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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 8.1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.6768#0163
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L'ÉGLI P s E

— Eh! répondit le confrère qui est un homme d'esprit,
comment voulez-vous que les littérateurs soient satisfaits,
monsieur le ministre : votre nouveau timbre fait disparaître
la République des lettres.

Les souscriptions pour les inondés du Midi ont déjà
dépassé 26 millions, et nous ne sommes pas encore au bout.

Un dernier écho sera donc encore de saison, écho mar-
seillais sur les inondations à Toulouse.

— C'est tout de même heureux, disait un enfant de la Ca-
nebière, que cela ne soit pas arrivé à Marseille.

— Comment, Marseille, mais il n'y a pas de fleuve.

— Ça ne fait rien, mon bon ; c'est très-heureux, parce qu'à
Marseille ça aurait été beaucoup plus fort, c'est moi qui te
le dis !

Calino est, depuis un mois, employé dans une grande
chemiserie.

L'autre jour, en emballant des faux-cols, il laisse tomber
dessus sa plume qui fait des taches d'encre sur trois ou
quatre cols.

Que faire?

Calino n'est pas embarrassé.

Il prend la lettre d'envoi et ajoute un post-scriptum.
« Il y a quelques cols tachés, mais ce n'est pas notre faute;
l'accident est arrivé en route. »

Orthographe d'une enseigne de la rue des Deux-Portes-
Saint-Sauveur :

Hôtel du Nord et de la Belgique meublée.

Un journaliste fort prétentieux a disparu récemment sans
bruit du milieu de ses collaborateurs.

— Pourquoi, demanda un intéressé, X... n'est-il plus sur
la liste des rédacteurs ?

— Ses articles avaient si peu de portée qu'il a fallu le
rayer.

Deux de ces .veuves inconsolées du 21° arrondissement
se trouvaient l'autre soir à Mabille. L'une d'elles était en
train d'exécuter les mouvements d'une stratégie des plus
savantes pour attirer l'attention d'un cavalier assis un peu
plus loin.

— Laisse donc, lui dit l'amie, tu ne feras pas tes frais.

— Pourquoi ça? tu le connais donc?

— Pardine ! c'est un employé de la Société générale des
allumettes; il ne prendra pas !

GEORGES STENNE.

Gazette à- la main

Voilà plus d'une quinzaine que la pièce de M. Jules Cla-
retie occupe l'affiche du Théâtre Historique, et, non-seule-
ment elle n'a pas été enterrée dans ce grand cimetière dra-
matique du feuilleton, — dont les comptes rendus sont les
croix, — mais encore elle vit, elle prospère, elle se corro-
bore...

C'est un succès, un succès d'argent, — le plus envié de
tous les succès, — un succès à queue déjà double et qui me-
nace de devenir triple...

, Aussi, n'avons-nous pas mis à en parler cet empressement
fiévreux du critique qui sent qu'au bout de quelques jours
le public ne saura plus de quoi on vient l'entretenir...

Les Muscadins ne sont point, en effet, une de ces victoires
sans lendemain, exclusivement connues des claqueurs, des
journalistes et de Ces petites Dames des Premières que leur
profession oblige à tout subir...

Ils font recette tous les soirs, exactement comme si la pièce
n'était pas spirituelle, comme si elle n'était pas bien écrite,
comme si elle n'était pas originale...

Comme si son auteur, enfin, avait su dérober à MM. Den-
nery, Sardou, Savard et Buguet cet arcane suprême de
la science des planches, faute duquel ces charpentiers préten-
dent que Molière et Shakespeare tomberaient jusque dans le
sixième dessous, s'ils revenaient au monde actuellement!,..

Menus propos.

Hamburger à Christian :

— Sais-tu pourquoi les frères Escudier valent quatre
hommes à eux tout seuls ?

— Ma foi, non.

— Eh bien, c'est parce qu'un homme à Verdi en vaut
deux!

XX

On parlait de Casimir Bonjour devant Alexandre Dumas.
Le maître prononça cette sentence :

— Lorsqu'on s'appelle Casimir, on peut faire des panta-
lons, —• des vers, jamais I

XX

Quelques jours" avant sa mort, Privât d'Anglemont était
sombre.

— Qu'est-ce que tu as ? lui demanda un camarade.

— Je me regrette, répondit-il.

XX

Il existe sur le boulsvard tel café littéraire et théâtral où
l'on médit du prochain, du soir au matin, en vers et en
prose.

Notre ami Paul Mahalin disait en y entrant :

— Cet endroit-là ressemble à une boutique de charbonnier
où les sacs se noircissent les uns les autres.

A propos de ficelles.

J'ai parlé des Muscadins, tout à l'heure...

Une des personnes qui me font l'honneur de me lire m'é-
crit qu'en rendant compte du drame de M. Claretie, d'au-
cuns critiques ont paru regretter que le jeune écrivain ne
possédât pas davantage les ficelles du théâtre...

Et elle termine en me demandant ce qu'il faut entendre
par ce mot.

