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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 5.1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.3713#0109

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L'ÉCLIPSÉ

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dût prendre un bain dans lequel il entrait une
certaine quantité de moib-bu,..

— N'en mettez pas trop, fit-il a 1 interne. Je
le boirais. A

ttogar de Baauvoir avait un domestique qui
lui volait son meilleur vin.

IL commença par faire mettre des serrures
neuves à la porte de sa cave, et placer les clefs
en lieu sûr. „ , -, . >-i

Il s'en trouva bien d abord; mais un soir qu il
était revenu de la campagne sans se faire annon-
cer et que la fantaisie lui avait pris de visiter ses
bouteilles, quelles ne furent pas sa surprise et
sa colère de trouver la sûreté intacte, mais la
porte du caveau forcée.

Il remonta pourtant chez lui sans mot dire,
et se mie au lit.

Le lendemain, il sonne son voleur, et, tandis
que celui-ci lui passe sa robe de chambre, il lui
dit avec un sang-froid superbe :

— Ecoute, J-eannot, si le médecin t'a ordonne,
pour cause de santé, de boire mon vieux vin, ne
le gênes-pas; mais si tu me le voles uniquement
pour le revendre, derme-moi au moins ht préfe-
rence.

* *

On avait fait cadeau à Privât d'Aûglemont
d'une demi-douzaine de cart*s de bains de la
Samaritaine.

Le célèbre bohème se rend a cet
ment de propreté.

Puis, au moment eu on lui prépare son ca-
binet :

— Garçon, veuillez me dire si, avec ces qua:
tre cartons, ie pourrais avoir quelque chose à
liclier.

— Certainement, monsieur peut avoir une
bouteille de chablis.

— Alors, servez la vite, mon ami. Voici mes
six bains. Vous garderez les deux autres pour...
boire I

* *

Murger lui-même prenait, parfois, une légère
cuite.

Un soir, nous le vîmes entrer chez Dinocnau,
titubant, triomphant et efflorescent.

Dinochau l'interrogea :

— Comme tu es rouge! D'où sors-tu?

— Je viens de dîner au café Anglais.
Dinochau joignit les mains, au comble de la

stupéfaction :

— Au café Anglais! J ! Tu sais donc où c'est I ! I

— Oui, répliqua Murger avec un légitime or-
gueil et une majesté émue, et même je t'y mè-
nerai, — quand tu auras de l'argent.

Emile Blondet.

A CEUX QU'OS FOULE ftUX PIEOS

(LETTRE DE GUILLAUME Ier)

La force prime le droit.

Mais le 'droit n'en existe pas moins, éternel.

Donc, parce que des,députés affligés de gastrite ont
fait une loi, le droit à la bouteille n'est pas atteint.

Donc, Français, poebards présents et à venir, salut !

Je viens donc vowa dire ceci, à vous qu'on foula aux
piedi :

Boire à tire-la-rigot est le mot d'ordre à Berlin. 0
proscrits de Versailles, je vous offre un asile chez moi,
dans mon palais 1

Ce que M. Victor Hugo a fait pour les vaincus, je le
ferai, moi, pour mes frères les poivriots.

Laissez venir à moi les petits-nez-piqués !

Ils trouveront chez moi, la main qui débouche, le
verre qu'on vide, la table sous laquelle on roule.

Qu'ils ne croient pas que Berlin se range. 11 y a tou-
jours des geoe pleins ici. D'ailleurs, s'il n'en restait
qu'un je sérail celui-là!

J'ai dit. Salut.

GUILLAUME 1er

metnhre du Caveau — et de la tombe.

BEAUX TRAITS
k &mvtx'u et flotljaràme

(Pour faire suite à la Morale en action.)

Un enfant était tombé dans la fosse de l'ours
Martin. Comment? Une bonne négligente, un
galant militaire, on voit ça d'ici.

La foule, penchée avec anxiété sur la balus-
trade, se demandait si les secours qu'on était
allé eherchec arriveraient assez tôt pour em-
pêcher l'infortuné petit bonhomme d'être dé-
vore, car l'ours lui faisait une réception qui
n'était rien moins qu'amicale.

