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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 8.1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.6768#0095
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h f 6 G L î P a g

^aine la maison où habitait l'actrice qui, la première, eut
*e courage de monter sur les planches au commencement du
Xvn° siècle.

Avant cette époque, en effet, aucune femme n'avait osé se
Montrer *ur la scène.
11 faut avouer qu'elles se sont jo'iment rattrapées depuis.

* * *

Une vieille demoiselle fort riche a gagné le gros lot de
200,000 francs de l'emprunt 1869.

— C'est bien là, a dit Calino, un trait de la Forlune, qui
favorise toujours les heureux. Une pareille chance n'arrivera
Jamais aux pauvres gens qui n'ont pas d'obligations!

***

M"c Eva Bridge, jeune artiste des Bouffes, a une fort jolie
voix. Naturellement, elle voudrait chanter; or, voyez la
ttalechance, on a coupé un couplet-dans fef Hannetons, et
c'est le sien.

Comme fiche de consolation, on lui a donné un joli cos-
tuma.

MUc Bridge, tout anglaise qu'elle, s'est vengée par un
calembourg.

— C'est bien le moins, a-t-elle dit, qu'on me fasse un cos-
tume, puisqu'on m'a coupé mes effets.

*

* *

Un de nos jeunes financiers passait cette semaine sur le
boulevard, quand un énorme chiffre de métal en relief se
détacha d'une enseigne, lui tomba sur la tête, et lui fit une
très-forte écorchure.

Il se plaignait hier à un ami de la bizarrerie de cet acci-
dent désagréable.

—-Que voulez-vous?répondit celui-ci.' vous savez bien
qu'il n'y a rien de brutal comme un chiffre.

Depuis que Paul Foucher est mort, les journaux ont ré-
pété toutes sortes d'anecdotes sur sa myopie.

Us ont oublié la plus curieuse et peut-être la seule vraie.

Un soir, vers onze heures, dans un quartier excentrique,
Foucher s'en alla tout droit vers une pharmacie, leva la
canne en décriant :

— Cocher, arrêtez !

Qui fut bien étonné, c'était le commis-pharmacien qui
était sur le pas de la porte.

Foucher avait vu, à la devanture, les deux bocaux vert
et rouge éclairés par derrière, et il les avait pris pour les
lanternes d'un omnibus!

GEORGES STENNE.

Gazette à la 1 ri a i m

Quand le lourd soleil des ïambes de Barbier chauffe les
grandes dalles des boulevards, — fertiles en apoplexies, —
du diable si vous rencontrez autre chose par les rues que les
comédiens de province qui cherchent un engagement et les
caniches assoifés dont l'asphalte brûle les pattes !...

Quant à l'Actualité, bernique !...

L'Actualité est femme : elle craint les coups de soleil et les
chiens enragés...

L'Actualité reste chez elle, — comme M. Choufleury des
Bouffes, — avec cette différence, qu'elle ne reçoit pas...

Hier, je me suis morfondu, une heure durant, à carillon-
ner à sa porte...

Celle-ci s'est entre-bâillée à la fin. Un museau chiffonné
m'est «pparu. J'ai reconnu la petite Historiette, la suivante.
Historiette m'a interpellé d'un ton rogue :

— Qu'est-ce que vous demandez, l'homme ?

— L'Actualité, s'il vous plaît ?

— Madame n'est pas visible : elle est couchée, elle dort...
sur le sopha du sieur Hassan, des Contes en vers d'Alfred de
Musset, et dans un costume identique...

— Cependant, je voudrais...

La soubrette m'a regardé d'un air scandalisé. Puis elle
m'a repoussé le battant de l'huis sur le nez, en s'écriant avec
pudeur :

— Oh ! monsieur, il fait si chaud !

XX

Voilà comment, en fait de nouveautés de la semaine, nous
n'avons à vous annoncer que le succès du Manoir de Pic-
Tordu aux Variétés, le premier numéro du Scapin, la mort
si imprévue du pauvre Georges Bizet, et l'inauguration du
Cirque Fernando, de tente devenu bâtisse, au haut de la
chaussée des Martyrs.

