a. ^iiiiifôii
aoTRE mmiu pmis
U SEVANGHt
L'idée qui fait bouillonner les cerveaux, l'espoir qui fait
bondir les cœurs ont pris, — sinon un corps, — un buste t...
t . La Revanche vit
désormais, — dans
le marbre et le stuc,
— celui-ci populari-
sant celui-là 1.
Un artiste a pétri
pour nous cette ima-
ge de nos rêves...
IL a su lui donner
la Aère physionomie
d'une France un ins-
tant abaissée qui se
relèse enfin de son lit
de malheurs : sa che-
velure se cabre, son
front se plisse, ses
sourcils se froncent,
sa lèvre se crispe, ses
seins se gonflent,
— cuirassés comme
deux sonnets ju-
meaux d'un poëte
d'outre-Rhin !
I* Éclipse, l'offre à
ses abonnés, moins
comme une prime
exceptionnelle sous
le double rapport de
l'exécution magistra-
le et de la valeur in-
trinsèque, que com-"'
me la vulgarisation
d'une grande pensée
patriotique et la démonstration tangible.du. but vers lequel nous
marchons...
Chacun ^ voudra avoir cette figure devant les yeux.....
Elle ibrm^ le pendant, — naturel e| inséparable — de la
ïjberté dontj jadis, nr>us vous avons.fait le cadeau.....
La LisEftTg-.^ti La Revanche sont sœurs-,,...
L'une persGjinifîe no,-] droits dans le .présent...
L'autre7-nûs JÎs#ira.tion,s vers l'avenir.
■ ■-'•.- Priv de la pHnié po:u* nos abonnés :
La gtfituçtte d> Là-Revanche, avec son piédestal, prise dan?
nos bureaux. . . . , ,..........6 fr.
Emballée &cee soin ..et prête à être expédiée , . . . T >
Le port jjgà-je a la charge du destinataire.
NOTA, — ^aas. tenons
statuette de la, i,iberlé
Rôvancht
toujours à la disposition de uo-i abouties la
: manias prix et conditions que celle de la
VOTRE HOHORff DU.
PETIT œUHRIER
■Mbh<w>f VgRLO.CyXE, à Besançon.
Non, Mon&ieur, non.;-..,moi, à votre place, je ne vendrais pas
mes actionnions fifllipm du V>$o.
Vous devez avoir lu dans votre journal que M, Bazin, l'ingé-
nieur cha^âjU^ÎŒger.res travaux de rech> rches dans la baie,
a failli y rester, : oa -appareil à plongeur s'étaut détraqué.
Pendant VM'on le retirait, son porte-monnaie qui contenait
deux pièces de 20 fr, et une de 10, est tombé au fond de l'eau.
On est donc s£r maintenant, qu'il jade l'or dans la baie ; ce
n'est plus qu'une question de patjence.
Le jour où l'on, repêchera ftes 5t).francs, vous toucherez for-
cément O.Oo centimes par ac$oh.
Vous le voyez, ce n'est pas4e moment de s'en défaire à vil
prix.
Maintenant, puisque vous voulez bien me demander mon
avis, je vous dirai que si j'avais des actjous du Vigo, j'aurais en-
core une bien meilleure raison, pour ne pas le-d vendre.
C'est que je ne trouverais personne pour .me lea acheter.
A. propos... vous avez lu le procès de Brest;?... Eh bien!
quand vous serez dans un wagon, ne vous gênez "pis... essuyez
vos, bottes sur les coussins, ce n'e&t pas. nu lieu public.
Recevez, Monsieur, e1$ :
Monsieur Bobinel, 'à Elapvpes.
\} •})
Vous me dites, Monsieur, avojrju dans l'Avenir nation*l qu'il
n'ylaura plus d'exécutions capitales à Versailles et que l'on y
a renoncé tpar un sentiment d'itfvtnani'è »
Vous me demandez d'applaudir dans Y Eclipsa à ce sentiment
d'humanité.
Si cela peut vous faire plaisir, je le veux bien.
Seulement, je vous, confesse qu'à moi tout seul l'idée ne m'en
serait pas venue de sitôt;,
De ma nature, je ne suis,pas une mine d'admiration.
