(On lui
! ah!
Au bal du Çg&ino,
En faisant une bouillote.
A défaut d'indications plus précises, on se représente du reste
assez bien la manière dont les choses pourraient se passer.
<*2*jigBP au b ais
Plusieurs dames sautent dans l'eau se tenant far la main. A
chaque fois que, dans leur mouvement de haut en bas, ces. dames
sont amenées a) s'asseojr s%ir la perfide élément, l'onde, frappée vio-
lemment, rejaillit qecc de (sruyants tjfoçh ! floeh ! » et elles y répon-
dent par de joyeux èçlo,ts (Je rire.
les dames. — iloeh! floch J... Ah! ah! ah! ah !,.. Assez!...
Non, non, encore !... Floch ! llocli!... Ah ! ah ! ah ! ah !... Tiens,
un monsieur. — Ou ça? — Par |L. — Sanvons-nous. — Mais
il n'a pas le droit de venir dans c§g hains-pi,. Hé ! monsieur !...
(On lui fait signe de s'en aller.)
le monsieur. — Qui, oui, très-bien. (U continue d'avancer.)
les dames, reprenant leurs signes. — Mais non, mais non,
on vous dit de vqus, en aller... Il vient tout de même!... Mon-
sieur, le bain des lipmmes est là bas!...
Le monsieur. —Je le sais parfaitement.
Les dame*. — Et., tous asezl... Attends, attends!...
jette de l'eau. Grand tapage.) Flooh ! lloch ! Ah ! ah ! ah
Le monsieur.—Aïe ! aïe! Laissez donc, vous ignorez à qui...
Les dames, riant. — Ça nous e.'t bien égal... Floch ! floch!
Le monsieur, se garant. — Si vous savici dans quel but...
Les dames. — On ne veut pas de vous. (Redoublement de
floch / floeh.')
Le monsieur, exaspéré. — Mais je viens vous parler de
ï'œuvre de Notre-Dame de Salut !...
a la pèche aux moules;'
Amédée.— Tenez, derrière ce rocher, mademoiselle... il pa-
raît qu'il y a là beaucoup de moules.
Ho»*«*îse. —Ah bah 1
Ambigu. — Per.meltez.que jo vous aide à passer. Vous allez
vous mouiller (Il veut la prendra dans ses bras.)
Hortense. — Ce n'est pas la peine (elle saute)!Eh bien! où
donc sont-elles vos moules ? Ah ! je crois que j'en vois une.
Amédée, vivement. — Je vais vous aider à la détacher.
' Hortense. — Mais ce n'est pas la moule que vous prenez,
c'est ma main...
Amédée. — Chère Hortense !
; Hortense. — Monsieur!
Amédée. — Ah ! comme vous êtes sévère !
Hortense.— Ce n'est pas pour cela je pense que nous som-
mes venus ici.
Amédée. — Moi, si... Vous aviez accepté mon pffre avec
tant de plaisir, je croyais... (Il pousse un soupir.)
Hortense. — Monsieur, si j'ai accepté votre offre avec plai-
sir> c'est qu'en effet je n'étais pas fâchée de vous parler seule à
seul.
Amé dée. —* Je renais... Oh! bonheur!
îtoRTENSE. — Un moment, il ne s'agit pas de ce que vous
A-Iiédée. — De quoi donc, alors !
Hortense, grave. — Connaissez vous l'œuvre de Notre-
ftanie de Salut?...
sur la plage
Nombreux spectateurs armés de lorgnons, monocles et binocles, de
pince-nez, de bésicles, de lunettes d'approche, de jumelles à verres
achromatiques simples, doitbles, triples.
Premier spectateur. — Oh ! voyez donc cette dame qui
sort de l'eau.
Deuxième spectateur. — Où ça? Cette grosse. Quand
on a un râble comme le sien !
— Mais non, je vous montre cette petite blonâe.
— Ah ! la petite blonde ! très-bien. (Avec expression) Un mo-
delé ! (A son voisin en lui tendant la lorgnette) Vo^ez donc!
. Le voisin, vade rétro. — Quand vous aurez fini.
Deuxième spectateur. — Pas de sitôt.
