L'ËCLIPSE
*>, ainsi qM|e
1 iétW a l,it
■ la lon-
i bête et
ta coup *
» nnand on a écrit sur un mur : République française, qui si-
t1 chose à tous, devoirs de tous, droits de tous, il est
p„eTn Rajouter : République française -juste - libre et ega-
litaire. '
Maintenant, pour répondre aux gens qui prétendent nous
J^rPlus rarement à la chose en atténuant le mot, nous
^êsteul l'on passe plus de temps à chercher les moyens
,. Jortiller la pilule salutaire qui doit nous sauver, que on
a'en mettrait i nous convaincre que ce qui est dedans doit
Doui faire du bien.
***
Les simples beafteackaaux pommes étaient excellents , même
• rant qu'on les appelât deschateaubriands.
ÏURLUPIN.
La Bourse ou. 13 Vie
La Rente et l'Emprunt ont fini par triompher de la torpeur
qui pesait sur le marché ; les nouvelles d'Angleterre sont meil-
"onse demande quelle raison peut nous rendre ainsi tribu-
taires du marché.anglais ? une bien simple : nos emprunts sont
cotés en Angleterre et dès qu'ils baissent à Londres, nous devons
ici aussi pousser à la baisse, pour ne pas donner aux Anglais
l'occasion de réaliser sur notre dos de larges bénéfices.
La Banque de France, qui avait considérablement monte et
oui s'approchait du cours de 5,000, a réagi à 4.500 ; il y avait
là des bénéfices considérables à réaliser.
Les actions des Sociétés de Crédit sont généralement faibles.
Le Crédit foncier s'est un peu releyé ; l'émission des obliga-
tions communales, qui a eu lieu cette semaine, a réussi.
Peu d'affaires sur les actions et obligations de chemins de
fer qui sont à peu près délaissées. La Rente à 6 0/0 leur fait
une concurrence trop active.
Les Oortès ont voté l'affaire de la Banque hypothécaire en
Espagne ; c'est la Banque de Paris qui est chargée, on le sait,
de cette immense opération. Nous aurons probablement avant
peu des nouvelles émissions à annoncer de ce côté.
La prime sur les actions allumettes diminue tous les jours ;
elle n'est plus que de fr-, 30.
DUPARQUET.
GAZETTE A LA MAIN
-
— Avez vous lu le Message ?
Voilà Baruch distancé! Chacun devant M. Thiers a les éton-
aements de Jean de La Fontaine I...
Il est certain qu'à soixante-dix ans sonnés, élaborer un do-
cument de cette importance avec cette éloquente clarté et cette
adresse vertigineuse eat un tour de force auriolesque qui doit
rendre rêveurs nos plus jeunes hommes d'Etat : Jules Ferry et
Ernest Picard, espoirs siamois de la patrie !...
Ah I c'est que c'est encore un solide piocheur que ce petit
vieillard à lunettes à qui noua avons confié la tutelle de notre
France!...
Quand il est devant son bureau, en tête-à-tête avec sa plume
et son papier, du diable si quelque chose a jamais pu le dis-
traire! du diable si quelqu'un a jamais pu le déranger!...
Je me trompe pourtant :
Un homme, — un seul, — parvint jadis à s'introduire dans
le cabinet de M. Thiers, lorsque M. Thiera travaillait...
Cet homme, ce fut Harel I...
On connaît la légende pleine d'aventures de cet ancien direc-
teur qui déploya, à la Porte Saint-Martin, les ressources de
l'esprit toujours aux abois et toujours fertile en expédients.
^Pressé sans cesse parle besoin d'argent, Harel imagina, pour
s'en procurer, les carottes les plus impossibles.
Il lui était dû deux mois de subvention de l'Odéon, que les
événements de 1830 avaient fait mettre à l'arriéré.-
Un matin, à la première heure, il se présente chez Casimir
Perier, tire un pistolet de sa poche et déclare au ministre qu'il
va se brûler la cervelle, à ses pieds et sur son tapis, si on ne
lui compte pas, à l'instant, les quinze mille francs qu'on lui dé-
tient... ,
Casimir Périer — épouvanté — s'exécute et le fait payer.
m
^ Ce moyennant réussi, le directeur, dans un nouvel embar-
[r8'>,.mPlo*e une seconde fois, avec le même succès, auprès de
W. dArgout, qui lui délivre douze mille francs sur l'exhibition
Q un rasoir avec lequel le solliciteur le menace de se couper la
gorge sous ses yeux.
