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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 7.1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.6767#0120
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'^'ECLIPSES

Le sapeur Fredouillot revient auprès de son colonel avec la
lettre du colonel du 10be de ligne.

— Sapeur Fredouillot !

— M'n col'nel ? . ,

— Qu'est-ce que cela veut dire? Je vous ai remis deux per-
drix pour le colonel du 193°

— Oui, m'n col'nel.

— Et il m'écrit que vous ne lui en avez porté qu'une seule

— Oui, m'n col'nel.

— Qu'avez-vous fait de l'autre? — L'auriez-vous mangée en
route?

— A la bonne heure, m'n col'nel, vous avez trouvé ça du
premier coup I Croiriez-vous que le colonel du 195° et sa femme,
à eux deux, n'ont jamais pu deviner ?...

Oy flnist la légende du sapeur Fredouillot.

, Ly' Onell.

RÉFLEXIONS D'UN LUNATIQUE

Le rétablissement de la royauté aurait coûté cher au pays.
Le comte de Chambord est un comte d'apothicaire.

C'est pour pouvoir manger la grenouille que les députés mo-
narchistes demandent un roi.

Le drapeau blanc est un drap de lys.

Un quatrain digne de SimOn Boubée :

L'on a, c'est positif,

Soif de définitif.

Ce qu'on nous donne à boire

N'est que du provisoire.

Les nobles sont entiers.

La bourgeoisie est en Tbiers.

Le clergé a une tonsure, mais cela ne diminue pas son tou-
pet.

Dernièrement on avait fait courir le bruit que le jardin des
Tuileries allait être partagé.
Les opinions ne l'étaient pas.
Un titre nobiliaire est — un vain mot en somme.
Il allonge le nom et ne grandit pas l'homme.

Le 14 juillet est l'anniversaire de la prise de la Bastille — cé-
lèbre prise que les monarchistes ont toujours dans le nez.

HIPPOLYTE BRIOLLET.

GAZETTE A LA MAIN

'est Phèdre qui s'écrie, je crois, quelque
part dans défunt Racine :

Ahjl que ne suis-je assise à l'ombre des forêts !.

Comme je comprend? ce souhait de
l'épouse histérique de Thésée par ce
«lourd» soleil dejuillet, dont la flamme
dévora l'auguste dynastie sur les cen-
dres de laquelle pleurentMM. de Franc
lieu et de La Rochefoucauld-Bisaccia !..
Oh ! l'ombre des halliers profonds ! la fraîcheur du sombre
couvert! le frigus opacum.d'Horace et de Virgile!...
Il est vrai qu'à défaut de forêts on a le Bois...
Et, le soir, les victorias n'ont plus qu'une destination :

— Boulogne! la Cascade! le Lac!...

m

Un monsieur tout pâle est rencontré par un camarade, sur le
boulevard :

— Eh! mon Dieu ! qu'avez-vous?... Vous tremblez?... Cette
frayeur?...

— Ne m'en parlez pas ! c'est affreux ! Je viens de voir un par-
ticulier tomber du sixième étage!...

— Sapristi!...

— Il m'a effleuré dans sa chute!... J'ai couru un danger!.
Une sueur glacée me coule encore du front!...

— Glacée?... Mon cher ami, vous avez de la chance!,..

Cette température caniculaire n'inspire pas seulement des
mots cruels....

Elle fait pousser des à peu prés monstrueux :

C'est ainsi que, l'autre nuit, chez Gillet, à la Porte Maillot,
je demandais à INoriac :

— Qu'est-ce que tu penses de ce chaud-froid de volailles?

— Ce chaud-froid?... Aussi bon que son homonyme du Pa-
lais-Royal, dans la Dame au passe-parlout!