Le voisin. — Vous ne serez jamais sérieux.
Deuxième spectateur. — Je m'en flattq. Oh! les jolis
mollets !
Le voisin, inspiré.— A propos de mollets (A$>ee satisfaction),
ah ! ah ! j'ai donc le plaisir d'attirer enfin votr| attention... A
Propos de mollets, est-ce que vous connaissez...
Deuxième spectateur. —Ceux de madame de... On les
dit atroces !
Le voisin. — Mais non, mais non.
Deuxième spectateur. — Dame, je répète ce qu'on dit.
Le voisin. — Il s'agit, bien des mollets de madame de...
Deuxième spectateur. — De ceux de mademoiselle S.,
aWs. Ah I ceux-là, je les ai vus, je puis l'affirme):...
Le voisin. — Personne ne tient à ce que vous affirmiez...
Je vous demande si vous connaissez...
Deuxième spectateur. — Qui donc?
Le voisin. — L'œuvre de Notre-Dame de Salut.
Je pense qu'il est inutile de poursuivre. Ces exemples mon-
trent assez quel parti pourra être tiré de l'œuvre de Notre-
Dame de Salut dans nos villes d'eau.
PAUL PARFAIT.
GAZETTE A LA MAIN
MARTAINVILLIANA
l n'est pas un de nos confrères qui se
soit refusé le plaisir de faire acte d'é-
rudition dramatique en constatant
que le Pied de Mouton, — repris ven-
dredi soir à la Porte-Saint-Martin,
— avait été représenté, pour la pre
mièrefois, le 6 décembre 1803, sur
, le théâtre de la Gaieté.
Personne n a manqué d. aiouter que, des deux auteurs de ce
mêlodrame-féerie-comiqueen trois actes et à grand spectacle, le pre-
mier, — Ribié, — venait de succéder au fameux Nicolet dans
la direction de ce même théâtre de la Gaieté, et le second, —
Martainville, — avait bénéficié, d,u,s son temps d'une écla-
tante notoriété comme homme politique et comme homme
d'esprit.
Sur ce dernier, chacun y est allé de sa petite anecdote : i
Celui-ci a rappelé que ce royaliste enragé, ce polémiste ar-
dent mourut oublié de ces Bourbons pour lesquels il avait si
courageus.-.ment affiché ses sympathies devant le tribunal révo-
lutionnaire et qu'il soutenait avec un si fougueux talent dans
la Quotidienne et dans le Drapeau Blanc...
Celui-là a cité un de ses mots, raconté un de ses duels, enre-
gistré une de ses habitudes...
Sa piquante et audacieuse réplique à Fouquier-Tinville ; les
coups depée et de pisfo'ets qu'il échangea avec les grognards de
1 Empire ; le verre d eau ciaire qu'il se faisait servir toutes les
fois qu .1 avait gagne une consommation aux d uninos et qui
était porté comme verre de kirsch, en défalcation dune an-
pieMifj dette, sur le livre de comptes du « Prnonadier » des Va-
rioles, — tous ces mm, qui d.ténfde la Restauration, se sont
retrouves dans les leuilles do la semaine passée.,.'
Ce n'a pas été seulement une exhumation...
Ç'a été une résurrection !
,---v«----~r~-?-r——-——- - ■^•^rr^r
J aurais scrupule de ne point imiter tout le, monde...
Et j'avancerai que Mai tain ville ne g gna -er-tai .ement pas à
faire le Pied de Mouton le dixième éeu des billets de mille francs
que Mil. Cogniard et Crémieux ont encaissé à le refaire...
Aussi était-ce perpétuellemo t entre,ses créanciers et lui des
luttes formidables, acharnées, furieuses!...'
Ces luttes avaient lieu, d'ordinaire, au café^ où il arrosait de
liqueurs sa spirituelle gueuserie...
Un soir, son tailleur l'y surprit au moment où Ribié lui
remettait un double louis à compte sur ses droits
— Payez-moi! hurla le créancier. Yoùs me devez la culotte
que vous avez aux jambes!...
— Je n'ai pas dé monnaie...
— Eh hieu! changez!...
