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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 5.1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.3713#0057

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L'ÊSLIPS

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pendre un soir à son Ubac;
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laas une armoire, Il m'endinè:
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lepuis quinze mois, qu'elle^s

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ifflE de banque, rue C^

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m179ùurl... »*

FOIRE AUX

Déjà, sous la surveillance maternelle des agents de la Répu-
blique, les baraques des marchands d'accessoires de régénéra-
tion politique et sociale s'élèvent avec une rapidité qui tient de
la féerie.

**#

Nous avons été visiter, en fidèle reporter, le champ de foire
établi dans les quinconces du jardin bien aimé de Louis-le-
Grand... mangeur.

Le tableau est charmant.

Une foule de personnes du meilleur monde se bousculaient
sans façon autour des tentes et des constructions érigées sur
le gazon renaissant.

Le parfum de la violette nouvelle se faisait surtout sentir
dans les environs. On en était écœuré.

Décrire les mille et un objets déjà exposés aux regards des
passants, est une tâche que nous n'entreprendrons pas de me-
ner à bonne fin.

Nous nous bornerons, — qui ne sut se borner ne sut jamais
écrire,—à parler rapidement des trois principales boutiques de
cette réunion foraine d'un genre si neuf, et qui est destinée à
laisser bien loin derrière elle toutes les expositions passées.

Ces trois boutiques sont :

1° Le grand bazar impérial,

2° Le casino de la Lieutenance-générale,

3° Le restaurant légitime,

N'oublions pas de dire que dans les rues formées par les ali-
gnements des boutiques improvisées, circule toute une armée
de messieurs et de dames plus ou moins bien vêtues, qui ven-
dent un canard sur lequel sont imprimées les choses les plus
gracieuses et les plus consolantes du monde.

Ce canard, que nous n'avons p?int voulu avaler, en dépit de
ses dorures, de son air de bonbon, et de son excellente odeur,
est annoncé de la sorte à tue-tête ;

— Demandez la manière de sauver un peuple, et de s'en faire un
peu moins de vingt-cinq millions de rentes ! Deux sous\

La plupart des visiteurs et des curieux se payaient inconti-
nent cet imprimé séduisant, le roulaient en boule, et le go-
baient avec des faces de premiers communiants.

Puis, ainsi restaurés, l'œil brillant d'espoir, les curieux se
ruaient sur les boutiques dénommées ci-dessus, et demandaient
à échanger leur bon et sonore argent contre les babioles
étalées dans les vitrines et montres.

Le gros du publie se portait principalement au grand bazar
impérial, dont l'enseigne, nous ne l'avons point encore fait
connaître, est la suivante : — Prudence et mystère. - - S'aidant,
Cédant, Sedan I

Le marchand, homme corpulent à calotte noire, à favoris
épais, et dont la figure rappelait vaguement celle d'un char-
bonnier débarbouillé, souriait aux chalands, et leur parlait avec
le léger accent de ïtaynard dans les Chevaliers du pince-nez.

Plus loin, sur le seuil du Restaurant légitime, se tenaient, rac-
crochant les promeneurs, un groupe de marmitons vêtus de
blanc sévère et qui se signaient en parlant du « Gentilhomme
loyal » dont le but est de mener la France comme père et

mère.

Enfin, au Casino de la Lieutenance générale, pour toute réclame,
pour toute enseigne, Monsieur Prud'homme, en personne, dé-
ployait l'oriflamme de la bourgeoisie, le parapluie tricolore de
ses aïeux, le parapluie qui est le plus beau jour de sa vie ! *

*

■;.*'*.

Les objets mis en Vente" dans les trois boutiques avaient
entre eux des analogies frappantes et des ressemblances sin-
gulières.

C'étaient des Croix, des Promesses, des Commandes, des Pa-
naches, des Coups de pied au cul, des Bassesses, des Sourires,
de l'Eau-Bénite, tout vin solde de Places à vingt mille francs et
même davantage, puis des Fauteuils dorés, des Sacs de monnaie,
des rouleaux de Rubans, enfin tout ce que l'homme convoite si
platement en France.
■ Il y avait aussi des brosses et du cirage à l'usage des gens
' ' qui se plaisent à faire reluire les chaussures souveraines.

Nous le répétons, les joujoux exposés dans les trois bouti-
ques avaient entre eux des points de ressemblance si marques
que bon nombre de promeneurs, hésitaient, les doigts dans le
nez d'un air dubitatif, et allaient d'une baraque à l'autre, comme
des chiens perdus, en se disant :

__Allons au meilleur marché ! attendons ! attendons le ra-
bais. L

Ernest b Hervilly.

SOINETS-SÏLHQUE'

■ F

XV
Bouter

la Poireau °>,
aiersduP^de j

suivie:tre faite &**
,it en être

Encore de ce nom la faute orthographique :

Rouher mis pour Roué?
Il sort, tel qu'un sang noir, du Vote énîgmatique,

Par le stylet troué ;

La Corse, — après Sedan! — césarienne, étique,

Pond ce Séjan noué,
Et, député, l'envoie, à notre République...

