B'SSLIWfc
ROTRE HODVELLE PMIE
LÀ REVANCHE
L'idée qui fait bouillonner les cerveaux, l'espoir qui fait
bondir les cœurs ont pris, — sinon un corps, — un buste !...
La ËkvjÏnche vit désormais, — dans le marbre et le stue, —
celui-ci popularisant celui-là!. „
Un artiste a pétri pour nous cette image de nos rêves...
Il a su lui donner la fière physionomie d'une France un ins-
tant abaissée qui se relevé enfin de son lit de malheurs : sa
chevelure se cabre, son front se plisse, ses sourcils se froncent,
sa lèvre se crispe, ses s«ins se gonflent, — cuirassés comme
deux sonnets jumeaux d'un poëte d'outre-Rhin !
VÉclipse l'offre à ses abonnés, moins comme une prime ex-
ceptionnelle sous le double rapport de l'exécution magistrale
et-de la valeur intrinsèque, que comme la vulgarisation d'une
grande pensée patriotique et la démonstration tangible du but
vers lequel nous marchons...
Chacun voudra avoir cette figure devant les yeux.....
Elle forme ]e pendant, — naturel et inséparable — de la
liberté dont, jadis, nous vous avons fait le cadeau.....
La Liberté et La Revanche sont sœurs....
L'une personnifie nos droits dans ie présent,.. ' .
L'autre, nos aspirations vers l'avenir..
Pria de la prime pour nos abonnés :
• La statuette de La Rbvanche, avec son piédestal, prise dans
nos bureaux................6 fr.
Emballée avec soin et prête à être expédiée.....7 »
. Le port reste à la charge du destinataire.
PETITE CHRONIQUE
Une nouvelle loi somptuaîpe
Il est question, en ce moment, d'une pétition que préparent
les dames de France pour demander à l'Assemblée de frapper
d'un impôt toute robe d.oat le prix dë-passera cent francs.
L'intention est pure ; mais le projet ne me semble guère réa-
lisable.
Oiitre que les magasins de nouveautés ne tarderaient pas à
confectionner des robes qu'ils af fi obéraient effrontément :
99 francs 95, il y a encore un sérieux empêchçmeat à rétablis-
sement d'un inapô-c sur le.s robes :
C'est qu'il n'y a, pour amsi dire, plu3 de robes, les fem-
mes ne portant guerre mamteaant que des vêtements composés
de plusieurs pièces indéueniàutes l'une de l'aulne.
Souvent, le tout coût* plus de cent francs; rn»is, quand il
s'agirait d'établir la laste, Vaucoup de dames prouveraient au
répartiteur <jue le «pri&gé v&ut -quarante-cinq francs, la jupe
soixante-quinze, les poutfs quatre-vingt deux, et q-ue consc-
quemment le tsJïït échappe à l'ioppôt.
Si j'avais à encourager leit;abii»«Ême.mt ,d'une moyw-Pe loi
somptuarre, |« propose ais pljwôit un* épivuye en sens inverse.
C'est à-dire qu'au lieu de taxAr les femmes qui s'habillent
trop bien, je taxerais ««lies qui ne fc'b-abiTleot pas assez.
Un impôt propotoi-onael — je ne voudrais même pas qu'il fût
progressif — .sur le déco!létale, ne me déplairait pas,
■ A partir du cou, *iaq francs pour le premier eoçtimùtre, dix
francs pour le second et ainsi de siïi-te.
■On trouverait certainement d-ea -SI*-de tfas-iiiie q'ai y met-
traient de l'amour-propre et placeraient tout leur orgueil à ce
que l'on dît d'eux au Jockey Cliub ;
i — Le petit Emmanuel de Saint-Crevey su5 -vft pas de main
morte; Aman tb-a lus poûte onze "mille fraaaç&p&r a*?, rien que
pour ses impôts des portes etfemêires.
RABAGAS en province
; Si cela continue, au train «dont saxat les çfeoaes, il va falloir
mettre une rallonge au bulletin 4e la mantalité que publient
hebdomadairement les journaux.
Aussi ne désespérons-nous pas lire un de ces matins :
STATISTIQUE DES DÉCÈS EN FRAtf.CE P,0:UR LA 2* g.BïKZ&QIR
DE JUILLET.
Variole........♦...,......3715.