Ce n'était pas tout :
Restait M. Thiers...
Mais M. Thiers était en train de parfaire le prochain discours
tant■ v- -ïait Prouoncer à la réouverture de la Chambre, — et
«mt visiteur importun était sévèrement consigné à sa porte...
hument l'attentat de Fieschi...
rpn/'f •' ie,vi,sa£e bouleversé, accourt à l'hôtel du ministre et
iE«tVeoetr?,r JUS(lue dans le petit salon qui précède le
_pltde Son Excellence:
■uî?}110'1 dit_il ^ secrétaire particulier, vous voulez m'ern-
S ?e. ^uver la France... Je vous répète que j'ai des révéla-
]P« me ni1" 0n ne sait rierL du compfot, et j'en tiens tous
lesms... H faut que je parle au ministre...
— 11 ne peut vous recevoir.
Mlita d W*tant Fid P°ur luil Qu'a assume toute la reaponsa-
dearenXÎ? refïsl Je P^wai partout qu'il n'a pas voulu
«es renseignements que je lui apportais I '
Le secrétaire, effrayé/le fait entre".
m
mJm fols seul avec M. Thiers, Harel ferma la porte au ver-
cla7a-t-?ieS pasAe Plus Petit mot de l'affaire Fieschi, lui dé-
U me faut S v concerter» tout ceci n'est, qu'un prétexte,
subvention m ffeût aujourd'hui même, — l'argent de ma
Je ne snrTîwSUtLv?tre administration ue veut pas lâcher... —
«■ Sfnd101^118 votre signature...
soir... ûattendit pas l'exhibition du pistolet ou du ra-
caissPeXUmiuÏÏtèr8 ** Signa à S0U interlûcuteui' UT1 bon sut la
discours. audiablel s'écria-t-il, et lais&ez-inoi piocher'mon
Un monsieur et une dame passent sur le boulevard...
Un consommateur, sur la terrasse d'un café :
— Parbleu 1 voilà qui est trop fort !
— Quoi donc?
— Ce promeneur qui donne le bras droit à sa femme !
— Dame ! mon cher, s'exclame Calino, si cet individu est
gaucher l
A la station d'omnibus de la place de la Bourse.
L'employé crie :
— Allons, les numéros pour Passy I On change, on change !
— On change ? Combien de retour? demande un fmanciefr
distrait.
Théâtres.
Qui nous délivrera, — au Théâtre-Français, au Gymnase et
ailleurs, — des femmes qui ont commit une faute, et des mes-
sieurs qui font là-dessus des comédies en quatre actes?
L'Hélène, de M. Paideron, est une de ces femmes et de ces
comédies...
Il va sans dire qu'au dénouement, son... Ménélas de mari
pardonne à cette Hélène...
Moins généreux que lui, le public n'a pas pardonné à la
pièce.
Parlez-moi des Sonnettes aux Variétés I Voilà un acte qui ne
réhabilite rien, qui n'a pas la prétention de démontrer quoique
ce soit, où l'intrigue est nulle, mais dont l'esprit est charmant,
et qui fait rire aux éclats d'un bout à l'autre ! Le talent de
MM. Meilhac et Plalévy s'y double de celui de Dupuis et de
Mme Céline Chaumont. Ces Sonnettes^là tinteront longtemps
leur carillon argentin !
Les Chevaliers du Brouillard.
Constatons une excellente reprise des Chevaliers du Brouil-
lard à la Gaîté, — et exhumons à l'endroit de leur principal
interprète, le quatrain suivant, qui date de la première repré-
sentation de ce mélodrame : ,
Pour compliments, la femme a-t-el|e droit de prendre
L'éloge qu'à l'actrice adressa un feuilleton :
Que Madame Laurept, habillée en garçon,
En a le Ion, l aspect, l'allure à s'y méprendre.