Et de plus, ce « sentiment .d'fyuïnani'-è » qui s'éveille au bout
de dix-huit mois, a le tort de'lrop )îie rappeler cet.individu qui,
après s'être fourré une indigestion pendant deux heures, se le-
vait! de table en s'écriaut :
— Décidément... je n'ai pas faim aujourd'hui,
Ajproms... vous avez lu le procès de Brest ?... Eh bien !
quand vous serez dans-un wagon, ne vous gênez pas... mettez-
vou$ en bras de chemise, ce n'est pas un lieu public.
Veuillez agréer, Monsieur, etcT
Monsieur Duvaux, à Tarbes.
Vous me demandez ma façon de penser à propos de la dernière
circulaire de M. Lefranc, qui recommande à ses préfets de se
« concerter à Vavance avec le parquet et l'autorité militaires pour
empêcher les banquets qui pourraient être organisés le 22 sep-
tembre à l'occasion de l'anniversaire de la première république.
Vous voudriez me compromettre, je le vois bien, vous n'y
parviendrez pas.
Je vous répondrai tout simplement que c'est peut-être dé-
ranger beaucoup d'artillerie pour vingt-cinq jambonneaux.
A propos... vous avez lu le procès de Brest? Eh bien! quand
vous serez dans un wagon, ne vous gênez pas... retirez vos
chaussettes et pendez-les à la portière ; ce n'est pas un lieu
public.
J'ai l'honneur, Monsieur, etc., etc.
Madame Lubinel, à Floirac.
Vous êtes tout émue, Madame, de ce que vous venez de lire
dans la Gazette de Francfort^ à propos d'un grave accident arrivé
à Berlin, pendant une revue passée par les trois empereurs.
Une trentaine de gens du peuple ayant été bousculés et écra-
sés, un i,o,uletn,ent de 500 tambours fut aussitôt ordonné pour
que les souverains ne fussent pas assourdis par les cris des vic-
Votre cœur sensible se révolte à la pensée qu'un "tel fait aj$
pu se produire.
Si vous vous étiez donné la peine de réfléchir un instant,
vous auriez reconnu qu'il n'a rien de si extraordinaire.
De tous temps, on a fait du bruit aux oreilles des rois pour
les empêcher d'entendre les plaintes du peuple.
Seulement, une remarque à faire ; c'est que l'on n'a jamais
pensé à battre du tambour aux oreilles de ceux qui meurent
de faim pour leur épargner le crève-cœur d'entendre les ho-
quets de ceux qui ont trop mangé.
Et — permettez-moi cette disgression, Madame — toute la
question sociale est là :
Les repus ne veulent pas voir, ceux qui jeûnent, les affamés
voient très-bien ceux qui se bourrent. C'est ce qui fait que 4e
temps en temps ça ne va pas tout droit.
A propos... vous avez lti le procès de Brest?... Eh bien 1
quand vous serez dans un wagon, ne vous gêuez pas... cher-
chez vos puces,. -. ce n'est pas un lieu public.
Veuillez, recevoir, Madame, etc..
Monsieur ■ Levasse un, à Gownaf.
Vous vqus ' étonnez. Monsieur, de voir que M. Antonin
Left-bvre-Portftlis ait été obligé de demander à la commission
de periiiancneô qu'il fût fait,#ussi prochainement que possible,
une distribution de secours aux départements qui ont souffert
de l'invasion,
Il vous sembla extraordinaire que ces misères n'aient P&s été
les premières soulagées ; et qu'alors que certains départements
du'centre et du inioj n'ont souffert en rien de la guerre, on
n'ait pas encore trouvé le temps d'indemniser ceux que leur
situation géographique a exposés aux ruines de l'invasion.
Vous prétendez que le principe delà grande unité française
commandait que toute la France participât aux malheurs de
quelques-uns.
Vous dites que c'est mal travailler à la "'régénération du
patriotisme que de ne pas unir par une grande solidarité
d'intérêts les hommes que l'on veut grouper sous le même
drapeau.
II vous semble que'le : Chacun -pour tous entrera difficilement
dans les cœurs, tant que le : Chacun pour jot'règnera dans les
mœurs.
Et vous allez jusqu'à soutenir que les déparlements qui ont
souffert de l'invasion devraient être indemnisés intégralement
depuis plus d'un an, au moyen d'un supplément d'emprunt.
