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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 5.1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.3713#0145

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commerce, awit fait exécute» une messe en musique à son
intention.
Deux amis causaient en sortant de l'église :

— Quelle diable d'idée lui a pris de faire chanter une

messe.

_ Probablement pour faire plaisir au défunt ; cela lui aura
rappelé ses habitudes d'iei-bas.
*

— Qu'est-ce que l'amitié entre un homme et une femme?

— La nu-propriété de l'amour.

* *

M. Oantagrel a demandé au Conseil municipal que la Préfec-
ture de Police fût transportée au nouvel H6tel-Dieu.

Voilà une proposition qui vient un peu en retard. Le lende-
main de la Commune, quand la Préfecture venait tout .fraîche-
ment d'être brûlée, j'aurais compris qu'on la mît à l'hôpital?

Mais aujourd'hui?

* *

— Quel est le mal qui coûte le moins de frais?

— Uii compère loriot, puisqu'on l'a à l'œil.

Le secrétaire d'une œuvre de bienfaisance de dons en nature
pour les départements envahis, lisait l'autre jour la correspon-
dance en séance du comité.
Il terminait ainsi une lettre d'un nouveau souscripteur :
« Et pour la première fois, je vous envoie modestfment qua-
tre douzaines de chaussettes et mille bottes. »

— Cinq cents pairee de bottes, s'écria le président enthou-
siasmé ; c'est splendide.

Le secrétaire lui passa la missive.

Il y avait simplement ceci :

« Je vous envoie quatre douzaines de chaussettes.

emile botte. »
Seoses Stenne,

LE VŒU DE LA FRANCE

' Jp parierais que voua ne devinez pas quel est en ce moment
le vœu de la France?

— Mais j'imagine, me repondrez-vems-, que c'est d'abord de
ae débarrasser des Prussiens ?

— Eh bien, vous n'y êtes pas.

— C'est donc de voir l'emprunt cinq fois couvert ?

— Nullement.

— Ou la proclamation définitive de la République ? ■

—.Pas davantage... Allons, donnez votre langue au chat.
Le vœu de la France est d'élever à Paris une nouvelle église.
1 «. Le besoin d'un journal rose se faisait généralement sentir,»
écrivait en tête de son boniment au publie un petit journaliste
légendaire.

Il paraît que le besoin d'une église, dédiée au sacré-cœur de
Jésus, ne se faisait pas moins sentir parmi nous, ai j'en crois
les boniments religieux qui circulent.

J'ignore à qui a pu venir le premier cette idée triomphante,
que ce qui manque pardessus tout aux Parisiens, c'est une
église dédiée au Sacré-Cœur de Jésus; mais le fait est que
cette idée, recueillie avec enthousiasme par une feuille de
sacristie, et lancée par elle dans la circulation, est'en train de
faire son chemin à grand renfort de trompettes épiscopales.

Car Messieurs les évêques ne dédaignent pas d'emboucher
eux-mêmes le trombonne pour appeler les fidèles de leur
diocèse et leur annoncer qu'on va faire circuler dans les rangs
la sébille aux g-Fe-s sous-.

Si les gros sous pleurent, comme on l'annonce, nous ne pou-
vons que nous incliner devant la vitalité monétaire dont té-
moignent les bourses françaises au moment de l'emprunt.

Mais où il est impossible de ne pas admirer sans réserve la

. foi robuste des souscripteurs, c'est lorsque, les faiseurs de bo-~

niments leur affirment que l'église, élevée de leurs deniers, aura

pour effet certain « la délivrance du Souverain-Pontife et le

salut de la France ».

Vertu inattendue des pierres superposées et jointes entre
elles au moyen du mortier I

On bâtit une église à Paris, et, de l'autre côlé des Apennins,
cela délivre le Saint-Pore de la présence des Italiens.

C'est tout bonnement pharamineux.

Je ne serais pas étonné que, par la même occasion, cette
construction, faite à Paris, en délivrant Pic IX à Rome, jetât
dans les fers Victor-Emmanuel à Florence.

Tiens l pourquoi pas ?

Les boniments négligent d'apprendre si le triomphe duSaint-
PÔre sera proportionné aux dimensions de l'Eglise ; mais cela
semble probable.

Par exemple, dès la nef construite, lés troupes italiennes éva-
cueraient d'elles-mêmes la ville éternelle;

La construction du transept rendrait au pape son Ombrie;

Et le lendemain du jour où l'on aurait posé les girouettes au
sommet des clochers, il serait définitivement couronné roi d'Ita-
lie au lieu et place du Galant-Homme, très vexé de l'incident.

Pour peu qu'on adjoignit au monument un troisième clocher,
qu'on augmentât l'abside et qu'on flanquât l'entrée d'un péri-
style, il est difficile de prévoir jusqu'où le triomphe pontifical
pourrait aller.

Eh notez qu'en même temps le salut de la France se trouve-
rait fait sans qu'on y pensât.

Le salut de la France I Quel salut ?

