Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Froehner, Wilhelm
La collection Tyszkiewicz: choix de monuments antiques avec texte explicatif — Munich, 1892

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.31513#0009
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Planche I

BIJOUX D’OR

1. Bague d’or étrusque, le chaton orné d'un scarabée en cornaline brûlée. — Les pans de l’anneau sont
figurés par deux peaux de lion (tête, crinière et pattes de devant), de la belle époque de l’ancien style, ajourés et
finement ciselés. La cloison du scarabée a pour décor un double rang de perles d’or, des granulations et un cordelé. Sur
le plat de la cornaline est gravé le Sphinx accroupi sur un Thébain.

Hauteur, 22 millimètres.

2. Grande pendeloque en or creux. — Le sujet, en ronde bosse, représente une Victoire regagnant
l’Olympe dans un char à deux chevaux. La déesse est parée de bracelets et de boucles d’oreilles, vêtue d’un chiton
qui laisse les bras à nu; ses cheveux sont noués en krobyle au dessus du front; son corps s’abrite sous des ailes
plus grandes que la figurine elle-même. Penchée en avant, si fort qu’il est impossible de la dessiner sans la redresser
un peu, elle tient de ses deux mains les guides de l’attelage. Tous les détails du bige et du harnachement des
chevaux sont rendus avec une précision et une finesse prodigieuses ; les roues du char pivotent autour de l’axe.

Un fieuron, ajouré et semé de petites cloisons, dont une seule a conservé sa pâte vitreuse bleue, est fixé
sur la tête de la Victoire; derrière ce fleuron se dissimule un crochet.

Je n’ai jamais vu de bijou aussi beau, ni aussi délicatement travaillé. II est de l’époque de Phidias; dans le
profil de la déesse on surprend une trace, très légère, mais très sensible, d’archaïsme; même le sourire des déesses
d’ancien style s’y retrouve. La forme et le décor des roues rappellent les plus vieilles monnaies d’Eubée, au carré
creux; les chevaux sont de la race de ceux du Parthénon.

Une paire de boucles d’oreilles publiée par Stephani (Compte rendu 1859, p. 121; pl. III, 3) représente
deux Victoires planant dans l’air, et ayant les mêmes ailes et le même costume que celle-ci.

Trouvée dans le Péloponnèse.

Naturellement, une pendeloque de cette grandeur et de ce poids n’a jamais pu servir de parure à une
femme vivante. L’extrémité du crochet de suspension a d’ailleurs été aplatie par un coup de marteau, comme dans
les deux pendeloques de style primitif, trouvées en Sicile, qui appartiennent au Baron Edmond de Rothschilcl
(Catalogue Castellani, no. 756, pl. XX). On dirait que les boucles d’oreilles de ce genre étaient destinées à
des statues colossales, et, en effet, si la Parthenos de Phiclias en a eu de semblables, aucun ornement ne lui convenait mieux
que cette Victoire. Mais les têtes de Minerve que l’on regarde comme des reproductions, fidèles plus ou moins, de la
Parthenos, ont pour parure une breloque plus simple:, tantôt c’est un cône formé de globules (Pierre gravée
d’Aspasios), tantôt un disque à pendentif conique et annelé (Miroir IToffmann et Médaillons de l’Ermitage).

ITauteur du groupe, 33 millimètres; hauteur totale, 51 millim.

3. Bague en or massif, portant un sujet gravé de style hétéen. — Chaton épais, de forme ovale et bombée.
La gravure représente une colonnette, à laquelle sont attachées cleux lionnes, placées symétriquement, mais en sens
divergent: l’arrière-train contre la colonne, la tête retournée. Au clessus de leurs licoux, et de chaque côté du
chapiteau, on voit un buste de lionne dans le champ. Le revers du chaton est concave, l’anneau orné de cannelures.

Trouvée à Mycènes.
 
Annotationen