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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 8.1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.6768#0015
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aUtre ferait des cornichons confits,, avec application, pren-
^ent des mines courroucées dans leur répertoire de grimaces
hors d'âge, et tentent, mais en vain, d'inspirer de la terreur
aU Furet.

pelui-ci feignant de rajuster la brisure de sa boucle d'o-
reille, ou de tordre une des mèches rebel'es de son cou, les
regarde d'un air innocent. On lui donnerait l'hostie sans
^amen. Oui, mais va-t'en voir s'ils viennent, Jean ! Le
pour prouver qu'elle n'a pas sa langue dans sa poche
ia tire adroitement, et pour toute réponse en montre le bout
r°se à ses vieilles ennemies.

Ces petites comédies, qui échappent aux regards des mor-
els vulgaires que la curiosité pousse une fois dans leur vie
al Louvre, font le bonheur des personnes que leurs goûts
0X1 leurs travaux amènent chaque jour dans les galeries.

A.u bout d'un instant, toute la bande des amies du Furet
!ait ce qui vient d'arriver, et l'on rit derrière les toiles, à
e°r&e déployée, discrètement, tout en faisant semblant de
ch"rcher un tube à couleur, de la dernière malice du petit
Niable aux cheveux blonds follets.

dernier trait : — Il est rare que ce garçon manqué ne
eri&note pas quelque chose, croûte de pain ou bonbon, en
^égrinant sans cesse à travers les salles du musée.

Ces courses, en effet, doivent lui donner de l'appétit, et
SoYez sûr que les têtes renfrognées et le mauvais accueil des
CoPistes accablées de maturité ne le lui ôtent pas.

il

- Il court, il court, le furet, le furet des bois, mesdames j
a passé par ici, il repassera par là.

ERNEST D'HERVILLY.

Gazette à la main

Feu Grenier

En corrigeant les épreuves de YEclipse, je causais, —
l'autre jour, — à l'imprimerie, — do Grenier, de sa mala-
°ie» de ses succès, de son talent, et j'avançais que ce n'était
Pas un comédien ordinaire, celui qui avait su donner à
chacune de ses créations le relief d'un caractère si varié et
81 mordant :

~~ Parbleu ! fit un de nos compositeurs, le caractère, c'était
8011 affaire à cet homme...
~~ Pourquoi î

r~Damel puisque Grenier était un ancien typographe...

Un mot, celai J'en ferai cadeau à Gygès...

^tais peut-être pas une raison.
* U est vrai que les Compagnons du Compositeur ont, presque
^us,une propension marquée à jouer, qui les Delaunay,qui
3? bouffé, qui les Bressant, qui les Lassouche. Plusieurs
(j-^re eux font même preuve d'une intelligence du théâtre
£ asl native et supérieure. Nous nous en sommes aperçus,

^tes les fois qu'il nous a été permis d'assister à une de ces
^Présentations de bienfaisance que leur esprit de confrater-
nité organise au bénéfice d'un camarade malade ou beso-
gneux.

Donc, Grenier a été typo...

J'ignore ce qui lui lit quitter l'atelier pour le Consen a-
'Oire.

. Son nez, — ce nez autocratique qui laissait à peine à ses
Joues une maigre part de perspective, — le prédestinait à la
iarce.

A-Ussi s'empressa-t-il de débuter... dans la tragédie.

jfe m êL» *x m affiJ « ' ' "'•

Les Variétés enlevèrent Grenier à l'Odéon...
g. s'agissait de remplacer Lassagne que ses Seigneur-je et
Mon Dieur-je avaient couduit à Charenton...
^renier se fit un genre à lui dans l'opérette et la cascade.

ne se souvient de Caîchas, de la Belle-Hélène, du prince
tJ^I, de la Grande-Duchesse, et du vice-roi, de la Périchole ?...
n,^ntre temps, il trouvait des types : Boirot, de l'Homme
*est pas parfait, et Rabagas, dans l'ouvrage si contesté de
^dou...

j 4- la ville, c'était un comique froid, qui visait à donner
jcb-ange...