Vous savez que vous êtes tout simplement un affreux socia-
liste, et qu'il n'est pas convenable d'envoyer de pareilles let-
tres à un journaliste qui exerce dans un déparlernent placé sous
le couvercle de l'état de siège. -
Vous me ferez plaisir en allant dire vos bêtises dans un pays
libre.
Je n'aime pas qu'on me nargue en me montrant des saucisses
dorées à travers un grillage, pendant que je n'ai à manger que
des choux au maigre.
A propos... vous avez Iule procès de Brest?... Eh bien!...
quand vous serez dans un wagon, ne vous gênez pas... Ôtez
votre pantalon... ce n'est pas un lieu .public.
Recevez, Monsieur, etc... *
-
Madame LAniiANNEC, à Saint-lô.
Vous m'écrivez, Madame, pour vous plaindre du maire de
votre ville qui vient de prendre un arrêté pour défendre à
ses administrés de se marier après neuf heures du soir.
Il paraît que depuis quelques temps, dans votre localité, on
se mariait volontiers la nuit ; et que cela a fini par déplaire à
l'autorité.
Je crois Madame — excusez-moi — que votre maire a eu1
raison, *i
En forçant les gens qui font des bêtises à les faire en plein
jour, devant tout le monde, on en retiendra peut-être quelques-
uns.
A propos... vous avez lu le procès de Brest?.,. Eh bien!...
quand vous serez dans un wagon avec le tils du notaire... ne
vous gênez pas.., asseyez-vous sur ses genoux, ce n'est pas un
lieu public.
Veuillez agréer, Madame, etc..
Monsieur Carbuzac, à Bordeaux.
Vous êtes aux anges en m'annonçant que madame Marie
Sass, qui a commencé sa série de représentations au grand
théâtre de votre ville, va prochainement jouer Faust.
Je vous félicite volontiers.
Mais, vous n'ignorez pas qu'au second acte, Marguerite se
laisse tomber de son balcon dans les bras de Faust.
J'espère que le directeur pensera à la faire étayer pour cette
scène, s'il tiejit à conserver son premier ténor.
A pi-opos... vous avez lu le procès de Brest?,.. Eh bienl
quand vous serez dans uu wagon ne vous gênez pas.., changez
do chemise ; ee n'est pas un lieu public
Recevez, Monsieur, etc., etc. *
LÉON BIENVENU.
LE BERGER-LIQÏÎû*ÎLi;iâT£
ou , •
LES DOUTES DE MAXIMIN
ouï
LE NOUVEAU MIRACLE DE LA SALETTE
L'ê-têque de Grenoble a écrit au journal le Temps une ,..,
fort intéressante. tre
Elle nous réïèle, entre autres choses, que le berger M«inv
= soit par l'effet de l'eau qu'il vend sans y goûter soit
celui de la liqueur qu'il fabrique et déguste, - éprouvé de te PM
en temps des doutes sur le miracle dont il a été témoin l
son bas âge. "ans
Parfois, l'hiver surtout, et nous allons foir tout à IV,,,.
pourquoi cette saison lui est si particulièrement fatale 1
nomme Maximm Giraud, berger liquoriste, éprouve des dn't
et comme des besoins de démentir énergiquement ce Jfl
affirmé jadis. ^ n a
Il éprouve cette tentation, c'est vrai, mais bien inutilement
car, dit l'évêque de Grenoble : "««ment,
- Nous ne craignons pas plus le démenti de àtm bergers qm mm.
n'avons besoin de leur témov/nage. Leur mission a été fini, mr>
l'apparition miraculeuse. ■ s
Que l'évêque de Grenoble ne craigne pas 1rs démentis d,
Maximm Giraud, c'est possible; mais les démentis n'en sont
pas moins là, tout prêts à se faire jour, dans le cœur d„
berger aquatique.
C'est surtout l'hiver, lorsque Maximin a épuu é ses bénéaces
d'ete, et .que la pauvreté le visite, qu'il a dea doutes et des dé
mfiQgeaieons de démentir.
Alors, dit l'évêque, « nos religieux le visitent et lui viennent
en aide. »
Et Maximin rengaine ses doutes, et remet ses démentis sous
clef, jusqu'à l'année suivante.
' Cela dure depuis vingt ans.