Fièvre typhoïde........f . . , . 2483.
Déraillements sur la ligne P. L. M. ........ 15547.
Suites de blessures reçues à Rabagas......31861.
Maintenant, s'il faut dire le fond de jma pensée, je crois que
ai une pièce républicaine avait faitipoç>her.$eu.lement la centième
partie de ceux que Rabagas a fait mettre au beurre noir, elle
serait interdite il y a beau temps.
Pour Rabagas, au contraire, l'autorité se montre plus que
paternelle. Dans certaines villeë, elle donne au théâtre des
escouades de sergents de ville' de renfort .quand la pièce de
Sardou doit être jouée le soir. Elle met la garde municipale ei
la gendarmerie sur pied pour protéger1 les droits d'auteitr de
M. Sardou, comme s'il s'agissait de faire la haie sur le-passage
d'un souverain.
Et il n'est pas absolument ridicule de preTôU" dès aojmird'hui
le moment où cette protection en favtes&r iti'iiû Tart -ch"-a.ffliafcique
gui n'est pas au coin du quait se traduira sj)»r de-s procl-amatiozts
dans ce goût :
MAIRIE DE TOUETOtriLLY^LES-'PANAaS
Habitants de Tourtouilly !...
Demain soir une troupe de coméditusdoii venir jouerRv.bagas
sur notre théâtre.
Nuus avons appris qu'à cette occasion, des citoyens en proie
aux paseiuDs les plus détestablbs, aux appétits tes plus illé-
gitimes, se proposaient de troubler l'ordre en sifflant Uvpièce
de M. Sardou.
Habitants de Tourtouilly.....
L'autorité n-.i permeUià pas qu'ans poignée Ce factieux jatte
le trouble dans une société qui honore la famille et la pro-
priété.
Elle réprimera sans faiblesse toute tentative de ,désordre ;
nos mesures sont prises, les postes sont doublés et notre brave
armée saura encore une fois faire respecter les lois.
Habitants de Tourtouilly |.„
Pour éviter des malheurs, nous adjurons les honnêtes gens
de rester chez eux demain soir.
Le Maire,
GARGOUILLAND.
Après cela, il ne restera plus qu'une chose à faire, ce sera
de foire afficher l'avis suivant :
PRÉFECTURE DU DÉPARTEMENT
DE *'"
Le Préfet du département de ***
Considérant que Rabagas est sur le point d'être représenté
dans plusieurs localités,
Considérant qu'il importe d'assurer l'ordre et la sécurité pu-
blique,
Arrête ;
Pendant tout le temps que dureront les représentations de
Rabagas, le département de *** est soumis à Ytftat de siège.
LE PRÉFET.
Trois projets d'impôt
On l'a dit : il n'y a pas de bons impôts ; il n'y en a que de
moins mauvais.
Seulement ce que l'on nJa pas dit, c'est qu'il y en a d'exé-
crables.
Sur trois dont on parle eu ce moment, deux me paraissent
dans ces agréables conditions.
h'Impôt sur ie chiffre d'affaires d'abord, qui aurait pour consé-
quence directe de frapper certains négociants dix-huit fois
plus fort que d'autres.
Car personne n'ignore que certains produits se vendent à
deux pjoureent de bénéfices et certains autres à quarante pour
cent.
L'impôt fSïJR LES annonces ensuite, qui nous paraîtrait tout
juste aussi équitable qu'un impôt sur les programmes de théâ-
tres.
Pour qu'un impôt ait le sens commun, il faut ay.'J| pès." sur
un produit, sur un bénéfice, eu sur une jouissance.
L'annonce n'est rien de tout cela ; au contraire, c'est une
dépense,
De t^orte qu'en taxant d'une part le cM3re d'affaires, c'est-à-
dire 3a recette, .et -l'autre part les annonces, c'est-à-dire la dér
pense., .on naettrait le négociant dans cette cruelle alternative
d'être obligé de faire plus d'affaires et moins de publicité, ce
qui étyuïvaudrait à forctr quelqu'un à manger plus vite sa soupe
en diminuant la grandeur de sa cuillère.
QuiaM au fystème de M. Caeiorr Périer, qui repose sur
Vimptypur Isff bfin->fic.es n*ts, il nous paraît beaucoup plus équi-
table, et cria n'a pas b^S'.)in d'être développé.