Les ficelles, mon cher correspondant, sont ces moyens vul-
gaires, usés et rebattus dont on se sert pour filer une pièce
ou une scène, ces moyens qu'on devine, tant ils sont trans-
parents, — les ficelles enlln qui font mouvoir les marion-
nettes.

Il y a plusieurs sortes de ficelles : ficelles d'auteurs, ficelles
d'acteurs, ficelles de public, ficelles de contrôleurs, d'ouvreu-
ses, etc., etc., etc.

M. Scribe, qui a inventé avec un rare bonheur toutes les
ficelles de l'art dramatique, cultivait toujours la même avec
un égal succès. Prenez toutes ses œuvres et cherchez. H
y a un instant où l'on attend Frédéric, et Frédéric ne vient
pas.

— Décidément il ne viendra pas, — il ne faut plus l'atten-
dre, dit Amélie.

En ce moment la porte du fond s'ouvre, et le domestique
prononce ces deux mots magiques qui produisent sans cesse
leur effet :

— M. Frédéric !

XX

MM. Séwrin, Ourry et Clc, qui ont créé Jocrisse,- — ce
type de bêtise naïve qu'adoraient nos grands-pères, —
avaient imaginé cette ficelle d'un résultat certain :

Le domestique, suivant son maître. — Monsieur! eh!
monsieur!...

Le maître. — Tum'ennuies, imbécile!...

(U lui ferme violemment la porte sur la figure.)

Le domestique, se tenant le nez. —Aïe! aïe! aïe!.,.
Et la salle de pouffer de rire 1

XX

Autre ficelle de la porte :

Deux personnages vont pour sortir...

— Passez donc, monsieur, je vous prie...

— Après vous, de grâce, monsieur...
—- Je n'en ferai rien...

— Ni moignon plus...

Ils se décident en même temps et se bousculent en pas-
sant...

Tonnerre d'applaudissements du parterre aux galeries.
XX

Et le soufflet qui se trompe de destination ! Et le coup de
pied quelque part! Et le mot ou la phrase tronqués!...

— Madame la comtice, c'est le feu d'artifesse!...

Et le cor d'Hernani! Et le poignard d'Antony! Et le flacon
de Nos Intimesl...
Tous les auteurs se sont servi peu 0u prou des ficelles.
Celles de M. Clairville viennent généralement de Pantin.

Mot de la fin.

Le comte de P..., qui affecte avec les femmes des façons
de taureau de la Camargue, est, en réalité, aussi doux qu'un
mouton champenois, — un mouton que mademoiselleX...,
des Variétés, transforme le plus souvent en bélier.

L'autre jour, on lui prouve — clair comme les yeux de
cette belle personne — que celle-ci vient de donner un fort
coup de sabre dans le papier rose du contrat.

A cette nouvelle, le gentilhomme saute sur sa canne :

— Je vais chez elle ! Je casserai sa porte ! Je casserai son
mobilier! Je lui casserai la figure!...

Le lendemain, un témoin de cette explosion rencontre
l'actrice :

— Eh bien? qu'est-ce que P... a cassé chez vous, hier soir?

— Lui?... H a cassé... une croûte!

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nationale.

« L'encre ordinaire a deux défauts qui viennent atténuer
ses qualités. Elle ne conserve sa fluidité qu'en restant non
oxydée ; elle se transforme dans l'encrier en boue noire,et de
là la nécessité de laver fréquemment l'encrier en perdant
l'encre qu'il contient.

« A ces deux défauts de l'encre ordinaire, est venu s'en
joindre un troisième depuis l'introduction des plumes métal-
liques. Cette encre acide provoque, en effet, l'oxydation du
fer, et met promptement hors de service notre plume pré-
férée.

« L'Encre-poudre-Ewig , dissoute simplement dans
l'eau, constitueune encre d'un bleu noir très-foncé. Comme
cette encre est alcaline, elle conserve sans altération la plume
métallique, qui reste intacte, même au bout de plusieurs
mois d'usage, et toujours prête à servir.

« L'écriture obtenue avec cette encre est, au moment
même où on la trace, d'un noir assez foncé pour per-
mettre d'écrire dans des lieux peu éclairés.

« De plus, l'encre nouvelle n'est attaquable ni par l'acide
nitrique, ni par la solution de chlore ou de brome, ni par
l'acide chlorhydrique.

.................... 4

« Aux qualités que nous venons de signaler et qui doivent
la rendre d'un emploi très-étendu, cette encre joint la qua-
lité de pouvoir être transportée à l'état solide et consommée
sans perte jusqu'à la dernière goutte ; si l'encre s'est éva-
porée ou concentrée, il suffit d'ajouter de l'eau pour ramener
dans les conditions ordinaires l'encrier, où il ne se forme
point de dépôt et qui n'a jamais besoin d'être nettoyé.

« Les propriétés précieuses dont jouit l'encre nouvelle
sont bien appréciées de tous ceux qui ont commencé à en
faire usage. Une fois habitués à son emploi, ils ne peuvent
plus s'en passer. »

(Extrait du rapport présenté par M. Balard, de l'Institut, à la
Société d'encouragement pour l'industrie nationale.)

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