— Je ne demande pas mieux, riposta l'écrivain en lui mon-
trant sou vêtement qui commençait à s'user en maint endroit,
livrez moi une autre culot e, et je change sur le champ.
Par exemple, Ribié, — son collaborateur, — pouvait, pour
armoieries partantes, porter : de naïveté sur champ d'argent
Un jour qu'on lui avait présenté une pièce intitulée : ta Ba-
taille de Mariymin ou le Roi-chevaber, — mélodrame absolu-
ment inconnu m ihitenant, qui roulait tout entier sur les
exploits de François 1", — il adre.-sa cette question à Mar-
tainville :
— Sous quel règne ce prince faisait-il tant de prouesses ?
— Mais, répondit le journaliste, il faisait sous lui.
échos du foyer.
... ,~ .. ... |
Dans un restaurant du boulevard, deux provinciaux avaient
demandé du Champagne. Le breuvage mousseux est apporté.
Le bouchon saute comme un spéculateur malheureux à la
Bourse...
On goûte le vin...
— Qu'est-ce que c'est que cela? s'écrie l'un des convives en
faisant la grimace.
— C'est de la veuve Cliquot, répond le garçon avec aplomb.
— De la veuve Cliquot! s'exclama l'autre dîneur. Allons
donc ! J'en ai bu ; il y a une différence !...
— Je vas vous dire, reprend le garçon : c'est qu'elle se sera
remariée,
■ m -..........,..........
Une bien jolie saillie d'Arsène Houssaye, alors qu'il était di-
rec:eur du Th âtre-Français.
Un « enfant chéri des Muses » lisait au comité une tragédie
de sa façon. Il crut devoir laire précéder sa lecture du speech
suivant :
— Pour comprendre mon œuvre, i] faut se pénétrer du génie
de la nation qu'elle met en scène tt se transpo ter en Cappa-
doce où se passe l'action. *
— Est-ce tout à fait indispensable? interrogea Madeleine
Brohan.
— Tout à fait indispensable, appuya le poëte.
— Alors, reprit Arsène Houssaye en levant la séance, vous
voudrez bien nous donner le temps de faire nos malles avant
e'entreprendre le voyage. Vous repasserez quand nous serons
de retour : en attendant, nous allons toujours entendre les
ouvrages qui ne nous causeront pas autant de déplacement.
~—*
Un monsieur entre dans un magasin où il achète quelque
chose.
Au moment de payer, il jette sur le comptoir une pièce qui
rend un son suspect.
— Cette pièce est fausse, dit le marchand.
Le monsieur la reprend, la tourne et la retourne, et, voyant
le millésime de 1811 :
— Ça une pièce fausse! fait-il. Depuis 1811, on s'en serait
aperçu !
STAR.
L habile direction du théâtre de la Porte Saint-Martin a
trouvé un nouveau succès en offrant au public les sp'endeurs
rajeunies du Pied de Mouton.
Des décors artistiques, des trucs ingénieux, des costumes
ravissants dessinés par l'élégant crayon de Gré vin, des ballets
merveilleux, une charmante ballerine qui héritera bientôt de
tous les adorateurs de Judic et de Théo, les joyeuseiés de Lau-
wnt -eA d'Alexar>dre, et enfin ïe talent et le charme de Mmc
Henri Dupont sous les séduisants costumes de Guzmanforment,
un ensemble d'attractions irrésistibles. — En voilà nour deux
cents représentations.
MAISON DU PONT+NEUF-PARIS
Vêtements complets pour hommes à
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-j--*-r-—
la gravure a l'eau-forte
M!
fr
75
M. A. Cadart est un éditeur infatigable, il n'a qu'un but, une
idée fixe : c'est le développem-nt, la prospérité et la popuNrité
de ce genre exquis, spirituel et primesautier qu'on appelle la
gravure à l'eau-forte.
Depuis quatorze ans, il a consacré ses veilles, ses efforts de
chaque jour à cette louable ambition, il a consommé tous les
sacrifies sans se lasser jamais, sans se laisser abattre par les
obstacles sans cesse renaissants pour créer et propager en
France une ballante école d'aquafortistes.
