— 31
donc admettre que le degré de civilisation
d’Antemnæ représente avec exactitude le
degré de civilisation de Rome au moment
de l’établissement de la ville sur le mont
Capitolin. »
*
* *
Dans le premier fascicule de la troisième
série de la Revue numismatique , qui vient
de paraître (1er trimestre 1883), M. Cha-
bouillet, le savant conservateur du Cabi-
net des médailles et antiques à la Biblio-
thèque Nationale, rend compte des trois
plus importantes acquisitions faites par
cet établissement dans le courant des
années 1881 et 1882.
De ces trois acquisitions, la première est
celle d’une série de quinze médaillons
romains choisis chez l’acquéreur de la col-
lection du comte Tyszkiewicz. C’est assez
dire qu’il s’agit de morceaux de premier
ordre.
La seconde est celle de la suite de mon-
naiesmusulmanes formée par Subhi-Pacha.
Dans cette suite, qui comprend 849 pièces
d’or et d’argent, il y a des raretés qui modi-
fient les premiers chapitres de l’histoire du
monnayage arabe, puisque l’on y trouve,
entre autre pièces remarquables, un dirhem
frappé à Bassorah , l’an 40 de l’hégire ;
deux autres de l’an 73 frappés, l’un à
Merw, l’autre à Damas; un dinar avec
l’effigie du khalife Abd-el-Malek daté de
l'an 77, et une foule d’autres dinars et
dirhems inédits, dont plusieurs sont uniques
et offrent des noms d’ateliers monétaires
jusqu’à présent inconnus.
Quant à la troisième de ces acquisitions,
avec un petit médaillon d’or de Probus et
un grand médaillon d’argent de Gratien,
elle a apporté deux joyaux numismatiques,
des médaillons d’or d’Honorius et de Pla-
cidie.
Le médaillon d’or d’Honorius, dont la
conservation est admirable, est muni d’une
bélière d’or, de travail antique, et d’une
bordure également d’or, qui est un curieux
spécimen de l’orfèvrerie occidentale au com-
mencement du ve siècle. Cette bordure, bé-
lière comprise , porte à 66 millimètres le
diamètre total du médaillon ; elle consiste
en trois cercles d'égale largeur , ornés d’al-
véoles creusées dans la masse. Au revers,
quatre baguettes d’or, en forme de V très
ouverts, consolident l’encadrement. Cet or
rutilant, dont le vif éclat est doublé par
les alvéoles, donne une surprenante splen-
deur à ce précieux monument.
Le poids du médaillon d’or d’Honorius,
avec son encadrement et sa bélière, est de
grammes 74,10.
Le module du médaillon de Galla
Placidia est de 30 millimètres avec son
encadrement, qui est semblable à celui
qui vient d’être décrit, proportions gardées.
La conservation du médaillon de Placidie
est aussi remarquable que celle du médail-
lon d’Honorius.
Le poids du médaillon, avec l'encadre-
ment et la bélière dont il est pourvu comme
le premier, est de grammes 39,20
A ces deux joyaux étaient joints d’autres
médaillons romains de premier ordre aussi
bien par leur conservation que par l’inté-
rêt de leurs types. Nous citerons notam-
ment un médaillon d’or unique de Probus ;
un médaillon d’argent de Gratien, orné
d’un encadrement qui en porte le module
à 52 millimètres : un superbe médaillon
d’or de Licinius fils, un médaillon d’argent
de Valentinien, un médaillon d’or de
Constantin avec ses fils, enfin d’admirables
médaillons de bronze de Lucius Yerus,
Commode, Julia Mamea.
★
* *
M. Félix Voulût écrit h la Revue archéo-
logique que les travaux de culture ont
récemment mis à découvert à Xertigny
(Vosges) une stèle gallo-romaine repré-
sentant une jeune femme à longue tunique,
tenant un serpent entre ses mains. Cette
sculpture est taillée en assez haut relief
dans un bloc de grès bigarré pris sur les
lieux. Les pieds manquent, mais la partie
retrouvée est d’une conservation parfaite,
la tête est belle et indique une bonne
époque. Ce qui reste du personnage mesure
encore 88 centimètres de haut. Il est pro-
bable que nous sommes en présence d’une
Hygie analogue à celle que possède le
Musée Lorrain ; mais le petit monument
donc admettre que le degré de civilisation
d’Antemnæ représente avec exactitude le
degré de civilisation de Rome au moment
de l’établissement de la ville sur le mont
Capitolin. »
*
* *
Dans le premier fascicule de la troisième
série de la Revue numismatique , qui vient
de paraître (1er trimestre 1883), M. Cha-
bouillet, le savant conservateur du Cabi-
net des médailles et antiques à la Biblio-
thèque Nationale, rend compte des trois
plus importantes acquisitions faites par
cet établissement dans le courant des
années 1881 et 1882.
