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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 8.1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.6768#0139
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L'ÉGLI p s E

quand il n'est pas sage, le monace-t-on d'elle et de sa bosse,
lorsqu'elle n'est plus là. Et plus tard, ce pelit lui parlera
sans doute avec compassion, en regardant sa mère qui lui
aura fait la leçon. — Oh ! horrible ! horrible !
Songe affreux, 61 oigne-toi de cette vieille fille:

VIII

Que d'images! que de Chrisls! que de Saints! que de
Vierges !

Sur la cheminée, sur la commode, sur le guéridon, sont
installées de petites chapelles, avec des autels garnis .-de
chandeliers en étain. Partout des Martyrs avec leurs palmes
vertes, leurs roues, leurs robes aux couleurs vives. De petits
anges blancs, un ger-ou eu terre, les yeux au ciel, prient
ardemment dans tous les coins. Le front du Sauveur saigne
goutte à goutte sous la Couronne d'épines. Les vierges
étendent leurs mains ouvertes; elles marchent sur des ser-
pents. A leuis cous on a p>;ssé des colliers en perles variées.

Sur une chaise sont jetés des vêtements noirs. Sur une
pèlerine brille une médaille d'argent suspendue à un ruban
bleu tendre.

Dans le lit blanc et cet dort une sèche personne. Ses yeux
sont fermés avec onction. Sa lèvre inférieure s'avance dé-
votement comme pour recevoir une hostie.

Quels rêves, quels rêves peut avoir la vieille fille qui .gît
béatement dans ce saint lieu qui tient à la fois de l'oratoire
et de la chambre à coucher? Sea rôve, le voicis

Elle se voit dans une église, fendant sans bruit les rangs
bien alignés des chaises hautes et basses, sur les dossiers
desquelles on lit, en lettres noires, gravées dans des plaques
de cuivre, les noms des personnes pieuses qui s'y asseyent.
Le temple est vide, obscur; un jour bizarrement coloré par
les vitraux teint le haut des piiiers jaunâtres. De vagues
formes noires, le voile baissé, prient dans les coins, près des ,
troncs en chêne. Au fond du chœur scintille la veilleuse,
comme une étoile. Quelques éclats de lumière s'attachent
aux ciselures des flambeaux gigantesques du maître-autel.
Une odtur de pierre fraîche, de. moisi, de cire brûlée, de
vieil encens emplit la maison du Seigneur. Dans les cha-
pelles latérales les grands tableaux reluisent sans permettre
de laisser voir ce qu'ils représentent.

Elle se voit devant la croix qui luit dans l'ombre, faisant
la révérence en se signant. Puis elle se dirige vers le confes-
sionnal. A travers le t-eillis serré de la porte, une forme
blanche, le prêtre en surplis, s'entrevoit. Elle s'agenouille.
Les marches sonores du temple de la pénitence retentissent;
leur bruit s'éteint au loin. Elle se confesse. On entend un
chuchotement. L'haleine froide de l'homme de Dieu cha-
touille son visage. Le prêtre fait de temps en temps : « Hum!
hum I » Cette toux continue est répercutée pas les voûtes
mystérieuses.

La confession terminée, l'absolution reçue, elle se voit
encore, courbée en deux sur l'appui-main '.l'une chaise et
regardant le confesseur disparaître comme un fantôme dans
la sacristie.

Enfin, elle se lève, va de nouveau s'incliner devant le
chœur, se munit d'eau bénite, se signe encore une fois et
pousse la portière à clous dorés, qui retomba derrière elle
avec un bruit sourd.

A l'instant elle se retrouve au sein de la lumière éclatante
et de l'air tiède, au milieu des gamins qui jouent aux billes
sur les marches de l'église.

Ainsi rêve cette vieille fille.

IX

Enfin, une dernière vieille domoisr-L'c est aussi visitée par
les Songes aux ailes impatientes. Celle-là sourit tristement
et semble prêter l'oreille à quelque son qu'on peut perce-
voir en écoutant avec attention.

Tenez, à la lueur de la lampe qui s'éteint, voyez-vous là-
bas cette porte ouverte?

C'est de là que vient le bruit tigulixs d'tfge respiration
paisible.

îotJn peignoir et des pantoufles sont préparas près du lit de
la dormeuse.

