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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 5.1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.3713#0181

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1 reprenez comme i!j)oijjs consenjatrée. Elle vous dit, en

'"""pourvu que tous me laissiez la liberté de causer de cho-
"" Vautres, k toute' heure de jour, et surtout de nuit, avec
S6S 6 trois Se mes amis particuliers,sans parler démon petit
deux ou^ ^ jjeutenant de dragons, comme autrefois ; pourvu
C0US'ous gardiez à mon service ma femme de chambre qui sait
dfbita son métier, et m'aide à opérer des virements ; pourvu
? - là cuisinière, que vous accusez de faire danser l'anse du
'if'er lequel est percé, soit conservée en sa place; pourvu
'""cette cuisinière garde son militaire, lequel est le véritable
^Hre de la maison, attendu qu'il commande à la bonne,
m"l la bonne me commande, et que je vous commande ; pourvu
'u ..aie la liberté, au nom de la liberté, de mettre mon fils en
îmsion chez les jésuites et ma fille au couvent; pourvu enfin
e le P»Pe rè fleurisse dans le présent, et que rien ne soit
changé aux habitudes prises, je consens fi revenir au foyer, à
vous appeler mon maître tout haut, à vous respecter en public,
et à manger de nouveau l'argent que vous gagnerez en travail-
lant sans cesse.
7 liàrihls 1 hurla mon ami Populus. Horrible !
— Voilà* 88 |ue vous propose votre épouse conservatrice,^ vous
U répète, et pas autre chose.
', s- Vous croyez .
à: j'en suis sût.
L Mort, je suis perdu;

_ }Jon. Continuez à faire lit à part. Et prévenez madame
fcpuius c(ue; si'elle tekt se contenter simplement et purement
d'être votr'è femme, honnête, dévouée, silencieuse et soumise,
vous lui ouvrirez de nouveau votre coeur et votre maison.
_ Et, si elle n'accepte pas e'e marché.

u. Coupez-lui les vivres, passez vous d'elle, et faites vos af-
fairés tout seul.
us C'est facile à dire.

_ Et c'est àùSsi facile à faire. Montrez un peu de nerf, et
tout sera dit.
_- J'y réfléchirai.

Sur ces derniers mots nous nous séparâmes. M. Populus
prit à droite. Je tirai vers M gauche.

Ehmst d'Hsrviilt.

. —•—■ «_<za_*._—«-------------

LE DRAME DE MOULINEAUX

Ou nous écrit de Moulineaux (Seine-et-Oise) :

Notre tir au pigeon, qui s'annonçait d'une façon si char-
,. niante, a été troublé par un incident bien regrettable.

Au moment où l'on s'y attendait le moins, comme on allait
quitter la salle du banquet et que la plus doute cordialité ten-
dait les unes vers les autres les mains des convives, tout-à-
coup un rugissement terrible se fit entendre.

Instinctivement, tout le monde se baissa pour chercher des
j&iix'soUh la table le fauve qu'on y supposait blotti. Il n'y avait
pourtant là aucun animal.

' Mais un second rugissement dirigea l'attention générale
Vers une des extrémités de la table, et l'on put voir alors qu'il
s'éehâppait des lèvres crispées d'un des assistants debout à sa
place. . ,

Le monsieur donna devant lui un coup de doing formidable,
qui fit tressauter l'argenterie et inspira des craintes sérieuses
aux assistants sur le sort des cristaux et des faïences qui en-
combraient la table ; puis, d'une voix stridente :

«Messieurs, à propos de tir,aux pigeons, je demande à pro-
noncer quelques paroles de conciliation... »

Iciim nouveau coup1 dé poing.

« Nous' ne sommes pas des drôles et des chenapans comme
nos adversaires politiques, nous ne faisons pas appel comme
eux aux mauvaises passions ; nous sommes conservateurs ,
nous, et le gouvernement peut compter... Teriez, je voudrais le
tenir seulement une seconde comme je tiens ce verre. Voilà ce
que j'en ferais, du gouvernement! »

Et v'iai, l'orateur cassa sur la table le verre qu'il venait de
,prendre à là main.

Ses voisins se reculaient, ahuris.

