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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 8.1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.6768#0003
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L'8C1H PSE

vent avec une colère pudique, après avoir lancé un coup
d'œil furtif sur l'objet en question.

— Circulez, messieurs ! braillej de temps à autre, le gar-
dien froid et grave.

On circule lentement. On s'arrache avec peine de la salle.
On s'entraîne le sourire aux lèvres. Et les nouveaux arri-
vants, avides de voir ca qui préoccupe tout le monde et
cause l'hilarité générale, poussent dehors ceux qui les ont
précédas devant la ceinture mystérieuse.

Enfin, par les anciens Thajrmes de Juli n, froide caverne
où les baignoires de pierre et les sarcophages se ressemblent
et sont assemblés, le publie s'écoule, se répand dans le jar-
din, se tord de rire devant les statues gothiques, longues,
maigres, 'oides et laides et, peu à peu, regagne la porte
h'.sse de l'Hôtel, jetant un den ier regard ébahi à la muraille
crénelée, écussonnée, au faîte de laquelle on s'attend tou-
jours à voir un archer, le pot en tête, promener son arc sur
le dos, de long en la: ge.

ERNEST D'HERVILLY.

Gazette h la main

Voilà Paris défiguré par les échoppes du jour de l'an !...

Ces constructions, drapées de neige ou enfumées de bru-
mes, font ressembler le paysage des boulevards à une de ces
localités d'hiver des vieux maîtres flamands devant lesquelles
on est tenté de souffler dans ses doigts et de battre la se-
melle.

Ah ! ça, il n'y aurait doncpas moyen — nous l'avons déjà
demandé — de transporter cette kermèsse sur des points
excentriques : au Champ-de-Mars, par exemple, dans les
bois de Boulogne et de Vincennes, dans les pares de Mont-
souris et des Buttes-Chaumont, à la barrière du Trône ou
vers la plaine Saint-Denis?

Elle ne gênerait personne et on ne la fréquenterait pas
moins.

Nous irions là, tout à notre aise, comme les Russes vont
à la foire d'Arkangel, de Nijni-Novogorod ou de Kazan...

Mais quoi ? essayez, à ptésent, si quelque affaire pressée
vous éperonne, de f ure un pas sur cette ligne de ia Made-
leine à la Bastille, qu'encombre la cohue des vendeurs, des
acheteurs et des promeneurs !...

Une dame dans une position intéressante, qui s'y déme-
nait en vain pour avancer s'écriait, dimanche soir :

— C'est à donner envie, vraiment, de commettre uni Al-
phanticidç !

Noël 1

0 la semaine de toutes les joies pour les enfants,— grands
et petite ..

A. eeux ci, l'arbre aux pommes d'or, la bûche tradition-
nelle, les souliers dans la cheminée, les bonbons et joujoux
lue le Jésus apporte.

A ceux-là, les ripailles et les tralala du réveillon,— depuis
« le cidre et les marrons » des grisettea du temps passé,
dep .is la cochonaille de toutes les époques et; l'oie farcie, fer-
tiles en indigestions, jusqu'aux lunchs, aux raouts, aux ré-
ceptions, aux sauteries du grand monde, et jusqu aux dindes
dispendieuses des cabinets particuliers de Peters, da Bré-
bant, du café Anglais et de ia Maison d'Or !...

Ces dindes sont gén raleme-t de deux sortes :

Celles que l'on sert sur la table...

Et celles qui figurent autour.

XX

Je ne vous cacherai pas que je préfère les premières...
D'abord, elles ne parlent pas,..

Ensuite, on peut les éventrer sans Craindre les foudres de
la loi.

Enfin, elles ne sont rembourrées que de trutles.

Les autres, celles qui flûtent le Champagne *n chan-
ta- >t la Mère Godichon sur les tirs de Madame l'Archiduc ou de
Girofté-Girofla, —coûtent autant, sinon davantage,

Et, malgré le coton dont elles se c pitonnent, m lgré la
veloutine dont elles s'enfarinent, elles sont loin de présenter
à l'œil du gourmand, du gourmet, ces formes rondes, fer-
mes, tendues, dont l'épiderme de satin blanc laisse trans-
Pai aître le tubercule périgourdm.