Nous vous reparlerons plus tard du Manoir de Pic-Tordu,
que nous n'avons pas encore vu.

Le Scapin est une feuille littéraire sa?is images qui ne vise
rien moins — et je l'en félicite — qu'à occuper la place
abandonnée dans la presse parisienne par le Figaro hebdo-
madaire d'il y a douze ou quinze ans. Cette place est tou-
jours à prendre. Si, pour y arriver, il ne faut que de l'or -
tographe, de l'esprit et de la belle humeur, le Scapin réus-
siia. C'est ce que l'Eclipsé, par ma plume, lui a souhaité fra-
ternellement.

XXX

Le compositeur des Pêcheurs de perles, de la Jolie Fille de
Perth, et de Djêtnikh, a été enlevé en une nuit par une ma-
ladie foudroyante. ,

C'était un musicien d'un talent sérieux, — trop sérieux
Peut-être, à une époque où les turlututus de l'opérette sufû-
Sent pour emporter d'assaut la popularité et la fortune.

H est tombé en pleine jeunesse, en pleines promesses.

Carmen semblait l'avoir désengnignonné. Inclinons-nous
devant cette tombe qui se réferme sur tant d'espérances.

XX

... Pour ce qui est du cirque de meinheer Fernando Beert,
— né natif de Oourtr.iy, en Belgique, u a déjà son histoire
et son historiographe.

Tenez, allongez le bras et prenez sur ma tête ce volume
dont la couverture-représente — moins bien que mal — un
gaillard trapu, tout en muscles, râblé a ia façon d'un Milon
de Crotone, et assez succinctement vêtu d'un caleçon de
bain et d'un loup de velours :

Ce lutteur masqué n'est autre que Gladiateur II, — un
brave et solide garçon qui a sabré avec entrain les hussards
bleus de la garde royale prussienne, alors qu'il escadronnait
dans les rangs des intrépides éclaireurs <}e Franchotti.

Lisez son livre. S'il manque d'œil, jj ne manque pas d'in-
térêt. Gladiateur II, — qui connaît son turf, sa gymnas-
tique, ses écuyers, ses écuyères, ses clowns, ses chevaux
dressés, ses singes savants et ses cocottes à la mode, comme
mon ami Edouard Cavailhon.de Paris-Journal, connaît son
Marché aux bestiaux, — Gladiateur II, disons-nous, raconte,
en excellent style ma loi, avec verve et sans prétention, les
débuts de l'hippodrome de la rue des Martyrs, ses arlisles à
deux et à quatre pattes, son public, ses habitués et jusqu'aux
belles dames à album qui l'honorent de leurs froufrous.
Détachons une anecdote de ce curieux travail.

i'vvV.". '. . y'-yj^uL .')ui y;.';,„^yi

Un soir, une souris se glisse dans les jupes d'une des
danseuses.

Toutes les sylphides sont ingénues au cirque Fernando;
celle-là est accompagnée do sa mère.

Elle a supporté avec courage et san3 mo dire les incur-
sions de l'animal jusqu'à sa sortie de scène; mais, en sortant,
elle s'est écriée :

— Maman, j'ai une souris qui me monte dans les jambes;
il faut aller chercher un chat pour l'attraper.

Marie-Jeanne à Paris et en province1

Voici une trentaine d'années, il fut question de monter
Marie-Jeanne à Bruxelles. Marie Laurent, qui y tenait alors
l'emploi de madame Dorval, écrivit à celle-ci pour la prier
de lui indiquer quelques-uns des effets du rôle. Madame Dor-
val lui répondit par ce simple et laconique billet :
« Ma chère enfant,

« Le rôle a six cents lignes et six cents effets. Venez me
voir. Je vous le jouerai. »

Madame Laurent n'hésite pas : elle part pour Paris, y
arrive le soir, va sur-le-champ trouver Dorval, cause avec
elle jusqu'à quatre heures du matin, reprend le chemin de-
fer, retourne à Bruxelles, saute de la gare à sa loge, s'ha-
bille et entre en scène encore tout imprégnée des conseils
de la grande artiste.