Heureusement un pochard était là, penché
comme les autres. Il ne portait pas moins de
quatre litres sur lui, quatre litres ingurgités
fraîchement, ïl les avait payés assez cher pour
avoir le droit de les garder. Eh bien, non !

Au moment où l'ours s'approche en grondant
du gam!£ tapi contre la muraille, le pochard
n'écoutant que ,son dévouement, tend le cou,
pousse au monstre,

Et d'un flot lancé de bouche sûre,

Lui pose un masque étrange en plein sur la figure.

On voit d'ici l'effet. L'ours surpris, plus que
surpris, décontenancé, laisse aussitôt l'enfant
pour ne songer qu'à lui-même ; il interroge le
Ciel; il s'interroge lui-même; et, toute ré-
flexion faite, se décide à aller se débarbouiller.
Le temps que cette opération réclame, permet
aux secours attendus d'arriver.

Le pochard est emmené au poste pour mau-
vaise tenue dans un lieu public ; mais l'enfant
était sauvé !

Un militaire, très-grièvement blessé, est con-
duit dans une ambulance. Là on panse sa plaie
avec de l'eau-de-vie. Il en demande; on lui
refuse. Cependant sa charpie, ses compresses en
sont imbibées.

Laisser ses compresses, c'est souffrir le sup-
plice de Tantale ; les arracher, c'est se donner
la mort. Dans cette alternative cruelle le mili-
taire n'hésite pas. Une idée héroïque lui tra-
verse l'esprit. Il saisit son appareil et l'avale.

Le nom de ce brave est ignoré ; c'est malheu-
reux, car il était digne de lui survivre.

SOCIÉTÉ PROTECTRICE

des Pochards

L'ECLIPSE, après avoir plaint, honoré,
encensé et réhabilité les pochards, croirait
n'avoir rien fait pour eux si elle ne cherchait
pas le moyen de leur être utile.

Le coup qui leur arrive de Versailles et
qui les frappe dans ce qu'ils ont de plus-cher,
est terrible. A nous de l'atténuer.

Avec l'aide de quelques-uns de nos amis
dévoués à la cause de l'ordre et du mêlé
cassis, nous avons fondé une Société protec-
trice des pochards qui fonctionne à partir
d'aujourd'hui.

Nous avons offert la présidence honoraire
de cette Société à la reine Victoria.

Elle a refusé ; cela ne change rien à nos
sentiments pour elle.

Voici nos statuts :

, ARTICLE S PREMIER

Il est formé une Société, composée d'ivrognes
recommandables et jouissant d'une position in-
dépendante. Cette Société a pour but de pro-
téger à toute heure et en tout lieu les pochards
qui, par le fait de la nouvelle loi contre l'ivresse,
se trouveraient exposés à des vexations quel-
conques.

ART. II.

Tout membre de la Société protectrice des po-
chards doit expressément un jour par semaine à
la société.

Cb jour-là seulement il ne devra pas se
saouler, afin de pouvoir veiller à la sécurité des
ivrognes.

ART. m.

Il doit, pendant cette journée, parcourir les
quartiers populeux, avec une voiture à l'heure,
ramasser les pochards au coin des bornes pour
les reconduire chez eux et les arracher aux per-
sécutions de la police.

ART. IV."

Jamais il n'oubliera les égards que l'on doit
au malheur, et sous aucun prétexte ne se dé-
partira des règles de la charité et de la clé-
mence, alors même que le pochard qu'il vien-
drait de retirer de dessous la roue d'un omnibus,
le remercierait en l'appelant grand mufle !...

art. v.
S'il aperçoit un pochard, festonnant sur un
trottoir et menacé d'aller, sans le vouloir, se
cogner dans un gardien de la paix, il courra au
pochard, l'empoignera par dessous le bras pour
le faire marcher droit et causera tranquillement
avec lui, tout en le tenant ferme, jusqu'à ce
qu'il ne soit plus en vue de l'agent de police.

ART VI.

Le membre de la Société protectrice des pochards,
dans son service, ne voyagera jamais sans une
trousse de "secours contenant:

Un flacon d'ammoniaque.

Une cafetière pleine de café chaud salé.

Une cuvette.