Os et lymphe, telles sont ces volailles.

En les voyant, dans leurs atours, au milieu d'un groupe
de gommeux, je songe involontairement aux: assiettes assor-
ties a H.il's-Baraque,

Un peu de viande et beaucoup de gelée dans un cercle de
cornichons.

Echos de la semaine

Dans un calé.

Premier monsieur, lisant le journal :

— Tiens! la réception "eMezièresà l'Académie!...
I>euxièfne monsieur, haussant les épaules :

— Mézières à l'Académie?... Alors, qu'est-ee qu'on va
îaird de Charleville, de Sedan et da Givet ?

Le pauvre Charles Coligny, que l'on vient d'enterrer, fut
longtemps le socius de l'irascible Vaudin, mort, lui aussi,
voici quelques années.

Vaudin était originaire de Reims ou de Troyes, — je ne
s&is pas au juste, — mais il ne voulait pas en convenir.

— Enfin, lui objectait un jour Coliïny, puisque tu es né
ei* Champagne, tu es Champenois, saorebleu !

— La belle raison 1 riposta Vaudin furieux;. Si j'étais venu
a,J monde dans nue étable, tu dirais donc que Je suis un
Veau î

Grand rassemblement, hier matin, devant la boutique
j* un fruitier du faubourg Montmartre. Le marchand venait
~e faire empoigner par un gardien de la paix un galopin qui
jui avait escamoté un pied de céleri. Cette rigueur scanda-
u«ait fort les âmes charitables du carrefour Cadet.

— Faire arrêter un jeune homme pour un pied de céleri,
8 exclamait une grosse commère, ah r fi ! c'est petit et mes-
quin !

~~ Possible, répartit le fruitier, mais lais*-z-leur prendre
ttn Pied chez vous, ils en auront bientôt pris quatre,

Littérature et poésie mêlées

' Sous ce titre : Les cafés politiqUes et littéraires de Paris,
notre conf'rèro Auguste Lepage vient de publier, — chez
Dentu, — une plaquette remplie de souvenirs intéressants,
de petits portraits dessinés au trait, haut la main, avec une
sûreté de touche et une ressemblance remarquables. Em-
pruntons-lui l'anecdote suivante :

Sous l'Empire, le café de Mulhouse avait pour habitué
Aurélieu Scholl, dont le lorgnon indiscret était toujours
fixé sur une physionomie quelconque. Scholl ne manquait
jamais l'occasion de placer un boa mot, quelque féroce qu'il
fût, et n'épargnait personne.

Ses phrases a l'e npoi tis-pièce arrivaient touj ours à propos,
et jamais il ne les préparait d'avanoe. Quelques-unes sont
devenues célèbres. Ainsi, un» après-midi, par un soleil
splendide, suivant la trottoir de la ruo <je Riolielieu, Scholl
rencontra un voyou tellement gris, que ia chaussée n'était
pas assez large pour les zigzag qu'il dessinait. Après une
lutte suprême, m forces l'abandonnèrent, il perdit l'équi-
libre et tomba la figure sur une bouche d'égout où s'en-
gouffrait le ruisseau. Scholl se P î.che vers l'ivrogne, et lui
demande de sa voix goguenarde ;

— Vous rentrez déjà !

XX

Imitant Anne Radcliffe, — qu'il met en scène, — voici,
maintenant, M, Paul Péval, qu', dans la Ville-Vampire,
nous fait éprouver l'impression du rêve p rsistant à travers
la veille. Comme il arrive à tendre toutes les fibres de
l'imagination ! comme il excelle à. donner des formes réelles
aux plus étranges fantaisies t Quelle vraisemblance dans
l'impossible! quel humour dans le mélodrame ! Ce nouveau
volume, -r inédit, si je ne m'abuse, — s ra dévoré,en fris-
sonnant, le soir, par quiconque a la volupté delà terreur et
aime à voyager, en croupe du romancier, dans le septième
ciel de l'imprévu, du fantastique et de l'émouvant.