M. A. Cadart a fondé dans sa maison d'édition des ate'iersde
préparation et de morsure des cuivres, des leçons alsévriqnes
et pratiques; il y a joint une imprimerie à l'eau-forte afin de
centraliser tout ce qui a rapport à cet art charmant.
Aussi la gravure à l'eaa-forte a-t-elle atteint, par ses soins, une
prospérité et une popularité g-1'elle n'a jamais trouvée aux plus
brillantes époques de l'art français. Elle prend un développe-
ment immense, et, chaque jour on peut citer de nouveaux noms
illustres qui viennent se joindre aux anciens.
M. A. Cadart vient de publier le deuxième Catalogue illustré
dos collections qu'il a éditées; ce catalogue forme un résumé
curieux de l'histoire a' eedotique et morale de Paris con'empo-
rain. Toute la vie parisienne s'y trouve représentée au vjf.en
tableaux pleins d'élégance et de clarté.
Douze eaux-fortes d'une exécution fine et précieuse, de véri-
tabl-s petits chefs-d'œuvre du genre, illustrent ce délicieux m- .
jou typographique.
Cette nouvelle publication coïncida avec l'apparition des 5e
et 6e livraisons de ;'Illustration nouvelle', intéressante œuvre col-
lective des meilleurs graveurs de notre école moderne.
Un nouveau livre, une merveille, vient de paraître chez l'édi-
teur A. Lemerre : nous ,\vons nommé Le Livre des Sonnets. Ce
charmant recueil contient dix dizains des sonnets réputés les
plus fameux, composés depuis trois siècles. L'éloge n'est plus à
faire d'œuvres signé s Ronsard, François de Malherbe, Bense-
rade, Pierre Corneille, Voltaire, Y. Hugo, A. Barbier, A. de
Musset, Th. Gatrhier, J. Soulary, Ch. Beaudelaire, etc., etc.
Mais il faut féliciter M. Lemeredu goût dont il a fait preuve
dans te choix des spjets tirés de recueils dont la composition
avait déjà donné lieu à un choix particulier. L'histoire du son-
net, par'M. Ch. Asselineau, commence le volume et fait ressor-
tir davantage la difficulté du travail de l'éditeur qui s'empresse,
homme toujours, de mettre en évidence la part qui revient à
MM Ch. Royer, Ch. Asselineau e' Ernest Combet touchant le
concours utile et bienveillant qu'ils lui ont prêté pour mener
son œuvre à bien/Quant à l'exécution typographique, elle, ré-
pond par le fini à tout ce qu'on pouvait espérer pour un tel
livre; c'est certainement le travail le mieux réussi qui soit sorti
des ateLers de M. Claye.
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Quatro-Septembi'd, à Paris, expédie franco dans toute la France
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extra-fott timbrées en 4 couleurs à "2 initiales enlacées.
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nément son encré soi-même par une simple dissolution dans
l'eau froide.
3° Une boîte de plumes Maquet fi s, dorées et inoxydables.
[Les mêmes articles pris à Paris : 8 francs.)
Paris à Veau-forte publie une série inédite de médaillons de
peintres, dus à la plume de M. Jules Claretie. — MM.fcbnner,
Carolus Duran, Edouard Detaill- ont figuré les premiers dans
cette galerie, qui renferme des détails intimes fort intéressants
sur les artistes qui y sont, placés.
Paris à l'eau-forte paraît toutes les semaines, avec plusieurs
eaux-fortes inédités hors texte, et une rédaction qui s'occupe de
toutes les actualités artistiques
Ce journal prépare, pour le mois de juillet prochain, une pre-
mière exposiiion française du « Noir et Blanc. » Les statuts et
les conditions d'admission sont adressés aux personnes qui en
font la. demande par le tre affranchie. — Bureaux : rue La-
fayette, 6i. — Le numéro : i franc.
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à SARAH FELIX, pour sa merveilleuse
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sera impu'°^inte contre ces remarquables produits qui viennent, par ce
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Ie roman le plus populaire de la littérature française, obtiendront sans nul doute un
succès égal à celui qui les accueillit jadis au moment de leur première apparition.
