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Polska Akademia Umieje̜tności <Krakau> / Komisja Historii Sztuki [Hrsg.]; Polska Akademia Nauk <Warschau> / Oddział <Krakau> / Komisja Teorii i Historii Sztuki [Hrsg.]
Folia Historiae Artium — 17.1981

DOI Artikel:
Szablowski, Jerzy: Replika warsztatowa obrazu Quentina Metsysa w zbiorach wawelskich
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https://doi.org/10.11588/diglit.20404#0053
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niere identiąue ou presąue identiąue a celle du ta-
bleau du Wawel. Faisant pourtant partie du meme ty-
pe iconographiąue, ils decelent des differences nettes
soit dans des elements principaux soit dans des de-
tails secondaires. Les tableaux different l'un de 1'autre
par leurs fonds (paysage ou surface neutre), par les
natures mortes, disposees de diverses faęons, et par
l'expression du visage de deux personnages (tantót in-
time, tantot serieuse, comme s'ils etaient prives de con-
tact mutuel). Les differences dependent egalement de
la periode de l'execution de l'oeuvre et de son niveau
artistiąue superieur ou inferieur. On y distingue avant
tout trois tableaux: 1. le tableau de 1'Institute of Arts
de Detroit (fig. 3); 2. le tableau qui a partir de 1969 se
trouve dans une collection privee en Allemagne Fede-
rale (auparavant dans les collections de Heinz Kisters
de Kreuzlingen, en Suisse) (fig. 4) et 3. le tableau qui
en 1933 etait dans la collection Ehrich de New York
(fig. 5). Toutes ces peintures ont un fond de paysage,
mais seule la premierę possede une tablette d'appui
avec des fruits. Elles sont datees de 1515—1520, mais
celle de Detroit est prise pour la premierę edition. Les
deux autres oeuvres en sont sans doute des repliqucs.
D'autres tableaux de ce groupe sont de „vieilles co-
pies", mais privees de fonds a paysage qui sont rem-
places par des fonds neutres, le plus souvent dores.
On y trouve; 1. le tableau qui est actuellement dans
la Galerie G. Folkner de Knokke le Zoute en Eelgi-
que (fig. 6), attribue par cette Galerie a Jan Metsys;
2. le tableau du Musee des Beaux-Arts de Budapest
(fig. 7); 3. le tableau qui en 1927 fut la proprietś de
J. G. Rey, docteur en medecine d'Aix-la-Chapelle (fig.
8), les deux tableaux sont definis comme de „vieilles
copies", datant peut-etre encore du XVIP siecle; 4. le
tableau mis en vente aux encheres a Bruxelles en
1928, defini comme „ecole de Metsys" (fig. 9); 5. le
tableau mis en vente aux encheres a Arnot Gallery
a Londres en 1929 (fig. 10), probablement la copie du
precedent; 6. le tableau mis en vente chez de Vries
a Amsterdam en 1935 (fig. 11), ces deux tableaux se
distinguent par une riche naturę morte, modelee, sem-
ble-t-il, sur celle de la Madone Rattier du Louvre. Gra-
ce au niveau artistique superieur de ses representa-
tions figuratives le tableau du Wawel est proche de
trois tableaux a paysages et il domine les autres. Une
des preuves de ses liens directs avec le tableau de
Detroit est la tablette d'appui avec des fruits, qui
manque sur les repliques allemande et celle de New
York. Le modele extremement delicat et precis du vi-

sage et des mains de Marle ainsi que du corps de
1'Enfant (fig. 12—17), ressemble a ce point au modele
de la carnation du tableau de Detroit que ces parties
de notre peinture sont sans doute 1'effet de la touche
de Quentin Metsys. Je pense donc qu'on peut formuler
la supposition que le tableau du Wawel est sorti de
1'atelier de ce peintre qui executa de sa propre main
la carnation, laissant le reste a ses eleves et a ses
assistants, comme c'etait d'ailleurs 1'usage de son ate-
lier. L'attribution des parties mentionnees au maitre
lui-meme est confirmee par la comparaison des ra-
diographies et des photographies infrarouges de notre
tableau et de celles du tableau de Detroit et de celui
du Musee National de Posnanic, representant la Vier-
ge avec 1'Enfant et 1'agneau (fig. 18—25). De la grandę
ressemblance du tableau du Wawel a celui de Detroit
temoigne l'experience faite dans l'atelier de restaura-
tion des tableaux du Wawel, consistant a 1'application
mecanique du paysage du tableau de Detroit sur le fond
de la Madone du Wawel (fig. 26). Les contours des per-
sonnages s'accordent si strictement qu'ils laissent sup-
poser que dans les deux cas on s'est servi du pochoir
d'un dessin execute par Quentin Metsys. Ce photomon-
tage n'a rien fait perdre de 1'homogeneite artistique au
tableau du Wawel. Le fond d'or qui distingue notre
tableau de celui de Detroit put etre mis dans le ta-
bleau du Wawel a la demande d'un commanditaire
conservateur, d'en dehors des Pays-Bas, enclin plutót a
la tradition. Selon lui ce fond correspondait mieux a
la fonction supposee du tableau c'est-a-dire celle de la
devotion privee.

Nos informations concernant la provenance du ta-
bleau du Wawel remontent aux annees 20 du XIXe
siecle. Entre 1829 et 1844, il se trouvait probablement
a Międzyrzec Podlaski, dans le palais du prince
Konstanty Adam Aleksander Czartoryski, fils d'Adam
Kazimierz, starostę de Kamieniec et dlsabelle nee Fle-
ming. II arriva a cette residence avec d'autres tableaux
acquis a 1'etranger. II fut alors defini comme l'oeuvre
de Lucas van Leyden. En 1844 il se trouva dans le
palais recemment alors acquis par la familie Czarto-
ryski a Weinhaus, pres de Vienne, centrę important
de la vie culturelle et surtout musicale et theatrale.
Vers 1909 il revint en Pologne et fut presente a Lwów
a une exposition de tableaux de maitres anciens des
collections particulieres; dans le catalogue de l'exposi-
tion il fut defini comme une oeuvre de 1'ecole flaman-
de. En 1972 il a ete achete a la familie Czartoryski
pour les Collections Nationales d'Art du Wawel.
 
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