Bibliographie
Il manquait à la République Française, — celle qui a vécu
de 1789 à 1800 — la grand'mère de Tordre de choses actuelles,
dont la République de 1848 n'a été que la mère assassinée trop
tôt par le coup d'Etat de décembre, — il manquait à cette pé-
riode si importante, et pourtant si inconnue de notre histoire,
malgré les nombreux commenteurs qui en ont tiré( le profit
de leurs passions et de leur gloire ; it manquait, répéterons-
nous encore, à cette aurore, semée d'orages, de nos libertés
,et de nos droits, un monument basé sur une impartialité ab-
solue, en même temps que sur des documents inédits et au-
thentiques.
Celte lacune vient d'être comblée :
L'Histoire de la République, dont la publication a commencé
dans nos bureaux, reconstitue la vie intime des principauxper-
sonnages de la Révolution. Elle expose les causes et les résul-
tats de celle-ci ; elle en élucide les points restés obscurs ; elle
en reconstruit les individualités et les événements à l'aide de
pièces justificatives, de portraits, d'autographes, de plans, de
cartes, de caricatures et même de céramique de l'époque qui
rendent à cette période sa physionomie réelle, originale'et in-
discutable. C'est un livre et c'est un musée. On s'instruira et
se recréera à la fois de son texte et de ses gravures.
Par la même occasion, signalons aux lecteurs :
Le Beau Rolani, ouvrage posthume de notre confrère Gontran
Borys, où se retrouvent a foison les qualités d'intérêt et d'ob-
servation qui caractérisaient ce regrettable écrivain.
La Femme de feu de M. Ad. Belot, une comédie, un drame
qui sont en train de réussir à l'égal de Mademoiselle Giraud...
samère;
L'Homme du Gaz, enfin, de notre intarisable Paul Féval.
Ce Scbehérazade mâle des Mille et un Romans a découvert,
surpris et démontré, dans cette dernière œuvre, le secret du
tour de cartes qui a mis tout récemment, hélas ! l'atout dans la
main des Prussiens. Il a regardé sans télescope ni loupe ce
prologue d'une partie si désastreuse pour la France ; il le ra-
conte en philosophe non moins qu'en dramaturge. L'Homme du
Qas fait non-seulement frémir, il fait penser.
Nos bons amis les Prussiens
Le train de Paris arrive à Avrïcourt. Un douanier allemand
se présente aux portières :
— Tescenteï I
— Pourquoi faire ?
— Pour faire fisiter vos pagages.
Un voyageur :
— Je n'en ai pas.
— Ca ne fait rien. Tescentez tu de même.
Et dire qu'ils sont tous de cette force-là !...
A Colmar, il y a un théâtre où ils ont installé une troupe
badoise.
Au théâtre est adjoint un vestiaire. Ces messieurs ont peur
des cannes des civils I...
Un honnête Colmarien arrive, l'autre soir, au contrôle.
— Fotre canne au festiaire, lui d it un employé.
— Je n'ai pas de canne.
— Ch'en suis pien fâché. Allez en chercher une, der teufel I
La police opère, tous les soirs, de copieuses cueillettes de
boutevardières.
Ces prêteresses de Vénus Commode, après avoir passé la nuit
au poste, sont renvoyées devant qui de droit.
Le magistrat délégué à cette sorte d'instruction... anacréon-
tique, interroge une de ces jeune: captives :
— Votre domicile?
-— Rue Breda.
— Votre nom ?
— Rue Breia.
— Votre profession?
— RUE BREDA.
Tout est là! La Rue comprend tout! Le magistrat a souri de
cette triple réponse ..
Moi je la trouve parfaite...
On a bien fait de Lorette un substantif qui indique une situa-
tion extra-sociale !...
Voilà comment le Dictionnaire s'enrichit !
Le jour des Morts, je rencontre X...qui sort du Père La-
chaise en grand deuil ;
— Tiens! lui dis-ie, vous avez donc perdu quelqu'un ?
