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https://doi.org/10.11588/diglit.53583#0055
LÉONARD DA VINCI
Léonard da Vinci fut un de ces génies rares , sin-
gulièrement favorisé de la nature, et pour qui tout
est facile. Né de parens nobles, il ne crut pas que
ce sût un motif pour négliger de développer tous
les dons qu’il avait reçus en naissant. Les armes j
la musique , la poésie , l’architecture , la sculpture,
l’anatomie et la géométrie lui furent aussi samiliè-
res que-la peinture, à laquelle cependant il donna
toujours la préférence. Jeune encore , il peint une
figure dans un tableau de Vetocchio^ son maître,
et celui-ci brise ses pinceaux. Attiré à Milan par
Ludovic Sforce, il acheva de s’y perfectionner, y
fonda une école, et peignit entre autres son sa-
meux tableau de la Cène , dont les expressions sont
si généralement admirées. C’est dans cette Capita-
le qu'à l’entrée de Louis XII, il montra, Comme
machiniste , un talent qui embellit le triomphe du
vainqueur. Enfin, bravant tous les obstacles et
toutes les préventions, il fit le plan d’un canal
pour amener à Milan les eaux de l’Adda , et bientôt
ce fleuve vint baigner les murs de cette ville. Il
rendit un service à-peu-près semblable à la ville
de Florence, qui lui doit encore, ainsi qu*à Mi-
chel-Ange , ces ouvrages que toutes les écoles ont
étudiés, et qui sont regardés Comme le premier
modèle du grand dans le dessin. C’est pendant qu5
il y travaillait que Raphaël vint le voir à Florence;
h appé des beautés nouvelles qu’il découvrait dahfj
ses ouvrages, il abandonna dès-lors 1®Ü (saces du
Léonard da Vinci fut un de ces génies rares , sin-
gulièrement favorisé de la nature, et pour qui tout
est facile. Né de parens nobles, il ne crut pas que
ce sût un motif pour négliger de développer tous
les dons qu’il avait reçus en naissant. Les armes j
la musique , la poésie , l’architecture , la sculpture,
l’anatomie et la géométrie lui furent aussi samiliè-
res que-la peinture, à laquelle cependant il donna
toujours la préférence. Jeune encore , il peint une
figure dans un tableau de Vetocchio^ son maître,
et celui-ci brise ses pinceaux. Attiré à Milan par
Ludovic Sforce, il acheva de s’y perfectionner, y
fonda une école, et peignit entre autres son sa-
meux tableau de la Cène , dont les expressions sont
si généralement admirées. C’est dans cette Capita-
le qu'à l’entrée de Louis XII, il montra, Comme
machiniste , un talent qui embellit le triomphe du
vainqueur. Enfin, bravant tous les obstacles et
toutes les préventions, il fit le plan d’un canal
pour amener à Milan les eaux de l’Adda , et bientôt
ce fleuve vint baigner les murs de cette ville. Il
rendit un service à-peu-près semblable à la ville
de Florence, qui lui doit encore, ainsi qu*à Mi-
chel-Ange , ces ouvrages que toutes les écoles ont
étudiés, et qui sont regardés Comme le premier
modèle du grand dans le dessin. C’est pendant qu5
il y travaillait que Raphaël vint le voir à Florence;
h appé des beautés nouvelles qu’il découvrait dahfj
ses ouvrages, il abandonna dès-lors 1®Ü (saces du