11 y a des commerçants qui gagnent dis. mille francs par an,
avec tu} chiffre d'affaires de quarante mille francs, et d'autres
qui brassent des millions et font faillite.
On ne me fera jamais croire qafi ces demâers doivent quel-
que chose à l'Eitat,
*
Les Bouveaux wagons
Enfin!... si l'on en croit le Journal 4$i ilawe, la compagnie
du chemin de fer de l'Ouest vient d'-erdonaer la eonstrue««fi
de wagons sur le modèle américain.
C'est-à-dire .des wagons se reliant entre eux par une plate-
forme courant tout le long du train, avee salpns, sièges rem-
bourrés, et petits... bu&n retiro au bout.
Au mjlieu-des nombreux avantages que les voyageurs doi-
vent retirer de celte innovation, se détache celui-ci :
Les sièges sont à bascule, de ;-orte que l'on peut à son gré,
tourner le dos -ou. la figure à la 1-oeomQiive.
Celui qui n'a jamais fait dix litues en chemin de fer en face :
D'an monsieur qui amangi de l'ail;
'D'un enfant .q,ui vous essuie ses souliers après votrepantalon;
■0U dJune vieille dame qui lit VUnion;
%e peut guère se faire uae idée du plaisir que l'en doit
éprouver à leur trimer son côté pite à -un certain moment.
La démission do. général Trochn.
Enfin, il est parti 1... Nqus ne l'entendrons plus nous racon-
ter l'histoire du siège ,de P-anis,
Il se fait mecaîcher.
Cet homme '.qui jvV.et jamais sor>ti,... même de l'ordinaire, par-
viendra-t--il à faire sortir ^tes betteraws..
Quand les betteraves sauront à qui -elles ont à faire, je crois
qu'elles s'y (refuseront pbstiïiëment.
Pensées d'un baigneur au bain froid.
3 -che e-f j* srageur l'attend.
LEON BIENVENU.
LA QUESTION ESPAGNOLE
1 Pe« de U (
Tiens, c'est vrai ! Si nous parlions un
Espagnole. *~? uc » tel,,,
Après la question des Lieux Saints et la ouest-
la question Espagnole est devenue la charade à 1 ™ "'"e,
premier et surtout sans dernier. ûl0^ei sang
Tout le monde y perd son latin.
Cette énigme est si épaisse, que depuis trois mo'
sont fatigués de prendre les langues que leur donn" '*"'
sonnes qui n'y comprennent plus rien. 'eeper.
Lob, lui-même, m'offrirait 40,000 francs'pourlai ■
que je refuserais carrément les présents de cet am' /Xp^uer,
yelure. • '' tkî-
■ La question espagnole ! Quel sombre cauchemar!
Tout ce que je suis arrivé à voir dons cette ténébreuse
c'est qu'il y a là-bas, de l'autre côté du pays 0^ ™,8i
français en basque espagnol, un général amédéïsle qJ,"'" '?
cache-cache, nuit et jour, avec un général carliste J'"le,
Et puis, j'ai compris également qu'Amédoe I« et Don n
ont grand soin de ne pas se mêler en personne au jeu de i
officiers, et se bornent à lire sans relâche des dépêct
n'ont pas plus de fondement que la Yilia-Soleil ^ ^'
Eu somme, je crois que tout se borne à un échange de M•
grammes victorieux, et je suis persuadé que, des deux c8t I
y a un soldat qui, successivement, est tué, fait 6a sornni '''
ressuscite, se rebat, est retué, et refait sa soumission DoSS'm'
commencer encore à se battre, etc., etc. rte"
Ça peut durer comme ça pendant sept ans.
Le général carliste, en fumant une cigarette, ou en grattant
l'abdomen d'une guitare, écrit par exemple au général
amédéiste :
— Mon cher camarade, à mon tour! Hier, vous m'avez battu
vous m'avBî tué mon soldat, il a même fait sa soumisaioninréi
avoir été tué. £1 serait temps que vous me laissasse annoncer
une victoire à Don Carlos.
Et immédiatement le général amédéiste répond :
~- Cher collègue, tout à votre service ! Mon soldat est à vos
ordres. Ré.iigez.