Évidemment, elle ne dort que d'un œil, prête à voler hors
de sa couche au premier appel.

Oh! c'est qu'en effet, dans la chambre à côté1 repose le
vieux père'pour qui elle est restée fille.

Oh ! Songes, soyez doux pour cette noble vierge; mon-
trez-lui son cher malade debout, dans le jardin, et s'appuyant
à son bras ; montrez-le-lui se chauffant au soleil amical, hu-
mant les parfums sul^tanliels qui sortent de la terre et sui-
vant avec bonheur dans le ciel resplendissant le vol des
abeilles industrieuses.

O rêves fugitifs, soyez riants. Apportez l'espoir à cette fille
courageuse, cf. surtout, éloignez de sa vue les femmes qui
passent, joyeuses, à côté de leur mari, avec des enfants
perdus à leur jupe. Ne rendez pas cette àme innocemment
lâche !

X

Mais déjà, ainsi que dit l'Ombre, dans Hamlet :

« — Le ver luisant, dont le feu sans chaleur commence à 'pâlir,
annonce l'approche du matin. »

Le vent fraîchit, Ls étoiles blanchissent ; une longue bande
grise, puis blanche, puis jaune, puis rose, borde l'horizon
sombre des toits de la ville.

Les Songes vont rentrer dans leur palais, où les attendent
le Sommeil et la Nuit.

Dans les rues interminables et vides se montrent çà et là
les balayeurs. Les'ouvriers matineux, îeurpaki sous le bras,
les mains dans les poches, la pipe aux dents, se rendent à
îeurs noirs ateliers.

Les garçons des marchands do vin, l'œil rougi et gonflé,
°tent. les boulons et les clavettes des volets, en sifflant.

Le pouls de Paris recommence à battre.

Adieu, lecteurs, voici l'heure où les 'vieille filles Ee ré-
silient, et, solitaires, caressent un chat, leur ::mi intime,
lui a passé la nuit, — le coquin — à courir la prétentaine.

'• ' LU COUSIN JACQUES.

Gazette à la main.

Le ciel est bleu, — bleu comme la devanture des boutiques
des perruquiers de mon pays, — bleu comme la plupart des
artistes qui jouent, au Vaudeville, le Procès Jean-nu-Pieds...

Le so.eil brille d'un si vit éciat, que les oies et les canards
se promènent tout rôtis le long des boulevards...

Notez que je n'écris ceci ni pour Mademoiselle Ghinassi,
des Variétés, ni pour les nouvelles que signe M. Vassy dans
le Figaro...

La pr mière n'a pas encore vu le feu... de la cuisine : on
attend le retour des marrons...

Et, quant aux canards du second, ils sont généralement
crus...

— Oui, mais par les imbéciles!

XX

L'atmosphère devient aussi lourde qu'une page de M.Énault
et insupportable à l'instar d'une pièce de M. Buguet...

On crève de chaleur. Pas un brin d'air. La volumineuse
Deselauzas est passée à l'état de fondant...

Koning lui disait l'autre soir :

— L'hiver, je te mange de caresses...

— Et l'été,?

— L'été, c'est différent : je te bois !

■',1ifî«!X

Ne me demandez pas ce que je pense de la reprise du
Baron de Lafleur au Français, ni de la reprise du Sonneur de ,
Saint-Paul au Châtelet, ni de la reprise de la Fille de Madame
Angot aux Folies-Dramatiques.

J'arrive des Sables-d'Oloene... iLÏLVJ'-fiJ

Ne me demandez pas ee que je pense de l'Exposition des
Tuileries, ni de l'Exposition des Champs-Elysées...

J'arrive du Croisic...

Ne me demandez pas ce que je pense du chapeau de
M. Fioquet, du discours de M. Wallon, du cyclone de Pon-
toise, des coups de revolver qu'on échange à la Boursô, des
procédés de M. le préfet de la Seine à l'endroit du collège
Chuptal, ni de la versifie,] cion, — non moins correcte qu'ap-
plaudie, — de M. Albert Dekdt...

J'arrive de Paimbœuf, du Pouliguen, du Bourg-de-Batz,
de Roscoff, de Portnichet et de Concarneau !...

Propos do la plage

— Vous étiez au mariage de mademoiselle P...?

— Parfaitement.

— La fête a été...

— Délicieuse. j

— Vous avez revu la mariée ?... i

— Deux fois.