XX

Que vous dirai-je des Trère* Chantemcsse, de mon aimable
et éinineut confrère Charles Mons«let ?

Figuez-vous le commencement de ta fin, le règne, la cour
de Louis XV en eostume de gala et en déshabillé de ruelle,

— entrevu, par le trou de la serrure du boudoir de laPom-
padour, par un historien dont la plume se trempe parfois
dans l'encrier d'un « folliculaire du Mercure galant ou de la
Gazette de Hollande !,..

Figurez vous l'horreur du supplice de Damiens procès-
verbalisée, au pied de l'échafaud, sur la place de Grève, par
un greffier du Châtelet!...

Je me considérerais comme le premier des bêlitres, si,
parlant de Charles Monselet, j'omettais de citer un joli mot
de ce dernier des épicuriens.

Un soir, â dîner, Dinochau, feu Dinocbau, le pauvre
diable!... — lui offrit deux doigts d'un Sau ernequi tenait
le milieu entre le château-yquem -t l'acide sulfurique :

— Merci, fit avec dignité M. de Cupidon, ee vin-là tra-
vaille et je n'encourage pas les mauvais exemples.

Les revues de l'année,

As-tu vu Vmus? aux Folies-Marigny, la Malle des Indes, au
Châieau-d'Eau, la Comète à Paris, au théâtre Qéjazot, Cordon
s'il vous plaiti â la To .r d'Anvergne, — toujour s le même
point de départ inse^ sé, le même compère idio , le même dé-
filé de rengaines vieilles de onze mois et demi ! Pourquoi ne
pas baptiser toutes ces pièces de ce titr uniforme et immua-
ble : Vous allez, voir... ce que vous avez vu ?

Toujours les mêmes créatures, entripaillées et court-
vêtues !...

Vous me demanderez peut-être comment ces demoiselles,

— d'aussi peu de talents que d'à pointements, — ont bijoux,
livrée, équipage...

Oh ! je vais vous le faire entendre :
A-Paris, plus d'une Gotlion,
Qui n'emporta de son village
Qu'un beau minois pour tout bagage,
En moins d'un an se fait un noni,
Prend un hôtel, des gens, un tou.
Ses grands airs, ses mines, ses grâces
Se répètent dans trente glaces...
Gothon, qui, pour un beau corset,
Eût laissé briser son lacet,
A présent joue à la princesse.
Enfin, celles de son espèce,
Que bernait un mets très-frugal,
Mangeraient le trésor royal j

Ce c mplet n'est ni de MM- Ouénée et Gabet, — ni de
mm. de Busnach et Clairville, — ni de MM. Monréal et
Blondeau, — ni de MM. Milher et Savard...

On l'applaudissait, en 1785, à l'Opéra-Comique, dans la
Nouvelle Bastienne, — comédie mêlée d'ariettes, — de
Frontin.

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par semaine, les mardis et jeudis, les autres jours sont con-
sacres à la chorégraphie. On sai' que les danseurs et les
danseuses :es plus excentriques de la capitale se donnent
rendez-vous dans ce superbe établissement.

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nière pir l'éditeur Cadf.pt (sa. bouWard H mssman) avec
son album de VEau-forte en 1874. Ce te oublication unique
on son genre, en ce «ens qu les Trente planches qui ia com-
posaient portaient chacune une signature différente, n'était
que le prélude de celle q e met en vente anlonrd'hui la
même maison. En effet, I'Eau-forte en 1875 (texte par
M. Fh. Hurty)_se compose de Quarante planch-sdues presque
toutes au burin des maîtres De [euues art st s ont mis au
service de cette jolie p blication un talent Stim ilé p ir l'es-
poir de rivaliser bientôt a eo les grands noms que côtoient
les leurs; et ces début <nts qui, comme le dit VI. Cadart
« pour leurs oups d'essai veulent des coups de maître » ont
pleinement réussi. C'est dire le succès qui attend I'Eau-
forte en 1875.

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