PHILIPPE IL
fVV.WWMWAiWA
Philippe II, sils de Charles-Quint, fut encore
plus puissant que son père, par l’étendue et la
richesse de ses états. Comme Charles-Quint, il
régna sur l’Espagne, le Milanais, les royaumes de
Naples et de Sicile, et sur tous les Pays Bas. 11
v joignit le royaume d’Angleterre par son maria-
ge avec la reine Marie, sille de Henry VIII, le
Portugal dont il fit la conquête, le comte' de Cha-
rollais , les places de Thionville , Montmédy , Iles-
din , Marienbourg, l'entière jouissance des trésors
du Nouveau-Monde, dont Charles n’avait eu que
les prémices. Son père lui avait laissé l’armée la
plus forte, la mieux disciplinée, la plus glorieuse
de l’Europe , commandée par les plus habiles gé-
néraux du siècle. Sans mettre de nouveaux im-
pôts , Philippe avait 3o millions de ducats d’or
de revenu. C’était plus que tous les monarques
chrétiens ensemble. L’ambition de Philippe était
au niveau de ces avantages. Il ne perdait pas de
vue le projet de la monarchie universelle qu’avait
formé Charles-Quint. La France, l’Angleterre,
P Allemagne, étaient occupées et assaiblies par
leurs troubles religieux. La langue espagnole se
parlait à Paris, à Vienne , à Turin , à Milan et à
baples. On y imitait les modes, la manière de
penser et d’écrire de l’Espagne. Enfin rien ne ba-
lançait l’influence de cette nation. Cependant,
après un long règne, Philippe, sans avoir eu de
grandes guerres avec ses voisins, avait amené la
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Philippe II, sils de Charles-Quint, fut encore
plus puissant que son père, par l’étendue et la
richesse de ses états. Comme Charles-Quint, il
régna sur l’Espagne, le Milanais, les royaumes de
Naples et de Sicile, et sur tous les Pays Bas. 11
v joignit le royaume d’Angleterre par son maria-
ge avec la reine Marie, sille de Henry VIII, le
Portugal dont il fit la conquête, le comte' de Cha-
rollais , les places de Thionville , Montmédy , Iles-
din , Marienbourg, l'entière jouissance des trésors
du Nouveau-Monde, dont Charles n’avait eu que
les prémices. Son père lui avait laissé l’armée la
plus forte, la mieux disciplinée, la plus glorieuse
de l’Europe , commandée par les plus habiles gé-
néraux du siècle. Sans mettre de nouveaux im-
pôts , Philippe avait 3o millions de ducats d’or
de revenu. C’était plus que tous les monarques
chrétiens ensemble. L’ambition de Philippe était
au niveau de ces avantages. Il ne perdait pas de
vue le projet de la monarchie universelle qu’avait
formé Charles-Quint. La France, l’Angleterre,
P Allemagne, étaient occupées et assaiblies par
leurs troubles religieux. La langue espagnole se
parlait à Paris, à Vienne , à Turin , à Milan et à
baples. On y imitait les modes, la manière de
penser et d’écrire de l’Espagne. Enfin rien ne ba-
lançait l’influence de cette nation. Cependant,
après un long règne, Philippe, sans avoir eu de
grandes guerres avec ses voisins, avait amené la