Merci, c'est bien joué I

L'ilote ivre jadis dégoûtait de l'ivresse :

— Pour la France deviens ce qu'il était en Grèce,

Rhéteur-cuistre, et vice-empereur.

Comme est second bourreau l'aide du tourmenteur,
1 De César chie-en-lit, ô trompe solennelle,
A ce lépreux sers de crécelle l

Juw* (Uuvaih.

'■

\ î i M

Un autographe d'Auber

...... Que si, par impossible, quelque chose arrivait à nous

taire regretter 1 Empire, ce serait certainement la sévérité que
Tiennent de déployer à notre endroit les magistrats de la Répu-
blique (1). ° "

l.ar c'est ainsi, en vérité :

Vous faites une révolution, — besogne ingrate, besogne mal-
propre qui ne laisse pas que de vous meurtrir, de vous salir un
peu les doigts.....

Cette révolution une fois faite, vous vous imaginez, — bête-
ment, que le régime était revenu de la liberté et de la démo-
cratie, il vous est permis de sourire des prétentions de eelui-cï,
du mamieste de celui-là, du « cœur léger » de M. Olivier et du
« pas un pouce b de M. Favre, de l'œil historique de Rabais I?*
et du pif légendaire de Badinguet III !...

Eh bienl non I.,.

Vous avez compté sans Anastasie, — Anastasie Censure, —
par Arbitraire et Imbécilité...

Anastasie, — implacable et immortelle, — ne l'entend pas
de ces oreilies-là...

Elles sont pourtant joliment longues, les oreilles d'Anastasie 1

Un laid matin, il plaît à cette dernière d'interdire un de vos
dessins...

Pourquoi?

Vous n'en savez rien...

Ni elle non plus, — probablement-
Cependant le dessin est tiré, — à une demi-douzaine d'exem-
plaires...

On n'en vendra pas un seul. On les gardera en cartons. On
patientera. On attendra. Qui sait? Anastasie se ravisera peut-
être 1...

Sur ces entrefaites, un monsieur se présente dans vos bu-
reaux; un monsieur respectable comme Prudhomme, décoré
comme le jeune Houssayeet couvert'comme l'auteur d'une Visite
de Gosses. Or, je ne connais à Paris que le dôme des Invalides
qui soit mieux couvert que Nazet.

Le monsieur a appris le tracas qui vous frappe. U compatit à
vos ennuis. C'est un collectionneur de croquis défendus. Il dé-
sire une épreuve de la planche supprimée...

Vous comoiencez par la lui refuser...

11 insiste, — il se lamente, — il supplie.,.

Si cette épreuve lui manque, voilà ses collections dépareil-
lées! Elle doit compléter une série précieuse I II en offre vingt-
cinq louis 1...

Vous la lui cédez pour deux sous...

Le lendemain, vous vous réveillez sur les bancs de la sixième
Chambre... Votre monsieur collectionnait... pour la Préfecture
de Police.

C-tïnBBireaeE'ce e* ÊBatfustfl'àe

J'allais demander à un dentiste de me séparer d'une molaire
qui me faisait cruellement souffrir.

Au_ moment d'entrer, je m'arrêtai en face de cette annonce
mystérieuse, qui était placardée sur la porte :

DENTM ARTIFICIELLES POUR NOURRISSONS

Où. le vice va-t-il se nicher !

Quoil les dentistes trouvent des clients jusque parmi les bé-
bés à la mamelle î

Quoi I les bambins en bourrelets, en langes, au berceau, ont
recours à l'imposture du râtelier postiche, — et ces petites
bouches roses, qui ne savent pas encore parler, — mentent
déj à !

C'est fini, il n'y a plus d'enfants !

Mademoiselle X... ajouterait :

— C'est pour cela qu'il faut en faire !

Je ne voulais pas en croire mes yeux, —j'entrai,— et je
demandai l'explication de cette énormité.

—C'est très-simple me répondit le dentiste. D'où sortez-vous?
Ne savez-vous pas qu'à la première dent de l'enfant, les père
et mère ont l'habitude de faire un cadeau à la nourrice ?

— Ali! oui, — comme on paie un jardinier pour avoir ar-
rosé de jeunes pousses. Eh bien ?

— Eh bien, il y a des bambins qui ne s'exécutent pas dans
les délais voulus, — de petites mâchoires ingrates ou rien ne

.vient, —des bouches où la nourrice perd ses peines et son
lait, sans compensation. C'est en prévision de ce déficit que j'ai
inventé, mes dents artificielles, ■-. à la demande générale des
nourrices.

— C'est très ingénieux !..,

— J'ai poussé mon invention très loin, continua le dentiste
avec orgueil. Voyez-moi ces dents-là. Je les ai faites mobiles
et à crochets; — c'est mon dernier perfectionnement. — De cette
manière, quand une nourrice a trois ou quatre nourrissons, —
la même dent peut servir à tous.