» Ce dbn't nous avons surtout besoin maintenant, c'est de
éâlmé, —; je le sais; c'est de confiance, — nul ne le comprend
mieux que moi ; aussi je vous dis : Prenez garde, nom de D. . 1
un lendemain terrible se prépare. Si vous saviez tout ce qui

vous pend au nez, ah T f.....! vous auriez une autre bougresse

dé peur au .... ! »
. Et, en disant cela* l'orateur s'était emparé d'une serviette, et
il la déchirait fébrilement entre ses doigts erispés.

t- G est le père Duchêne! murmura une voix effarée, je vais
prévenir la gendarmerie I

« Ce que je ne comprends pas, poursuivit l'orateur, en s'ani-
mant de plus en plus, c'est qu'on puisse écouter un moment
sans leur casser quelque chose sur la tête (geste avec une assiette)

ces énergumènes qui ne ae servent de la parole que pour exciter
les citoyens les uns contre les autres. Par exemple, je ne vou-
drais pas faire de personnalités, mais voyez, je vous prie, cette
crapule de Gambettal... »

Ici l'orateur fut pris d'un accès de rage, et saisissant une
chaise :'

« Oh! je voudrais tenir l'ancien dictateur comme je tiens
cette chaise ; tenez, voilà ce que j'en ferais I »

Et crac I il cassa la chaise sur la tète de son voisin.

Un long cri d'effroi s'échappu de toutes les poitrines jusque-
là douloureusement oppressées.

— Il est enragé, firent vingt personnes à la fois.

— C'est le soleil qui lui aura frappé sur le crâne.
Et une voix inspirée s'écria :

— Une muselière, vite, une muselière!

En un instant, l'objet demandé, détaché du museau d'un es-
timable boule-dogue, passa jusqu'aux voisins du malheureux
orateur.

Mais c'était chose périlleuse que de la lui vouloir attacher.
Il envoyait des ruades épouvantables à quiconque l'approchait,
répétant toujours, en distribuant de droite et de gauche les
ëoups de poings et les coups de pieds:

— Tiens, attrappe ça, Gambetta! et puis ça, et puis ça?
L'effarement des assistants était au comble,

jJ Prenez garde, il va mordre I fit une voix.
Déjà les féiùmes se précipitaient vers les p'ortes.

— Il faut le ttier^ dît une autre, c'est de l'humanité.
Et tout le moride de répéter :

— G'esi de l'humanité!

— Qu'on l'étouffé I

— Comment?

— N'importe, entre deux matelas... dans une couverture...
Et la couverture venait d'être apportée;

Et déjà deux gardiens de la paix avaient mis l'épée à la main;

Et l'un des assistants — nous regrettons de ne pas savoir le
nom de ce citoyen courageux — s'avançait, pâle, mais ferme,
avec la couverture, prête à la jeter en avant...

Quand, soudain, un homme s'élança entre le prétendu en-
ragé et ceux qui allaient lui faire un mauvais parti.

— Arrêtez s 'écria-t-il, en arrêtant du geste le citoyen cou~
rageux.

On reconnut M. le préfet de Seine-et-Oise.

— Arrêtez! s'écria-t-il, je connais monsieur!

— Mais il est enragé, prenez garde I

— Erreur! reprit le préfet. Erreur ! vous dis-je, je le connais.
Monsieur est dans son élat normal.

La stupéfaction la plus complète abêtissait tous les

— Quel est-il donc? fit une vdix.

— C'est un ami de l'ordre.

— Et vous l'appelez?

— Raoul Duval I

A ces mots, les assistants éprouvèrent un soulagement gé-
néral, et l'on put reprendre la fête interrompue.

Mais, comme il est heureux (1) que M. le préfet de Seine-et-
Oise soit arrivé à temps!''

Paul Parfait.

ÉCHOS DE PARTOUT.

Un auteur dramatique — maintenant arrivé — vient de per-
dre sa femme.

Il est à genoux, abruti de douleur, au bord du lit où repose
la compagne de sa jeunesse, celle qui a partagé ses premières
misères, qui a toujours cru en lui jusqu'au jour du succès,
celle enfin qui ne lui aurait jamais donné que joie et bonheur
— si elie n'avait pas eu sa mère. —

Mais ce ménage était affligé d'une belle-mère. — C'est elle
qui avait éloigné de la maison les amis, les collaborateurs,
c'est elle qui poussait les hauts cris les jours de terme, c'est
elle qui apportait à la maison les mauvais articles, elle qui
avait, une fois, rendu sa fille jalouse.