Et n'entendez-vous pas que le salut consiste, pour la France,
à presser tendrement sur sa poitrine ses Bourbons bien-aimés?

Et taat de joies s'obtiendraient comment ? Eu bâtissant tout
bonnement une église au Sacré-Cœur.

Est-ce assez curieux ?

On ne saurait trop apprécier, dans cette manière de procéder,
ie système si précieux de compensation qu'elle inaugure.

Ce système se résume assez bien, dans la proposition sui-
vante :

« four tranche* une, djffiauÈté, le plu» sûr est de a'eccuper
d'autre ehoee, »

Ou encore :

— Voulez-vous faire la joie d'autrui ? Offrez-vous n'importe
quoi d'agréable.

Ainsi, je veux délivrer le pape;—mais je vois bien que
c'est très difficile. Alors, qu'est-ce que je fais? Je me bâtis un
palais. Le pape est sauvé.

Ce n'est pas plus difficile que cela !

Par le même procédé, il me suffirait pour délivrer l'Alsace et
.la Lorraine, de me faire payer à dîner ou offrir une boîte de
cigares.

En dégustant l'un ôuen savourant les autres, je dirais : ■

— C'est pour la libération du territoire I

Et nos deux vaillantes provinces nous seraient rendues.
Que n'ai-je assez de foi pour essayer 1

Paul Parfait. •

GAZETTE A LA MAIN

Alors que le rôti manquait à la table du poète Scarron, !a
maîtresse du logis remplaçait volontiers ce plat par une his-
toire.

C'était chose original© — et économique en même temps.

Je me sens une furieuse envie d'imiter aujoura'hui celle qui
devait plus tard régner sur le Grand Roi...

Mais de l'imiter ... à rebours...

Et de vous buîiler un gigot, — fùt-il de la Bédolière, — une,
poularde, un chapon du Mans, au lieu de la moindre histo-
riette.:.

Et, pourtant, j'en sais une, — un peu longuette peut-être, —•
mais si piquante, si scandaleuse, si authentiqua surtout! ..

Vous connaissez bien M. X .., — M, X..., parbleui le député
du Centre drottl ce gros homme à sous-ventrières, à bonnes for-
tune et à... principes...

Car cet honorable a des principes...

Il ne s'en sert pas, voilà tout l

M. X... est marié à une jolie femme de trente ans, ce qui ne
l'empêche pas de se payer, à raison de trois mille frar.cs par
mois, la bienveillance de mademoiselle... Viola,—mettons
Viola, — membre de l'Académie n-ui^naU de musique, section
des pirouettes et des tibias.

MX., revient de Versailles. Il est .six heures. Notre député
entre au café de la Gare et rédige l'épi tre suivante :

« Chère toute belle,
» Si je ne suis pas chez toi, selon ma douce habitude, c'est
qu'il me faut dîner en compagnie de ma vertueuse moitié et de
ses deux taDtes de province. Ces vieilles fées sont assom-
mantes, mais je dois les ménager à cause d'un gros héritage
qui ne peut se'faire attendra.

a Le divertissement de Guillaume Tell finit à dix heures et
demie : je m'échapperai pour aller t'attendre 'dans le petit
•e noir.

» Ton chien-chien pour la vie,

« X... » (Signé en toutes lettres.)

Ouvrons une parenthèse! ça donnera de l'air I on en man-
quait 1

J'ai copié textuellement la lettre sus-énoncée sur l'original
déposé aux minutes de Me Gripouillcau, avoué, 15, rue Ti^ue-
toune, où il est venu échouer, par suite des événements qui vont
suivre.

M. X... alla lui-même acheter un magnifique bouquet de lilas
blanc, dans lequel il iuséra son billet; ^uis il déposa son
offrande parfumée chez Mme Monge, la prudente concierge de
l'Opéra, en recommandant bien que remise en fût faite à
Mlle Viola dès son arrivée.

Puis il revint dîner au sein de aa famille.

Vers sept heures, Viola arriva au théâtre, et madameMonge
accomplit fidèlement son mandat.

La danseuse qui trouve, chaque soir, cinq ou six bouquets à
sonaïresse, eat tort blasée sur ce ^enre de cadeau. Aussi
daigna-t-elle a peine reg«r1er les fleurs de M. A:.., et se tour-
nant vers une vieille à tartan, qui la suivait respectueusement
à cinq pas de distance :

— Tirons, maman, fit-elle, débarrasse-moi de cette verdure :
ça sentira bon uan-s ta chambre.

Puis, elle grimpa s'habiller.

La vieille, de son côcé, tourna les talons et s'en fut chez une
fleuriste du voisinage revendre trois francs ce bouquet qui avait
été payé deux louis une heure avant.

m

Cependant M. X... avait dû conduire sa femme et ses tantes
àl'Q|jéj.a.

Aux environs de dix heures, il sortit sous prétexte d'aller à
son cercle causer avec un fameux banquier de F.ancfurt, et
immédiatement il commença sous le petit passage noir, un
genre de promenade que bien des gens connaissent..