— Mais non, mon cher, me répond-il, je n'ai rien perdu du
tout... Seulement, ma femme est décédée il y a un mois.
Emile BLONDET.
FAITS DIVERS
A L'APPROCHE DE L'HIVER
^ L'Eclipsé est heureux de pouvoir faire profiter ses lecteurs de
l'avantage qui leur est accordé par la Société des Allumettes Lan-
daises, 54 et 56, rue de Saint-Pétersbourg, de leur procurer à
des prix exceptionnels, au moyen d'un bon détaché de la qua-
trième page, ses excellents ALumefeux et ses Allumettes de Suède:
Etoile du Nord.
Voici un nouveau moyen d'utiliser les Allumettes Landaises :
Il nous est arrivé à tous, en rentrant du théâtre ou du bal,
de trouver notre foyer éteint; allumer du feu est trop long et
gênant, se coucher sans feu est désagréable. Eh bien, chers
lecteurs, mettez- dans votre cheminée une dizaine des aUume-
feux en question et vous obtiendrez pendant un quart-d'heure,
une de ces bonnes flambées dont la province semble seule
avoir le monopole.
Suivez mon conseil, et pour quelques centimes vous aurez
un feu royal qui vous réchauffera radicalement;
Le N° S du Musée Universel ( en vente chez tous les libraires.
— 25 centimes le numéro, contient de splendides gravures, et
un texte varié par des écrivains de premier ordre:.
La maison Susse, Place de la Bourse, 31. vient de faire pa-
raître, un tres-bel Album des monogrammes historiques anciens et
modernes, avec lesquels les grands artistes peintres, musiciens,
libraires, imprimeurs étaient dans l'usage de marquer leurs
œuvres;_ signatures éc-igmatiquespotir beaucoup de personnes
qui deviennent, grâce a eette heureuse pensée, faciles à" recon-
naître. Pour la jeunesse, c'est le motif de recherches et d'un
classement raisonné. Ces monogrammes découpés, classés et
colles sont donc a la fois un jeu d'un intérêt trè-vif, et une
étude a laquelle on devra la clef de signes historiques particu-
liers aussi a des princes, à des papes, à des hommes illustres.
Une portion de l'Album reste en blanc pour les familles qui
voudraient y ajouter des armoiries, des devises et'des emblè-
mes qui leur sont propres. ' ■ '
monoUannn^^lRf1, pei'calilie ^lustrés, se vwd ajec-les 300
PUBLICATIONS DE L'ECLIPSE
En vente chez tons les libraires de Paris et <leg
Départements
Cinq livraisons et une série sont en vente
L'ouvrage complet ae. composera
De 100 livraisons à 10 centimes ou de 20séries à 50 centimes
(Une livraison : fraiico 15 p., um série 65 c.)
histoire
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
( 1789 - Î800)
D'APRÈS LES DOCUMENTS ORIGINAUX AUTHENTIQUES
Illustré d'ua nombre considérable de gravures
Scènes dessinées par nos meilleurs artistes, gravures du
temps reproduites par un nouveau procédé, caricatures de
l'époque, portraits, autographes, cartes et plans, céramique
révolutionnaire, etc.
Pour combattre l'action si dissolvante des sucreries et des
bonbons-axa l'émail des dents, on ne saurait trop recommander
VElixir dentifrice préparé par le Dr FATI'ET.
Par la finesse et la suavité de son parfum, par s,es prépara-
tions légèrement astringentes, cette préparation fsfeermit les
gencives, conserve l'émail de la dent, et donne à l'haleine un
parfum agréable.
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Honoré.
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19, rue Neuve-des-Petits-Champs.
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Le Colibri, grande valse, J Compositions
Georgette, polka, \ de
Paris-Gazette, grande mazurka ( Paul FRE3TEL.
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DU MÊME AUTEUR :
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et pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette.
-LA
a navette. — Point indécousable, pour
familles, lingères, couturières. — prix: 160 fr.
On demande Agents. On envoie prospectus.
Exiger le nom : LA MIGNONNE.
ESCAMBB, seul propr«. 3, rue Grecéta, Paris.
