Il l'y est sauvé pendant la guerre.

Le citoyen Mienot arrive de Versailles...

On l'y a conduit après la Commune.

Si j'étais M. Halanzier, je les ferais reparaître tous les deux
dans une reprise de la Muette.

Je ne seiais vraiment pas fâché de leur entendre attaquer le
fameux duo :

Amour sacré de la patrie I...

Les Folies-Nouvelles commencent à se remettre du four de
Nabucho.

Une opérette de mon confrère Gustave Lafargue, — Suzanne
au bain. — et quelques vaudevilles amusants sont en train de
les y aider.

Mademoiselle Bertall chante d'une façon ravissante la gentille
musiquette du sous-Prével du Figaro. '

Et un acteur du nom de Dailly se montre excessivement co-
mique dans Cinq millions d'héritage, une comédie en deux actes
qui n est point de MM. Bautnaine et Celmar.

C'est au foyer des Menus-Plaisirs que nous allons ramasser
notre

Mo* de la fin

Il y a dans le Puits qui chante une charmante petite actrice
Mlle Hélène Emma qui joue le rôle du PAIN DE SUCEE.

Son costume, un peu collet-monté, cache encore plus de choses
friandes qu'il n'en laisse voir.

L'autre soir, Georges Steune, du Petit Journal, considérait le
Pain de sucre sur toutes ses faces.

Je dis : — Sur I..'.

La jeune demoiselle demanda :

■— Comment trouvez-vous mon... enveloppe ?

— Ces brigands d'épiciers! dit Stenne. Ils mettent toujours
trop de papier autour de la marchandise !

Emile Blondet.

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