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RECHERCHES
la voix étoit mystérieuse et douce (l)- .... qui ne
dormoient jamais (2); .... qui, dans la grotte d’I-
thaque, tissoient des toiles purpurines entre des blocs
de pierre (3),. . . . et qui filoient auprès de Cyrène,
mère d’Aristée, de la laine teinte en vert de mer (4);. . .
ces déesses enfin soumises à l’empire de Junon (5),. . .
et qui, malgré leur divinité, vivoient long-temps,
mais n’étoient point immortelles (6) : ces déesses n’é-
toient évidemment que les sources d’eau. Leur nom
même l’attestoit; car le mot de Naïade est tiré de
vduv , couler, d’où il suit que les Naïades sont celles
qui coulent (7).
Les symboles donnés aux nymphes, les allégories
des poètes, les images des artistes, sont d’accord avec
cette opinion religieuse, et réciproquement ce seul
mot explique tout.
Si les poètes disoient que les nymphes couroient
(1) Atyjçc/u. Orph. loc. cit. vers. 9.
(2) NujLttycLf dwifA^TDi. Theocrit. Idyll. xm, vers, 44.
(3) Homer. Odyss. lib. xm , vers. 107 , 108. — Quint. Smyrn.
lib. vi, vers. 470.
(4) Hyali saturo fucata colore. Virgil. Georg. lib. iv, vers.
335.
(5) Virgil. Æneid. lib. 1, vers. 7 5.
(6) Homer. Hymn. in Aphrod. vers. 260-261.—Pausan. lib. x ,
cap. 31.
(7) Ut proprie No^fpn sit aqua.. . . Naïdes sive Naïades,
quarum appellatio est a fluxu , nam vciuv, fluere, unde Naïdes
quasi fluviones diceres. G. J. Vossius, de Orig. et prog. idol.
ïib. n, cap. 78, pag. 355; cap. 80, pag. 356.
RECHERCHES
la voix étoit mystérieuse et douce (l)- .... qui ne
dormoient jamais (2); .... qui, dans la grotte d’I-
thaque, tissoient des toiles purpurines entre des blocs
de pierre (3),. . . . et qui filoient auprès de Cyrène,
mère d’Aristée, de la laine teinte en vert de mer (4);. . .
ces déesses enfin soumises à l’empire de Junon (5),. . .
et qui, malgré leur divinité, vivoient long-temps,
mais n’étoient point immortelles (6) : ces déesses n’é-
toient évidemment que les sources d’eau. Leur nom
même l’attestoit; car le mot de Naïade est tiré de
vduv , couler, d’où il suit que les Naïades sont celles
qui coulent (7).
Les symboles donnés aux nymphes, les allégories
des poètes, les images des artistes, sont d’accord avec
cette opinion religieuse, et réciproquement ce seul
mot explique tout.
Si les poètes disoient que les nymphes couroient
(1) Atyjçc/u. Orph. loc. cit. vers. 9.
(2) NujLttycLf dwifA^TDi. Theocrit. Idyll. xm, vers, 44.
(3) Homer. Odyss. lib. xm , vers. 107 , 108. — Quint. Smyrn.
lib. vi, vers. 470.
(4) Hyali saturo fucata colore. Virgil. Georg. lib. iv, vers.
335.
(5) Virgil. Æneid. lib. 1, vers. 7 5.
(6) Homer. Hymn. in Aphrod. vers. 260-261.—Pausan. lib. x ,
cap. 31.
(7) Ut proprie No^fpn sit aqua.. . . Naïdes sive Naïades,
quarum appellatio est a fluxu , nam vciuv, fluere, unde Naïdes
quasi fluviones diceres. G. J. Vossius, de Orig. et prog. idol.
ïib. n, cap. 78, pag. 355; cap. 80, pag. 356.