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https://doi.org/10.11588/diglit.25191#0168
144
L’EXPOSITION DE PARIS
phique à l’exécution de dessins artistiques.
A l’Exposition de 1849, des travaux du
même genre avaient été présentés par un
autre typographe, Auguste Monpied, qui
fut décoré peu après; c’étaient Y Amour et
Psyché, d’après Canova, et Y Enlèvement
de Pandore, d’après Flaxman.
L’Exposition de 1878 n’est pas moins
bien partagée sous ce rapport que les pré-
cédentes. M. Sixte Albert expose en effet
au Champ-de-Mars, ga-
lerie des machines, dans
la section consacrée à
la typographie, deux
épreuves de dessins
ainsi obtenus, ainsi que
les formes — car on no
peut dire ici les clichés
— qui ont servi à les
tirer, et dont l’examen
seul peut donner une
idée des difficultés vain-
cues. Ces deux épreuves,
d’une exécution magni-
fique , sont le Dia -
gramme des vents, d’a-
près la théorie de l’il-
lustre hydrographe
américain Maury sur la
circulation atmosphé-
rique, et le Laocoon,
que nous reproduisons
dans ce numéro.
Nous n'yinsistons pas
autrement, car, après
avoir vu l’épreuve, c’est
la forme qu’il faudrait
voir, avec son enche-
vêtrement de filets de
toutes les dimensions,
surtout de très-petites,
courbés, tordus, croisés
dans tous les sens, té-
moignant d’un vif sen-
PETITE CHRONIQUE
Un pavillon très-fréquenté et qui paraît faire
des affaires brillantes, c’est le pavillon-volière
installé dans le parc du Champ-de-Mars, en face
de celui du ministère de l’intérieur (côté de
l’École militaire), et qui sert d’abri à une multi-
tude de mignons petits oiseaux piaillards, origi-
naires de nos colonies. Une députation nom-
breuse, sans cesse renouvelée, de la plus belle
liment artistique, d’une
habileté et d'une pa-
tience assurément peu
communes. Si nous
avons, du reste, rappelé
les travaux des devan-
ciers deM. Sixte Albert,
c’est surtout pour montrer combien ils
sont peu nombreux, et aussi comme on
apprécia leurs mérites. Nous ne doutons
pas que ceux de M. Albert, peut être en-
core plus grands, ne reçoivent leur récom-
pense.
Ajoutons que, dans un but de simplifi-
calion, M. S. Albert, abandonnant le sen-
tier battu de l’assemblage des filets à
onglet, assemble les siens à angles droits
ou par épaulement, avec une rectitude si
grande qu’il n’y paraît rien à l’impression.
A. D.
notes de musique. Ce papier est ensuite placé
sous une presse d’un système simple et ingé-
nieux. Un rouleau de feutre imprégné d’encre
d’imprimerie passe ensuite dessus et, à travers
les trous, s’imprime sur une autre feuille placée
sous la première. Les trous formés par la plume
sont si rapprochés que l’impression laisse dans
les lignes qu’ils forment des solutions de conti-
nuité à peine visibles à l’œil nu. On peut obtenir
jusqu’à 10,000 copies d’une simple feuille de
papier ainsi perforée; le tirage est assez rapide
pour produire 400 à S00 exemplaires à l’heure.
L’emploi ’de la plume
électrique donnerait, as-
sure-t-on, une économie de
60 p. 9/0 sur la lithogra-
phie , avec une rapidité
d’exécution incomparable-
ment plus grande.
Il n’y a que les Hollan-
dais pour avoir des inspi-
rations pareilles. Ne sont-
ils pas parvenus à obtenir
de leurs buis qu’ils pous-
sent en prenant des formes
tellement bizarres que de
représenter un guéridon
sur lequel est servie une
bouteille entourée de trois
verres; un vaisseau à trois
mâts , avec ses vergues ;
une église, avec son portail
et son clocher; des oies,
des canards et des épis
faîtiers comme on en fait
encore, mais en terre cuite,
pour les toits normands.
Cela dépasse la folie-lu-
lipe, dont nous sommesbien
aise, après cela, de n’avoir
rien dit.
