Elisabeth <Ansbach, Markgräfin>; Berchère, Guedon de [Übers.]: Voyage en Crimée et à Constantinople en 1786 (London , Paris, 1789)

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44° ' Voyage

le Comte de Soro. Je trouve la Hongrie
un fuperbe pays à qui il ne manque que
des canaux navigables entre la mer Adria-
tique & le Danube pour en faire un des
royaumes les plus riches 8c lf plus peuples
de la terre, La pareffe turque qui reftera
probablement toujours la même, donne
aux habitans de la Hongrie une belle oc-
casion de s'enrichir §c de devenir le plus
heureux peuple du monde. Si le fort
m'eût fait Souveraine de ce coin de terre,
je formerois avec la Porte une étroite
alliance , dont la première condition fe-
roit la liberté du commerce de la mer
Noire, Peut-il exifter jamais une barrière
lus sûre & plus forte que le feroit la non-
chalante ina&ivité des Turcs pour défen-
re mon royaume des entreprises, .d'un
aliibitieux voifm % Oh ! comme j'aurois
foin d'encourager le fafte afiatique, êc la
mollelTe de la fuperftition §C l'indolence
de ces têtes à turbans, oc que je me gar-

derois bien de rien taire qui put porter

atteinte à une barrière fi préciepfëi L'Anv

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