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A défaut d'indications plus précises, on se représente du reste
assez bien la manière dont les choses pourraient se passer.
<*2*jigBP au b ais
Plusieurs dames sautent dans l'eau se tenant far la main. A
chaque fois que, dans leur mouvement de haut en bas, ces. dames
sont amenées a) s'asseojr s%ir la perfide élément, l'onde, frappée vio-
lemment, rejaillit qecc de (sruyants tjfoçh ! floeh ! » et elles y répon-
dent par de joyeux èçlo,ts (Je rire.
les dames. — iloeh! floch J... Ah! ah! ah! ah !,.. Assez!...
Non, non, encore !... Floch ! llocli!... Ah ! ah ! ah ! ah !... Tiens,
un monsieur. — Ou ça? — Par |L. — Sanvons-nous. — Mais
il n'a pas le droit de venir dans c§g hains-pi,. Hé ! monsieur !...
(On lui fait signe de s'en aller.)
le monsieur. — Qui, oui, très-bien. (U continue d'avancer.)
les dames, reprenant leurs signes. — Mais non, mais non,
on vous dit de vqus, en aller... Il vient tout de même!... Mon-
sieur, le bain des lipmmes est là bas!...
Le monsieur. —Je le sais parfaitement.
Les dame*. — Et., tous asezl... Attends, attends!...
jette de l'eau. Grand tapage.) Flooh ! lloch ! Ah ! ah ! ah
Le monsieur.—Aïe ! aïe! Laissez donc, vous ignorez à qui...
Les dames, riant. — Ça nous e.'t bien égal... Floch ! floch!
Le monsieur, se garant. — Si vous savici dans quel but...
Les dames. — On ne veut pas de vous. (Redoublement de
floch / floeh.')
Le monsieur, exaspéré. — Mais je viens vous parler de
ï'œuvre de Notre-Dame de Salut !...
a la pèche aux moules;'
Amédée.— Tenez, derrière ce rocher, mademoiselle... il pa-
raît qu'il y a là beaucoup de moules.
Ho»*«*îse. —Ah bah 1
Ambigu. — Per.meltez.que jo vous aide à passer. Vous allez
vous mouiller (Il veut la prendra dans ses bras.)
Hortense. — Ce n'est pas la peine (elle saute)!Eh bien! où
donc sont-elles vos moules ? Ah ! je crois que j'en vois une.
Amédée, vivement. — Je vais vous aider à la détacher.
' Hortense. — Mais ce n'est pas la moule que vous prenez,
c'est ma main...
Amédée. — Chère Hortense !
; Hortense. — Monsieur!
Amédée. — Ah ! comme vous êtes sévère !
Hortense.— Ce n'est pas pour cela je pense que nous som-
mes venus ici.
Amédée. — Moi, si... Vous aviez accepté mon pffre avec
tant de plaisir, je croyais... (Il pousse un soupir.)
Hortense. — Monsieur, si j'ai accepté votre offre avec plai-
sir> c'est qu'en effet je n'étais pas fâchée de vous parler seule à
seul.
Amé dée. —* Je renais... Oh! bonheur!
îtoRTENSE. — Un moment, il ne s'agit pas de ce que vous
A-Iiédée. — De quoi donc, alors !
Hortense, grave. — Connaissez vous l'œuvre de Notre-
ftanie de Salut?...
sur la plage
Nombreux spectateurs armés de lorgnons, monocles et binocles, de
pince-nez, de bésicles, de lunettes d'approche, de jumelles à verres
achromatiques simples, doitbles, triples.
Premier spectateur. — Oh ! voyez donc cette dame qui
sort de l'eau.
Deuxième spectateur. — Où ça? Cette grosse. Quand
on a un râble comme le sien !
— Mais non, je vous montre cette petite blonâe.
— Ah ! la petite blonde ! très-bien. (Avec expression) Un mo-
delé ! (A son voisin en lui tendant la lorgnette) Vo^ez donc!
. Le voisin, vade rétro. — Quand vous aurez fini.
Deuxième spectateur. — Pas de sitôt.
Le voisin. — Vous ne serez jamais sérieux.
