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https://doi.org/10.11588/diglit.68729#0013
INTRODUCTION
L’histoire des ouvrages de G.-B. Piranesi révèle à la fois l’unité du
plan qui leur fut assigné et qui ne se démentit pas pendant leur
exécution, et l’extrême confusion que la suite des ans y porta.
La chronologie des imprimatur, si précieuse lorsque les dates sont ab-
sentes des frontispices (elles le sont pour ainsi dire toujours des plan-
ches elles-mêmes), permet d’établir la logique de ce grand effort; mais
la recherche des éditions originales capables de nous renseigner utile-
ment à cet égard est hérissée de difficultés. Piranesi laissait des fils et
des collaborateurs, une Chalcographie, c’est-à-dire une maison d’édition
d’estampes, en pleine prospérité à sa mort. Il est beau de penser que
ses héritiers ont continué la tâche laissée incomplète par l’initiateur et
se sont appliqués à rendre son œuvre plus riche et plus explicite dans
toutes ses parties. Mais on comprend que ce zèle dynastique devienne
redoutable dans ses effets, lorsqu’il s’agit de discriminer, si l’on peut
dire, dans l’ensemble d’estampes de beaucoup le plus vaste qui ait été
mis au jour par la même famille d’artistes, la partqui revient à chacun
d’eux et surtout de dégager l’œuvre personnel de Giovanni-Battista,
c’est-à-dire la partie la plus ancienne, la plus remaniée, celle qui est
recouverte du plus grand nombre de dépôts étrangers.
A ces difficultés s’ajoutent les additions faites par G.-B. Piranesi
lui-même aux éditions successives de ses ouvrages. Il arrive que ces
planches nouvelles ne sont pas signées, qu’elles sont venues grossir
des éditions originales introuvables, dont on connaît seulement l’exis-
tence par des prospectus de libraire, par de vieux catalogues de fonds
disparus ou noyés dans d’autres séries.
PIRANESI. a
L’histoire des ouvrages de G.-B. Piranesi révèle à la fois l’unité du
plan qui leur fut assigné et qui ne se démentit pas pendant leur
exécution, et l’extrême confusion que la suite des ans y porta.
La chronologie des imprimatur, si précieuse lorsque les dates sont ab-
sentes des frontispices (elles le sont pour ainsi dire toujours des plan-
ches elles-mêmes), permet d’établir la logique de ce grand effort; mais
la recherche des éditions originales capables de nous renseigner utile-
ment à cet égard est hérissée de difficultés. Piranesi laissait des fils et
des collaborateurs, une Chalcographie, c’est-à-dire une maison d’édition
d’estampes, en pleine prospérité à sa mort. Il est beau de penser que
ses héritiers ont continué la tâche laissée incomplète par l’initiateur et
se sont appliqués à rendre son œuvre plus riche et plus explicite dans
toutes ses parties. Mais on comprend que ce zèle dynastique devienne
redoutable dans ses effets, lorsqu’il s’agit de discriminer, si l’on peut
dire, dans l’ensemble d’estampes de beaucoup le plus vaste qui ait été
mis au jour par la même famille d’artistes, la partqui revient à chacun
d’eux et surtout de dégager l’œuvre personnel de Giovanni-Battista,
c’est-à-dire la partie la plus ancienne, la plus remaniée, celle qui est
recouverte du plus grand nombre de dépôts étrangers.
A ces difficultés s’ajoutent les additions faites par G.-B. Piranesi
lui-même aux éditions successives de ses ouvrages. Il arrive que ces
planches nouvelles ne sont pas signées, qu’elles sont venues grossir
des éditions originales introuvables, dont on connaît seulement l’exis-
tence par des prospectus de libraire, par de vieux catalogues de fonds
disparus ou noyés dans d’autres séries.
PIRANESI. a