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J. Fievez <Brüssel> [Hrsg.]
Catalogue des monuments d'art antique: statues de marbre et de bronze grecques et romaines, statuettes de Tanagra, curiosités égyptiennes, tableaux anciens des écoles italienne, flamande, franc̨aise, etc. et cassones, tapisseries, broderies, faiences, bois sculptés, verreries, éventails, médailles, cuivres, ivoires, émaux, objets d'art et d'ameublement et curiosités du moyen-âge et de la renaissance ; composant les collections de Somzée dont la vente publique, pour sortir d'indivision, aura lieu à Bruxelles ... le Mardi 24 Mai 1904 et jours suivants (Band 1): Monuments d'art antique: statues de marbre et de bronze grecques et romaines, statuettes, terres-cuites, mosaique, antiquités égyptiennes, miroirs gravés et couvercles de miroirs a reliefs — Bruxelles, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.21889#0064
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BRONZES GRECS ET ROMAINS

204 — Statuette d’Icare. Œuvre tout à fait remarquable, appartenant à la meilleure époque de

l'art grec de style libre, vers le ni* ou ivc siècle. Elle provient de Smyrne.

Icare est représenté planant sans effort. Il porte la jambe gauche en avant, recule un peu
l’épaule et le bras droits, avance légèrement l’épaule gauche, tourne et penche la tête
à gauche. Les sourcils sont contractés. Les liens qui attachent les ailes au corps sont formés
de lamelles de bronze assez larges. Ils contournent la nuque, se croisent entre les seins et
s’attachent à une partie ramenée en ceinture. Les mains serrent ces liens.

Le bout que tenait la main gauche est perdu, de même que le pied droit.

Cette statuette était destinée à être suspendue au-dessus d’un bain. — Voir Furtwaengler,
Collection Somzée, pl. 85.

Haut. 0.12.

(Voir pl. XXI.)

205 — Statuette de Jupiter-Capitolin. Ce bronze oxydé, représente Zeus assis sur un trône

élevé et richement décoré de rosettes, de volutes ajourées et de palmettes. Les deux pièces
sont coulées séparément. La tête et la poitrine portent des restes de dorure. Les yeux sont
incrustés d’argent. Un manteau couvre le bas du corps ; il remonte le long du dos et repose
sur l’épaule gauche. La main gauche, levée fort haut, tient le sceptre. Les jambes sont très
courtes. Un haut tabouret se trouve à la base de la pièce.

Cette œuvre est une réplique d’une figure classique de Zeus. Cf. La peinture murale
découverte à Eleusis, représentant Zeus-Olympien. — Voir Furtwaengler, Collection Somzée,
pi. 87.

Haut. 0.14.

(Voir pl. XXII.)

206 — Statuette de Mars Ultor. Belle statuette, d’un fini et d’une conservation remarquables.

Il ne lui manque que la jambe gauche qui servait d’appui. L’autre est dégagée et reculée,
le talon soulevé. La tête, dont les cheveux et la barbe sont régulièrement bouclés, est
tournée à droite. La main gauche abaissée, tenait le bouclier reposant sur le sol ; l’autre,
relevée à la hauteur de l’œil, tenait la lance, comme l’indique le trou qui s’y trouve foré.
L’armure complète est soignée dans tous ses nombreux et différents détails. Elle montre toute
l'anatomie du torse. La poitrine porte une Gorgone ailée. Un étroit manteau tombe en
sinuosités, devant le coude gauche et derrière l’humérus droit, en passant, en plis parallèles,
dans les reins. Les pans s’arrêtent en pointes arrondies, au-dessus du genou à droite,
en dessous à gauche. Les cnémides sont fixées au moyen de liens qui s’entrecroisent sur les
mollets. La chaussure est finement détaillée. La casque corinthien dégage la chevelure sur
le front. Il porte un sphinx dont les ailes soutiennent l’énorme panache qui monte d’entre
les épaules et vient, en s’élargissant, couronner l’ensemble de sa crête épanouie, d’un effet
décoratif prestigieux.

Ce motif très élevé, dominant la figure d’une manière imposante, se trouve assez souvent.

Il existe de nombreuses répliques du même type célèbre, mais il n’en est pas qui atteigne
la perfection d’exécution de ce bronze.

Les divergences qui existent entre elles prouvent que la vogue de ces répliques provient
non de la beauté formelle du type initial, mais du culte très répandu dont était l’objet l’idée
présentée. C’est donc la religion romaine martiale qui suscitait cette dispersion de l’emblème.
Toutefois, le modèle semble s'être fixé en un original restauré qui se trouve au Musée du
Capitole.

MM. Furtwaengler et S. Reinach sont d’accord pour émettre cette hypothèse très
vraisemblable et d’un haut intérêt, que toute cette série d’œuvres procède de la grande statue
du Temple de Mars Ultor, à Rome. Ainsi s’expliquerait pour la première fois, l’extra-
ordinaire diffusion de ce type, non moins fréquent en Gaule et dans la région du Danube
qu’en Italie. On en a même retrouvé un exemplaire en Zélande. Des pierres gravées, des
monnaies et divers monuments confirment cette opinion. — Voir Furtwaengler, Collection
Somzée, pl. 88.

Haut. 0.15.

(Voir pl. XXI.)
 
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