Deuxième spectateur. — Je m'en flattq. Oh! les jolis
mollets !
Le voisin, inspiré.— A propos de mollets (A$>ee satisfaction),
ah ! ah ! j'ai donc le plaisir d'attirer enfin votr| attention... A
Propos de mollets, est-ce que vous connaissez...
Deuxième spectateur. —Ceux de madame de... On les
dit atroces !
Le voisin. — Mais non, mais non.
Deuxième spectateur. — Dame, je répète ce qu'on dit.
Le voisin. — Il s'agit, bien des mollets de madame de...
Deuxième spectateur. — De ceux de mademoiselle S.,
aWs. Ah I ceux-là, je les ai vus, je puis l'affirme):...
Le voisin. — Personne ne tient à ce que vous affirmiez...
Je vous demande si vous connaissez...
Deuxième spectateur. — Qui donc?
Le voisin. — L'œuvre de Notre-Dame de Salut.
Je pense qu'il est inutile de poursuivre. Ces exemples mon-
trent assez quel parti pourra être tiré de l'œuvre de Notre-
Dame de Salut dans nos villes d'eau.
PAUL PARFAIT.
GAZETTE A LA MAIN
MARTAINVILLIANA
l n'est pas un de nos confrères qui se
soit refusé le plaisir de faire acte d'é-
rudition dramatique en constatant
que le Pied de Mouton, — repris ven-
dredi soir à la Porte-Saint-Martin,
— avait été représenté, pour la pre
mièrefois, le 6 décembre 1803, sur
, le théâtre de la Gaieté.
Personne n a manqué d. aiouter que, des deux auteurs de ce
mêlodrame-féerie-comiqueen trois actes et à grand spectacle, le pre-
mier, — Ribié, — venait de succéder au fameux Nicolet dans
la direction de ce même théâtre de la Gaieté, et le second, —
Martainville, — avait bénéficié, d,u,s son temps d'une écla-
tante notoriété comme homme politique et comme homme
d'esprit.
Sur ce dernier, chacun y est allé de sa petite anecdote : i
Celui-ci a rappelé que ce royaliste enragé, ce polémiste ar-
dent mourut oublié de ces Bourbons pour lesquels il avait si
courageus.-.ment affiché ses sympathies devant le tribunal révo-
lutionnaire et qu'il soutenait avec un si fougueux talent dans
la Quotidienne et dans le Drapeau Blanc...
Celui-là a cité un de ses mots, raconté un de ses duels, enre-
gistré une de ses habitudes...
Sa piquante et audacieuse réplique à Fouquier-Tinville ; les
coups depée et de pisfo'ets qu'il échangea avec les grognards de
1 Empire ; le verre d eau ciaire qu'il se faisait servir toutes les
fois qu .1 avait gagne une consommation aux d uninos et qui
était porté comme verre de kirsch, en défalcation dune an-
pieMifj dette, sur le livre de comptes du « Prnonadier » des Va-
rioles, — tous ces mm, qui d.ténfde la Restauration, se sont
retrouves dans les leuilles do la semaine passée.,.'
Ce n'a pas été seulement une exhumation...
Ç'a été une résurrection !
,---v«----~r~-?-r——-——- - ■^•^rr^r
J aurais scrupule de ne point imiter tout le, monde...
Et j'avancerai que Mai tain ville ne g gna -er-tai .ement pas à
faire le Pied de Mouton le dixième éeu des billets de mille francs
que Mil. Cogniard et Crémieux ont encaissé à le refaire...
Aussi était-ce perpétuellemo t entre,ses créanciers et lui des
luttes formidables, acharnées, furieuses!...'
Ces luttes avaient lieu, d'ordinaire, au café^ où il arrosait de
liqueurs sa spirituelle gueuserie...
Un soir, son tailleur l'y surprit au moment où Ribié lui
remettait un double louis à compte sur ses droits
— Payez-moi! hurla le créancier. Yoùs me devez la culotte
que vous avez aux jambes!...
— Je n'ai pas dé monnaie...
— Eh hieu! changez!...
— Je ne demande pas mieux, riposta l'écrivain en lui mon-
trant sou vêtement qui commençait à s'user en maint endroit,
livrez moi une autre culot e, et je change sur le champ.
