RECHERCHES
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frein (l). Son œil bleu cl’azur annonçoit son essence
æthérée (2); car Minerve physiquement représentait
la partie la plus élevée de l’Æther (3). Dans les
allégories, sa physionomie austère était le signe de
sa chasteté ; des serpens s’enrouloient sur les bords
inférieurs de sa tunique, et erroient sur sa poitrine;
un dragon veilloit à ses pieds. Phidias, fidèle aux
idées de l’antiquité, exprima la rapidité et la toute-
puissance de la pensée divine, lorsqu’il modela huit
chevaux s’élançant parallèlement de la visière du
casque de cette déesse; et cette conception en inspira
une autre par laquelle on représenta Minerve sortant
du front de Jupiter montée sur un char (4). Je laisse
à l’écart la fable de seconde origine qui fit naître
Païlas sous la hache d’Héphaïstos. Cette fable dérai-
sonnable est vainement sanctionnée par les noms de
Pindare, d’ApoIIodore, d’Eustathe (5) : son moindre
défaut est de renfermer un anachronisme, car l’Hé-
phaïstos ou le Vulcain grec est moins ancien que
Minerve.
(l) Homer. passim.— Pausan. lib. u, cap. 4, &c. &c.
(3) Diod. Sic. lib. 1, cap. 12.
(3) HorapoII. Hierogl. lib. 1, cap. 2. — Phurnut. de Nat.
deor. cap. 20. — Euseb. Prcep. evang. lib. ni, cap. 2. —
S. August. de Civil. Dei, lib. iv, cap. 10. — Macrob. Saturn.
lib. 1, cap. 17; lib. ni, cap. 4.
(4) Etym. magn. voc. 'hneia..
(5) Pindar. Olympic. vi, vers. 62 seqq. — Apollod. lib. 1,
cap. 3, § 6.—Eustath. inlliad. lib. 1, pag. I68,ed. Flor.
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frein (l). Son œil bleu cl’azur annonçoit son essence
æthérée (2); car Minerve physiquement représentait
la partie la plus élevée de l’Æther (3). Dans les
allégories, sa physionomie austère était le signe de
sa chasteté ; des serpens s’enrouloient sur les bords
inférieurs de sa tunique, et erroient sur sa poitrine;
un dragon veilloit à ses pieds. Phidias, fidèle aux
idées de l’antiquité, exprima la rapidité et la toute-
puissance de la pensée divine, lorsqu’il modela huit
chevaux s’élançant parallèlement de la visière du
casque de cette déesse; et cette conception en inspira
une autre par laquelle on représenta Minerve sortant
du front de Jupiter montée sur un char (4). Je laisse
à l’écart la fable de seconde origine qui fit naître
Païlas sous la hache d’Héphaïstos. Cette fable dérai-
sonnable est vainement sanctionnée par les noms de
Pindare, d’ApoIIodore, d’Eustathe (5) : son moindre
défaut est de renfermer un anachronisme, car l’Hé-
phaïstos ou le Vulcain grec est moins ancien que
Minerve.
(l) Homer. passim.— Pausan. lib. u, cap. 4, &c. &c.
(3) Diod. Sic. lib. 1, cap. 12.
(3) HorapoII. Hierogl. lib. 1, cap. 2. — Phurnut. de Nat.
deor. cap. 20. — Euseb. Prcep. evang. lib. ni, cap. 2. —
S. August. de Civil. Dei, lib. iv, cap. 10. — Macrob. Saturn.
lib. 1, cap. 17; lib. ni, cap. 4.
(4) Etym. magn. voc. 'hneia..
(5) Pindar. Olympic. vi, vers. 62 seqq. — Apollod. lib. 1,
cap. 3, § 6.—Eustath. inlliad. lib. 1, pag. I68,ed. Flor.