Le grand orgue de la
salle des fêtes du Trocadéro
a été enfin inauguré le
17 juillet, à l’occasion du
premier grand concert de
musique anglaise, donné,
sous la présidence de S. A.
le prince de Galles. C’était
une occasion bien écla-
tante, mais l’admirable in-
strument construit par Ca-
vaillé - Coll a pleinement
justifié les espérances que
l’habileté du constructeur
avait fait concevoir.
Le Laocoon, en filets typographiques, de M. Sixte Albert.
moitié de notre genre entoure cette volière,
faisant écho au ramage charmant mais peu
varié de l’intérieur; et, comme la fantaisie n’en
est pas très-coûteuse, en somme, puisqu’on peut
avoir un couple de becs de corail pour 3 fr. 30
(30 centimes en plus pour la cage d’emballage),
peu de membres de cette députation aimable y
résistent. — De sorte que, je le répète, on fait
de bonnes affaires à ce pavillon.
La plume électrique d’Edison est en pleine
activité dans la section des États-Unis. Elle est
mue par une pile électrique composée de deux
éléments actionnés au moyen de bichromate do
potasse, et perfore le papier qui lui est soumis
à raison de 40,800 trous à la minute, représeï -
tant des caraclères d’écriture coi.rante ou des
Les bancs couverts du
pont d’Iéna sont tous instal-
lés, au grand plaisir des visiteurs, qui, grâce à
1 une intelligente combinaison de stores, trouvent
sous ces abris un ombrage suffisant.
\ Signalons également, en félicitant le cominis-
, sariat général, l’installation] de nombreuses cor-
| beilles de fleurs au-devant de l’entrée princi-
pale du Champ-de-Mars.
I De plus, on a enfin compris, dans l’entourage
1 du commissaire général, que les grands établis-
I sements devaient être autorisés à donner toutes
les distractions possibles à leur clientèle ; des
concerts particuliers, des exhibitions intéressan-
tes viennent d’être autoiisés.
Inigo Small.
le gérant : A. Bitard.
Sceaux. — lmp. Chahaire et Fils.
L’EXPOSITION DE PARIS
phique à l’exécution de dessins artistiques.
A l’Exposition de 1849, des travaux du
même genre avaient été présentés par un
autre typographe, Auguste Monpied, qui
fut décoré peu après; c’étaient Y Amour et
Psyché, d’après Canova, et Y Enlèvement
de Pandore, d’après Flaxman.
L’Exposition de 1878 n’est pas moins
bien partagée sous ce rapport que les pré-
cédentes. M. Sixte Albert expose en effet
au Champ-de-Mars, ga-
lerie des machines, dans
la section consacrée à
la typographie, deux
épreuves de dessins
ainsi obtenus, ainsi que
les formes — car on no
peut dire ici les clichés
— qui ont servi à les
tirer, et dont l’examen
seul peut donner une
idée des difficultés vain-
cues. Ces deux épreuves,
d’une exécution magni-
fique , sont le Dia -
gramme des vents, d’a-
près la théorie de l’il-
lustre hydrographe
américain Maury sur la
circulation atmosphé-
rique, et le Laocoon,
que nous reproduisons
dans ce numéro.
Nous n'yinsistons pas
autrement, car, après
avoir vu l’épreuve, c’est
la forme qu’il faudrait
voir, avec son enche-
vêtrement de filets de
toutes les dimensions,
surtout de très-petites,
courbés, tordus, croisés
dans tous les sens, té-
moignant d’un vif sen-
PETITE CHRONIQUE
Un pavillon très-fréquenté et qui paraît faire
des affaires brillantes, c’est le pavillon-volière
installé dans le parc du Champ-de-Mars, en face
de celui du ministère de l’intérieur (côté de
l’École militaire), et qui sert d’abri à une multi-
tude de mignons petits oiseaux piaillards, origi-
naires de nos colonies. Une députation nom-
breuse, sans cesse renouvelée, de la plus belle
liment artistique, d’une
habileté et d'une pa-
tience assurément peu
communes. Si nous
avons, du reste, rappelé
les travaux des devan-
ciers deM. Sixte Albert,
c’est surtout pour montrer combien ils
sont peu nombreux, et aussi comme on
apprécia leurs mérites. Nous ne doutons
pas que ceux de M. Albert, peut être en-
core plus grands, ne reçoivent leur récom-
pense.