Des méchants, qui connaissent les visses de charité des re-
ligieux au pauvre berger bavard et .plein de doutj), ,ont "osé
dire : « que l'église passe à Maximin fou ch&Iet et ses liqueurs
et que le berger de son côté laisse,1e miracle tranquille. »!
C'est bien, odieux.
Oui, l'Eglise passe à Maximin ses bouteilles d'eau claire et
ses fioles d'esprit de vin sucré, mais elle déplore>— toujours
d'après l'évêque de Grenoble — ce commues qui bless* profondé-
ment tout cœur chrétien. Elle ne peut l'int^ire cependant, car
elle respecte la liberté d'au'rui !
Nous savons cela de reste.
Toujours est-il que le négociant-befgnft ^feu-itablement se-
couru pendant l'hiver, continuera comme .««£» longtemps son
petit trafic, et s'abstiendra prudemm^s* $fe donner des dé-
mentis — qu'on ne craint pas d'ailleurs.
■ Je ne suis pas curieux, mais je voudrais bien voir ce qui
arriverait ai Maximin Giraud, obligé de fer-mer boutique par
ordre de l'église, et ne recevant plus de seooH.r« l'hiveiyt-e voyait
ruiné par les personnes dont il a servi à redorer le prestige.
C'est alors que ses envies de démentir lui .reviendraieat en
foule au bord de la langue, et, qui sait? dans l'excès de sa
douleur, peut-être s'écriersit-il :
— Tiens ! jamais je ne me suis jamais si bien rendu compte
comme à présent de la ressemblance curieuse qui existe entre
la Vierge et Mademoiselle de la Merlière ! On dirait sa sceurl
ma parole j'ai été mis dedans comme, un pèlerin. . .
Cet aveu, bien que tardif, jetterait sans doute uu froid consi-
dérable dans la foule des gens pieux, et réduirait le pèlerinage
à zéro.
Mais il n'y a pas de danger que cela arrive, allez!
L'évêque de Grenoble déclare qu'il n'a pas besoin du témoi-
gnage du berger — (ne pas avoir besoin du témoignage des
témoins oculaires d'un fait, c'est raide 1 ) mais il ne réduira
pas ces témoins, je l'espère, à concevoir de mauvais desseins
et à parler mal des choses saintes.
Il peut compter sur la reconnaissance de Maximin, j'en suis
sur.
Un berger-liquoriste, qu'on soutient l'hiver, ne peut être un
ingrat hideux.
Ah ! s'il n'était pas « seeouru » il se pourrait bien qu'il eût
la langue méchamment trop longue.
Mais il est secouru. Tout va bien. Notre Dame de la ;Salette
peut continuer à guérir les pieux malades, ce n'estpas Maximin
Giraud qui dira le contraire.
Loin de démentir quelque chose, il est prêt plutôt à boire ses
produits, et à croire tout ce qu'on voudra.
Et ça ne sera pas le moindre des miracles produits par l'eau
de la galette.
ERNEST D'HEKVILLT.
LES PENDULES fÔÉlâTBJCES
IMITÉ D'ÉDGARD POÉ
Vous me direz que cet homme était fou. Mais quelle folie
y a-t-il à aimer entendre le tic-tac régulier d'un balancier ■
Et quand ce tic-tac vous plaît, qu'y a-t-il d'étrange que l'oreille,
accoutumée à ce son, aspire après lui et le perçoive encore
quand d'autres ne le saisiraient plus ?
Peut-être aussi Wilhelm a-t-il confondu le mouvement.de
sa conscience avec celui d'une pendule. Qui sait?
Et puis encore, si je me trompe, qu'importe I Je raconte ; ce
qui est, ce qui s'est passé. L'explique après qui pourra.
C'était une demi-douzaine de jolies pendules françaises,
toutes plus élégantes les unes que les autres. Leurs mou-
vements avaient une souplesse inimaginable. Rien de pareil
au gracieux balancement de leur échappement — à' ancre. Je ne
dis rien de leur toilette. Wilhelm aimait les pendules pour
elles-mêmes et non pour leurs avantages extérieurs. Ce n était
pas une âme vulgaire. Il les appréciait moins pour leurs sujets
(guerriers ou troubadours) que pour les t»mis à rubis dont elles
pouvaient être ornées. Aussi; comme ''ces belles'portaient sur
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L'idée qui fait bouillonner les cerveaux, l'espoir qui fait
bondir les cœurs ont pris, — sinon un corps, — un buste t...