Par exemple, Ribié, — son collaborateur, — pouvait, pour
armoieries partantes, porter : de naïveté sur champ d'argent
Un jour qu'on lui avait présenté une pièce intitulée : ta Ba-
taille de Mariymin ou le Roi-chevaber, — mélodrame absolu-
ment inconnu m ihitenant, qui roulait tout entier sur les
exploits de François 1", — il adre.-sa cette question à Mar-
tainville :
— Sous quel règne ce prince faisait-il tant de prouesses ?
— Mais, répondit le journaliste, il faisait sous lui.
échos du foyer.
... ,~ .. ... |
Dans un restaurant du boulevard, deux provinciaux avaient
demandé du Champagne. Le breuvage mousseux est apporté.
Le bouchon saute comme un spéculateur malheureux à la
Bourse...
On goûte le vin...
— Qu'est-ce que c'est que cela? s'écrie l'un des convives en
faisant la grimace.
— C'est de la veuve Cliquot, répond le garçon avec aplomb.
— De la veuve Cliquot! s'exclama l'autre dîneur. Allons
donc ! J'en ai bu ; il y a une différence !...
— Je vas vous dire, reprend le garçon : c'est qu'elle se sera
remariée,
■ m -..........,..........
Une bien jolie saillie d'Arsène Houssaye, alors qu'il était di-
rec:eur du Th âtre-Français.
Un « enfant chéri des Muses » lisait au comité une tragédie
de sa façon. Il crut devoir laire précéder sa lecture du speech
suivant :
— Pour comprendre mon œuvre, i] faut se pénétrer du génie
de la nation qu'elle met en scène tt se transpo ter en Cappa-
doce où se passe l'action. *
— Est-ce tout à fait indispensable? interrogea Madeleine
Brohan.
— Tout à fait indispensable, appuya le poëte.
— Alors, reprit Arsène Houssaye en levant la séance, vous
voudrez bien nous donner le temps de faire nos malles avant
e'entreprendre le voyage. Vous repasserez quand nous serons
de retour : en attendant, nous allons toujours entendre les
ouvrages qui ne nous causeront pas autant de déplacement.
~—*
Un monsieur entre dans un magasin où il achète quelque
chose.
Au moment de payer, il jette sur le comptoir une pièce qui
rend un son suspect.
— Cette pièce est fausse, dit le marchand.
Le monsieur la reprend, la tourne et la retourne, et, voyant
le millésime de 1811 :
— Ça une pièce fausse! fait-il. Depuis 1811, on s'en serait
aperçu !
STAR.
L habile direction du théâtre de la Porte Saint-Martin a
trouvé un nouveau succès en offrant au public les sp'endeurs
rajeunies du Pied de Mouton.
Des décors artistiques, des trucs ingénieux, des costumes
ravissants dessinés par l'élégant crayon de Gré vin, des ballets
merveilleux, une charmante ballerine qui héritera bientôt de
tous les adorateurs de Judic et de Théo, les joyeuseiés de Lau-
wnt -eA d'Alexar>dre, et enfin ïe talent et le charme de Mmc
Henri Dupont sous les séduisants costumes de Guzmanforment,
un ensemble d'attractions irrésistibles. — En voilà nour deux
cents représentations.
MAISON DU PONT+NEUF-PARIS
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M!
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75
M. A. Cadart est un éditeur infatigable, il n'a qu'un but, une
idée fixe : c'est le développem-nt, la prospérité et la popuNrité
de ce genre exquis, spirituel et primesautier qu'on appelle la
gravure à l'eau-forte.
Depuis quatorze ans, il a consacré ses veilles, ses efforts de
chaque jour à cette louable ambition, il a consommé tous les
sacrifies sans se lasser jamais, sans se laisser abattre par les
obstacles sans cesse renaissants pour créer et propager en
France une ballante école d'aquafortistes.
M. A. Cadart a fondé dans sa maison d'édition des ate'iersde
préparation et de morsure des cuivres, des leçons alsévriqnes
et pratiques; il y a joint une imprimerie à l'eau-forte afin de
centraliser tout ce qui a rapport à cet art charmant.
