SUPPLÉMENT DE L'ÉCLIPSÉ.
La fosse aux journalistes.
voyez un cupidon aux petites moustaches cirées.
Ce n'est pas l'iiomme connu, non, c'est le fils
A... à
A son papa! {Air connu.)
Après cela il a le droit d'être célèbre un jour.
Le député au picrate.
Avez-vous vu une boite à poudre qui reçoit par
hasard une étincelle ? Pffff ! bang ! Tel le député au
picrate, qu'un mot en apparence inoffensif atteint.
Il bondit instantanément sur son banc, retombe
sur ses pieds, se redresse, et, le corps en avant,
avec des gestes d'épileptique, lance dans toutes
les directions, comme des éclats d'obus, ses paroles
brûlantes, paroles dont le sens se perd pour le doux
Officiel, — et c'est heureux ! — dans le bruit
général.
En vain le président agite sa sonnette ; en vain
les cris : « A l'ordre ! "à l'ordre ! » répondent au
« Faites silence ! » -des huissiers.
Le député au picrate n'entend rien. Il continue
de s'agiter comme un télégraphe en démence.
En vain ses amis tentent'de le retenir; en vain
ils se suspendent à ses basques.
Le député au picrate continue son explosion.
Ce n'est que lorsque, comme le Vésuve, il a versé
à droite et à gauche toutes ses scories qu'il consent
à se rasseoir pour couver, comme le volcan au re-
pos, une nouvelle éruption.
Vers son milieu, la salle des Pas-Perdus forme,
en s'évasant, un vestibule d'où part un grand esca-
lier qui monte à l'ancienne galerie de Constantine,
provisoirement gratifiée du titre de Bibliothèque.
Nous nous disposons à gravir les quarante ou
cinquante degrés qui y conduisent, quand deux
grandes portes qui s'ouvrent sur le vestibule, à -
droite et à gauche de l'escalier, frappent tout à
coup notre attention.
Sur celle de gauche on lit: Archives.
Sur celle de droite...
Ici mon collaborateur est pris d'un tel tremble-
ment que je suis obligé de l'entraîner dehors pour
lui faire reprendre ses sens.
Sur la porte de droite il avait lu...
Il avait lu : Questure !
Un fragment de couloir esquissant un mouve-
ment tournant, dans les dessous de la salle ; un
plafond bas, de rares pat ères égayant seules un
mur nu, c'est
La fosse aux journalistes,
le sombre réduit inspiré d'Anne RadclifFe où le fa-
rouche moussu Baze se plaît à détenir MM. de la
presse, qu'il a lieu de supposer familiers sans doute
avec le système cellulaire.
Les trois fenêtres, sur le même côté, qui de-
vraient donner un peu d'air à cet antre, ont été soi-
gneusement scellées. Impossible de les ouvrir. Les
carreaux, qui pourraient au moins laisser pénétrer
largement lalumière, ont été dépolis. Impossible de
rien voir au dehors.
Dans les trois embrasures, trois planchettes; ce
Effet produit sur le crayon du dessinateur
par la vue de la questure.
pas
VOYAGE AUTOUR DE LA CHAMBRE
sont les tables offertes par la questure économe aux
journalistes désireux de colliger leurs notes.
Elle leur offre encore au fond du couloir, sur une
autre planchette, une carafe et deux verres. Deux
verres pour trente ! Heureusement on n'aurait
garde de se désaltérer. Un frisson de terreur par-
court l'assistance dès que quelqu'un fait seulement
la proposition de toucher à la carafe.
Derrière la carafe il y a encore une porte con-
damnée. Où conduit-elle ? Nul n'oserait le dire tout
haut; mais on se chuchote tout bas qu'elle mène à
la salle des tortures.
C'est dans cette cellule que MM. les journalistes
expulsés de la salle des Pas-Perdus par un ukase
de la questure, sont autorisés <j conférer avec ceux
de MM. les députés qui ne craignent pas de s'aven-
turer dans ces sinistres parages.
A deux de front, on n'y est pas mal pour causer,
surtout si l'on se tient de profil.
A trois, cela commence à être difficile. Les gestes
se mêlent avec ceux du voisin.
Après avoir vu la salle des Pas-Perdus, il n'est
pas dépourvu d'intérêt d'aller donner un coup
d'œil au Salon du temps perdu, autrement dit
La salle d'attente.
Quand le public, introduit par la cour de Maroc,
a pris le premier escalier à sa gauche et monté un
étage, il se trouve dans un vestibule bas de plafond
sur lequel s'ouvre une large pièce également basse,
tapissée du plus odieux papier jaune à bordure
rouge que nous ait légué le premier Empire.