Alors, le carliste rédige :
— 0 mon roy, nôas sommes vainqueurs. La Catalogne et
la Navarre sont à nous. Nous avons tué un soldat. Con-
fiance 1
Mais le lendemain, l'amédéïste télégraphie à son maître:
— Tout va bien. Grand atntbat. Tué un homme à l'ennemi.
La Catalogne est à nous. La Navarre se soumet. Confiance!
Ainsi vont les choses! On ment des deux côtés avecun achar-
nement qui ferait croire à une insurrection de deDtistes répri-
mée par un gouvernement de marchands d'eau de Cologne.
Chacun tire à aoi la couverture de la victoire. .
C'est à ne plus s'y reconnaître, .en vérité.
Et je plains de tout mou cœur les mrUheureux civils qui ha-
bitent le pays où se livrent ces grandes batailles où il n'j a ja-
mais qu'un homme occis heureusemejïÇ.
Car, à la nn, ça doit être énervant d'eptendre mentir de toua
les côtés autour de soi.
Et j'affirme que si oa laissait les habitants en question
libres de dire la vérité, une fois par hasard, ils s'écrieraient
tous avec le bel ensemble d'un chœur de tragédie :
— AU I doncez-nous la paix à la fin ! Don Carlos et Amédée
nous assomment autant l'un que l'autre. Vive la République I
Ernest d'Hbsvih.t.
BALIVERNES ET AUTRES QUESTIONS
sPrm-
La convention pour la libération du territoire est sigi
c'est chose définitive maintenant.
Ce qui est tout aussi avéré, c'est l'âpreté inouïe que 1
siens ont mise dans toutes ces négociations.
— C'est étonnant, disait l'autre jour un de
français, pour des gens qui ont volé tant de pendules I je »•'
pas trouvé chez eux un seul bon mouvement !
— Qu'est-ce que le ménage?
— Un livre long et ennuyeux avee une jolie r..
Et encore Fauteur n'a pas toujours la chance d'écrire lui-
même sa préface.
Les hérissons piquent 4efi poîn-te*.
Lee nageurs piquent des tête».
On ne doit pas se jeter à l'eau après avoir mangé.....à moins
.que ce ne -soit sa fortune.
^uand un nagear se noie, quelqu'un oourt chercher mœ per-
Qui a dit que les concierges de Paris ne sont pa. -
Un de mes amis demandait à voir, l'autre jour, rue de Biv i
un appartement vacant au troisième. _
Comme il attendait au bas de l'escalier que la concierge
lût bien le précéder, elle lui dit : ,(.
— Oh! vous pouvez monter tout seul, monsieur, iapP
ment est vide.
***
Un joanîal annonce que Mme la duchesse de la Torre, e
du maréchal Scrrano, vient s'installer à Paris jusquau
blisjornent de la paix en Espagne. „
Alors elle peut louer hardiment pour trois, six, ou Be
C'était à l'anniversaire de la mort d'un critique, "™°°ïiM8
trefois pour avoir rendu, ou plutôt vendu, pas mal a
contre reconnaissance monnayée. ( soq
Sa veuve désolée, qui naturellement ne continu» f
,4-tlf] te!®0'
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tnicitq»*
ded
Job*!
««&:;
_ Ou la proclamation deSmtne de la 1
.tatouai*... Allons, donne. t<
Le vœu de la France est d'élever a Pans
,Ltlt»h«i«Ml!KSt,aM,t
éerinii en lêtede son bonimsnk »» publ
légendaire.
HjamtqnelehteointaiéglM
Jésus, ne se taisait cas tnoinl sentir ni
la boniments slùjiœ ejù (imlut.
J'ignore à qui a pu venir le pttmier
que ce qui manque pardessus tout a
église dédiée au Sacré-Cœur de Jésui
cette idée, recueillie avee enthousi
sacristie, et lancée par elle dans la ci
faire son chemin a grand renfort de t
Car Messieurs les évèques ne déd;
eui-mèmes le trombonne pour ap
diocèse et leur annoncer qu'on va fait
h sébille aux gros sous.
Si le»gros sous pleurent, comme
ions (ne nous inclinée devint la fil
nopeit les bourses françaises an n
Mais où i) est impossibia de ce p:
■■ foi robuste de^ souscripteurs, c'est 1,
»«»ts leur affirment que ïéglte a
■1» * certain, la délivrance
»l»«eliFranee>.
T« inattendue des ™m„
^«dun^r**
t"Ba*.ilili..
