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Foucart, Paul Francois
Mémoire sur les ruines et l'histoire de Delphes — Paris, 1865

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https://doi.org/10.11588/diglit.814#0022
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— 18 —

remplacé par deux lignes d'inégale dimension. Le mur du fond,' AB,
formé d'assises régulières et d'un beau travail est parfaitement con-
servé jusqu'à une hauteur de deux-mètres au-dessus du sol actuel.
H est percé de onze trous placés sur la même ligne et à une dis-
tance uniforme l'un de l'autre; celui du milieu est plus grand. Au-
tour de chacun est une empreinte circulaire-tracée par les orne-
ments de métal qu'on y adaptait et qui devaient figurer des gueules
d'animaux d'où l'eau jaillissait. Cette, eau était sans doute dérivée
du ruisseau qui passe devant Castalie, et amenée dans cette salle
par des canaux dont là trace n'est plus visible. En saillie sur le
mur DE est une rigole (r) encore en place, par laquelle l'eau
s'écouiait. Le côté BG est caché dans le cellier du monastère et
moins bien conservé. Les trois autres côtés n'étaient que des murs
de soutènement, rendus nécessaires par la différence du niveau;
aussi sont-ils d'une construction moins soignée. Cette plate-forme
est aujourd'hui couverte d'oliviers et l'on ne peut y fouiller. Mais
les anciens du pays prétendent y avoir vu un grand bassin dans
lequel l'aga nourrissait des poissons, et c'est ce,récit, étrange au
premier abord, qui m'a mis sur la trace et m'a fait reconnaître la
destination de cette partie du gymnase.

.C'est la seule sur laquelle on puisse aujourd'hui prononcer avec
certitude. Pausanias fait aussi mention d'un hypèthre. Cette pro-
menade découverte était en effet une des parties essentielles du
gymnase ; les portiques qui l'entouraient étaient d'ordre dorique,
si du moins les triglyphes placés de chaque côté de la porte du
monastère proviennent des ruines du gymnase. Dans la cour de
l'église, comme dans les bâtiments qui l'environnent, on retrouve,
en grattant le sol, les traces d'une mosaïque qui sert à déterminer '
le niveau antique. Dans le jardin, on retrouve un mur hellénique
double (20 mètres), de la plus belle construction, qui fait suite
au 'mur du fond de la salle de bains; il continue encore dans le
petit bâtiment où l'on fabrique l'huile, et, après plusieurs dé-
tours, s'enfonce sous terre. On voit donc combien les dimensions
de cet édifice étaient vastes, et la beauté de la construction montre
qu'il faut l'attribuer à la meilleure époque de l'art grec.

Chose étonnante, pas une inscription n'a été trouvée sur cet
emplacement, ce qui prouverait qu'on n'y a jamais fouillé, car
c'était au gymnase que devaient être placées les listes d'éphèb'es>
les décrets ^rendus en leur honneur, les xécompenses décernées à
 
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