— Et?...

— Elle avait les yeux buttus — et contents.

Deux dames font une cour assidue à notre confrère Fer-
vacques : la petite marquise de X.,. et la grosse baronne

de Z...

Ferv:icques reste, d'abord, indécis. Cependant, peu à peu,

il penche vers la marquise...
La baronno s'en aperçoit... \
Elle interpelle l'élégant chroniqueur en présence de sa

rivale :

— Si la lame nous emportait au large, madame et moi,
laquelle des deux cherche.riez-vous a sauver?

— Oh! baronne, répond Fervacques, vous savez si bien
nager!...

Un baigneur rencontre une baigneuse à une brasse envi-
ron au-dessous du niveau de la mer...
Le baigneur avance la main...

— Monsieur !... s'écria la naïade effarouchée.

— Pardon, madame, je croyais pouvoir prendre pied...

— Pied, soit, monsieur; mais rien que cela !

Aux Sables-d'Olonne, mademoiselle S... habite un chalet
voisin de celui où demeure mademoiselle T...

Or, celle-ci accuse celle-là de concurrence déloyale.

Dernièrement, dans la nuit, le feu prend chez made-
moiselle S...

L'alarme est donnée. On accourt. En ce moment critique,
mademoiselle T... se penche à la fenêtre, —en déshabillé de
trumeau, — et crie à ses domestiques :

— Le premier de vous qui lui porte un sceau d'eau, je le

chasse ! .

THEATRE DU CASINO DE PORNIC

QUESTION D'AGE

comédie inédite en un acte

; *X • r' "\'te '.

personnages :

Ci» ingénue du grand théâtre de («érolstcin.
L'n rédacteur de la Gazette de Hollande.

Le théâtre représente une chambre à coucher de l'hôtel J...
SCÈNE UNIQUE

l'ingénue. — Voyons, rédacteur de mon cœur, impri-
mez de mon talent tout ce que vous voudrez. Je m'en fiche
comme de mon directeur. Mais sacreblcu! ne révélez pas la
date de ma naissance!...

le rédacteur. — Quel âge avez-vous donc?

l'ingénue. — Je suis de 1838...

le rédacteur.—Trente-sept ans!... Diable!... Eh bien,
écout-z : Je consens à vous rajeunir d'autant d'années que
vous me permettrez de vous donner de baisers...

/.'xngénuh. — Allez-y, cher ami, ne vous gênez pas.

(On entend le bruit de trois baisers.)

l'ingénue. — Que ça?... Encore cinq ou six, je vous
prie...

le rébacteur. — Ah! mais non! Impossible! Ca de-
viendrait invraisemblable!
l'ingénue, — De grâce!...

le rédacteur. — N'insistez pas- Je vous ferai naître
on 1842. C'est déjà bien genlil.

l'ingénue , avec un soupir. — Ah! si Prével eût été à
voire place...

le rédacteur. — Qu'est-ce qk'il aurait fait?

l'ingénue. — Je serais née en 1SG0.

STAR.

chez tous les libraires de paris et des départements

2 livraisons en. vente.

10 CENT. LA LIVRAISON -- M CENT. LA SÉRIE

TâBLEÂU DE PARIS

HISTOIRE — DESCRIPTION — PHYSIOLOGIE

texte des écrivains les plus renommés :

MM. Louis Blanc, Pelletan, Quinel, Michtîlet, Lanfrey
Labculaye, About, Taine, etc., etc.

ILLUSTRATIONS PAR LES MEILLEURS ARTISTES

Introduction par VICTOR HUGO

Cet ouvrage, qui présentera le plus haut intérêt, aura
le môme aspect typographique et le même, format que
la Géographie pittoresque des Cinq parties du Monde.

LE TABLEAU DE PARIS se composera, au maximum,
de 100 livraisons à 10 cent., ou de 20 séries à 50 cent.

Le meilleur journal illustré de romans à 10 enrimes le
numéro, c'est sans contredit LES FEUILLETONS
ILLUSTRÉS, qui publie les Esclaves de Paris,

l'émouvant roman d'EaiiLE Gaboriau.

PETITE GAZETTE

.. EMRE-POlJBRE EWIG

DÉCOUVERTE UTILE
Récompensée par la Société d'encouragement pour l'industrie
nationale.