Son succès fut énorme.

Couderc, dans la salle, pleurait comme le fils d'une génisse
qui a perdu sa mère.

XX

Marie Laurent désirait depuis longtemps reprendre Marie-
Jeanne à Paris. Sesvœux sont exaucés. Depuis quinze jours,
excellemment secondée par son beau-frère René Luguet,
par Pougaud, par Goujet, par Rosambeau et par made-
moiselle Marie Grandet, elle prouve, au Théâtre-Lyrique-
Dramatique, qu'elle s'est suffisamment inspirée des tradi-
tions de son illustre devancière. Par exemple, il ne lui
arrive pas, chez M. Castellano, ce qui est arrivé, autrefois,
à Dorval, dans la bonne ville de Neufchâteau, en Vosges.

Dorval, en représentation en province, jouait Marie-Jeanne
dans cette localité antipodique.

Malheureusement, le théâtre de Neufchâteau manquait
totalement du décor qui figure la façade et le tour de l'hos-
pice des Enfants-Trouvés.

Il n'y avait, dans tout le magasin, qu'une maison avec
une fenêtre praticable, — et au deuxième étage encore !

— C'est bien, dit l'actrice, la maison sera censée représen-
ter l'hospice, et la fenêtre représenter le tour.

— Mais comment montrez-vous jusque-là?

— Vous me donnerez une échelle.

XX

On se résout à-cette combinaison; le décor e%ï planté; la
maison fait ce qu'elle peut pour avoir l'air d'un tour, et
Neufchâteau s'ébahit à ce spectacle inouï dont Paris a été
privé : Marie Jeanne grimpant à une échelle pour aller aban-
donner son fils unique — sur les toits 1

Mais ce n'est pas fini :

Madame Dorval, tout en grimpant, adresse des adieux
déchirants à son fils :

— Encore ce baiser, cher enfant!... Encore cet autre!...
Anges du ciel, veillez sur lui!...

Enfin, la voilà arrivée au bout de son échelle et de sa ti-
rade. Elle dépose son enfant au tour, c'est-à-dire sur l'appui
de sa fenêtre... et, ai-je dit que la maison n'était qu'une
façade de carton? ai-je dit qu'on avait oublié d'élargir l'ap-
pui de la fenêtre? — Toujours est-il u'on enten.i un bruit
épouvantable...

Patatra!...

C'est l'enfant qui vient de tomber de l'autre côté de la
maison, sur le pavé, d'une hauteur de plus de trente
pieds!...

XX

Cri général dans la salle!...
Heureusement, le baby était en bois !

Personne n'a dit, je crois, qu'Emile Taigny, qui vient de
mourir, était — présumablement — un fils naturel de
Jacques Arago.

Villemessant joua à ce dernier un tour fort amusant,
quoique d'un goût assez contestable.

Jacques Arago était aveugle, comme chacun sait. Mais il
n'avait pas besoin de guide. Sa canne lui suffisait à se con-
duire à travers Paris.

Etant sorti, un jour, il s'arrête contre un mur pour satis-
faire à la nature. Villemessant survient et lui frappe sur
l'épaule :

— Que faites-vous donc là, mon cher? Y songez-vous?
Devant le monde !...

— Comment ! est-ce que la muraille...

— Elle est derrière vous, sacrebleu ! la muraille !...

— Oh ! merci ! merci mille fois !•••

Et Arago se retourne du côté de la rue pour achever ce
qu'il avait commencé !

STAR

Le Journal sera en vente à partir du 1e juillet

chez tous les Libraires de Paris et des Départements

1

10 CENTIMES LE NUMÉRO

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Illustré de portraits, vues, scènes, types, costumes, cartes et
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des Voyageurs et des Géographes les plus autorisés.