ïtëomaestlâgSiaMa

On expédie un jour à un de nos amis un domestique, venant
en droite ligne de la campagne. Le soir de son entrée en fonc-
tions, son maître donnait, à dîner. Il y avait une poularde aux
truffes.

Le domestique allait porter le plat de la cuisine au salon, —
quand un cri lui échappe :

— Voilà du propre! On a don laissé tomber du charbon
dans le plat !

Il pose le plat, — prend un eouteau, — et enlève propre-
ment — toutes les truffes !

B,aBBgage jî©s>EnB»2a*c

Un ouvrier, — ayant eu, après boire, avec un de ses cama-
rades une de ces explications où, les arguments de la rhéto-
rique épuisés, on a recours à ceux de la nature, — rentrait
dans son ménage, — la figure contusionnée.

— Que t'est-il donc arrivé? lui demanda sa femme.

— Je suis tombé sur le pavé !

—Dans larue aux coups de poings, —répliqua la ménagère,

Nos tofflBîs Villageois.

Un paysan va trouver un avocat :

— Monsieur, lui dit-il, Jean Gibeau me réclame six cents
francs ; il prétend que mon père les lui devait pour une pièce de
terre qu'il lui aurait cédée, mais cela n'est pas vrai, je vous le
jure ; que je meure sur-le-champ, si je mens.

— Jean Gibeau a-t-il des titres? demande l'avocat.
—Non. 71

— Alors il faut plaider : vous gagnerez, la loi et formelle :
« Toute dette suppose un prêt. »

__Ah ! monsieur, s'écrie le paysan, ce n'était pas un pré,

c'était un champ de betterave.

(1) Le gérant de l'Eclipsé vient d'être condamné à 600 fr. d'amende et
sis jours de prison, pour avoir publié (?) deux dessins interdits par la
Censure.



Savez-vous ce que c'est qu'un monstre ?

On appelle ainsi, dans le monde des arts, ces bouts rimes que
les faiseurs de libretli improvisent facilement pour servir de
canevas provisoire à l'inspiration du compositeur.

Auber envoyait, parfois, des monstres à Scribe. Seulement,
ses mon$ 1res avaient Je sens commun.

On s'pn convaincra, en parcourant la lettre suivante, que l'il-
lustre musicien adressait à son collaborateur, à propos de Zer-
line ou ta Corbeille d'Oranges, opéra représenté en 18ol :

« ..... Voici, mon cher Eugène, l'air de l'héroïne du deuxième
acte; je 1 achevé a 1 instant. Genre espagnol ; la scène est à Na-
ples; c est convenu : quelque chose de gaillard et même d'un
peu sensuel; faites-lui parler de son amour... Elle résiste en-
core, mais il est clair que ça ne durera pas.

RÉCITATIF

J*ai remarqué que la particulière
A la ;ambe très journalière

CANTABILE

Aï, aï, aï, aï, quel fichu mal,
Tra la la ! j'ai la sciatique...
Vive la reine Marguerite
Et le tabac de caporal !
J'étais hier soir au Gymnase,
Et je vous donne pour certain
Que pour un homme de mon âge
Je suis rentré tard ce matin,

ALLEGRO.

Le journal l'Epoque,

A beaucoup da vogue ;

L'armée et la flotte

Le lisent souvent;

Croyons le prophète :

Le premier, tempête ;

Le deux:, mal de tête ;

Le trois pluie ou vent. , •

Lorsque la princesse
Est mal à son aise
Elle se dessèche
Ainsi qu'une fleur.»
Aimer, quelle vie !
Rimer, quelle scie !
Cette poésie
M'a mis en sueur,

» Pour la strette, trois verses à peu près comme celui-ci :

Ah! quel bonheur!
» Tout à VOUS, » ATJBER. »

âbbx «Serasâ^s's les bons

Aux derniers les bons.
'■• Je ne sais pas ce que cela signifie, mais ça se dit.

Une femme du monde, charmante et spirituelle, se promenait
au bois, dans sa calèche. Arrivée près du lac, elle fait arrêter,
et laissant ses gens dans une contre-allée, elle continue à pied
sa promenade; à peine à-t-elle fait dix pas, qu'elle entend une
voix amoureuse appeler :

— Bichette! Bich^tte!

La dame éprouve un certain tressaillement et £
sa dignité.
La voix continue :

— Bicbette ! Eh bien ! tu ne m'entends pas, méchante.
La dame précipite le pas.

La voix continue :

— Oh! cruelle, vas-tu m'écouter et ne pas te tortiller ainsi ;
sois gentille, tu auras un collier.

La dame ne marche plus, elle vole.
La voix continue :

— Un beau collier, je t'assure ; méchante, tu veux donc me
faire aller jusqu'à la : ivière?

Cette fois, la dame est décidée à appeler ses gens pour faire
châtier l'impertinent; elle se retourne et aperçoit un vieux
monsieur promené par une chienne. C'était $ une levrette que
s'adressaient les doux propos.

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