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Faits divers
Les ANNONCES, RÉCLAMES et FAITS DIVERS Sont T6ÇUS chez M
ADOLPHE ËWI&, rue Taibout, 10.
?wi». - Iwprimari* tagutt» VALLEE. 1», m* du Croifwnt.
*>, ainsi qM|e
1 iétW a l,it
■ la lon-
i bête et
ta coup *
» nnand on a écrit sur un mur : République française, qui si-
t1 chose à tous, devoirs de tous, droits de tous, il est
p„eTn Rajouter : République française -juste - libre et ega-
litaire. '
Maintenant, pour répondre aux gens qui prétendent nous
J^rPlus rarement à la chose en atténuant le mot, nous
^êsteul l'on passe plus de temps à chercher les moyens
,. Jortiller la pilule salutaire qui doit nous sauver, que on
a'en mettrait i nous convaincre que ce qui est dedans doit
Doui faire du bien.
***
Les simples beafteackaaux pommes étaient excellents , même
• rant qu'on les appelât deschateaubriands.
ÏURLUPIN.
La Bourse ou. 13 Vie
La Rente et l'Emprunt ont fini par triompher de la torpeur
qui pesait sur le marché ; les nouvelles d'Angleterre sont meil-
"onse demande quelle raison peut nous rendre ainsi tribu-
taires du marché.anglais ? une bien simple : nos emprunts sont
cotés en Angleterre et dès qu'ils baissent à Londres, nous devons
ici aussi pousser à la baisse, pour ne pas donner aux Anglais
l'occasion de réaliser sur notre dos de larges bénéfices.
La Banque de France, qui avait considérablement monte et
oui s'approchait du cours de 5,000, a réagi à 4.500 ; il y avait
là des bénéfices considérables à réaliser.
Les actions des Sociétés de Crédit sont généralement faibles.
Le Crédit foncier s'est un peu releyé ; l'émission des obliga-
tions communales, qui a eu lieu cette semaine, a réussi.
Peu d'affaires sur les actions et obligations de chemins de
fer qui sont à peu près délaissées. La Rente à 6 0/0 leur fait
une concurrence trop active.
Les Oortès ont voté l'affaire de la Banque hypothécaire en
Espagne ; c'est la Banque de Paris qui est chargée, on le sait,
de cette immense opération. Nous aurons probablement avant
peu des nouvelles émissions à annoncer de ce côté.
La prime sur les actions allumettes diminue tous les jours ;
elle n'est plus que de fr-, 30.
DUPARQUET.
GAZETTE A LA MAIN
-
— Avez vous lu le Message ?
Voilà Baruch distancé! Chacun devant M. Thiers a les éton-
aements de Jean de La Fontaine I...
Il est certain qu'à soixante-dix ans sonnés, élaborer un do-
cument de cette importance avec cette éloquente clarté et cette
adresse vertigineuse eat un tour de force auriolesque qui doit
rendre rêveurs nos plus jeunes hommes d'Etat : Jules Ferry et
Ernest Picard, espoirs siamois de la patrie !...
Ah I c'est que c'est encore un solide piocheur que ce petit
vieillard à lunettes à qui noua avons confié la tutelle de notre
France!...
Quand il est devant son bureau, en tête-à-tête avec sa plume
et son papier, du diable si quelque chose a jamais pu le dis-
traire! du diable si quelqu'un a jamais pu le déranger!...
Je me trompe pourtant :
Un homme, — un seul, — parvint jadis à s'introduire dans
le cabinet de M. Thiers, lorsque M. Thiera travaillait...
Cet homme, ce fut Harel I...
On connaît la légende pleine d'aventures de cet ancien direc-
teur qui déploya, à la Porte Saint-Martin, les ressources de
l'esprit toujours aux abois et toujours fertile en expédients.
^Pressé sans cesse parle besoin d'argent, Harel imagina, pour
s'en procurer, les carottes les plus impossibles.