«oeraieatdelfe „.a Ber«nstruita 7,
< ::;;'« ««e éS
Hllel»a»i "'* rendrai.
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ROTRE HODVELLE PMIE
LÀ REVANCHE
L'idée qui fait bouillonner les cerveaux, l'espoir qui fait
bondir les cœurs ont pris, — sinon un corps, — un buste !...
La ËkvjÏnche vit désormais, — dans le marbre et le stue, —
celui-ci popularisant celui-là!. „
Un artiste a pétri pour nous cette image de nos rêves...
Il a su lui donner la fière physionomie d'une France un ins-
tant abaissée qui se relevé enfin de son lit de malheurs : sa
chevelure se cabre, son front se plisse, ses sourcils se froncent,
sa lèvre se crispe, ses s«ins se gonflent, — cuirassés comme
deux sonnets jumeaux d'un poëte d'outre-Rhin !
VÉclipse l'offre à ses abonnés, moins comme une prime ex-
ceptionnelle sous le double rapport de l'exécution magistrale
et-de la valeur intrinsèque, que comme la vulgarisation d'une
grande pensée patriotique et la démonstration tangible du but
vers lequel nous marchons...
Chacun voudra avoir cette figure devant les yeux.....
Elle forme ]e pendant, — naturel et inséparable — de la
liberté dont, jadis, nous vous avons fait le cadeau.....
La Liberté et La Revanche sont sœurs....
L'une personnifie nos droits dans ie présent,.. ' .
L'autre, nos aspirations vers l'avenir..
Pria de la prime pour nos abonnés :
• La statuette de La Rbvanche, avec son piédestal, prise dans
nos bureaux................6 fr.
Emballée avec soin et prête à être expédiée.....7 »
. Le port reste à la charge du destinataire.
PETITE CHRONIQUE
Une nouvelle loi somptuaîpe
Il est question, en ce moment, d'une pétition que préparent
les dames de France pour demander à l'Assemblée de frapper
d'un impôt toute robe d.oat le prix dë-passera cent francs.
L'intention est pure ; mais le projet ne me semble guère réa-
lisable.
Oiitre que les magasins de nouveautés ne tarderaient pas à
confectionner des robes qu'ils af fi obéraient effrontément :
99 francs 95, il y a encore un sérieux empêchçmeat à rétablis-
sement d'un inapô-c sur le.s robes :
C'est qu'il n'y a, pour amsi dire, plu3 de robes, les fem-
mes ne portant guerre mamteaant que des vêtements composés
de plusieurs pièces indéueniàutes l'une de l'aulne.
Souvent, le tout coût* plus de cent francs; rn»is, quand il
s'agirait d'établir la laste, Vaucoup de dames prouveraient au
répartiteur <jue le «pri&gé v&ut -quarante-cinq francs, la jupe
soixante-quinze, les poutfs quatre-vingt deux, et q-ue consc-
quemment le tsJïït échappe à l'ioppôt.
Si j'avais à encourager leit;abii»«Ême.mt ,d'une moyw-Pe loi
somptuarre, |« propose ais pljwôit un* épivuye en sens inverse.
C'est à-dire qu'au lieu de taxAr les femmes qui s'habillent
trop bien, je taxerais ««lies qui ne fc'b-abiTleot pas assez.
Un impôt propotoi-onael — je ne voudrais même pas qu'il fût
progressif — .sur le déco!létale, ne me déplairait pas,
■ A partir du cou, *iaq francs pour le premier eoçtimùtre, dix
francs pour le second et ainsi de siïi-te.
■On trouverait certainement d-ea -SI*-de tfas-iiiie q'ai y met-
traient de l'amour-propre et placeraient tout leur orgueil à ce
que l'on dît d'eux au Jockey Cliub ;
i — Le petit Emmanuel de Saint-Crevey su5 -vft pas de main
morte; Aman tb-a lus poûte onze "mille fraaaç&p&r a*?, rien que
pour ses impôts des portes etfemêires.
RABAGAS en province
; Si cela continue, au train «dont saxat les çfeoaes, il va falloir
mettre une rallonge au bulletin 4e la mantalité que publient
hebdomadairement les journaux.
Aussi ne désespérons-nous pas lire un de ces matins :
STATISTIQUE DES DÉCÈS EN FRAtf.CE P,0:UR LA 2* g.BïKZ&QIR
DE JUILLET.
