DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Martin-Daussigny, E.-C.: Foculus de bronze du musée de Lyon
DOI Artikel:Héron de Villefosse, Antoine: Le Mercure d’Annecy
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0063
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à l’exécution de ceux qu’on trouve à Lyon. La raison de cette différence
pourrait être celle-ci : la ville de Vienne, plus ancienne que Lyon, était
à l’apogée de sa splendeur alors que Lugdunum venait de naître : donc
elle devait renfermer des artistes plus habiles que ceux établis dans la
nouvelle colonie de Plancus, et leurs produits devaient tout naturelle-
ment l’emporter sur ceux de notre ville naissante s’élevant sur le ter-
ritoire des Ségusiaves. Aussi nous ferons remarquer que les bronzes
gaulois sont plus abondants à Lyon qu’à Vienne, qui cependant n’en
est pas dépourvue, quoique n’en donnant qu’une moindre quantité.
Aujourd’hui, Lyon ne peut plus s’enrichir que bien rarement des
dépouilles de son aînée, qui, à son tour, forme un musée et ne lais-
serait plus sortir de ses murs les trésors que son sol recèle, qu’elle
sait apprécier, et dont elle sait maintenant se faire honneur.
E.-C. MARTIN-DAUSSIGNY.
LE MERCURE D’ANNECY.
(Planche 18.)
Dans un des précédents numéros de la Gazette archéologique (1876,
p. n4), M. Louis Revon a donné la description des trois bustes de
bronze découverts, en 1867, au lieu dit les Fins d’Annecy. Dans
son travail, accompagné d’une planche (pi. 3o), il annonce que la
Gazette donnera plus tard une gravure de la pièce capitale du trésor.
Ce monument que nous reproduisons sur la planche 18 est une sta-
tuette de bronze, haute de 63 centimètres, qui, après avoir fait partie
de la belle collection de M. Auguste Parent, est venue aujourd’hui
entre les mains de MM. Rollin et Feuardent. Elle a été découverte
dans la cavité d’un des bustes et représente un homme jeune, im-
berbe, entièrement nu, laissant porter tout le poids de son corps sur
sa jambe droite, le pied gauche légèrement retiré en arrière. L’avant-
bras droit est replié à la hauteur de la poitrine et la main est un peu
ouverte, geste d’un homme sur le point de parler ; dans la main
gauche abaissée il tient un fragment de manche , brisé à la partie su-
périeure. Le bout des seins est en cuivre rouge ; le pied droit est
moderne, le morceau antique n’ayant pas été retrouvé : peut-être
est-il resté fixé au piédestal.
M. W. King a publié récemment un mémoire (1) dans lequel il
(1) The Annecy athlete.— Voir aussi Pall Mail Gazette, 20 mars 1874 ; the A.thenæum, 21 mars 1874.
à l’exécution de ceux qu’on trouve à Lyon. La raison de cette différence
pourrait être celle-ci : la ville de Vienne, plus ancienne que Lyon, était
à l’apogée de sa splendeur alors que Lugdunum venait de naître : donc
elle devait renfermer des artistes plus habiles que ceux établis dans la
nouvelle colonie de Plancus, et leurs produits devaient tout naturelle-
ment l’emporter sur ceux de notre ville naissante s’élevant sur le ter-
ritoire des Ségusiaves. Aussi nous ferons remarquer que les bronzes
gaulois sont plus abondants à Lyon qu’à Vienne, qui cependant n’en
est pas dépourvue, quoique n’en donnant qu’une moindre quantité.
Aujourd’hui, Lyon ne peut plus s’enrichir que bien rarement des
dépouilles de son aînée, qui, à son tour, forme un musée et ne lais-
serait plus sortir de ses murs les trésors que son sol recèle, qu’elle
sait apprécier, et dont elle sait maintenant se faire honneur.
E.-C. MARTIN-DAUSSIGNY.
LE MERCURE D’ANNECY.
(Planche 18.)
Dans un des précédents numéros de la Gazette archéologique (1876,
p. n4), M. Louis Revon a donné la description des trois bustes de
bronze découverts, en 1867, au lieu dit les Fins d’Annecy. Dans
son travail, accompagné d’une planche (pi. 3o), il annonce que la
Gazette donnera plus tard une gravure de la pièce capitale du trésor.
Ce monument que nous reproduisons sur la planche 18 est une sta-
tuette de bronze, haute de 63 centimètres, qui, après avoir fait partie
de la belle collection de M. Auguste Parent, est venue aujourd’hui
entre les mains de MM. Rollin et Feuardent. Elle a été découverte
dans la cavité d’un des bustes et représente un homme jeune, im-
berbe, entièrement nu, laissant porter tout le poids de son corps sur
sa jambe droite, le pied gauche légèrement retiré en arrière. L’avant-
bras droit est replié à la hauteur de la poitrine et la main est un peu
ouverte, geste d’un homme sur le point de parler ; dans la main
gauche abaissée il tient un fragment de manche , brisé à la partie su-
périeure. Le bout des seins est en cuivre rouge ; le pied droit est
moderne, le morceau antique n’ayant pas été retrouvé : peut-être
est-il resté fixé au piédestal.
M. W. King a publié récemment un mémoire (1) dans lequel il
(1) The Annecy athlete.— Voir aussi Pall Mail Gazette, 20 mars 1874 ; the A.thenæum, 21 mars 1874.