QUERSCHNITT-MARGINALIEN
Agrandissement du petit „Café de la Rotonde“
qui devient une galerie permanente de pein-
ture moderne
Hier un évènement Montparnassien et même Parisien im*
portant!
Sous rappelez-vous le petit bar de la „Rotonde“’ qui était
en face le „Dôme'“, coin Raspail et Montparnasse? Il fut
d’abord comme un bar Biard, puis s’agrandit d’un étroit couloir,
puis d’une salle de di] mètres sur dix mètres environ. C’esf
avec ces dimensions qu’il devint la capitale, le rendez-vous
international de tous les peintres avancés, et de fous les touristes
d’art qui voulaient voir leurs têtes en été, Salmon et sa femme
étaient fréquentent à la terrasse pour l’apéritif, Kisling, et bien
d’autres dont vous retrouverez les noms dans la liste des
exposants.
Il arriva que „la Rotonde“ devint trop petite, que sa
prospérité engendra, deux ou trois concurrences voisines:
d’autres bars devinrent des cafés d’art, et eurent même l’idée
de devenir de minuscules galeries permanentes et de couvrir
leurs murs de peintures „avancées“ et pas chères, quit se ven-
dirent fort bien.
„La Rotonde“ médita là dessus, prit lentement ses mesures,
el frappa un grand coup. Il y a quelque temps elle ferma, des
tailleurs de pierres la revêtirent de pierre blanche, comme une
Banque, travaillèrent jusqu’au premier étage, et jusque dans la
maison voisine.
Et hier la Rotonde rouvrit. Une foule attendait au dehors
l’heure d’y rentrer, contenue par quatre sergents de ville. La
Rotonde avait multiplé six fois sa superficie, son nombre de
fables et de chaises. Elle s’était étendue, vers le fond jusqu’à
avoir une deuxième entrée sur le Raispail, vers ja gauche,
jusqu’à avoir en bas une nouvelle salle et un escalier tournant
de pierre blanche dont la courbe est rien moins que cossue
En haut deux salles nouvelles, avec sept fenêtres, rien que sur
le Montpar, face au Dôme, qui regardent avec pitié et aîné que
l’Art a laissé tomber, ou presque. Tout ça plein, étonnammenf
plein de gâteaux et de bouteilles de Champagne, à l’oil. dont
Agrandissement du petit „Café de la Rotonde“
qui devient une galerie permanente de pein-
ture moderne
Hier un évènement Montparnassien et même Parisien im*
portant!
Sous rappelez-vous le petit bar de la „Rotonde“’ qui était
en face le „Dôme'“, coin Raspail et Montparnasse? Il fut
d’abord comme un bar Biard, puis s’agrandit d’un étroit couloir,
puis d’une salle de di] mètres sur dix mètres environ. C’esf
avec ces dimensions qu’il devint la capitale, le rendez-vous
international de tous les peintres avancés, et de fous les touristes
d’art qui voulaient voir leurs têtes en été, Salmon et sa femme
étaient fréquentent à la terrasse pour l’apéritif, Kisling, et bien
d’autres dont vous retrouverez les noms dans la liste des
exposants.
Il arriva que „la Rotonde“ devint trop petite, que sa
prospérité engendra, deux ou trois concurrences voisines:
d’autres bars devinrent des cafés d’art, et eurent même l’idée
de devenir de minuscules galeries permanentes et de couvrir
leurs murs de peintures „avancées“ et pas chères, quit se ven-
dirent fort bien.
„La Rotonde“ médita là dessus, prit lentement ses mesures,
el frappa un grand coup. Il y a quelque temps elle ferma, des
tailleurs de pierres la revêtirent de pierre blanche, comme une
Banque, travaillèrent jusqu’au premier étage, et jusque dans la
maison voisine.
Et hier la Rotonde rouvrit. Une foule attendait au dehors
l’heure d’y rentrer, contenue par quatre sergents de ville. La
Rotonde avait multiplé six fois sa superficie, son nombre de
fables et de chaises. Elle s’était étendue, vers le fond jusqu’à
avoir une deuxième entrée sur le Raispail, vers ja gauche,
jusqu’à avoir en bas une nouvelle salle et un escalier tournant
de pierre blanche dont la courbe est rien moins que cossue
En haut deux salles nouvelles, avec sept fenêtres, rien que sur
le Montpar, face au Dôme, qui regardent avec pitié et aîné que
l’Art a laissé tomber, ou presque. Tout ça plein, étonnammenf
plein de gâteaux et de bouteilles de Champagne, à l’oil. dont