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les décombres, le roc nu; à droite, nous avons trouvé, un peu au dessous du
sol actuel, une longue roche en aggloméré comme on en voit beaucoup dans
l’isthme. II est possible que les balustrades dont nous avons aperçu des débris
fussent placées sur ces terrasses naturelles à droite et à gauche du chemin. La
colline rocheuse de gauche s’étend assez loin vers le sud-est et devait dominer
la muraille; du haut de cette terrasse, l’œil embrassait tout le magnifîque hori-
zon du golfe d’Égine. Le rocher de droite se prolonge jusqu’à la chapelle,
ii atteint à cet endroit le point culminant; ia vue s’étendait de là sur une belle
montagne aux flancs bizarrement découpés, de l’autre côté de la baie de
Corinthe. Le terrain semble avoir été beaucoup plus uni dans la région méri-
dionale et occidentale du sanctuaire ; mais nous connaissons moins cette partie,
car nos recherches ont été arrêtées là par un champ ensemencé.
Les deux collines, à droite et à gauchede ia grandevoie, étaient merveilleuse-
ment disposées pour recevoir des temples. Pausanias, venant de Crommvon 1,
c’est-à-dire de l’est, dut entrer par la grande porte triomphale. II suivit,
raconte-t-il, une longue avenue, formée d’un côté par des statues d’athlètes
(nous avons trouvé à cet endroit plusieurs bases), de l’autre, par une rangée de
pins 2. II arriva tout droit au temple de Poseidon; il ajoute : « à gauche est le
temple de Palémon 3. » Le premier aurait donc été situé sur l’emplacement de
la chapelle; le second, sur la colline de gauche; le vieux sanctuaire où se
cacliait Palémon 4 était sans doute une grotte creusée dans les flancs de la
colJine.
Cette distribution des monuments principaux, dans l’enceinte des jeux
isthmiques, rend bien compte des détails du récit de Pausanias. Un fait im-
portant vient à l’appui de cette hypothèse. Tous les fragments du temple
ionique de Palémon sont à gauche de la voie dallée, c’est-à-dire au pied même
du rocher qui, suivant nous, a porté le temple. Nous n’avons découvert dans
1. Paus. II. 1.
2. Ibid.j II. 1.6: ’ErOoVu: 8à TOU Oeou TO l£pOV
touto p.àv àOXrjTwv vty.rjaccvTcov Ta vIaO{j.ta âaTrJxaatv
EIXOVEÇ , TOUTO $£ 7:tTUO)V SévSpCC EaTt 7C£CpUTEUpiva
eVc arofyou, Ta noXkcx. iç £Ù0ù auTÛv àvrJxovTa. Tw vaw
§£ OVTt.
Gazette ARCHKOLOGIQUE. — AXNÉE 1884
3. Ibid., II. 2,1: Tou 7T£pt6ôXou hï ïaTtv evtoç
IlaXatpiovoç £v àpiaT£pa vaôç.
4. IHd. : vEaTt Ôà xat àXXo vAÔutov xaXoup.£vov,
xàOoôoç ôè lç auTO U7côy3wç, £vOa ôrj tov riaXatp.ova
x£xpô<pOat <paatfv.
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les décombres, le roc nu; à droite, nous avons trouvé, un peu au dessous du
sol actuel, une longue roche en aggloméré comme on en voit beaucoup dans
l’isthme. II est possible que les balustrades dont nous avons aperçu des débris
fussent placées sur ces terrasses naturelles à droite et à gauche du chemin. La
colline rocheuse de gauche s’étend assez loin vers le sud-est et devait dominer
la muraille; du haut de cette terrasse, l’œil embrassait tout le magnifîque hori-
zon du golfe d’Égine. Le rocher de droite se prolonge jusqu’à la chapelle,
ii atteint à cet endroit le point culminant; ia vue s’étendait de là sur une belle
montagne aux flancs bizarrement découpés, de l’autre côté de la baie de
Corinthe. Le terrain semble avoir été beaucoup plus uni dans la région méri-
dionale et occidentale du sanctuaire ; mais nous connaissons moins cette partie,
car nos recherches ont été arrêtées là par un champ ensemencé.
Les deux collines, à droite et à gauchede ia grandevoie, étaient merveilleuse-
ment disposées pour recevoir des temples. Pausanias, venant de Crommvon 1,
c’est-à-dire de l’est, dut entrer par la grande porte triomphale. II suivit,
raconte-t-il, une longue avenue, formée d’un côté par des statues d’athlètes
(nous avons trouvé à cet endroit plusieurs bases), de l’autre, par une rangée de
pins 2. II arriva tout droit au temple de Poseidon; il ajoute : « à gauche est le
temple de Palémon 3. » Le premier aurait donc été situé sur l’emplacement de
la chapelle; le second, sur la colline de gauche; le vieux sanctuaire où se
cacliait Palémon 4 était sans doute une grotte creusée dans les flancs de la
colJine.
Cette distribution des monuments principaux, dans l’enceinte des jeux
isthmiques, rend bien compte des détails du récit de Pausanias. Un fait im-
portant vient à l’appui de cette hypothèse. Tous les fragments du temple
ionique de Palémon sont à gauche de la voie dallée, c’est-à-dire au pied même
du rocher qui, suivant nous, a porté le temple. Nous n’avons découvert dans
1. Paus. II. 1.
2. Ibid.j II. 1.6: ’ErOoVu: 8à TOU Oeou TO l£pOV
touto p.àv àOXrjTwv vty.rjaccvTcov Ta vIaO{j.ta âaTrJxaatv
EIXOVEÇ , TOUTO $£ 7:tTUO)V SévSpCC EaTt 7C£CpUTEUpiva
eVc arofyou, Ta noXkcx. iç £Ù0ù auTÛv àvrJxovTa. Tw vaw
§£ OVTt.
Gazette ARCHKOLOGIQUE. — AXNÉE 1884
3. Ibid., II. 2,1: Tou 7T£pt6ôXou hï ïaTtv evtoç
IlaXatpiovoç £v àpiaT£pa vaôç.
4. IHd. : vEaTt Ôà xat àXXo vAÔutov xaXoup.£vov,
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