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152

L’EXPOSITION DE PARIS

« Il eût été iuléressantd’exposcr à côté
des produits contemporains ces \ieux
échantillons de l’arquebuserie arabe. Cela
eût été instructif et pour les visiteurs
et pour les armuriers indigènes surtout,
qui eussent pu y trouver des modèles pré-
cieux pour leur industrie. »

Nous sommes absolument de l’avis de

notre confrère en ceci. On a sorti des
musées, pour le profit du Champ-de-Mars,
des objets dont l’intérêt est certes infini-
ment moins grand que celui qui s’attache
à l’arquebuserie arabe antérieure à la con-
quête.

A. B.

PETITE CHRONIQUE

Depuis l’ouverture de l’Exposition, un grand
nombre d’habitants ont mis en location une par-
tie de leurs logements.

Le nombre des maisons garnies se trouve
donc ainsi considérablement augmenté. Il y a
aujourd'hui 9,932 déclarat'ons à la police.

L’EXPOSITION ALGÉRIENNE. — Cour intérieure du palais algérien.

Les 9,932 maisons garnies comprennent
133,532 chambres.

Sur ces 133,532 chambres, 1,411 se louent,
par mois, 1,000 fr. au plus; —003 se louent
900fr.; —469 se louent 800 fr.; — 829 se louent
700 fr.;—964 se louen 1600 fr.; —1,649 se louent
500 fr.; — 1,992 se louent 400 fr.; — 2,584 se
louent300 fr.; — 5,808 se louent de 1005200 fr.,
— et 4,905 se louent de 91 à 100 fr.

Dans les logements bon marché, le nombre
des chambres valant de 10 à 15 fr. par mois est
de 20,306, et celui des chambres se louant au-
dessous de 9 fr. est de 4,142.

Enfin, des 133,532 chambres mises à la dispo-
sition des gens sans domicile, 126,227 sont
occupées, 7,305 sont libres jusqu’à nouvel
ordre.

Un exposant chinois, King-Li, offre aux ama-
teurs un mobilier de chambre à coucher, com-

posé de deux fauteuils, six chaises, une petite
table, deux paravents, quelques étagères et un
lit, copie exacte de celui où le Fils du ciel dort
en personne, pour la bagatelle de 37,500 fr!

C’est pour rien.

Au moment où le ballon captif des Tuileries
attire l’attention de tout Paris, on apprendra
avec intérêt que le problème de la direction des
ballons vient de faire en Amérique un pas im-
portant.

Le professeur Ritehell est monté dans les airs
en juin dernier, à Hartford (Connecticut), avec
un appareil de son invention ; il ne s’est élevé,
il est vrai, qu’à 80 mètres, mais à cette hau-
teur il a fait, par un temps calme, diverses évo-
lutions qui prouvent que le principe de sa ma-
chine est aussi rationnel que pratique.

Elle se compose d’un ballon en forme de cy-
lindre de 8 mètres de long sur 4 mètres de

large, ne pesant que 66 livres, et où est attaché
un siège pour l’aéronaute, sous les pieds duquel
est adapté un système de solides cubes en lai-
ton, parallèles au ballon et convergeant vers
une extrémité; là se trouve une hélice à quatre
ailes, dont l’aéronaule peut, avec ses pieds, di-
riger le mouvement jusqu’à lui faire faire 2,800
rotations en une minute.

Sous le siège se trouve une autre hélice dont
les rotations peuvent être au nombre de 2,000
par minute; c’est par la combinaison des mou-
vements de ces deux hélices que la machine
peut être dirigée à droite, à gauche, en haut,
en bas, bref, dans toutes les directions. Mais il
faudra encore plusieurs perfectionnements pour
qu’elle puisse lutter contre un vent tant soit peu
fort. Inigo Small.

Le gérant : A. Bitard.

Sceaux. — lmp. Charaikc et Fil».
 
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