P E a N.
'je fut vers 16^1, dans le tcms où trois ou quatre
sectes déchiraient la Grande-Bretagne par des
guerres entreprises au nom de Dieu, qu’on vit naî-
tre la plus tolérante et la plus humaine de toutes
celles qui sont sorties du christianisme, la secte des
Quakers. Georges Fox, (ils d’un tisserand, en fut
le fondateur. C’était un homme ignorant et gros-
sier , de moeurs irréprochables, d’un caractère
sérieux, et mélancolique. La lecture assidue de la
Bible , la vie solitaire, l’habitude du jeûne, de la
méditation et de la prière exaltèrent son imagina-
tion : il eut des visions, des extases, crut qu’il
éprouvait l'inspiration des prophètes et des apôtres,
et prétendit, en adoptant la plupart des principes
des anabaptistes, ramener le christianisme à sa pu-
reté et à sa simplicité primitives. La religion qu’il
prêcha , toute spirituelle et toute intérieure, con-
sistait à croire en un Dieu créateur, rémunérateur
et vengeur, à imiter la vie et à suivre la morale
de J. G. , à réprimer ses passions, remplir ses de-
voirs, chérir et aider ses frères, et vivre en paix
avec tout le monde. Elle n'admettait ni ministre ,
ni cérémonies religieuses ; réduisait le culte à des
assemblées, où tout fidèle pouvant à son tour deve-
nir apôtre, attendait, pour parler, l’inspiration
divine. Cette inspiration se manifestait ordinaire-
ment par un tremblement qui a valu a la secte le
nom de Quakers ( trembleurs. ) Du reste, Fox fai-
sait à ses disciples une loi rigoureuse de ne jamais
'je fut vers 16^1, dans le tcms où trois ou quatre
sectes déchiraient la Grande-Bretagne par des
guerres entreprises au nom de Dieu, qu’on vit naî-
tre la plus tolérante et la plus humaine de toutes
celles qui sont sorties du christianisme, la secte des
Quakers. Georges Fox, (ils d’un tisserand, en fut
le fondateur. C’était un homme ignorant et gros-
sier , de moeurs irréprochables, d’un caractère
sérieux, et mélancolique. La lecture assidue de la
Bible , la vie solitaire, l’habitude du jeûne, de la
méditation et de la prière exaltèrent son imagina-
tion : il eut des visions, des extases, crut qu’il
éprouvait l'inspiration des prophètes et des apôtres,
et prétendit, en adoptant la plupart des principes
des anabaptistes, ramener le christianisme à sa pu-
reté et à sa simplicité primitives. La religion qu’il
prêcha , toute spirituelle et toute intérieure, con-
sistait à croire en un Dieu créateur, rémunérateur
et vengeur, à imiter la vie et à suivre la morale
de J. G. , à réprimer ses passions, remplir ses de-
voirs, chérir et aider ses frères, et vivre en paix
avec tout le monde. Elle n'admettait ni ministre ,
ni cérémonies religieuses ; réduisait le culte à des
assemblées, où tout fidèle pouvant à son tour deve-
nir apôtre, attendait, pour parler, l’inspiration
divine. Cette inspiration se manifestait ordinaire-
ment par un tremblement qui a valu a la secte le
nom de Quakers ( trembleurs. ) Du reste, Fox fai-
sait à ses disciples une loi rigoureuse de ne jamais