On causait, — dans le train de Versailles, — d'un procès qui
vient de se terminer par un acquittement au moins excessif. A
ce propos, l'honorable M. D..., qui a siégé au Palais-Bourbon
sous le règne de Louis-Philippe, racontait l'amusante anecdote
que voici :

Un soir, à Neuilly, en 1841, Arnal et Lepeintre jeune jouaient
la comédie devant la ïamille royale et une nombreuse assem-
blée. Lepeintre, dont le rôle n'avait pas été révisé, se prit à
dire :

— Mais on vole partout, — même à la cour !.,.
Il y eut une grimace universelle...

Arnal s'avança, alors, vers la rampe, et, d'un ton qui l'a rendu
si célèbre :

— Excusez, je vous prie, ce gros homme, ajouta-t-il. Il a la
mauvaise habitude de répéter tout ce qu'il entend.

Copié sur l'album de M11» Croizette :

« Les femmes s'embrassent par coutume en s'abordant et par plai-
sir en se quittant.

Entendu au café :

— On a tiré sur M. de Bismarck....

— Croyez-vous?...

— Les journaux de Berlin l'annoncent....

— Ce n.est pas une raison.

— Alors, quelle est votre opinion?...

— Oh! moi, j'estime que, lorsque le grand chancelier de l'em-
pire d'Allemagne sera assassiné pour de bon, c'est que ce crime
répondra à l une des intentions de sa politique secrète.

La question des cimetières préoccupe toujours, le conseil
municipal.

Préférsz-vous être enterré en ville ou à la campagne ? Aimez-
vous mieux être mangé aux vers ou réduit en cendres ? —
Agréable alternative ! — Les conservateurs tiennent à la vieille
bière pentagonale. Les progressistes prônent l'urne antique.
Vous verrez qu'on ne tardera pas à faire intervenir la politique
dans le débat. Jusqu'à présent, ce n'est guerre qu'une affaire
de sentiment.

Calino se montre pai'dsan delà crémation.

— Mais, enfin, lui objectait quelqu'un, vous reconnaîtrez
que ce mode présente certaines difficultés.... D'abord, crû brù-
lera-t-on les corps ?

— Parbleu ! comme le bois et le charbon : dans les chemi-
nées ou dans les poêles.

Opéra. — L'Esclave.

Ainsi, ce n'est pas assez pour ce pauvre M. Membrée d'avoir
attendu vingt-cinq ans la représentation de son œuvre....

Il faut encore que l'Esclave ait été servi au public, dans la
chaudière des Italiens, par trente-einq degrés Réaumur!...

Voilà ce qui s'appelle chauffer un succès!...!

Ce succès a été hoDnête... et modéré. Le poiime opiac* de
MM. Got et feu Foussier est pour beaucoup dans ce résultat.
Quant à la partition, il serait injuste de ne point constater
qu'elle renferme plusieurs morceaux fort remarquables : une
charmante romance au second acte, entre autres, le chœur final
de celui-ci, et, dans la péroraison du troisième, une phrase ample
et magistrale que l'on a voulu entendre deux fo;s. Mais que l'on
me supprime absolument le quatrième acte! Il est long, absur-
de, ennuyeux. Qu'on le remplace, si l'on veut, par Page, Ecuyer,
Capitaine, chanté par le premier ténor venu, — excepté par
M. Silva.

Des amis félicitaient, hier, M. Membrée :

— Votre nom est dans toutes les bouches, lui disaient-ils.

— Hélas ! fit le maestro avec mélancolie, à la salle Venta-
dour, ce sont des bouches.. de chaleur !

M. de Z... met dans ses meubles la jolie mademoiselle X...
Un grand conseil est tenu à ce sujet par cette jeune personne,
sa mère et le tapissier.

— Voyons, mon cher monsieur, commence la maman, faut
arranger l'enfant dans tout ce qu'il y a de mieux. On ne re-
garde pas au prix. Comment allez-vous mitonner le salon, la
salle à manger, la chambre à coucher?.-.

— Dame! ceci dépend des goûts. J'ai mes dessins. Vouschoi-
sirez •

— Nous voulons du beau, du riche, du grandiose...

