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L'ÉCLIPSÉ

'Pplmes-Ktpcnncs de FJESelipse

L'Eclipsé met à la disposition de ses abonnés les trois
primes suivantes :

PREMIÈRE PRIME
Albums pittoresques et ÎXTmaorïstiqTxes

Les 'deux sièges de Paris, série de 32 planches, par les premiers
artiste?.

Environs de Paris après le siège et la guerre civile. .

Souvenirs du siège de Paris, par Draner.

Paris assiégé, par Draner.

Lts Soldats de la République, par Draner.

Les Folies de la Commune, par Cham:.

Album du siège, par Cham et Daumier.

Ces albums ont été vendus partout, jusqu'à ce jour, 4 et 5
francs.

Pour nos abonnés, le prix est réduit à £ francs pfer album.

Ajouter 50 centimes par album pour recevoir franco.

DEUXIÈME PRIME

Un Tbixste de la IîÉiï^TJIOLIQUE, par*

Georges Hébert

Ce buste, en imitation de terre cuite, mesure 50 centimètres
de haut avec son support.

Facile à accrocher a la muraille, elle peut également prendre
place sur un meuble, sur un rayon d'étagère ou de bibliothè-
que, sur un marbre de cheminée ou de console. Elle peut orner
indifféremment le salon ou le boudoir, la chambre à coucher ou
le cabinet de travail.

PirSx rSe la PïiBae

Prise dans nos bureaux, sans être emballée........ 8 fr.

Emballée avec soin, et prête à être expédiée........ 9 fr.

Le Port reste à la charge du destinataire

TROISIEME PRIME

TJxie s-ixperbe XjArVTEPtlSTJBJ IVTAOIÇçtJE,
cllte 3UAMPASCOPB

Rien de plus facile, déplus original; le système ingénieux sur
lequel repose notre lanterne magique en .permet l'usage instantané
çlaos toutes les conditions. Le Larmpas(ope. en effet, donne les
mêmes résultats que l'ancienne et traditionnelle lanterne-magique.
11 a de plus sur'elle l'avantage de ne nécessiter aucuns préparatifs ;
il ne s'agit que d'apposer l'appareil sur la première lampe ve-
nue : pas de f'oyftr intérieur à garnir, pas de mèche à régulariser.
Les douze verres qui aecompagnent'le lampaecope t «produisent

?uarante-huit des charges les plus célèbres de Gill : Thérésa,
'hiers, Bismarck, Jules Favre, Roohefort, Victor Huiro, etc.,
etc. — Tout le monde voudra posséder ce jeu charmant,
fabriqué spécialement pour Y Eclipse, et 'qu'on ne pourrait n'im-
porte à quel prix, se procurer ailleurs.

Prix de la PrSme

Prise dans nos bureaux, sans être enfbaïlée. . ..
Emballée avec soin et prête à être expédiée. . .

ï-e port reste & la eSiargoiSn ftesîiiafitaâre

7 Eh.

LES diamants:

DE LA COURONNE

OPÉRA-COMIQUE EN TROIS ACTES
Imité de Scribe, avec 8a musique d'Hervé (de Saisy)

Acte premier

Le théâtre représente un site abrupt de la Corse
chœur de brigands à la cantonnade
Là nuit et dans l'ombre
Toujours travaillant,
Pendant la nuit sombre
Nous allons frappant
Pan, pan, pan, pan pan I

RUFIANI, paraissant.
Mes compagnons travaillent avec ardeur. Sa M... pardon,
la Catarina sera contente. Je voudrais bien que ce petit travail
là fût fini. Je ne suis pas tranquille. Si les autres -venaient à
savoir que la Catarina n'est pas ma nièce; s'ils s'apercevaient
surtout qu'elle a'des moustaches !...

LA catarina, entrant masquée.
(D'une voix de femme.) Non, monsieur, du -tout. Voulez-vous
me laisser... (apercevant Rufèani) Ah ! mon onele !

RUFIANI

Quelqu'un vous suivait ?

la catarina re démasquant

(Voix masculine). Oui ; mais votre aspect l'a mis en fuite, Ah !
vous devriez bien presser l'ouvrage. Ce costume est ingénieux,
mais il m'expose à des méprises...

RUFIANI

Rassurez-vous, sire...

LA CATARINA

Non, appelle-moi toujours la Catarina

t RUFIANI

Eh bien, rassurez-vous, la Catarina. Quand vous êtes venu
me voir à Toulon et que vous m'avez dit : « Es-tu assez malin
pour contrefaire ces diamants ?» — Vous les aurez dans quinze
jours, ai-je répondu. Ces quinze jours expirent demain. De-
main vous les aurez. Un brigand n'a que sa parole.