«L'encre ordinaire a deux défauts qui viennent atténuer
ses qualités. Elle ne conserve sa fluidité qu'en restant non
oxvdéf ; elle se transforme dans l'encrier en boue noire.ft de
là la nécessité de laver fréquemment l'encrier en perdant
l'encre qu'il contient.

« A ces deux défauts de l'encre ordinaire, est venu s'en
joindre un troisième depuis l'introduction des plumes métal-
liques. Cette encre acide provoque, en effe', l'oxydation du
fer, et met promptement hors de service notre plume pré-
férée.

« L'Encre-poudre-Ewig , dissoute simplement dans
l'eau, constitiieunfl encre d'un h eu noir très-foncé. Comme
cette encre est alcaline, elle conserve sans altération la plume
métallique, qui reste ini; et», inè ue au bout de plusieurs
mois d'usage, et toujours prête à servir.

« L'éwilure obtenue avec celte encre est, au moment
même où on la trace, d'un noir assez foncé pour per-
mettre d'écrire dans des lieux peu éclairés.

« De plus, l'encre nouvelle n'est attaquable ni par l'acide
nitrique, ni par la solution de chlore ou de brom^ ni par
l'acide chlorhydrique.

« Aux q-a'it 's que nous venons de signaler et qui doivent
la rendre d'un emploi très-étendu, c tte encre mint la qua-

por.-v, «... w.,uvumi.v, »» auiuiu njuuioi -«40 1 otiu jjuur ramener
(1 tns les conditions ordinaires l'encrier, où il me se forme
point de dépô! et qui n'a jamais besoin d'être nettoyé.

«Les propriétés précieuses dont jouit l'encre nouvelle
sont bieo appréciées de tous ceux qui ont ouàlUHHiGé à en
faire usage. Une fois habitués à son emploi, ils ne peuvent
plus s'en passer. »

(Extrait du rapport présenté par M. Balard, de l'Institut, à la
iciété d'encouragement pour l'industrie nationale.)

Soci

Dimanche dernier, 15 août, jour de l'Assomption, la foule
s'est portée au Palais de l'Industrie et plus de 10.000 per-
sonnes ont cherché un peu defr.âcheur sous les rochers de
ta grande cascade. De longues queues ont été organisées
pour la visite de Vaqua'ium et du pavillon du Mare.cnal.
Malgré ce succès sans précédent, la direction ne reste pas
inaciive,on s'occupe de L'organisation de grinds festivals
pour les vendredis de chaque semaine, jour adopté depuis
.longtemps par la haute société parisienne. D'autre pan, la
Tombola reçoit tous les jours de nouvelles offiardts, des
lots attluent à l'Exposition internationale; dans la seule
journée d'hier on en a reçu plus de 150, parmi lesquels il
faut citer une énorme coupe en onvx, offerte M*»la
maréchale Randon, et une boîte à thé en vraie laque de
Chine d'une finesse merveilleuse, donnée par Mme i'amirale
Pourichon. Si l'on joint à cel i les bronzes, les Statuettes,
les objets d'art, les meubles, la charmante imprimeuse
Mignonnette offerte par la maison Berihier, etc., on pourra
se faire une idée de l'importance que prendra la grande
fête offerte par la Direction de l'Exposition internationale
au profit des œuvres philanthropiques de la marine.

lasensibilisatiaia- i>uciioaiio.— vtuerlson, ««traction et
pose de dents sans duukw, il>, rue Lmîayctte.

PARFUMERIE DES FÉES

Diplôme de mérite à l'Exposition universelle de Vienne 1873.

\ tSARAH FliUX

RECOLORATION des CKEVliUX KT pk LA barbe

Dix années de succès et une vente considérable ont prouvé
l'incontestable supériorité de ce produit sur ceux du même
6<::«ri>, ainsi que sa parfaite innocuité.

L'emploi des autres produits de la Parfumerie dos Fées
av.ci£a« des Fées, est vivement recommande.

Pommade des Fées, pour favoriser faction dei'iiau dus
Fe.es.

E.a.V de Poerèis pour neuoyer la tête.

Eao 7>b toilette dus Fis», pour les soins de la toi»

lotte et les b»ii*fe

i'ûï is, 43, rue Richar, et dans toutes les parfumeries de l'univers.

Lu Gérant : lk

h vkk2nd.
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