Il lui était dû deux mois de subvention de l'Odéon, que les
événements de 1830 avaient fait mettre à l'arriéré.-
Un matin, à la première heure, il se présente chez Casimir
Perier, tire un pistolet de sa poche et déclare au ministre qu'il
va se brûler la cervelle, à ses pieds et sur son tapis, si on ne
lui compte pas, à l'instant, les quinze mille francs qu'on lui dé-
tient... ,
Casimir Périer — épouvanté — s'exécute et le fait payer.
m
^ Ce moyennant réussi, le directeur, dans un nouvel embar-
[r8'>,.mPlo*e une seconde fois, avec le même succès, auprès de
W. dArgout, qui lui délivre douze mille francs sur l'exhibition
Q un rasoir avec lequel le solliciteur le menace de se couper la
gorge sous ses yeux.
Ce n'était pas tout :
Restait M. Thiers...
Mais M. Thiers était en train de parfaire le prochain discours
tant■ v- -ïait Prouoncer à la réouverture de la Chambre, — et
«mt visiteur importun était sévèrement consigné à sa porte...
hument l'attentat de Fieschi...
rpn/'f •' ie,vi,sa£e bouleversé, accourt à l'hôtel du ministre et
iE«tVeoetr?,r JUS(lue dans le petit salon qui précède le
_pltde Son Excellence:
■uî?}110'1 dit_il ^ secrétaire particulier, vous voulez m'ern-
S ?e. ^uver la France... Je vous répète que j'ai des révéla-
]P« me ni1" 0n ne sait rierL du compfot, et j'en tiens tous
lesms... H faut que je parle au ministre...
— 11 ne peut vous recevoir.
Mlita d W*tant Fid P°ur luil Qu'a assume toute la reaponsa-
dearenXÎ? refïsl Je P^wai partout qu'il n'a pas voulu
«es renseignements que je lui apportais I '
Le secrétaire, effrayé/le fait entre".
m
mJm fols seul avec M. Thiers, Harel ferma la porte au ver-
cla7a-t-?ieS pasAe Plus Petit mot de l'affaire Fieschi, lui dé-
U me faut S v concerter» tout ceci n'est, qu'un prétexte,
subvention m ffeût aujourd'hui même, — l'argent de ma
Je ne snrTîwSUtLv?tre administration ue veut pas lâcher... —
«■ Sfnd101^118 votre signature...
soir... ûattendit pas l'exhibition du pistolet ou du ra-
caissPeXUmiuÏÏtèr8 ** Signa à S0U interlûcuteui' UT1 bon sut la
discours. audiablel s'écria-t-il, et lais&ez-inoi piocher'mon
Un monsieur et une dame passent sur le boulevard...
Un consommateur, sur la terrasse d'un café :
— Parbleu 1 voilà qui est trop fort !
— Quoi donc?
— Ce promeneur qui donne le bras droit à sa femme !
— Dame ! mon cher, s'exclame Calino, si cet individu est
gaucher l
A la station d'omnibus de la place de la Bourse.
L'employé crie :
— Allons, les numéros pour Passy I On change, on change !
— On change ? Combien de retour? demande un fmanciefr
distrait.
Théâtres.
Qui nous délivrera, — au Théâtre-Français, au Gymnase et
ailleurs, — des femmes qui ont commit une faute, et des mes-
sieurs qui font là-dessus des comédies en quatre actes?
L'Hélène, de M. Paideron, est une de ces femmes et de ces
comédies...
Il va sans dire qu'au dénouement, son... Ménélas de mari
pardonne à cette Hélène...
Moins généreux que lui, le public n'a pas pardonné à la
pièce.
Parlez-moi des Sonnettes aux Variétés I Voilà un acte qui ne
réhabilite rien, qui n'a pas la prétention de démontrer quoique
ce soit, où l'intrigue est nulle, mais dont l'esprit est charmant,
et qui fait rire aux éclats d'un bout à l'autre ! Le talent de
MM. Meilhac et Plalévy s'y double de celui de Dupuis et de
Mme Céline Chaumont. Ces Sonnettes^là tinteront longtemps
leur carillon argentin !
Les Chevaliers du Brouillard.