LA CATARINA à part

Ah! enfin, je vais donc pouvoir consacrer l'argent qui doit
m'en revenir au bonheur du peuple I

Les brigands sortent du souterrain.

CHOEUR

La nuit et dans l'ombre
Toujours travaillant,
Pendant la nuit sombre,
Nous allons frappant
Pan, pan, pan, pan, pan î

la catarina, qui a remis son masque.
Bonsoir, amis. •

LES BRIGANDS.

Eh ! c'est la Catarina. La Catarina! Bonsoir.

LA CATARINA

Air.

Oui, c'est moi, c'est votre compagne,
Qui plus tard, vous protégera,
Car la reine de la montagne,
C'est moi, c'est la Catarina 1

TOUS

Eh ioup la Catarina!

Reprise du chœur. — Le rideau baisse.

Acte deuxième

Un salon chez Dahirel.

CHOEUR DE LÉG-ITIMARDS attristés

Hélas I quelle douleur

Remplit mon cœur !
Tant d'inipudeur
Vous saisy d'horreur I

DAHIREL

Oui, mes amis, ils ont voté l'aliénation des diamants de la
couronne. J'ai bien fait tout ce que j'ai pu pour qu'on ne se
méprît pas sur le véritable caractère du vote.

DE kerdrel lui prenant la main,

Je puis en dire autant, cher ami (il chante).

Duo

J'ai fait ce que j'ai pu pour relever l'outrage,

DAHIREL

Si j'avais pu fair' plus j'aurais fait davantage,
(Parlé.) Oh ! les diamants delà couronne aliénés, c'est à vous
rendre fou!

DE BELCASTEL

Si VïHemessairt était là encore, il nous do-nneraît Taase idée.

un domestique, entrant.
Une lettre pour monsieur.

DAÏÏÏREL,

Donne?: (il brise fébrilement le cachet). Dieul une lettre de
Henri V (tout le monde se découvre). Ah! pardon, elle est de
Ville mess atnt, c'est le chiffre H. V. qui m'avait trompé.

DE BELCASTEL.

De Villemessant.

DAHIREL.

■Oui, vous voyez quand on parle du loup... (il Ml) :

« Cher Monsieur,
» Je suis sûr que vous rêvez en ce moment au moyem d'em-
pêcher les diamants de la couronne d'être vendus. » -(PflrW.'JM'ais
c'est que c'est ça ! (Il IfU) # Eh bien, mon avis est qu'il ne faut
pas s'opposer ii la vente... $

TOUS

Tiens 1

dahirel lisant.

«II faut seulement les racheter. Une souscription publique
doit restituer à « maa roi » les joyaux .sans lesquels sa tête
perdrait tout prestige,. Je m'inscris 'Je premier pour quinze
francs et Jouvin .pour d_o:uze cinquante. A vous de cœur. H. V. »

DE BELCASTEL

Je disais bien, il n'.y;a que ce dia¥le (l'homme pour avoir des
idées I

■VENT AVON

C'est étonnant, c'était pourtant très simple. Eh bien, je n'y
.aurais jamais pensé.

DAHIREL

Mes amis, il n'y a pas un moment à perdre. Vite des listes de
souscription. Nous avons déjà vingt-sept francs cinquante. Ce
n'est pas beaucoup, maïs c'est un commencement. Si chacun de
vous mettait seulement cent mille francs... (Ces paroles jettent
un froid).

VENTAVON

Les petites sommes valent les grosses. Il y a à Paris seule-
ment 30,770 concierges. Jugez, pour toute la France! Si chacun
d'eux apportait une cotisation de quinze sous.

Enfin, n'importe; chacun fera comme il pourra, mais il est
■important de se.hâter.

Cavaiîne

Ça, mes amis qu'on se démanche
Allons, tous en campagne! il faut,
Ramasser vite, avant dimanche,
Les millions qui font défaut.
Comme a dit le bon Lafoutaine,
En des vers que vous avez lus,
Travaillez, prenez de la peine
C'est les fonds qui manquent le plus !

•CHOEUR

Travaillons, prenons de la peine,
C'est les fonds qui manquent le plus !

Acte troisième

Une salle de l'Hôtel des Ventes
M. DE saisy occupe le bureau du eommissaire-priseur. Marchands
de peaux de lapins, cocottes, légitimards et gauchers dans la salle.
rufiani arpente le fond en costume de sergent de ville.