Et une éponge.

art. VII

S'il aperçoit un pochard arrêté par un agent
de police qui menace de lui dresser procès-
verbal, il fendra la foule assemblée et cherchera
par tous les moyens, même les moins honnêtes,
à convaincre l'agent que le pochard est com-
plètement à jeun.

art. VIII

Il devra trouver dans son imagination toutes
les explications possibles pour disculper le
pochard :

Prétendre que s'il marche de travers, c'est
parce qu'il a des cors qui le font horriblement
souffrir.

Que s'il injurie tous les passants, c'est qu'il
est probablement rédacteur au Pays.

Et que les confidences intimes qu'il fait à
toutes les encoignures, proviennent sans doute
d'une fausse digestion survenue à la suite
d'une contrariété qu'il a eue avec sa femme
après son déjeuner.

ART. IX".

Si pendant ce temps, l'ivrogne invective le
gardien de la paix, le membre de la Société pro-
lectrice des pochards expliquera à ce dernier que
cette irritation n'est pas une preuve d'ivresse,
mais provient de ce que ce malheureux vient
de s'apercevoir qu'on lui avait fait prendre des
actions de la Grande boucherie de M. Andréolli.

Comme récompense, le membre de la Société
protectrice des pochards qui en aura sauvé le plus
des griffes de la justice, recevra une médaille

Quant à l'ivrogne qui se sera saoulé vingt-
deux fois dans le même mois, sans se faire
pincer, il sera inscrit au tableau d'honneur et
aura le droit de choisir pour épouse la fille d'un
des membres delà Société protectrice des pochards
à son choix, jouât-elle du piano.

ART. XII.

Enfin, un prix de vint-cinq mille francs est
fondé pour le premier membre de l'association
qui parviendra à pinter un gardien de la paix en
train de verbaliser contre un pochard.

LÉON BIENVENU.

NOUVELLES

EN LEVANT LE COUDE

Nous connaissons un vieux typographe que
le culte de Bacchus a plongé dans une grande
débine.

L'autre jour, on le renvoie de son atelier.

Par pitié pour son dénûment, ses camarades
font entre eux une collecte et réunissent une
petite somme qu'on lui remet pour se procurer
une blouse.

Une heure après, il revient ivre-mort.

On lui adresse des reproches.

— Vous n'êtes pas honteux!... lui dit le prote,
de vous mettre dans un état pareil avec l'ar-
gent que l'on vous avait donné pour vous ache-
ter un vêtement!...

— Eh bien, répond le pochard, j'ai pris une
culotte... c'était mon droit.

Le chef d'une gare des environs de Paris a
fait afficher l'avis suivant dans la salle d'at-
tente :

AVIS AUX VOYAGEURS IMPRUDENTS OU AVINÉS

II est expressément défendu de monter dans un train
étant lancé.

Hier, un pochard appartenant au meilleur
monde passait près de l'ancienne barrière de
la Yillette.

Plein comme une outre, il s'arrête contre un
mur, s'y appuie le front et... passons.

— Eh bien !... dit-il en se redressant soulagé,
c'est ça qui prouve que c'est injuste de faire payer
les droits d'entrée d'avance... On devrait au
moins donner des passe-debout.

D... a l'habitude de se griser.

L'autre nuit, il entre 'en titubant au logis.

— Tu ne me feras jamais croire, lui dit sa
femme, que c'est au cercle que tu te mets dans
un état pareil.

— Pourquoi ça?... la preuve que je viens du
cercle, c'est que tu me trouves rond.

Pour les épicuriens, vider un verre, c'est rem-
plir un devoir.

On apporte à un franc buveur une demi-bou-
teille de vin dont on lui vante fort les qualités
et la vieillesse.

— Qu'en pensez-vous? lui demanda-t-on.

— Hum ! fait-il en regardant la bouteille,
elle est bien petite pour-son âge.

X... est connu pour sa galanterie après boire.
Mlle Aliee Regnault disait hier de lui au
foyer des Variétés :
—■ Quand X... est pion, il va à dame.

TURLUPIN

PILORI D'INFAMIE

Ce fut Cranatis, roi d'Athènes, qui inventa
l'usage de mettre de l'eau dans son vin.
Pouah ! l'horreur !

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