^Possible de deviner, dans la conversation, s'il blaguait
j?c intention ou s'il parlait sérieusement...
q ne nuit de l'hiver passé, nous soupions au cabaret.
Uelqu'un, le voyant entrer, s'écria :
> Tiens ! voilà Grenier !
■^'artiste prit son air le plus rogue :
l'atr ^essieurs' Prononça-t-il gravement, quand je suis sur
On ûe» vous pouvez dire : Grenier tout court ; mais quand
Vq 1116 rencontre dans le monde, — dans le monde, entendez-
J*s bien, — je prétends qu'on dise : Monsieur Grenier,
"ans le monde.'...

ous étions dans le grand salon de Péters !11
XX

Rousseau, — l'excellent régisseur des Variétés, — a été

Cerré le même jour que Grenier.
t;e ûfatigable et méticuleux, Rousseau comprenait son mé-
SpJ' a la façon de Coupart dont je vous entretenais l'autre

'haine.

^n jouait une pièce en cinq actes au Palais-Royal.
^anen.dfint le dernier entr'acte, un figurant fait une chute
k « ^'ftscalier. On le relève inanimé. Quelqu'un court vers

pisseux :

-Monsieur, monsieur, un tel est mort!
^hpart tire sa montre, regarde l'heure et s'exclame :
Un tel mort ? Allons donc î II est du cinquième acte I

Boîte du Journal.

f0t"" V—, qui frise la cinquantaine, n'a plus qu'une mèche
^htfnce sur la tête.., Mais il est le premier à en rire.
^ J°us n'êtes pas encore vieux, lui dit un flatteur.

tl'un 1 répliqua-t-il, il ne s'en
u cheveu !

"Aj A Vil VIA lj Uil *»j>"--- -

l'en faut que du l'épaisseur

Un médecin de campagne est appelé auprès d'un villageois
qui se plaint d'une indisposition obstinée remontant à plu-
sieurs jours.

— Il faut prendre médecine, mon ami, dit l'homme de
science ,• vous avalerez demain quarante-cinq grammes
d'huile de ricin, et vous n'oublierez pa3 ies herbes : oseille,
chicorée et cerfeuil.

Le lendemain, le docteur entre en passant chez le paysan
et le trouve à table devant un gigantesque saladier plein
jusqu'au bord.

— Mais je croyais que vous deviez vous purger aujour-
d'hui ?

—- Eh ben ! c'est ce que fàUoris faire, répond l'homme
des champs ; vous voyez ben que j'ons apprêté la purge !

, XX

En effet, le brave homme avait composé une salade d'o-
seille, de chicorée et de cerfeuil, et il avait versé sur le tout
les quarante-cinq grammes d huile de ricin.

Par curiosité, le médecin voulut goûter à ce singulier
salmigondis; il nous a avoué que c'était d'un goût très-sup-
portable. Mais ce qui rehausse surtout le mérite de ce pur-
gatif bizarre, c'e?t qu'il produisit un effet merveilleux.
* Avis aux consommateurs !

— Pourquoi m'écrivez-vous toujours des lettres si courte!?
demandait à notre confrère X... une jeune et aimable pa-
rente.

— C'est, répartit le fat, pour faire regretter ce que je ne
dis pas.

Suite des vieilleries de l'ÉGLIPSE.

On lit dans la Gazette à la
main de la Lime, — actuelle-
ment YÉclipse, — à la date
du 28 juillet 1867 :

« M'étant un jour arrêté
— en juillet — au pavillon
d'Armenonville où il y avait
beaucoup de monde, je m'in-
formai près d'un garçon s'il
en était toujours ainsi :

« — L'été, oui, monsieur,
me répondit-il.

« — Et l'hiver?