Constatons une excellente reprise des Chevaliers du Brouil-
lard à la Gaîté, — et exhumons à l'endroit de leur principal
interprète, le quatrain suivant, qui date de la première repré-
sentation de ce mélodrame : ,
Pour compliments, la femme a-t-el|e droit de prendre
L'éloge qu'à l'actrice adressa un feuilleton :
Que Madame Laurept, habillée en garçon,
En a le Ion, l aspect, l'allure à s'y méprendre.
Bibliographie
Il manquait à la République Française, — celle qui a vécu
de 1789 à 1800 — la grand'mère de Tordre de choses actuelles,
dont la République de 1848 n'a été que la mère assassinée trop
tôt par le coup d'Etat de décembre, — il manquait à cette pé-
riode si importante, et pourtant si inconnue de notre histoire,
malgré les nombreux commenteurs qui en ont tiré( le profit
de leurs passions et de leur gloire ; it manquait, répéterons-
nous encore, à cette aurore, semée d'orages, de nos libertés
,et de nos droits, un monument basé sur une impartialité ab-
solue, en même temps que sur des documents inédits et au-
thentiques.
Celte lacune vient d'être comblée :
L'Histoire de la République, dont la publication a commencé
dans nos bureaux, reconstitue la vie intime des principauxper-
sonnages de la Révolution. Elle expose les causes et les résul-
tats de celle-ci ; elle en élucide les points restés obscurs ; elle
en reconstruit les individualités et les événements à l'aide de
pièces justificatives, de portraits, d'autographes, de plans, de
cartes, de caricatures et même de céramique de l'époque qui
rendent à cette période sa physionomie réelle, originale'et in-
discutable. C'est un livre et c'est un musée. On s'instruira et
se recréera à la fois de son texte et de ses gravures.
Par la même occasion, signalons aux lecteurs :
Le Beau Rolani, ouvrage posthume de notre confrère Gontran
Borys, où se retrouvent a foison les qualités d'intérêt et d'ob-
servation qui caractérisaient ce regrettable écrivain.
La Femme de feu de M. Ad. Belot, une comédie, un drame
qui sont en train de réussir à l'égal de Mademoiselle Giraud...
samère;
L'Homme du Gaz, enfin, de notre intarisable Paul Féval.
Ce Scbehérazade mâle des Mille et un Romans a découvert,
surpris et démontré, dans cette dernière œuvre, le secret du
tour de cartes qui a mis tout récemment, hélas ! l'atout dans la
main des Prussiens. Il a regardé sans télescope ni loupe ce
prologue d'une partie si désastreuse pour la France ; il le ra-
conte en philosophe non moins qu'en dramaturge. L'Homme du
Qas fait non-seulement frémir, il fait penser.
Nos bons amis les Prussiens
Le train de Paris arrive à Avrïcourt. Un douanier allemand
se présente aux portières :
— Tescenteï I
— Pourquoi faire ?
— Pour faire fisiter vos pagages.
Un voyageur :
— Je n'en ai pas.
— Ca ne fait rien. Tescentez tu de même.
Et dire qu'ils sont tous de cette force-là !...
A Colmar, il y a un théâtre où ils ont installé une troupe
badoise.
Au théâtre est adjoint un vestiaire. Ces messieurs ont peur
des cannes des civils I...
Un honnête Colmarien arrive, l'autre soir, au contrôle.
— Fotre canne au festiaire, lui d it un employé.
— Je n'ai pas de canne.
— Ch'en suis pien fâché. Allez en chercher une, der teufel I
La police opère, tous les soirs, de copieuses cueillettes de
boutevardières.
Ces prêteresses de Vénus Commode, après avoir passé la nuit
au poste, sont renvoyées devant qui de droit.
Le magistrat délégué à cette sorte d'instruction... anacréon-
tique, interroge une de ces jeune: captives :
— Votre domicile?
-— Rue Breda.
— Votre nom ?
— Rue Breia.
— Votre profession?
— RUE BREDA.
Tout est là! La Rue comprend tout! Le magistrat a souri de
cette triple réponse ..
Moi je la trouve parfaite...
On a bien fait de Lorette un substantif qui indique une situa-
tion extra-sociale !...
Voilà comment le Dictionnaire s'enrichit !