Au milieu, une table avec « ce qu'il faut pour
écrire ». Le long du mur des banquettes, rien de
plus. C'est là que les déshérités qui peuvent avoir
affaire à un député ont le droit de bâiller de longs
quarts d'heure en l'attendant.
Le mot remis au garçon n'est pas toujours porté
par lui immédiatement. Celui-ci attend d'ordinaire
qu'il ait un certain nombre de demandes d'au-
dience entre les mains avant de les faire passer aux
huissiers, qui devront, à leur tour, les faire passer
aux députés. Le député n'est pas toujours à sa
place, où le bulletin lui est porté. Il faut qu'il y
revienne pour en prendre connaissance, et, en
supposant qu'il ne soit encore retenu que pour très-
peu de temps dans la salle des séances, on comprend
comment, en dépit de sa bonne volonté, il peut être
assez longtemps avant de se montrer.
Son apparition dans leivestibule du salon d'at-
tente est saluée par un appel fait d'une voix de
stentor, à l'adresse de celui qui est en train de se
morfondre.
— La personne qui a demandé M. X ! !
Grand mouvement dans la salle d'attente, si le
député nommé est un personnage connu. On ss
presse sur ses pas. Lui, cherche son homme de l'air
de quelqu'un qui aimerait autant être ailleurs.
Cependant le solliciteur s'avance, et le plus sou-
vent, — pas toujours, mais le plus souvent, —
voici le dialogue qui s'engage :
— C'est vous qui m'avez fait demander?
— Oui, mon député. Vous ne me remettez peut-
être pas? {Signe de dénégation du député.) Ah ! je
vous reconnais bien, moi. {A sa femme.) N'est-ce
pas que tu1 le reconnais aussi not' député... ?
— Puis-je savoir?...
— Je suis de Trépigny-les-Navets.
— Ail ! enchanté.
— J'ai pensé que je vous ferais plaisir en venant
vous demander des places pour voir la Chambre.
— Certainement. Je suis très-heureux. Mais au
dernier moment... Si vous m'aviez seulement pré-
venu d'avance...
— Oh ! un petit coin, rien qu'un petit coin ; nous
ne sommes pas difficiles.
— Encore faut-il le trouver. Vous n'êtes
seul?
— Non, je suis avec ma femme.
— Ça fait deux places, alors?
— Et puis le petit.
— Trois.
— Et puis quelques amis qui sont venus avec
nous.
— Enfin, combien êtes-vous en tout?
— Nous sommes quinze.
Dans l'intervalle qui s'écoule entre chaque ap-
Le couloir des commissions.
paritioh de député, le travail des garçons — tr
vail ingrat s'il en est,- consiste à faire'reflûer dam
la salle d'attente la foule qui, pour avancer s'a ™
ponse d'une demi-douzaine de pas, est toujours por
tee à envahir le vestibule jusqu'à y couper les
communications.
Or, la porte par laquelle MM. les députés fout
leur entrée dans le vestibule, n'est pas uniquement
affectée à ce service. C'est encore par là que les
spectateurs du second étage gagnent leurs places
à la faveur de cette obscure, étroite, interminable
et fantastique réduction d'escalier que connaissent
trop bien nos confrères de la presse, et qui donne
si bien l'idée d'une ascension dans un mirliton.
Bureaux et commissions.
Tons les mois, MM. les députés sont divisés par
le sort en quinze groupes. C'est ce qu'on appelle les
bureaux.
Se présente-t-il une question à examiner d'une
manière spéciale? Chaque bureau nomme un délé-
gué, et dans les cas extraordinaires, deux ou trois.
La réunion des délégués forme ce qu'on nomme une
commission.
Donc, toute commission ordinaire devrait être
composée de quinze membres, toute commission
extraordinaire de trente ou de quarante-cinq. Mais
ceci est pour la théorie. Dans la pratique, quand une
commission jouit de la moitié de ses membres,
elle s'estime très-heureuse.
Les galeries de l'Histoire de France, celles du
rez-de-chaussée, de plain-pied avec là salle des
Pas-Perdus, celles du premier étage, au niveau de
la salle des séances, servent indistinctement aux
réunions des bureaux et des commissions.
Il est assez original de voir des écriteaux sur
toile, pareils à ceux qui annoncent au fronton des
magasins les liquidations et les faillites, jetés sur
les riches lambris du grand roi en guise de poteaux
indicateurs.
Comme tous les salons des galeries de l'Histoire
de France se commandent, et que, pour se rendre à
certaines commissions, MM. les députés se trou-
vaient avoir à en traverser huit ou dix autres où le
recueillement pouvait paraître de rigueur, on a
imaginé d'accoler à la façade du monument un
couloir extérieur qui leur permet de faire irruption
dans leurs commissions respectives par les fenêtres,
sans déranger les voisins.