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désormais, — dans
le marbre et le stuc,
— celui-ci populari-
sant celui-là 1.
Un artiste a pétri
pour nous cette ima-
ge de nos rêves...
IL a su lui donner
la Aère physionomie
d'une France un ins-
tant abaissée qui se
relèse enfin de son lit
de malheurs : sa che-
velure se cabre, son
front se plisse, ses
sourcils se froncent,
sa lèvre se crispe, ses
seins se gonflent,
— cuirassés comme
deux sonnets ju-
meaux d'un poëte
d'outre-Rhin !
I* Éclipse, l'offre à
ses abonnés, moins
comme une prime
exceptionnelle sous
le double rapport de
l'exécution magistra-
le et de la valeur in-
trinsèque, que com-"'
me la vulgarisation
d'une grande pensée
patriotique et la démonstration tangible.du. but vers lequel nous
marchons...
Chacun ^ voudra avoir cette figure devant les yeux.....
Elle ibrm^ le pendant, — naturel e| inséparable — de la
ïjberté dontj jadis, nr>us vous avons.fait le cadeau.....
La LisEftTg-.^ti La Revanche sont sœurs-,,...
L'une persGjinifîe no,-] droits dans le .présent...
L'autre7-nûs JÎs#ira.tion,s vers l'avenir.
■ ■-'•.- Priv de la pHnié po:u* nos abonnés :
La gtfituçtte d> Là-Revanche, avec son piédestal, prise dan?
nos bureaux. . . . , ,..........6 fr.
Emballée &cee soin ..et prête à être expédiée , . . . T >
Le port jjgà-je a la charge du destinataire.
NOTA, — ^aas. tenons
statuette de la, i,iberlé
Rôvancht
toujours à la disposition de uo-i abouties la
: manias prix et conditions que celle de la
VOTRE HOHORff DU.
PETIT œUHRIER
■Mbh<w>f VgRLO.CyXE, à Besançon.
Non, Mon&ieur, non.;-..,moi, à votre place, je ne vendrais pas
mes actionnions fifllipm du V>$o.
Vous devez avoir lu dans votre journal que M, Bazin, l'ingé-
nieur cha^âjU^ÎŒger.res travaux de rech> rches dans la baie,
a failli y rester, : oa -appareil à plongeur s'étaut détraqué.
Pendant VM'on le retirait, son porte-monnaie qui contenait
deux pièces de 20 fr, et une de 10, est tombé au fond de l'eau.
On est donc s£r maintenant, qu'il jade l'or dans la baie ; ce
n'est plus qu'une question de patjence.
Le jour où l'on, repêchera ftes 5t).francs, vous toucherez for-
cément O.Oo centimes par ac$oh.
Vous le voyez, ce n'est pas4e moment de s'en défaire à vil
prix.
Maintenant, puisque vous voulez bien me demander mon
avis, je vous dirai que si j'avais des actjous du Vigo, j'aurais en-
core une bien meilleure raison, pour ne pas le-d vendre.
C'est que je ne trouverais personne pour .me lea acheter.
A. propos... vous avez lu le procès de Brest;?... Eh bien!
quand vous serez dans un wagon, ne vous gênez "pis... essuyez
vos, bottes sur les coussins, ce n'e&t pas. nu lieu public.
Recevez, Monsieur, e1$ :
Monsieur Bobinel, 'à Elapvpes.
\} •})
Vous me dites, Monsieur, avojrju dans l'Avenir nation*l qu'il
n'ylaura plus d'exécutions capitales à Versailles et que l'on y
a renoncé tpar un sentiment d'itfvtnani'è »
Vous me demandez d'applaudir dans Y Eclipsa à ce sentiment
d'humanité.
Si cela peut vous faire plaisir, je le veux bien.
Seulement, je vous, confesse qu'à moi tout seul l'idée ne m'en
serait pas venue de sitôt;,
De ma nature, je ne suis,pas une mine d'admiration.