Variole........♦...,......3715.
Fièvre typhoïde........f . . , . 2483.
Déraillements sur la ligne P. L. M. ........ 15547.
Suites de blessures reçues à Rabagas......31861.
Maintenant, s'il faut dire le fond de jma pensée, je crois que
ai une pièce républicaine avait faitipoç>her.$eu.lement la centième
partie de ceux que Rabagas a fait mettre au beurre noir, elle
serait interdite il y a beau temps.
Pour Rabagas, au contraire, l'autorité se montre plus que
paternelle. Dans certaines villeë, elle donne au théâtre des
escouades de sergents de ville' de renfort .quand la pièce de
Sardou doit être jouée le soir. Elle met la garde municipale ei
la gendarmerie sur pied pour protéger1 les droits d'auteitr de
M. Sardou, comme s'il s'agissait de faire la haie sur le-passage
d'un souverain.
Et il n'est pas absolument ridicule de preTôU" dès aojmird'hui
le moment où cette protection en favtes&r iti'iiû Tart -ch"-a.ffliafcique
gui n'est pas au coin du quait se traduira sj)»r de-s procl-amatiozts
dans ce goût :
MAIRIE DE TOUETOtriLLY^LES-'PANAaS
Habitants de Tourtouilly !...
Demain soir une troupe de coméditusdoii venir jouerRv.bagas
sur notre théâtre.
Nuus avons appris qu'à cette occasion, des citoyens en proie
aux paseiuDs les plus détestablbs, aux appétits tes plus illé-
gitimes, se proposaient de troubler l'ordre en sifflant Uvpièce
de M. Sardou.
Habitants de Tourtouilly.....
L'autorité n-.i permeUià pas qu'ans poignée Ce factieux jatte
le trouble dans une société qui honore la famille et la pro-
priété.
Elle réprimera sans faiblesse toute tentative de ,désordre ;
nos mesures sont prises, les postes sont doublés et notre brave
armée saura encore une fois faire respecter les lois.
Habitants de Tourtouilly |.„
Pour éviter des malheurs, nous adjurons les honnêtes gens
de rester chez eux demain soir.
Le Maire,
GARGOUILLAND.
Après cela, il ne restera plus qu'une chose à faire, ce sera
de foire afficher l'avis suivant :
PRÉFECTURE DU DÉPARTEMENT
DE *'"
Le Préfet du département de ***
Considérant que Rabagas est sur le point d'être représenté
dans plusieurs localités,
Considérant qu'il importe d'assurer l'ordre et la sécurité pu-
blique,
Arrête ;
Pendant tout le temps que dureront les représentations de
Rabagas, le département de *** est soumis à Ytftat de siège.
LE PRÉFET.
Trois projets d'impôt
On l'a dit : il n'y a pas de bons impôts ; il n'y en a que de
moins mauvais.
Seulement ce que l'on nJa pas dit, c'est qu'il y en a d'exé-
crables.
Sur trois dont on parle eu ce moment, deux me paraissent
dans ces agréables conditions.
h'Impôt sur ie chiffre d'affaires d'abord, qui aurait pour consé-
quence directe de frapper certains négociants dix-huit fois
plus fort que d'autres.
Car personne n'ignore que certains produits se vendent à
deux pjoureent de bénéfices et certains autres à quarante pour
cent.
L'impôt fSïJR LES annonces ensuite, qui nous paraîtrait tout
juste aussi équitable qu'un impôt sur les programmes de théâ-
tres.
Pour qu'un impôt ait le sens commun, il faut ay.'J| pès." sur
un produit, sur un bénéfice, eu sur une jouissance.
L'annonce n'est rien de tout cela ; au contraire, c'est une
dépense,
De t^orte qu'en taxant d'une part le cM3re d'affaires, c'est-à-
dire 3a recette, .et -l'autre part les annonces, c'est-à-dire la dér
pense., .on naettrait le négociant dans cette cruelle alternative
d'être obligé de faire plus d'affaires et moins de publicité, ce
qui étyuïvaudrait à forctr quelqu'un à manger plus vite sa soupe
en diminuant la grandeur de sa cuillère.