C'est très-ingénieux ; seulement, du dehors, la
charpente du couloir rappelle si bien ces petites
constructions avancées, d'un usage précieux à la
campagne, notamment au-dessus du cours des
rivières, que les promeneurs du parc se garent
instinctivement en passant dessous.
A l'étage supérieur, la disposition des fenêtres
ayant empêché d'user du même procédé, — c'est
dommage pour le monument ! — on a établi inté-
rieurement une sorte de couloir continu, en fer-
mant chaque salon par de petites cloisons à hau-
teur d'homme, garnies de verres dépolis.
Une porte percée dans la cloison donne accès
dans ces espèces de cages à mouche, invariable-
ment garnies de la table classique avec son tapis
vert et son cercle de chaises.
Est-ce l'influence des peintures environnantes ou
Tableau troué. — Souvenir de l'i
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gnoires et le parterre, les garde
nissaient dans te taquet ta
sommes là cour regarder et n
venir.
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La tribune
Ce meuble et le bureau du]
monte tranchent par leur asp
la fragilité manifeste de tout'
C'est massif, c'est carré, i
plein cœur d'acajou, avec d,
farzen'apas été ménagé.
Saluons. Ce sont iâi vé
parlementaires.
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avec des gestes d'épileptique, lance dans toutes
les directions, comme des éclats d'obus, ses paroles
brûlantes, paroles dont le sens se perd pour le doux
Officiel, — et c'est heureux ! — dans le bruit
général.
En vain le président agite sa sonnette ; en vain
les cris : « A l'ordre ! "à l'ordre ! » répondent au
« Faites silence ! » -des huissiers.
Le député au picrate n'entend rien. Il continue
de s'agiter comme un télégraphe en démence.
En vain ses amis tentent'de le retenir; en vain
ils se suspendent à ses basques.
Le député au picrate continue son explosion.
Ce n'est que lorsque, comme le Vésuve, il a versé
à droite et à gauche toutes ses scories qu'il consent
à se rasseoir pour couver, comme le volcan au re-
pos, une nouvelle éruption.
Vers son milieu, la salle des Pas-Perdus forme,
en s'évasant, un vestibule d'où part un grand esca-
lier qui monte à l'ancienne galerie de Constantine,
provisoirement gratifiée du titre de Bibliothèque.
Nous nous disposons à gravir les quarante ou
cinquante degrés qui y conduisent, quand deux
grandes portes qui s'ouvrent sur le vestibule, à -
droite et à gauche de l'escalier, frappent tout à
coup notre attention.
Sur celle de gauche on lit: Archives.
Sur celle de droite...
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Sur la porte de droite il avait lu...
Il avait lu : Questure !
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ment tournant, dans les dessous de la salle ; un
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le sombre réduit inspiré d'Anne RadclifFe où le fa-
rouche moussu Baze se plaît à détenir MM. de la
presse, qu'il a lieu de supposer familiers sans doute
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Les trois fenêtres, sur le même côté, qui de-
vraient donner un peu d'air à cet antre, ont été soi-
gneusement scellées. Impossible de les ouvrir. Les
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par la vue de la questure.
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sont les tables offertes par la questure économe aux
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Elle leur offre encore au fond du couloir, sur une
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par lui immédiatement. Celui-ci attend d'ordinaire
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voici le dialogue qui s'engage :
— C'est vous qui m'avez fait demander?
— Oui, mon député. Vous ne me remettez peut-
être pas? {Signe de dénégation du député.) Ah ! je
vous reconnais bien, moi. {A sa femme.) N'est-ce
pas que tu1 le reconnais aussi not' député... ?
— Puis-je savoir?...
— Je suis de Trépigny-les-Navets.
— Ail ! enchanté.
— J'ai pensé que je vous ferais plaisir en venant
vous demander des places pour voir la Chambre.
— Certainement. Je suis très-heureux. Mais au
dernier moment... Si vous m'aviez seulement pré-
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— Oh ! un petit coin, rien qu'un petit coin ; nous
ne sommes pas difficiles.
— Encore faut-il le trouver. Vous n'êtes
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— Enfin, combien êtes-vous en tout?
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Le couloir des commissions.
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à la faveur de cette obscure, étroite, interminable
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Une porte percée dans la cloison donne accès
dans ces espèces de cages à mouche, invariable-
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Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Voyage autour de la chambre
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
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Kommentar
Text und Inhalt intensiv
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Thema/Bildinhalt (GND)
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Zweispitz <Motiv>
Literaturangabe
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Digitales Bild
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Public Domain Mark 1.0
Creditline
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré, 5.1872, Supplement zu Nr. 197, S. 154_1
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Erschließung
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CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg