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RECHERCHES
yeux, tel qu’ii étoit au temps du véritable Orphée,
d’Homère, d’Hésiode, de Phérécide, de Thaïes. Le
Soleil notamment ne cessa jamais d’être distingué d’a-
vec Je Dieu suprême, dans le culte national, et Zeus
ne perdit en aucun temps son rang de Père des dieux
et des hommes.
Voilà les faits tels que j’ai cru les voir ; voici les
dogmes.
La religion grecque consistoit dans l’adoration d’a-
bord de l’Æther, puis de quatre substances élémen-
taires, le Feu, l’Air, l’Eau, la Terre, substances que
les théologues croyoient douées d’une ame matérielle
comme les corps, mais plus subtile, invisible, et sus-
ceptible d’être divisée, sans qu’aucune de ses parties
perdît rien de son intelligence et de sa divinité. La
Grèce adoroit aussi les grands corps célestes, tels que
le Soleil, la Lune, la Terre, les Astres, quelle sup-
posoit animés et souverainement intelligens. Tous
ces êtres, objets d’un culte direct, mais généralement
secret, étoient figurés, dans le culte extérieur et public,
par des personnages fictifs, dont les légendes, appelées
des mythes, représentoient les merveilles opérées par
les êtres réels et divins.
La religion distinguoit ainsi des dieux réels et des
dieux fictifs ou mythologiques qui en étoient les sym-
boles. Les mythes d’Apollon étoient l’expression des
opérations du soleil; ceux de Neptune, 1 expression
des opérations de l’eau ; et ainsi de tous les autres.
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yeux, tel qu’ii étoit au temps du véritable Orphée,
d’Homère, d’Hésiode, de Phérécide, de Thaïes. Le
Soleil notamment ne cessa jamais d’être distingué d’a-
vec Je Dieu suprême, dans le culte national, et Zeus
ne perdit en aucun temps son rang de Père des dieux
et des hommes.
Voilà les faits tels que j’ai cru les voir ; voici les
dogmes.
La religion grecque consistoit dans l’adoration d’a-
bord de l’Æther, puis de quatre substances élémen-
taires, le Feu, l’Air, l’Eau, la Terre, substances que
les théologues croyoient douées d’une ame matérielle
comme les corps, mais plus subtile, invisible, et sus-
ceptible d’être divisée, sans qu’aucune de ses parties
perdît rien de son intelligence et de sa divinité. La
Grèce adoroit aussi les grands corps célestes, tels que
le Soleil, la Lune, la Terre, les Astres, quelle sup-
posoit animés et souverainement intelligens. Tous
ces êtres, objets d’un culte direct, mais généralement
secret, étoient figurés, dans le culte extérieur et public,
par des personnages fictifs, dont les légendes, appelées
des mythes, représentoient les merveilles opérées par
les êtres réels et divins.
La religion distinguoit ainsi des dieux réels et des
dieux fictifs ou mythologiques qui en étoient les sym-
boles. Les mythes d’Apollon étoient l’expression des
opérations du soleil; ceux de Neptune, 1 expression
des opérations de l’eau ; et ainsi de tous les autres.