Le jour des Morts, je rencontre X...qui sort du Père La-
chaise en grand deuil ;
— Tiens! lui dis-ie, vous avez donc perdu quelqu'un ?
— Mais non, mon cher, me répond-il, je n'ai rien perdu du
tout... Seulement, ma femme est décédée il y a un mois.
Emile BLONDET.
FAITS DIVERS
A L'APPROCHE DE L'HIVER
^ L'Eclipsé est heureux de pouvoir faire profiter ses lecteurs de
l'avantage qui leur est accordé par la Société des Allumettes Lan-
daises, 54 et 56, rue de Saint-Pétersbourg, de leur procurer à
des prix exceptionnels, au moyen d'un bon détaché de la qua-
trième page, ses excellents ALumefeux et ses Allumettes de Suède:
Etoile du Nord.
Voici un nouveau moyen d'utiliser les Allumettes Landaises :
Il nous est arrivé à tous, en rentrant du théâtre ou du bal,
de trouver notre foyer éteint; allumer du feu est trop long et
gênant, se coucher sans feu est désagréable. Eh bien, chers
lecteurs, mettez- dans votre cheminée une dizaine des aUume-
feux en question et vous obtiendrez pendant un quart-d'heure,
une de ces bonnes flambées dont la province semble seule
avoir le monopole.
Suivez mon conseil, et pour quelques centimes vous aurez
un feu royal qui vous réchauffera radicalement;
Le N° S du Musée Universel ( en vente chez tous les libraires.
— 25 centimes le numéro, contient de splendides gravures, et
un texte varié par des écrivains de premier ordre:.
La maison Susse, Place de la Bourse, 31. vient de faire pa-
raître, un tres-bel Album des monogrammes historiques anciens et
modernes, avec lesquels les grands artistes peintres, musiciens,
libraires, imprimeurs étaient dans l'usage de marquer leurs
œuvres;_ signatures éc-igmatiquespotir beaucoup de personnes
qui deviennent, grâce a eette heureuse pensée, faciles à" recon-
naître. Pour la jeunesse, c'est le motif de recherches et d'un
classement raisonné. Ces monogrammes découpés, classés et
colles sont donc a la fois un jeu d'un intérêt trè-vif, et une
étude a laquelle on devra la clef de signes historiques particu-
liers aussi a des princes, à des papes, à des hommes illustres.
Une portion de l'Album reste en blanc pour les familles qui
voudraient y ajouter des armoiries, des devises et'des emblè-
mes qui leur sont propres. ' ■ '
monoUannn^^lRf1, pei'calilie ^lustrés, se vwd ajec-les 300
PUBLICATIONS DE L'ECLIPSE
En vente chez tons les libraires de Paris et <leg
Départements
Cinq livraisons et une série sont en vente
L'ouvrage complet ae. composera
De 100 livraisons à 10 centimes ou de 20séries à 50 centimes
(Une livraison : fraiico 15 p., um série 65 c.)
histoire
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
( 1789 - Î800)
D'APRÈS LES DOCUMENTS ORIGINAUX AUTHENTIQUES
Illustré d'ua nombre considérable de gravures
Scènes dessinées par nos meilleurs artistes, gravures du
temps reproduites par un nouveau procédé, caricatures de
l'époque, portraits, autographes, cartes et plans, céramique
révolutionnaire, etc.
Pour combattre l'action si dissolvante des sucreries et des
bonbons-axa l'émail des dents, on ne saurait trop recommander
VElixir dentifrice préparé par le Dr FATI'ET.
Par la finesse et la suavité de son parfum, par s,es prépara-
tions légèrement astringentes, cette préparation fsfeermit les
gencives, conserve l'émail de la dent, et donne à l'haleine un
parfum agréable.
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Honoré.
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19, rue Neuve-des-Petits-Champs.
Adine, mazurka, .
Le Colibri, grande valse, J Compositions
Georgette, polka, \ de
Paris-Gazette, grande mazurka ( Paul FRE3TEL.
de salon. ]
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Capricieuse, valse.
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et pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette.
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Exiger le nom : LA MIGNONNE.
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