Il paraîtra régulièrement chaque semaine un nunn'rn de
co nouveau journal, destiné a répondre au goût de pins en
plus vif du public pour les études géographiques et les
péetta fie? voyages des hardis explorateurs contemporains.
1,'intérêt exceptionnel du texte de sur terre et sur mer, ainsi
que lo nombre et la variété des illustrations, lui assurent le
plus rapide succès.

Conditions et mode de la publication :

Le format adopté pour sur terre et sur mer est le format
petit in-4" du Magasin pittoresque. Chaque numéro sera
illustré de plusieurs gravures. Les acheteurs pourront se
procurer le journal sous la forme de numéros hebdomadai-
res ou de séries mensuelles, avec couverture.

Abonnements et Prime

Les abonnements ne se prennent que pour un an. Le prix
est de 6 francs pour Paris et de 8 francs pour les départe-
ments. Four l'étranger, le prix varie suivant les conventions

postales.

Tout abonné aura droit gratuitement £i la prime suivante :

LES VOYAGES CÉLÈBRES AU POLE NORD

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• Nous recommandons aux économes: Savigny, tailleur
qui accorde 15 % d'escompte.— 47,ruedesPetits-Champs.

C'est à fort que plusieurs journaux ont annoncé qu'après
la clôture de l'Exposition annuelle de peinture, le Palais de
l'Industrie serait livré à une exhibition des merveilles et
des curiosités de la typographie, organisée par des biblio-
phi es, des collectionneurs, des archéologues, etc. Nous
sommes en mesure d'affirmer que, par suite d'engagements
officiels, le palais de* Champs-Elysées doit, dès le lcrjuiHet,
être mis à l'entière disposition des directeurs de l'exposition
internationale des industries maritimes el fluviales. Cette
exposition, qui doit ouvrir irrévocablement le 10 juillet,
aura donc juste le temps nécessaire de procéder à son im-
portante installation.

La Gazette des Beaux-Arts du 1er juin contient trois gra-
vures hors texte : Thétis armant Achille, eau-forte de M. Mail-
lart, d'après son tableau ; Après le combat, par M. Le Rat,
d'après le tableau de M. Marchetti ; Pivoines et Rhododen-
drons, composition et gravure de M. J. Jacquemart. Le
Salon, par M. A. de Montaiglon, est illustré de dessins d'ar-
tistes : J.-C. Laurens, Falguière, Bouguereau, J. Lefebvre,
etc., etc. Les autres articles, illustrés également, sont de
MM. Charles Blanc, E. Chesneàu, Ravot, Louis Gonse et
P. Chéron.

L'Illustration nouvelle continue sa marche sous la direction
de M. Cadart, le fils du regretté fondateur. Les deux livrai-
sons qui viennent de paraître renferment des planches très-
remarquables signées par MM. Lalauze, Ballen-Lepie, Dan-
nequin, Bonvin, Edouard Détail e, AuL av et Eugô.re Millet.
Nour ne saurions trop recommander cette importan e pu-
blication aux collectionneurs d'estampes. Ces derniers ont
pu tout récemment se convaincre par eux mêmes des prix
élevés atteints par la gravure à l'eau-forte.

Signalons en mêaae temps la 1"' série d'une suite de
planches intitulée : De Cannes à Monaco, et dans laquelle
M. Aufray de Roc-Bhian a réproduit, avec une habileté re-
marquable et un charme inexprimable, les ravissants ta-
bleaux que cernent d'un côté les flots bleus de la Méditer-
ranée. On trouve ce bel ouvrage, ainsi que l'Illustration
nouvelle

56, boulevard haussmann.

Au cercle lyrique et dramatique (Passage do

l'Elysée des Beaux-Arts, 37), nous avons vu : Par droit dc-
conquête, comédie en trois actes, de M. Legouvé, fort bien
interprétée par MM. Bertaud, Garnier, MmesBarny et Gar-
nier.

Nous engageons MM. les directeurs à ne pas perdre de
vue la charmante M110 Barny.

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