Et de plus, ce « sentiment .d'fyuïnani'-è » qui s'éveille au bout
de dix-huit mois, a le tort de'lrop )îie rappeler cet.individu qui,
après s'être fourré une indigestion pendant deux heures, se le-
vait! de table en s'écriaut :
— Décidément... je n'ai pas faim aujourd'hui,
Ajproms... vous avez lu le procès de Brest ?... Eh bien !
quand vous serez dans-un wagon, ne vous gênez pas... mettez-
vou$ en bras de chemise, ce n'est pas un lieu public.
Veuillez agréer, Monsieur, etcT
Monsieur Duvaux, à Tarbes.
Vous me demandez ma façon de penser à propos de la dernière
circulaire de M. Lefranc, qui recommande à ses préfets de se
« concerter à Vavance avec le parquet et l'autorité militaires pour
empêcher les banquets qui pourraient être organisés le 22 sep-
tembre à l'occasion de l'anniversaire de la première république.
Vous voudriez me compromettre, je le vois bien, vous n'y
parviendrez pas.
Je vous répondrai tout simplement que c'est peut-être dé-
ranger beaucoup d'artillerie pour vingt-cinq jambonneaux.
A propos... vous avez lu le procès de Brest? Eh bien! quand
vous serez dans un wagon, ne vous gênez pas... retirez vos
chaussettes et pendez-les à la portière ; ce n'est pas un lieu
public.
J'ai l'honneur, Monsieur, etc., etc.
Madame Lubinel, à Floirac.
Vous êtes tout émue, Madame, de ce que vous venez de lire
dans la Gazette de Francfort^ à propos d'un grave accident arrivé
à Berlin, pendant une revue passée par les trois empereurs.
Une trentaine de gens du peuple ayant été bousculés et écra-
sés, un i,o,uletn,ent de 500 tambours fut aussitôt ordonné pour
que les souverains ne fussent pas assourdis par les cris des vic-
Votre cœur sensible se révolte à la pensée qu'un "tel fait aj$
pu se produire.
Si vous vous étiez donné la peine de réfléchir un instant,
vous auriez reconnu qu'il n'a rien de si extraordinaire.
De tous temps, on a fait du bruit aux oreilles des rois pour
les empêcher d'entendre les plaintes du peuple.
Seulement, une remarque à faire ; c'est que l'on n'a jamais
pensé à battre du tambour aux oreilles de ceux qui meurent
de faim pour leur épargner le crève-cœur d'entendre les ho-
quets de ceux qui ont trop mangé.
Et — permettez-moi cette disgression, Madame — toute la
question sociale est là :
Les repus ne veulent pas voir, ceux qui jeûnent, les affamés
voient très-bien ceux qui se bourrent. C'est ce qui fait que 4e
temps en temps ça ne va pas tout droit.
A propos... vous avez lti le procès de Brest?... Eh bien 1
quand vous serez dans un wagon, ne vous gêuez pas... cher-
chez vos puces,. -. ce n'est pas un lieu public.
Veuillez, recevoir, Madame, etc..
Monsieur ■ Levasse un, à Gownaf.
Vous vqus ' étonnez. Monsieur, de voir que M. Antonin
Left-bvre-Portftlis ait été obligé de demander à la commission
de periiiancneô qu'il fût fait,#ussi prochainement que possible,
une distribution de secours aux départements qui ont souffert
de l'invasion,
Il vous sembla extraordinaire que ces misères n'aient P&s été
les premières soulagées ; et qu'alors que certains départements
du'centre et du inioj n'ont souffert en rien de la guerre, on
n'ait pas encore trouvé le temps d'indemniser ceux que leur
situation géographique a exposés aux ruines de l'invasion.
Vous prétendez que le principe delà grande unité française
commandait que toute la France participât aux malheurs de
quelques-uns.
Vous dites que c'est mal travailler à la "'régénération du
patriotisme que de ne pas unir par une grande solidarité
d'intérêts les hommes que l'on veut grouper sous le même
drapeau.
II vous semble que'le : Chacun -pour tous entrera difficilement
dans les cœurs, tant que le : Chacun pour jot'règnera dans les
mœurs.
Et vous allez jusqu'à soutenir que les déparlements qui ont
souffert de l'invasion devraient être indemnisés intégralement
depuis plus d'un an, au moyen d'un supplément d'emprunt.