Aussi la gravure à l'eaa-forte a-t-elle atteint, par ses soins, une
prospérité et une popularité g-1'elle n'a jamais trouvée aux plus
brillantes époques de l'art français. Elle prend un développe-
ment immense, et, chaque jour on peut citer de nouveaux noms
illustres qui viennent se joindre aux anciens.
M. A. Cadart vient de publier le deuxième Catalogue illustré
dos collections qu'il a éditées; ce catalogue forme un résumé
curieux de l'histoire a' eedotique et morale de Paris con'empo-
rain. Toute la vie parisienne s'y trouve représentée au vjf.en
tableaux pleins d'élégance et de clarté.
Douze eaux-fortes d'une exécution fine et précieuse, de véri-
tabl-s petits chefs-d'œuvre du genre, illustrent ce délicieux m- .
jou typographique.
Cette nouvelle publication coïncida avec l'apparition des 5e
et 6e livraisons de ;'Illustration nouvelle', intéressante œuvre col-
lective des meilleurs graveurs de notre école moderne.
Un nouveau livre, une merveille, vient de paraître chez l'édi-
teur A. Lemerre : nous ,\vons nommé Le Livre des Sonnets. Ce
charmant recueil contient dix dizains des sonnets réputés les
plus fameux, composés depuis trois siècles. L'éloge n'est plus à
faire d'œuvres signé s Ronsard, François de Malherbe, Bense-
rade, Pierre Corneille, Voltaire, Y. Hugo, A. Barbier, A. de
Musset, Th. Gatrhier, J. Soulary, Ch. Beaudelaire, etc., etc.
Mais il faut féliciter M. Lemeredu goût dont il a fait preuve
dans te choix des spjets tirés de recueils dont la composition
avait déjà donné lieu à un choix particulier. L'histoire du son-
net, par'M. Ch. Asselineau, commence le volume et fait ressor-
tir davantage la difficulté du travail de l'éditeur qui s'empresse,
homme toujours, de mettre en évidence la part qui revient à
MM Ch. Royer, Ch. Asselineau e' Ernest Combet touchant le
concours utile et bienveillant qu'ils lui ont prêté pour mener
son œuvre à bien/Quant à l'exécution typographique, elle, ré-
pond par le fini à tout ce qu'on pouvait espérer pour un tel
livre; c'est certainement le travail le mieux réussi qui soit sorti
des ateLers de M. Claye.
La grande, papeterie de luxe Hecfo- Maquet fils, H, rue du
Quatro-Septembi'd, à Paris, expédie franco dans toute la France
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extra-fott timbrées en 4 couleurs à "2 initiales enlacées.
2° Une boîte d'un litre Enere-poudre-Ewig pour faire Instanta-
nément son encré soi-même par une simple dissolution dans
l'eau froide.
3° Une boîte de plumes Maquet fi s, dorées et inoxydables.
[Les mêmes articles pris à Paris : 8 francs.)
Paris à Veau-forte publie une série inédite de médaillons de
peintres, dus à la plume de M. Jules Claretie. — MM.fcbnner,
Carolus Duran, Edouard Detaill- ont figuré les premiers dans
cette galerie, qui renferme des détails intimes fort intéressants
sur les artistes qui y sont, placés.
Paris à l'eau-forte paraît toutes les semaines, avec plusieurs
eaux-fortes inédités hors texte, et une rédaction qui s'occupe de
toutes les actualités artistiques
Ce journal prépare, pour le mois de juillet prochain, une pre-
mière exposiiion française du « Noir et Blanc. » Les statuts et
les conditions d'admission sont adressés aux personnes qui en
font la. demande par le tre affranchie. — Bureaux : rue La-
fayette, 6i. — Le numéro : i franc.
insensibiiisaïeux- JJuo&eajou». — urueriBon, extraction et
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a l'exposition universelle de vienne, a été décerné par le jnry
à SARAH FELIX, pour sa merveilleuse
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et ses antres pr^iuits. Cette récompense pronve combien la concurrence
sera impu'°^inte contre ces remarquables produits qui viennent, par ce
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