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https://doi.org/10.11588/diglit.53583#0019
LA ROCIIEFOUCAULT,
Ce nom rappelle le souvenir d’une de ces fa-
milles qui, dans les sastes de l’histoire de France ,
présente une suite non interrompue d’hommes dis-
tingue^ dans tous les genres. Aux grandes quali-
tés dont il trouvait la source dans son sang, Fran-
çois, duc de la Rochefoucault, joignit celles de
l’esprit et les dons du génie. Il e'tait né en 1614.
II se présenta, dans le monde, avec les avanta-
ges qui attirent les regards et gagnent les cœurs,
unissant à un esprit agréable un caractère aussi
insinuant qu’il était vrai et solide. Cependant ses
premiers pas surent marqués par quelques erreurs,
elles étaient causées par un attachement trop a-
veugle pour la séduisante duchesse de Longuevil-
le qui, lors des troubles de la Fronde, l’entraîna
dans le parti des princes. Il s’y distingua par son
zèle, sa sidélité et sa bravoure, et partagea jus-
qu’au dernier moment la disgrâce de ces illustres
rebelles. Mais l’occasion de faire sa paix avec hon-
neur s’étant présentée, il ne la laissa point échap-
per. Ramené dès-lors à la vie privée qu’il ché-
rissait par goût et par caractère , il s’y fixa pour
jamais. La société des plus beaux esprits de son
temps, la culture des lettres, et surtout l’amitié
qui régna entre madame de Lafayette et lui, et à
laquelle, dit madame de Sévigné, « rien ne pou-
« vait être comparé pour le charme et pour la
« confiance, » embellirent tous ses instans jus-
Ce nom rappelle le souvenir d’une de ces fa-
milles qui, dans les sastes de l’histoire de France ,
présente une suite non interrompue d’hommes dis-
tingue^ dans tous les genres. Aux grandes quali-
tés dont il trouvait la source dans son sang, Fran-
çois, duc de la Rochefoucault, joignit celles de
l’esprit et les dons du génie. Il e'tait né en 1614.
II se présenta, dans le monde, avec les avanta-
ges qui attirent les regards et gagnent les cœurs,
unissant à un esprit agréable un caractère aussi
insinuant qu’il était vrai et solide. Cependant ses
premiers pas surent marqués par quelques erreurs,
elles étaient causées par un attachement trop a-
veugle pour la séduisante duchesse de Longuevil-
le qui, lors des troubles de la Fronde, l’entraîna
dans le parti des princes. Il s’y distingua par son
zèle, sa sidélité et sa bravoure, et partagea jus-
qu’au dernier moment la disgrâce de ces illustres
rebelles. Mais l’occasion de faire sa paix avec hon-
neur s’étant présentée, il ne la laissa point échap-
per. Ramené dès-lors à la vie privée qu’il ché-
rissait par goût et par caractère , il s’y fixa pour
jamais. La société des plus beaux esprits de son
temps, la culture des lettres, et surtout l’amitié
qui régna entre madame de Lafayette et lui, et à
laquelle, dit madame de Sévigné, « rien ne pou-
« vait être comparé pour le charme et pour la
« confiance, » embellirent tous ses instans jus-