Vous savez que vous êtes tout simplement un affreux socia-
liste, et qu'il n'est pas convenable d'envoyer de pareilles let-
tres à un journaliste qui exerce dans un déparlernent placé sous
le couvercle de l'état de siège. -
Vous me ferez plaisir en allant dire vos bêtises dans un pays
libre.
Je n'aime pas qu'on me nargue en me montrant des saucisses
dorées à travers un grillage, pendant que je n'ai à manger que
des choux au maigre.
A propos... vous avez Iule procès de Brest?... Eh bien!...
quand vous serez dans un wagon, ne vous gênez pas... Ôtez
votre pantalon... ce n'est pas un lieu .public.
Recevez, Monsieur, etc... *
-
Madame LAniiANNEC, à Saint-lô.
Vous m'écrivez, Madame, pour vous plaindre du maire de
votre ville qui vient de prendre un arrêté pour défendre à
ses administrés de se marier après neuf heures du soir.
Il paraît que depuis quelques temps, dans votre localité, on
se mariait volontiers la nuit ; et que cela a fini par déplaire à
l'autorité.
Je crois Madame — excusez-moi — que votre maire a eu1
raison, *i
En forçant les gens qui font des bêtises à les faire en plein
jour, devant tout le monde, on en retiendra peut-être quelques-
uns.
A propos... vous avez lu le procès de Brest?.,. Eh bien!...
quand vous serez dans un wagon avec le tils du notaire... ne
vous gênez pas.., asseyez-vous sur ses genoux, ce n'est pas un
lieu public.
Veuillez agréer, Madame, etc..
Monsieur Carbuzac, à Bordeaux.
Vous êtes aux anges en m'annonçant que madame Marie
Sass, qui a commencé sa série de représentations au grand
théâtre de votre ville, va prochainement jouer Faust.
Je vous félicite volontiers.
Mais, vous n'ignorez pas qu'au second acte, Marguerite se
laisse tomber de son balcon dans les bras de Faust.
J'espère que le directeur pensera à la faire étayer pour cette
scène, s'il tiejit à conserver son premier ténor.
A pi-opos... vous avez lu le procès de Brest?,.. Eh bienl
quand vous serez dans uu wagon ne vous gênez pas.., changez
do chemise ; ee n'est pas un lieu public
Recevez, Monsieur, etc., etc. *
LÉON BIENVENU.
LE BERGER-LIQÏÎû*ÎLi;iâT£
ou , •
LES DOUTES DE MAXIMIN
ouï
LE NOUVEAU MIRACLE DE LA SALETTE
L'ê-têque de Grenoble a écrit au journal le Temps une ,..,
fort intéressante. tre
Elle nous réïèle, entre autres choses, que le berger M«inv
= soit par l'effet de l'eau qu'il vend sans y goûter soit
celui de la liqueur qu'il fabrique et déguste, - éprouvé de te PM
en temps des doutes sur le miracle dont il a été témoin l
son bas âge. "ans
Parfois, l'hiver surtout, et nous allons foir tout à IV,,,.
pourquoi cette saison lui est si particulièrement fatale 1
nomme Maximm Giraud, berger liquoriste, éprouve des dn't
et comme des besoins de démentir énergiquement ce Jfl
affirmé jadis. ^ n a
Il éprouve cette tentation, c'est vrai, mais bien inutilement
car, dit l'évêque de Grenoble : "««ment,
- Nous ne craignons pas plus le démenti de àtm bergers qm mm.
n'avons besoin de leur témov/nage. Leur mission a été fini, mr>
l'apparition miraculeuse. ■ s
Que l'évêque de Grenoble ne craigne pas 1rs démentis d,
Maximm Giraud, c'est possible; mais les démentis n'en sont
pas moins là, tout prêts à se faire jour, dans le cœur d„
berger aquatique.
C'est surtout l'hiver, lorsque Maximin a épuu é ses bénéaces
d'ete, et .que la pauvreté le visite, qu'il a dea doutes et des dé
mfiQgeaieons de démentir.
Alors, dit l'évêque, « nos religieux le visitent et lui viennent
en aide. »
Et Maximin rengaine ses doutes, et remet ses démentis sous
clef, jusqu'à l'année suivante.
' Cela dure depuis vingt ans.
