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L’EXPOSITION DE PARIS

JOURNAL HEBDOMADAIRE

Prix du numéro : 50 centimes

Abonnements. — Paris et départements : 20 francs

Rédacteur en chef : A (lolplio BITARD

N° 27.

BUREAUX

7, RUE DU CROISSANT, PARIS

Prix du numéro : 50 oentimes.

LA PUBLICATION SERA COMPLÈTE EN 40 NUMÉRO S

Adresser les mandats à C ordre de l'administrateur.

L’EXPOSITION ANGLAISE1

(Suite.)

L'AMEUBLEMENT

A mesure qu’on pénètre plus avant
dans les galeries de l’exposition anglaise,
on est bien forcé
de reconnaître
que ce n’est pas
sur telle ou telle
spécialité isolée
que l’influence
du progrès s’est
exercée, mais sur
l’industrie bri -
tannique tout en-
tière. Ou ne sau-
raitdirequelvent
bienfaisant, quel
alizé a soufflé par
là, mais les traces
de son passage
sont visibles.

Ainsi, pourl'a-
meublement, il
est certain que
l’Exposition de.

1878se distingue
par une supéiio-
rité énorme sur
toutes les Expo-
sitionsprécéden-
tes. Le meuble
que nous voyons
a u jour d’hui
porte avant tout
l’empreinte salu-
taire des mœurs
nationales , qui
lui donne l’unité
au lieu de l’inco-
hérence de style
qu’on pouvait
justement lui re-
procher; on y
remarque une
science réelle du
dessin, une heu-
reuse sobriété
d’ornements, de
la fantaisie, non
plus de la bizar-
rerie, en un mot

L Voir le» n»* 24 et 26.

le cachet du bon goût développé par l’é-
tude.

Nousparlons de l’empreinte des mœurs;
en effet, l’amour du chez soi, du home,
se révèle dans les moindres détails, non-
seulement du meuble isolé, mais du mo-
bilier complet, c’est-à-dire de la furni-

ture; car, là où les exposants des autres
nations offrent un meuble, ou une série
de meubles exécutés avec le plus grand
soin, avec un art infini, mais n’ayant en-
tre eux aucun rapport, ni par le style ni
par l’usage, l’exposant anglais présente
une pièce complète, salon, salle à manger,

boudoir, où rien
ne manque, où il
semble que le
fauteuil béant,
que le coin du
foyer, que la ta-
ble dressée at-
tend quelqu’un
qui a coutume
de s’y placer à
heure fixe cha-
que jour ou qui
s’est absenté ino-
pinément depuis
uneminute.C’est
une impression
qu’on ressent
vivementetavant
toute autre, en
entrant dans les
galeries du mo-
bilier anglais.
Quelquefois la
place a manqué
pour y dévelop-
per la pièce en-
tière ; alors on
s’est contenté de
la moitié ; mais
elle y est, aussi
complète que si,
en l’absence du
maître, une scie
fantastique avait
coupé cette pièce
par le milieu.

C’est ainsi que
MM. Trollope et
ti!sexposent,pré-
ciséaieut en tête
de la galerie, du
côté du vestibule
d’honneur, un
salon en cèdre
sculpté dans le
style qui floris-
sait au temps de
la reine Anne,
c’est-à-dire à la

La TOUR SUÉDOISE du Trocadéko.
 
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