QuiaM au fystème de M. Caeiorr Périer, qui repose sur
Vimptypur Isff bfin->fic.es n*ts, il nous paraît beaucoup plus équi-
table, et cria n'a pas b^S'.)in d'être développé.
11 y a des commerçants qui gagnent dis. mille francs par an,
avec tu} chiffre d'affaires de quarante mille francs, et d'autres
qui brassent des millions et font faillite.
On ne me fera jamais croire qafi ces demâers doivent quel-
que chose à l'Eitat,
*
Les Bouveaux wagons
Enfin!... si l'on en croit le Journal 4$i ilawe, la compagnie
du chemin de fer de l'Ouest vient d'-erdonaer la eonstrue««fi
de wagons sur le modèle américain.
C'est-à-dire .des wagons se reliant entre eux par une plate-
forme courant tout le long du train, avee salpns, sièges rem-
bourrés, et petits... bu&n retiro au bout.
Au mjlieu-des nombreux avantages que les voyageurs doi-
vent retirer de celte innovation, se détache celui-ci :
Les sièges sont à bascule, de ;-orte que l'on peut à son gré,
tourner le dos -ou. la figure à la 1-oeomQiive.
Celui qui n'a jamais fait dix litues en chemin de fer en face :
D'an monsieur qui amangi de l'ail;
'D'un enfant .q,ui vous essuie ses souliers après votrepantalon;
■0U dJune vieille dame qui lit VUnion;
%e peut guère se faire uae idée du plaisir que l'en doit
éprouver à leur trimer son côté pite à -un certain moment.
La démission do. général Trochn.
Enfin, il est parti 1... Nqus ne l'entendrons plus nous racon-
ter l'histoire du siège ,de P-anis,
Il se fait mecaîcher.
Cet homme '.qui jvV.et jamais sor>ti,... même de l'ordinaire, par-
viendra-t--il à faire sortir ^tes betteraws..
Quand les betteraves sauront à qui -elles ont à faire, je crois
qu'elles s'y (refuseront pbstiïiëment.
Pensées d'un baigneur au bain froid.
3 -che e-f j* srageur l'attend.
LEON BIENVENU.
LA QUESTION ESPAGNOLE
1 Pe« de U (
Tiens, c'est vrai ! Si nous parlions un
Espagnole. *~? uc » tel,,,
Après la question des Lieux Saints et la ouest-
la question Espagnole est devenue la charade à 1 ™ "'"e,
premier et surtout sans dernier. ûl0^ei sang
Tout le monde y perd son latin.
Cette énigme est si épaisse, que depuis trois mo'
sont fatigués de prendre les langues que leur donn" '*"'
sonnes qui n'y comprennent plus rien. 'eeper.
Lob, lui-même, m'offrirait 40,000 francs'pourlai ■
que je refuserais carrément les présents de cet am' /Xp^uer,
yelure. • '' tkî-
■ La question espagnole ! Quel sombre cauchemar!
Tout ce que je suis arrivé à voir dons cette ténébreuse
c'est qu'il y a là-bas, de l'autre côté du pays 0^ ™,8i
français en basque espagnol, un général amédéïsle qJ,"'" '?
cache-cache, nuit et jour, avec un général carliste J'"le,
Et puis, j'ai compris également qu'Amédoe I« et Don n
ont grand soin de ne pas se mêler en personne au jeu de i
officiers, et se bornent à lire sans relâche des dépêct
n'ont pas plus de fondement que la Yilia-Soleil ^ ^'
Eu somme, je crois que tout se borne à un échange de M•
grammes victorieux, et je suis persuadé que, des deux c8t I
y a un soldat qui, successivement, est tué, fait 6a sornni '''
ressuscite, se rebat, est retué, et refait sa soumission DoSS'm'
commencer encore à se battre, etc., etc. rte"
Ça peut durer comme ça pendant sept ans.
Le général carliste, en fumant une cigarette, ou en grattant
l'abdomen d'une guitare, écrit par exemple au général
amédéiste :
— Mon cher camarade, à mon tour! Hier, vous m'avez battu
vous m'avBî tué mon soldat, il a même fait sa soumisaioninréi
avoir été tué. £1 serait temps que vous me laissasse annoncer
une victoire à Don Carlos.
Et immédiatement le général amédéiste répond :
~- Cher collègue, tout à votre service ! Mon soldat est à vos
ordres. Ré.iigez.