« — L'hiver, monsieur,
nous avons les adultères. »

On lit dans... un journal,
à la date du mercredi 13 jan-
vier dernier :

« Plusieurs députés se
sont réunis cette semaine
dans des agapes fraternelle?.

« Le banquet a eu lieu
dans un restaurant sitm5,
sinon à la campagne , du
moins dans une des parties
boisées de Paris.

« Le dîner fut excellent, et
l'un des convives fit appeler
le chet de l'établissement
pour lui adresser les compli-
ments des dîneurs.

« — Comment faites-vous,
lui dit-il, pour avoir un ser-
vice aussi bien organisé pen-
dant l'hiver ? L'été vous de-
vez avoir du monde; mais
en cette saison-ci, comment
couvrez-vous vos frais?

« — Oh! monsieur, en hi-
ver, nous avons les adultères.
(Historique.) •

Théâtres.

L'anniversaire de la naissance de Molière a été dignement
fêté à l'Odéon.

Une say né te de notre ami et collaborateur Ernest d'Her-
villy nous y montre les premiers pas — timides et trébu-
chants, — de celui qui devait être le grand poëte, le grand
philosophe et le grand écrivain sur ces «tréteaux de Thes-
pis » d'où sa muse, débarbouillée de ]a lie primitive, prit
son essor vers l'immortaiiié. On a bruyamment applaudi
ce gazouillis de pensées jeunes et fraîches, de vers frétillants
et sonores. Le Docteur sans pareil vivra davantage que le
spectacle de circonstance pour lequel il a été improvisé.

Au Théâtre-Français, nous avons entendu, non sans
quelque plaisir, un monologue, également en vers, de
M. Delpit. C'est Scapin, qui revient sur terre pour faire
l'éloge de Molière. Il y a là de l'esprit, de la vivacité, des
traits neufs, piquants et heureux. Pourquoi diable M. Delpit
écrit-il ses romans en prose?

XX

Casanova.

Rien du chevalier de Seingalt.

Le Casanova, — dont on m'annonce la mort au moment où
je suis en train de terminer la présente Gazette, était contrô-
leur en chef aux Folies-Bergères.

Il avait été aux Délassements.

Un soir de première représentation, Marx lui dit, autre-
fois :

— C'est la presse qui va vous abîmer demain !...

— Bah ! répliqua le Sain ville de M. Sari, la presse ne
peut nous faire aucun mal...

— Alors, s'écria Marx, votre pièce est une lâcheté!...

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Bals Masqués. Les soirées dansantes, notamment celles des
mercredis, sont très-animées et attire ît tout ce que Paris
ren/erme de monde élégant; les amateurs de danses excen-
triques applaudissent les clodoches de notre Eden parisien.
Quant aux concerts, leur réputation est assez grande pour
que nous n'ayons pas à en parler.

La librairie A. Ghio, 41, quai des Grands-Augustins,
vient de mettre en vente : La Vie en casque, carnet intime
d'un officier, par Ernest Billaudel, l'écrivain bien
connu qui à publié : L'Histoire amusante de deux coups de
couteau, — Ma tante Lys, — Une femme fatale, etc...

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principales industries modernes, par Louis Figuier, vient
de paraître à la librairie Furne et Jouvet. Consacrée à l'in-
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représentant les instruments et appareils en usage pour le
travail des peaux et la préparation des fourrures, ainsi que
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pelleteries.

Vient de paraître à la librairie Alph. Lemerre : Histoire
delà littérature kranoaise depuis son origine jus-
qu'à la Renais tance, par Ch. Gidél. — C'est un tableau com-
plet de la langue et du génie littéraires de la France depuis
le xii" jusqu'au xvr8 siècle. Les ouvrages spéciaux, aux-
quels l'auteur a emprunté nombre de citations, sont une
garamie de l'exactitude df s renseignements contenus dans
ce recueil, ainsi qu'une preuve de la scrupuleuse attention
avec laquelle il a été écrit. Et les détails historiques qu'il
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