— Alors, arrêtez-vous au style Louis XIV...

— Il n'y en a pas d'autre ?...

— Nous avons aussi le Louis XV qui fait beaucoup d'effet...

— Oui ; nous voudrions que cela plût à Monsieur... Or, Mon-
sieur appartient à la Droite delà Chambre... Monsieur est légiti-
miste comme un carlin...

— Eh bien, prenez du Louis XVI...

— Tenez, tout ça, c'est trop vieux. Flattons les opinions de
Monsieur. Faites-nous du Henri V tout de suite !

On parlait, dans un foyer de théâtre, des maris trompés par
leurs femmes et des femmes trompées par leurs scélérats de
maris...

M. de P... disait :

— On devrait en former un régiment, — une brigade, — une
division, — un corps d'armée 1 quel dédié long et superbe !...

— Laissez donc ! riposta madame C... Il n'y aurait personne
pour les voir passer!...

STAR.

Le Procès des héritiers de Louis XVII, Naundorff, décédé en
Hollande, contre M. le comte de Chambord, vient de paraître
chez l'éditeur L. Le Chevalier (un volume in-18,4 fr.) On lira,
avec le plus grand intérêt, les discours et la plaidoirie de Me
Jules Favre dans cette affaire, devenue une de nos causes cé-
lèbres les plus importantes et qui passionnera de nouveau
l'opinion publique, car les héritiers se sunt pourvus en cassation

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à 24,000 Obligations de 500 Francs

de la compagnie des

CHEMINS DE FUR DUJORDEST

Portant intérêt annuel de 15 francs
Payables par semestre les 1" Avril et 1" Octobre de chaque année
REMBOURSABLES AU PAIR EN 99 ANS

par tirages annuels

L'intérêt et l'amortissement de ces Obligations
sont GARANTIS moitié par l'ÈTAT et moitié par les
départements du NORD du PAS-DE-CALAIS et de l'AISNE

Loi et décret du 22 mai 1869.

L'émission de ce3 Obligation* a été aùtirisea par arrêté ministériel en
date du 31 mai 1871. Elles ont été acquises des Souscripteur primitifs
par la Banque Franco-Hollandaise.

Les Obligations sont inscrites à la cote oflicielle de la
Bourse de l'a s i s.

Elles sont offertes en Souscription publique ,
Au prix de 258 fr. 50 c., jouissance du i<" octobre 1874.

PAYABLES

Eu souscrivant................. pr «jg fj©

A la répartition du l«r au 5 août 1874 . »* tHO

Au 1er octobre 1874............. \ „ ioO

contre remise du titre déûnitif/coupon échéant le 1er octobre 1874 déta-
ché.

A partir du jour de la répartition, les souscripteurs auront, à toute
époque, la faculté d'anticiper le dernier versement, sous bonification
de 5 0[0 d'intérêts.

Ceux qui useront de cette faculté recevront immédiatement un litre défi-
nitif coupon échéant le 1er octobre 1874 détaché.

la souscription sera ouverte :

Les Vendredi 24 et Samedi 25 Juillet 1874

a paris :

A la Banque Franco-Hollandaise

63, rue Saint-Lazare, de 10 h. du matin à 4 h. du soir.

On peut sousenre par correspondance en versant dans les succursales
de la Banque de France, au Crédit de la Banque Franco-Hollandaise,
i laquelle devront être ndreipés les récépissés de versement.

Si les demandes dépassent 24,000 titres, la répartition se fera propor-
tionnellement.

A défaut de payement des termes échus dans les délais fixés, le por-
teur en retard sera passible de l'intérêt à raison de 6 0[0 l'an sur les som-
mes restées en souffrance, à partir du jour fixé pour l'échéance de cha-
que terme. Il pourra être frappé de déchéance et le titre sera vendu,
pour le compte et aux risques et périls du retardataire, à la Bourse de Paris,
sans mise en demeure préalable.

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