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https://doi.org/10.11588/diglit.19345#0058
SUR LES RUINES ROMAINES DE TIGZIRT
47
II. Inscription de gauche.
NOM OPVS EST Cm.
tis cvm rkwmmm
CVNCTA PROVWMW*
COnPLEVITQVŒM
NEM DlçNVMa
■NIQV£/IT HONO
REM
Les vides laissés par les étoiles dans le rectangle du cadre sont
remplis : au centre, par deux demi-rosaces; dans les angles, par
des vases ansés vides'. La demi-rosace du haut est une croix
tressée2 enfermée dans un cercle de postes, celle du bas offre au
centre quatre fleurs et, comme bordure, d'autres Heurs alterna-
tivement droiLes et renversées. Il eût été de meilleur goût de
mettre partout le môme motif, mais les artistes africains de cette
époque en jugeaient autrement3. Nous avons déjà fait une re-
marque analogue à propos des chapiteaux; mais là, la diversité
se justifiait mieux.
L'encadrement de ce grand rectangle se compose de croix
gammées et de losanges enfermant un cercle. Ce cadre se con-
tinuait autour des trois premiers tableaux, ce qui semblerait leur
assurer une origine commune.
La seconde travée est un véritable tableau dont il ne manque
guère que la partie droite; c'est le fragment le mieux conservé
de la mosaïque, et si le dessin en est barbare, la facture en est
très bonne. Il représente deux barques de grandeur inégale, qui
semblent voguer de conserve; celle de gauche est la plus impor-
1. Ces vases ont ici un rôle décoratif, mais il est vraisemblable que leur
signification eucharistique n'a pas entièrement été perdue de vue par le
compositeur.
2. Sur cette croix, voir Gsell, Recherches, p. 22, n. 3. Nous préférons notre
dénomination à celle de « croix à branches recourbées ».
3. L'exemple le plus frappant de ce goût particulier est la mosaïque de
Sainte-Salsa (voir notre planche V dans Gsell, Recherches), où l'artiste a en-
tassé tous les motifs de son album, de façon à produire un ensemble bien
moins riche qu'incohérent.
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II. Inscription de gauche.
NOM OPVS EST Cm.
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CVNCTA PROVWMW*
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NEM DlçNVMa
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REM
Les vides laissés par les étoiles dans le rectangle du cadre sont
remplis : au centre, par deux demi-rosaces; dans les angles, par
des vases ansés vides'. La demi-rosace du haut est une croix
tressée2 enfermée dans un cercle de postes, celle du bas offre au
centre quatre fleurs et, comme bordure, d'autres Heurs alterna-
tivement droiLes et renversées. Il eût été de meilleur goût de
mettre partout le môme motif, mais les artistes africains de cette
époque en jugeaient autrement3. Nous avons déjà fait une re-
marque analogue à propos des chapiteaux; mais là, la diversité
se justifiait mieux.
L'encadrement de ce grand rectangle se compose de croix
gammées et de losanges enfermant un cercle. Ce cadre se con-
tinuait autour des trois premiers tableaux, ce qui semblerait leur
assurer une origine commune.
La seconde travée est un véritable tableau dont il ne manque
guère que la partie droite; c'est le fragment le mieux conservé
de la mosaïque, et si le dessin en est barbare, la facture en est
très bonne. Il représente deux barques de grandeur inégale, qui
semblent voguer de conserve; celle de gauche est la plus impor-
1. Ces vases ont ici un rôle décoratif, mais il est vraisemblable que leur
signification eucharistique n'a pas entièrement été perdue de vue par le
compositeur.
2. Sur cette croix, voir Gsell, Recherches, p. 22, n. 3. Nous préférons notre
dénomination à celle de « croix à branches recourbées ».
3. L'exemple le plus frappant de ce goût particulier est la mosaïque de
Sainte-Salsa (voir notre planche V dans Gsell, Recherches), où l'artiste a en-
tassé tous les motifs de son album, de façon à produire un ensemble bien
moins riche qu'incohérent.