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Fallet, C.
L' école des beaux-arts — Rouen: Mégard et Ce, Libraires-éditeurs, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.62784#0103
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PEINTRES. 101
l’école d’Athènes et celle de Sicyone, qu’Apelles a immor-
talisée.
APEEEES.
Apelles, né dans Pile de Cos, 332 ans avant l’ère chré-
tienne, est le plus illustre des peintres de l’antiquité. Pithius,
son père, découvrant en lui beaucoup de goût pour les arts,
le plaça à Ephèse chez Ephore, qui enseignait la peinture à
un assez grand nombre de jeunes gens.
Apelles ne tarda pas à se distinguer entre tous par de tels
progrès, que le maître lui-même n’en put cacher son étonne-
ment. Apelles joignait aux plus rares dispositions un extrême
désir d’apprendre et une application de tous les instants. Il
eût regardé comme perdue la journée à la fin de laquelle il
lui eût été impossible de constater un progrès. Une telle bonne
volonté suffirait pour faire un élève remarquable d’un jeune
homme doué de dispositions médiocres; aussi Apelles, qui
avait reçu de la nature un génie admirable, fut-il bientôt
obligé de quitter l’atelier d’Ephore.
Pamphile, d’Amphipolis, dirigeait alors la plus célèbre
école de la Grèce. C’étaitun homme habile dans les sciences,
la littérature elles arts, mais surtout dans la peinture. On
briguait l’honneur d’être admis parmi ses élèves ; et quoiqu’il
exigeât de ceux qu’il recevait un engagement de dix ans et le
paiement de 1 talent, c’est-à-dire de 3,400 fr. de notre mon-
naie , le nombre des jeunes gens qui se présentaient était si
grand, que Pamphile était obligé d’en refuser beaucoup.
La peinture tenait alors le premier rang parmi les arts
libéraux , et toutes les familles distinguées tenaient à ce
que leurs enfants l’apprissent. Un décret en réservait l’étude
à la caste la plus élevée d’abord,.puis aux jeunes gens de con-
dition libre, et l’interdisait formellement aux esclaves.
Apelles se présenta à l’école de Pamphile ; il fut reçu avec
 
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