Ajoutons que, dans un but de simplifi-
calion, M. S. Albert, abandonnant le sen-
tier battu de l’assemblage des filets à
onglet, assemble les siens à angles droits
ou par épaulement, avec une rectitude si
grande qu’il n’y paraît rien à l’impression.
A. D.
notes de musique. Ce papier est ensuite placé
sous une presse d’un système simple et ingé-
nieux. Un rouleau de feutre imprégné d’encre
d’imprimerie passe ensuite dessus et, à travers
les trous, s’imprime sur une autre feuille placée
sous la première. Les trous formés par la plume
sont si rapprochés que l’impression laisse dans
les lignes qu’ils forment des solutions de conti-
nuité à peine visibles à l’œil nu. On peut obtenir
jusqu’à 10,000 copies d’une simple feuille de
papier ainsi perforée; le tirage est assez rapide
pour produire 400 à S00 exemplaires à l’heure.
L’emploi ’de la plume
électrique donnerait, as-
sure-t-on, une économie de
60 p. 9/0 sur la lithogra-
phie , avec une rapidité
d’exécution incomparable-
ment plus grande.
Il n’y a que les Hollan-
dais pour avoir des inspi-
rations pareilles. Ne sont-
ils pas parvenus à obtenir
de leurs buis qu’ils pous-
sent en prenant des formes
tellement bizarres que de
représenter un guéridon
sur lequel est servie une
bouteille entourée de trois
verres; un vaisseau à trois
mâts , avec ses vergues ;
une église, avec son portail
et son clocher; des oies,
des canards et des épis
faîtiers comme on en fait
encore, mais en terre cuite,
pour les toits normands.
Cela dépasse la folie-lu-
lipe, dont nous sommesbien
aise, après cela, de n’avoir
rien dit.
Le grand orgue de la
salle des fêtes du Trocadéro
a été enfin inauguré le
17 juillet, à l’occasion du
premier grand concert de
musique anglaise, donné,
sous la présidence de S. A.
le prince de Galles. C’était
une occasion bien écla-
tante, mais l’admirable in-
strument construit par Ca-
vaillé - Coll a pleinement
justifié les espérances que
l’habileté du constructeur
avait fait concevoir.
Le Laocoon, en filets typographiques, de M. Sixte Albert.
moitié de notre genre entoure cette volière,
faisant écho au ramage charmant mais peu
varié de l’intérieur; et, comme la fantaisie n’en
est pas très-coûteuse, en somme, puisqu’on peut
avoir un couple de becs de corail pour 3 fr. 30
(30 centimes en plus pour la cage d’emballage),
peu de membres de cette députation aimable y
résistent. — De sorte que, je le répète, on fait
de bonnes affaires à ce pavillon.
La plume électrique d’Edison est en pleine
activité dans la section des États-Unis. Elle est
mue par une pile électrique composée de deux
éléments actionnés au moyen de bichromate do
potasse, et perfore le papier qui lui est soumis
à raison de 40,800 trous à la minute, représeï -
tant des caraclères d’écriture coi.rante ou des
Les bancs couverts du
pont d’Iéna sont tous instal-
lés, au grand plaisir des visiteurs, qui, grâce à
1 une intelligente combinaison de stores, trouvent
sous ces abris un ombrage suffisant.
\ Signalons également, en félicitant le cominis-
, sariat général, l’installation] de nombreuses cor-
| beilles de fleurs au-devant de l’entrée princi-
pale du Champ-de-Mars.
I De plus, on a enfin compris, dans l’entourage
1 du commissaire général, que les grands établis-
I sements devaient être autorisés à donner toutes
les distractions possibles à leur clientèle ; des
concerts particuliers, des exhibitions intéressan-
tes viennent d’être autoiisés.
Inigo Small.
le gérant : A. Bitard.
Sceaux. — lmp. Chahaire et Fils.