LIYUE D'Olt UE L'EXPOSITION
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même pulvérisable. Mais mélangée à notre cire, ce der-
nier inconvénient disparaît. Pins ie cyiindre contient de
cire de Carnauba, c'est-à-dire pins ii est dur, plus tes sons
sont nets. Avec ia cire d'abeiiies ou avecl'ozokerite, sorte
de cire fossiie ou paraffine natureiie, on peut ajouter
jusqu'à 50 0/0 de cire de Carnauba.
Pour obtenir ces cyiindres creux, on les coule dans des
moules, et de façon à avoir un cylindre non fermé, on
laisse sur toute sa longueur, d'un côté, nne ouverture, de
façon que le cylindre en se refroidissant ne se fendille pas;
puis après le refroidissement on coule dans la fente de la
cire, à l'aide d'un petit appareil spécial, de façon à avoir
un cylindre creux, complet, bien homogène.
Dans cet appareil le cylindre reste fixe, c'est la plaque
vibrante qui se meut.
Ea pointe qui agissait sur la feuille d'étain ou de cuivre
Le nouveau phonographe à pavillon résonnateur.
est devenue une petite tige taillée en biseau, bien coupante,
et qui détache tout le long de la cire un petit copeau, en
faisant un sillon ayant une certaine largeur.
Ce petit couteau, qui inscrit la parole, ne sert qu'à cela.
Il y a dans le nouveau phonographe une tige spéciale
pour répéter les sons, une petite tige mince, arrondie, qui
peut jouer librement dans le sillon tracé sur le cylindre
enregistreur, dont la largeur évite les frottements de cette
tige sur les parois du sillon, ce qui arrivait dans l'ancien
phonographe.
Les mouvements de rotation et de translation ne sont
pas actionnés par la main, mais par un appareil électrique
dans le socle de l'instrument.
Un régulateur à boules, avec freins, permet d'obtenir
des vitesses variables, et par suite, plus ou moins grande
rapidité d'émission des sons.
Enfin des tubes acoustiques, que l'on met dans chaque
oreille, permettent de saisir les sons avec la précision la
plus parfaite, les sons les plus graves même, caries sons
aigus sont ceux qui s'entendent le mieux.
Edison, cette fois, n'a pas cherché à avoir la puissance
d'émission, mais la perfection de cette émission.
Déjà, en septembre 1888, le phonographe était assez per-
fectionné pour que M. Janssen envoyât à Edison le
gOYWMHg suivant : « Le problème de reproduire artificielle-
ment la voix humaine est un des plus étonnants que
l'homme ait pu se proposer. Le génie de M. Edison nous
en donne la solution et son nom sera béni de tous ceux qui
pourront entendre encore la voix aimée de ceux qu'ils ont
perdus. C'est la première voix française qui, sous cette
forme si nouvelle, traverse l'Atlantique, a
Les phonogrammes, depuis cette époque, se sont suc-
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même pulvérisable. Mais mélangée à notre cire, ce der-
nier inconvénient disparaît. Pins ie cyiindre contient de
cire de Carnauba, c'est-à-dire pins ii est dur, plus tes sons
sont nets. Avec ia cire d'abeiiies ou avecl'ozokerite, sorte
de cire fossiie ou paraffine natureiie, on peut ajouter
jusqu'à 50 0/0 de cire de Carnauba.
Pour obtenir ces cyiindres creux, on les coule dans des
moules, et de façon à avoir un cylindre non fermé, on
laisse sur toute sa longueur, d'un côté, nne ouverture, de
façon que le cylindre en se refroidissant ne se fendille pas;
puis après le refroidissement on coule dans la fente de la
cire, à l'aide d'un petit appareil spécial, de façon à avoir
un cylindre creux, complet, bien homogène.
Dans cet appareil le cylindre reste fixe, c'est la plaque
vibrante qui se meut.
Ea pointe qui agissait sur la feuille d'étain ou de cuivre
Le nouveau phonographe à pavillon résonnateur.
est devenue une petite tige taillée en biseau, bien coupante,
et qui détache tout le long de la cire un petit copeau, en
faisant un sillon ayant une certaine largeur.
Ce petit couteau, qui inscrit la parole, ne sert qu'à cela.
Il y a dans le nouveau phonographe une tige spéciale
pour répéter les sons, une petite tige mince, arrondie, qui
peut jouer librement dans le sillon tracé sur le cylindre
enregistreur, dont la largeur évite les frottements de cette
tige sur les parois du sillon, ce qui arrivait dans l'ancien
phonographe.
Les mouvements de rotation et de translation ne sont
pas actionnés par la main, mais par un appareil électrique
dans le socle de l'instrument.
Un régulateur à boules, avec freins, permet d'obtenir
des vitesses variables, et par suite, plus ou moins grande
rapidité d'émission des sons.
Enfin des tubes acoustiques, que l'on met dans chaque
oreille, permettent de saisir les sons avec la précision la
plus parfaite, les sons les plus graves même, caries sons
aigus sont ceux qui s'entendent le mieux.
Edison, cette fois, n'a pas cherché à avoir la puissance
d'émission, mais la perfection de cette émission.
Déjà, en septembre 1888, le phonographe était assez per-
fectionné pour que M. Janssen envoyât à Edison le
gOYWMHg suivant : « Le problème de reproduire artificielle-
ment la voix humaine est un des plus étonnants que
l'homme ait pu se proposer. Le génie de M. Edison nous
en donne la solution et son nom sera béni de tous ceux qui
pourront entendre encore la voix aimée de ceux qu'ils ont
perdus. C'est la première voix française qui, sous cette
forme si nouvelle, traverse l'Atlantique, a
Les phonogrammes, depuis cette époque, se sont suc-