Or cette beile-mère entre dans la chambre mortuaire et bal-
butie à l'oreille de son gendre quelques banales paroles de
consolation.

— La seule consolation que je puisse avoir, s'écrie X..., en se
relevant subitement, c'est... et il ajoute, au milieu de ses san-
glots, c'est le bonheur que je vais enfin avoir de vous flanquer
à la porte.

— Mais, monsieur...

—Oh 1 rassurez-vous, par égard pour la pauvremorte, mon no-
taire vous remettra chaque mois une fore convenable pension...
mais réfléchissez bien,je ne veux plus vous voir, jamais, jamais...
Je sais combien vous êtes habile, et que les prétextes ne vous
manqueront pas pour remettre les pieds dans cette maison —
mais vous savez, vous, que je suis un auteur dramatique assez
habile.— Eh bien, j'ai trouvé un truc infaillible. — Or, — cha-
que fois que nous nous trouverons en présence, je diminuerai
vo^re pension de cent francs.

— Mais enfin, monsieur, vous ne pouvez empêcher une mère
de venir, aux anniversaires, prier sur la tombe de son en-
fant.

— Dans ce cas..,, ah! je devinais bien que vous joueriez.,
de votre fille morte; dans ce cas ce sera deux cents francs!

Il y a de cela quelques années. — Jamais la belie-mère n:
mis les pieds dans le cimetière de...

Au catéchisme.

Le curé au fils Pitou :

— Quel jour Notre-Seigneur est-il mort?
Le fils Pitou :

— Ma foi, c'est la première nouvelle. — Je ne savais pas tant
seulement qu'il était malade.

Un électeur normand a besoin de parler à son député et va le
relancer jusqu'à l'Assemblée de Versailles

Il le demande à la salle des Pas Perdus ; mais le député
n'est pas encore arrivé, et un denses collègues renvoie le solli-
citeur à l'hôtel des Réservoirs, où il le trouve enfin, terminant
un fin déjeûner au Champagne.

—Ah! la canaille I s'écrie-t-il, pendant les élections il ne bu-
vaitque du cidre!

Devant une caserne.

Un roquet... s'oublie... sur le pantalon d'un passant.
Celui-ci s'en aperçoit trop tard et lui détache un coup de
pied.
Le factionnaire :

— N. de D.... Voulez-vous bien laisser ce chien tranquille!

— Mais vous voyez bien ce qu'il à fait sur mon nantalon. ;

— Cane fait rien, c'est le chien de ma colonnelle.

A la halle aux légumes :

Une dame vient d'acheter à une marchande de salade de 'la
barbe de capucin ; elle a bien marchandé et a fini par ne payer
„,.„„;- c~„~ ™«:---------j -n ■-- s ■> mâison, sa salade lui

. chaque passant ;

que sis sous, mais quand elle arrive à
revient à deux francs.

Gavroche était derrière elle, disaat i

Tiens une femme qui a de la barbe !

Et chacun de se re'ourner vers la pauvre dame qui passe suc-
cessivement par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, et finit par
donner son porte-monnaie à Gavroche,,, qui accepte.

Au Faubourg-Montmartre, carrefour des Ecrasés :
Un cocher de remise manque d'écraser un maçon.
Celui-ci l'apostrophe de la belle manière.
— Eh bien quoi? riposte le cocher, j'en ai écrasé de plus chics
que toi.

Calino, employé des postes, est furieux. Car voilà plusieurs
jours de suite qu'en vidant la boîte aux lettres, il y trouve des
ordures.

Il faut que cela finisse pourtant! dit-il,— et j'ai ûh bon
moyen.

Et il fait griller le trou de la boîte aux lettres.

Adolphe Dtjpeuty.

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(1) ■

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seul qui convint à son œuvre, où se rencontrent toutes les façons de parler en usage dans les mondes qui
constituent .l'agglomération parisienne, depuis celui du sport jusqu'à celui de la h'aute et de la basse pègre,
depuis celui dû journalisme jusqu'à celui de la caserne, depuis celui des cocottes jusqu'à celui des ateliers,
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