Des méchants, qui connaissent les visses de charité des re-
ligieux au pauvre berger bavard et .plein de doutj), ,ont "osé
dire : « que l'église passe à Maximin fou ch&Iet et ses liqueurs
et que le berger de son côté laisse,1e miracle tranquille. »!
C'est bien, odieux.
Oui, l'Eglise passe à Maximin ses bouteilles d'eau claire et
ses fioles d'esprit de vin sucré, mais elle déplore>— toujours
d'après l'évêque de Grenoble — ce commues qui bless* profondé-
ment tout cœur chrétien. Elle ne peut l'int^ire cependant, car
elle respecte la liberté d'au'rui !
Nous savons cela de reste.
Toujours est-il que le négociant-befgnft ^feu-itablement se-
couru pendant l'hiver, continuera comme .««£» longtemps son
petit trafic, et s'abstiendra prudemm^s* $fe donner des dé-
mentis — qu'on ne craint pas d'ailleurs.
■ Je ne suis pas curieux, mais je voudrais bien voir ce qui
arriverait ai Maximin Giraud, obligé de fer-mer boutique par
ordre de l'église, et ne recevant plus de seooH.r« l'hiveiyt-e voyait
ruiné par les personnes dont il a servi à redorer le prestige.
C'est alors que ses envies de démentir lui .reviendraieat en
foule au bord de la langue, et, qui sait? dans l'excès de sa
douleur, peut-être s'écriersit-il :
— Tiens ! jamais je ne me suis jamais si bien rendu compte
comme à présent de la ressemblance curieuse qui existe entre
la Vierge et Mademoiselle de la Merlière ! On dirait sa sceurl
ma parole j'ai été mis dedans comme, un pèlerin. . .
Cet aveu, bien que tardif, jetterait sans doute uu froid consi-
dérable dans la foule des gens pieux, et réduirait le pèlerinage
à zéro.
Mais il n'y a pas de danger que cela arrive, allez!
L'évêque de Grenoble déclare qu'il n'a pas besoin du témoi-
gnage du berger — (ne pas avoir besoin du témoignage des
témoins oculaires d'un fait, c'est raide 1 ) mais il ne réduira
pas ces témoins, je l'espère, à concevoir de mauvais desseins
et à parler mal des choses saintes.
Il peut compter sur la reconnaissance de Maximin, j'en suis
sur.
Un berger-liquoriste, qu'on soutient l'hiver, ne peut être un
ingrat hideux.
Ah ! s'il n'était pas « seeouru » il se pourrait bien qu'il eût
la langue méchamment trop longue.
Mais il est secouru. Tout va bien. Notre Dame de la ;Salette
peut continuer à guérir les pieux malades, ce n'estpas Maximin
Giraud qui dira le contraire.
Loin de démentir quelque chose, il est prêt plutôt à boire ses
produits, et à croire tout ce qu'on voudra.
Et ça ne sera pas le moindre des miracles produits par l'eau
de la galette.
ERNEST D'HEKVILLT.
LES PENDULES fÔÉlâTBJCES
IMITÉ D'ÉDGARD POÉ
Vous me direz que cet homme était fou. Mais quelle folie
y a-t-il à aimer entendre le tic-tac régulier d'un balancier ■
Et quand ce tic-tac vous plaît, qu'y a-t-il d'étrange que l'oreille,
accoutumée à ce son, aspire après lui et le perçoive encore
quand d'autres ne le saisiraient plus ?
Peut-être aussi Wilhelm a-t-il confondu le mouvement.de
sa conscience avec celui d'une pendule. Qui sait?
Et puis encore, si je me trompe, qu'importe I Je raconte ; ce
qui est, ce qui s'est passé. L'explique après qui pourra.
C'était une demi-douzaine de jolies pendules françaises,
toutes plus élégantes les unes que les autres. Leurs mou-
vements avaient une souplesse inimaginable. Rien de pareil
au gracieux balancement de leur échappement — à' ancre. Je ne
dis rien de leur toilette. Wilhelm aimait les pendules pour
elles-mêmes et non pour leurs avantages extérieurs. Ce n était
pas une âme vulgaire. Il les appréciait moins pour leurs sujets
(guerriers ou troubadours) que pour les t»mis à rubis dont elles
pouvaient être ornées. Aussi; comme ''ces belles'portaient sur
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