Alors, le carliste rédige :
— 0 mon roy, nôas sommes vainqueurs. La Catalogne et
la Navarre sont à nous. Nous avons tué un soldat. Con-
fiance 1
Mais le lendemain, l'amédéïste télégraphie à son maître:
— Tout va bien. Grand atntbat. Tué un homme à l'ennemi.
La Catalogne est à nous. La Navarre se soumet. Confiance!
Ainsi vont les choses! On ment des deux côtés avecun achar-
nement qui ferait croire à une insurrection de deDtistes répri-
mée par un gouvernement de marchands d'eau de Cologne.
Chacun tire à aoi la couverture de la victoire. .
C'est à ne plus s'y reconnaître, .en vérité.
Et je plains de tout mou cœur les mrUheureux civils qui ha-
bitent le pays où se livrent ces grandes batailles où il n'j a ja-
mais qu'un homme occis heureusemejïÇ.
Car, à la nn, ça doit être énervant d'eptendre mentir de toua
les côtés autour de soi.
Et j'affirme que si oa laissait les habitants en question
libres de dire la vérité, une fois par hasard, ils s'écrieraient
tous avec le bel ensemble d'un chœur de tragédie :
— AU I doncez-nous la paix à la fin ! Don Carlos et Amédée
nous assomment autant l'un que l'autre. Vive la République I
Ernest d'Hbsvih.t.
BALIVERNES ET AUTRES QUESTIONS
sPrm-
La convention pour la libération du territoire est sigi
c'est chose définitive maintenant.
Ce qui est tout aussi avéré, c'est l'âpreté inouïe que 1
siens ont mise dans toutes ces négociations.
— C'est étonnant, disait l'autre jour un de
français, pour des gens qui ont volé tant de pendules I je »•'
pas trouvé chez eux un seul bon mouvement !
— Qu'est-ce que le ménage?
— Un livre long et ennuyeux avee une jolie r..
Et encore Fauteur n'a pas toujours la chance d'écrire lui-
même sa préface.
Les hérissons piquent 4efi poîn-te*.
Lee nageurs piquent des tête».
On ne doit pas se jeter à l'eau après avoir mangé.....à moins
.que ce ne -soit sa fortune.
^uand un nagear se noie, quelqu'un oourt chercher mœ per-
Qui a dit que les concierges de Paris ne sont pa. -
Un de mes amis demandait à voir, l'autre jour, rue de Biv i
un appartement vacant au troisième. _
Comme il attendait au bas de l'escalier que la concierge
lût bien le précéder, elle lui dit : ,(.
— Oh! vous pouvez monter tout seul, monsieur, iapP
ment est vide.
***
Un joanîal annonce que Mme la duchesse de la Torre, e
du maréchal Scrrano, vient s'installer à Paris jusquau
blisjornent de la paix en Espagne. „
Alors elle peut louer hardiment pour trois, six, ou Be
C'était à l'anniversaire de la mort d'un critique, "™°°ïiM8
trefois pour avoir rendu, ou plutôt vendu, pas mal a
contre reconnaissance monnayée. ( soq
Sa veuve désolée, qui naturellement ne continu» f
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.tatouai*... Allons, donne. t<
Le vœu de la France est d'élever a Pans
,Ltlt»h«i«Ml!KSt,aM,t
éerinii en lêtede son bonimsnk »» publ
légendaire.
HjamtqnelehteointaiéglM
Jésus, ne se taisait cas tnoinl sentir ni
la boniments slùjiœ ejù (imlut.
J'ignore à qui a pu venir le pttmier
que ce qui manque pardessus tout a
église dédiée au Sacré-Cœur de Jésui
cette idée, recueillie avee enthousi
sacristie, et lancée par elle dans la ci
faire son chemin a grand renfort de t
Car Messieurs les évèques ne déd;
eui-mèmes le trombonne pour ap
diocèse et leur annoncer qu'on va fait
h sébille aux gros sous.
Si le»gros sous pleurent, comme
ions (ne nous inclinée devint la fil
nopeit les bourses françaises an n
Mais où i) est impossibia de ce p:
■■ foi robuste de^ souscripteurs, c'est 1,
»«»ts leur affirment que ïéglte a
■1» * certain, la délivrance
»l»«eliFranee>.
T« inattendue des ™m„
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