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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 4
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Roulez, J.: L’Hermès d’Atalanti
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0093
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— 8 o —

invasion des Ere t riens sur le territoire de Tanagra (i). Une statuette
en terre cuite, déterrée sur remplacement de cette ville (2), montre
Hermès avec le costume de berger, tenant sous le bras gauche un
bélier et dans la main droite un objet que l’on regarde comme un
strigile, réunissant ainsi les attributs du double culte du dieu dans la
localité. Il est permis d’affirmer que l’Hermès d’Atalanti n’était pas
porteur d’un bélier, mais il faut laisser indécis si c’est un strigile plutôt
qu’un autre de ses attributs qui était placé dans l’une de ses mains.

M. Michaëlis avait reconnu déjà que la tête de notre statue n’a rien
d’idéal et offre plutôt une physionomie individuelle. La direction de
la Gazette archéologique a pensé qu’on pourrait peut-être y chercher
un portrait d’Alexandre, et, pour qu’on puisse mieux apprécier la res-
semblance, elle a fait graver cette tête de profil sous le n°2 de la plan-
che 23. Il faudrait, dans ce cas, admettre que la statue représente
Alexandre en Mercure. La comparaison de cette gravure avec celles
du célèbre buste du Musée du Louvre, de la tête de marbre de Paros
possédée par M. de Couris et même des tétradrachmes d’argent où il
est représenté coiffé de la peau de lion, me laisse des doutes sur
l’exactitude de cette attribution. Mes doutes se fortifient encore par
une autre considération. On possède, à la vérité, des représentations
d’Alexandre avec des cornes de bélier, comme fils de Jupiter Anunon,
ou sous le costume d’Hercule, comme descendant de ce héros ; on ne
devrait pas s’étonner de le voir figurer en Dionysus ou en Mars ;
mais il me paraît invraisemblable qu’un artiste de l’école de Lysippe
ait donné au monarque macédonien, au conquérant de l’Asie, les
formes du messager des dieux. Les empereurs romains non plus n’ont
pas été représentés sous la forme de ce dieu, à l’exception peut-être
de Commode jeune, dont on a cru reconnaître les traits dans le Mer-
cure en marbre du Musée de Mantoue (3). Je ne tiens pas compte du
Mercure-Auguste du Musée de Rennes (4), par la raison que la sta-

(1) Pausanias, IX, 22, 1-2.

(2) Publiée par M. Conze dans les Annali dcll’
Instit. archeol, t. XXX, tav. d’agg. 0, p. 347 et
suiv. Une autre semblable, actuellement possédée
par M. le comte de Vogüé, a été éditée par M. de

Witte, Gazette des Beaux-Arts, t. XXI, p. 113.

(3) Labus, Maseo di Mantova, vol. III, tav. vi
p. 34 et suiv.

(4j Gazette archéologique, lr* année, pl. xxxvi.

p. 135.

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