* DE belcastel, en revendeur à Dahirel
Eh bien, où en sommes-nous ?

dahirel, en marchand de lorgnettes.
Cent-trente deux francs seulement. J'ai peur que nous ne |
soyons débordés! ?

m. de saisy, le marteau d'ivoire à la main

Messieurs nous allons procéder à la vente des diamants de la

couronne. (Vive émotion.) - Ja

Ensemble :

choeur des ifemasis choeur des gauchers

^\t'-f! Ahlahlahl

C est désolant. C'est régalant.

On Ta les mettre a l'encan. On va les mettre à l'encan

Ai,ahlal11 Ah! ah! ah!

M. DE SAISY

Voici un premier lot estimé soixante quinze mille francs Y
a-t-il marchand à cinquante?

M. DAHIREL.

Il y a marchand à cent trente-deux francs.

M. de saisy, souriant
Soit. A cent trente -deux francs.

Dix mille.

UNE VOIX.

M. DE SAISY.

Vingt mille... Vingt-et-un mille... Vingt-deux mille.

mylord S., pensant à m petite C.
Vingt-trois mille.

roublardorff, même pensée.

même pensée.

Vingt-quatre mille

godic
Vingt-cinq mille

l'expert, avec conviction.
Voyons, messieurs, ça vaut quatre fois ça!

milord S., pensant toujours à lapetite G.
Vingt-six mille.

ROUBlardoff, même pensée
Vingt-sept.

Vingt-huit.
Trente mille

60dich-bey. même pensée
UNE voix

rufiani s'ilançant
Allons assez, ça vaut deux sons !

M. de saisy. interlogvA
Qu'en savez-vous î

RUFIANI

^ Je suis l'auteur de ces diamants. Ce n'eut pas mémo du strass .
c'est du simili-strass.

„. ,, TOUT LE MONDE

Ciel I

M. DE SAISY

Expliquez-vous.

RUFIANI

Romance

Avant d'servir la République,
Je servais son prédécesseur.
C'est lui qui m'a mis de voleur
A la sécurité publique.

En ce temps-là.
C'était toujours comme ca.

Un jour on est venu me dire,
Connaissant bien mes sentiments,
* Kais-tu pas les faux diamants ? »
3" les fis pour 1' bonheur de l'empire.

En oe temps-là,
C'était toujours comme ça.
Stupéfaction générale. Les légitimards sont consternés.

Ensemble.

CHOEUR DES LÉGITIMARDS

Ah ! ah ! ah !
C'est désolant.
Il faut r'noncer à l'encan.
Ah ! ah ! ah I

CHOEUR DES GAUCHERS

Ah ! ah ! ah !
C'est régalant.
Il faut r'noncer à l'encan.
Ah ! ah ! ah I

DAHIREL.

Ah! je n'en reviendrai pas !

DE BELCASTEL.

Ça dépasse tout ce qu'on pouvait rêver.

DAHIREL

Hélas I hélas! dans quel monde vivons-nous! (Se tournant
vers le groupe des légitimards.) Ah ! .mes amis 1 (Il eha?ite.)

Tout ce qu'on voit nous désespère,
C'est à désirer le trépas,

(Avec chaleur.)

Si l'on secourait le saint père
Tout ça pourtant n'arriv'rait pas.

CHOEUR

Si l'on secourait le saint père,
Tout ça pourtant n'arriv'rait pas.

(Ils se prennent tous les mains. — Tableau.)
Paul Parfait.

SOKNETS-SILHOUETTES

1 bis.

IX

POUYER-QTJERTIE F5

Près des gares, souvent, l'oreille est assourdie
Par ces cris : — « Range-toi, cocher!... et toi, piéton,
Que fais-tu là, badaud, planté comme un santon?...
Place à Pouyer-Quertier, le duc de Normandie! »
Il travaille en wagon, y dort, mange, étudie;

Sa devise est : « France et Coton. »
C'est un rude buveur, six fioles de corton
Se vident chaque jour dans sa coupe hardie.

Herculéen, il a le cou, l'œil et la deat

Des vieux Normands d'Hastings dont il est descendant,

Par sa rondeur il plut à Bismark le sinistre...

Après souper, à l'heure où la franchise naît,
Otto dit de Quertier (Et certe il s'y connaît) :
— « C'est un fier estomac qu'ils ont là pour ministre ! »

Jules Cauyain.

rendre,
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