Dix heures, onze heures,, onze heures et demie, — pas de
Viola.

Que voulez-vous? la pauvre enfant, ignorant la consigne,
était partie par la porte cochère de la rue Drouot, en emportant
un quatrième ténor sous son bras.

.. L'Opéra était terminé. Tout le personnel s'était écoulé. Le
• dernier pompier avait regagné aa caserue

m

•— Arthur, je vous aime, dit malame X... d'une voix basse
et tremb ante.

Puis elle se pencha sur le bouquet pour en aspirer le parfum
exquis.

— Une lettre! fit-elle... Pourquoi écrire puisque vous pouvez
parler?

Et elle se leva pour aller lire le billet au globe du galon de
la loge.

Pendant ce mouvement, le cocodès la regardait avec des
yeui ronds et hébétés.

Vous voyz d'ici le coup de théâtre :

Madame X... appelle ses tantes, et toutes les trois, après
s'être concertées mystérieurement, sortent en toute hâte, et,
ayant fait appeler leur voiture, rentrent à l'hôtel du député.

Qiiaot au petit monsieur, il était resté à sa place, cherchant
en vain ce que tout cela voulait dire.

Mme X... intente un procès en séparation à son mari.

M X.... de son côté, trouvant un peu louche que sa femme
aifaceepte un bouquet du vicomte Arthur, lui a lancé une as-
signation reconventionnelle.

Le'papier timbré pleut et les huissiers se frottent les mains.

Je ne mentioone que pour mémoire la perte de l'héritage des
deux tantes qui ne peuvent digérer l'épithète de « Vieilles
fàes I »

Comment tout cela finira-t-il?

J'ai bien trouvé un moyen, et, dans m<m esprit de concilia-
tion, je l'offre, pour ce qu'il vaut, à M. et Mme X...v ainsi qu'à
Arthur et Viola.

Mais, j'y songe : qu'Arthur aille fiire tout simplement une
visite à Viola ; celle-ci qui a, je le parierais, déjà cterÉa^aum
idée, lui expliquera de quoi il s'agit.

Articles d'été

. Une mère, parvenue à la fortune sans le secours- de l'éduca-
tion, voulut donner une institutrice à sa fille. Au bout d'un
certain temps, elle désira savoir si la jeune personne faisait des
progrès.

— Très lentement, répondit la gouvernante.

— Pourquoi cela ?

— Madame, je crois qu'elle manque de capacités.

— Mademoiselle, vous savez bien que je ne regarde pas à la
dépense. Achetez-lui toutes les capacités dont elle a besoin.

lin enfant interroge son père :

— Papa, qu'est-ce que c'est, un juif?

-—Mon enfant, c'est un homme qui dit : deux afedeuxfont
Ginq.

— Et un israéiite?

— C'est un homme qui le pense sa-ns le' dire.

Je connaissais le mot, mais avec une modification :

— Qu'est-ce qu'un juif?

— C'est un homme qui prouve à un débiteur que deux, et
deux font cinq

— Qu'est-ce qu'un Israélite?

— C'est un homme qui prouve —pièces en maisa— à un
créancier que deux et deux font trois.

A l'audience.

Un avocat plaidant. — Monsieur le président, si vous con-
naissiez comme moi le client de mon adversaire, vous seriez
oblué de convenir qu« c'e&t bien- l-'ho-n. me le plus- eavieu-x, le

plus ignare, le plus vaniteux, le plus...
Le Président. — Maître B ... vous vous oublies.

Emile Blondbt.

__X.«, ne sachant qu'imaginer, courut chez la

Celle-ci n'était pas rentrée.

Le bonhomme, l'esprit bourrelé d'inquiétudes, se vit forcé de
regagner ses pénates.

Ah I grand Dieu I c'est là que l'attendait un bel orage, mêlé
de pluie et d'éclairs !l! '

Revenons, s'il vous plaît, à la loge où est restée madame X...

A peine ie député... avait-il tourné les talons qu'un jeune co-
codès se mit à lorgner avec persistance dans la directiuu de sa
loge. Madame fit un signe imperceptible avec son éventail, et
le peiit monsieur sortit avec tant, de précipitation qu'il faillit
renverser le plcuseur.

h-û homme bleu élevé., avant de monter à la loge, il se.fit un
devoir de s'approvisionner d'un bouquet. Rica n'était-trop- beau
poup un pft-FQ^objefi: atuasi n'hésita-il p'as-de -lunncr d^ux louis
d'une U:..i« i;ii>-ie de-, ii-l.i.*- ljtfauJs

La 3B édition de Y Impôt sur le capital, par M. Menibr, vient
de paraître chez l'éditeur Henri Pion. Les discussions-engagées
à la Chambre donnent à cet ouvrage un intérêt tout spécial.
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^ ENTREPÔT GÉNÉRAL, RtfE BICHE;:. &> ^Jf

In.» *»t>1«t. Y AIME, 16
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