De ces trois acquisitions, la première est
celle d’une série de quinze médaillons
romains choisis chez l’acquéreur de la col-
lection du comte Tyszkiewicz. C’est assez
dire qu’il s’agit de morceaux de premier
ordre.
La seconde est celle de la suite de mon-
naiesmusulmanes formée par Subhi-Pacha.
Dans cette suite, qui comprend 849 pièces
d’or et d’argent, il y a des raretés qui modi-
fient les premiers chapitres de l’histoire du
monnayage arabe, puisque l’on y trouve,
entre autre pièces remarquables, un dirhem
frappé à Bassorah , l’an 40 de l’hégire ;
deux autres de l’an 73 frappés, l’un à
Merw, l’autre à Damas; un dinar avec
l’effigie du khalife Abd-el-Malek daté de
l'an 77, et une foule d’autres dinars et
dirhems inédits, dont plusieurs sont uniques
et offrent des noms d’ateliers monétaires
jusqu’à présent inconnus.
Quant à la troisième de ces acquisitions,
avec un petit médaillon d’or de Probus et
un grand médaillon d’argent de Gratien,
elle a apporté deux joyaux numismatiques,
des médaillons d’or d’Honorius et de Pla-
cidie.
Le médaillon d’or d’Honorius, dont la
conservation est admirable, est muni d’une
bélière d’or, de travail antique, et d’une
bordure également d’or, qui est un curieux
spécimen de l’orfèvrerie occidentale au com-
mencement du ve siècle. Cette bordure, bé-
lière comprise , porte à 66 millimètres le
diamètre total du médaillon ; elle consiste
en trois cercles d'égale largeur , ornés d’al-
véoles creusées dans la masse. Au revers,
quatre baguettes d’or, en forme de V très
ouverts, consolident l’encadrement. Cet or
rutilant, dont le vif éclat est doublé par
les alvéoles, donne une surprenante splen-
deur à ce précieux monument.
Le poids du médaillon d’or d’Honorius,
avec son encadrement et sa bélière, est de
grammes 74,10.
Le module du médaillon de Galla
Placidia est de 30 millimètres avec son
encadrement, qui est semblable à celui
qui vient d’être décrit, proportions gardées.
La conservation du médaillon de Placidie
est aussi remarquable que celle du médail-
lon d’Honorius.
Le poids du médaillon, avec l'encadre-
ment et la bélière dont il est pourvu comme
le premier, est de grammes 39,20
A ces deux joyaux étaient joints d’autres
médaillons romains de premier ordre aussi
bien par leur conservation que par l’inté-
rêt de leurs types. Nous citerons notam-
ment un médaillon d’or unique de Probus ;
un médaillon d’argent de Gratien, orné
d’un encadrement qui en porte le module
à 52 millimètres : un superbe médaillon
d’or de Licinius fils, un médaillon d’argent
de Valentinien, un médaillon d’or de
Constantin avec ses fils, enfin d’admirables
médaillons de bronze de Lucius Yerus,
Commode, Julia Mamea.
★
* *
M. Félix Voulût écrit h la Revue archéo-
logique que les travaux de culture ont
récemment mis à découvert à Xertigny
(Vosges) une stèle gallo-romaine repré-
sentant une jeune femme à longue tunique,
tenant un serpent entre ses mains. Cette
sculpture est taillée en assez haut relief
dans un bloc de grès bigarré pris sur les
lieux. Les pieds manquent, mais la partie
retrouvée est d’une conservation parfaite,
la tête est belle et indique une bonne
époque. Ce qui reste du personnage mesure
encore 88 centimètres de haut. Il est pro-
bable que nous sommes en présence d’une
Hygie analogue à celle que possède le
Musée Lorrain ; mais le petit monument