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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0066

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CHRONIQUE.

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cation mensuelle de format in-8° que dirigent
MM. Borges de Figueiredo et Alexandre de
Sousa. Les trois premiers numéros que nous
avons sous les yeux contiennent une série d’ar-
ticles dont l’intérêt n’est pas exclusivement local.
C’est l’épigraphie antique qui occupe la place
d’honneur dans ces trois livraisons. Les deux
directeurs de la Revue y font connaître diverses
inscriptions romaines de Lisbonne et de Tuy,
et M. Hübner, l’auteur du second volume du
Corpus, y a donné de bonnes observations sur
une série d’inscriptions provenant de l’antique
Balsa; si l’on ajoute à ces articles quelques
notes de numismatique et un mémoire sur
des antiquités préhistoriques, on aura une
idée sommaire de la partie archéologique de ce
recueil auquel nous sommes heureux d’être les
premiers en France à souhaiter bon succès et
longue vie.



★ ★

INSCRIPTION PALMYRÉNIENNE. - Oll a trOUVé

récemment sur les ruines de Palmyre une
nouvelle inscription bilingue, grecque et pal-
myrénienne, que M. Heuzey a communiquée à
l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,
dans sa séance du 24 décembre 1886. C’est
l’épitaphe d’un certain Marcus Julius Maximus
Aristidès, qui s’intitule colon romain originaire
de Beryte (Bevrout). On sait, en effet, que cette
ville était colonie romaine. L’inscription bilin-
gue de Palmyre, qu’accompagne, comme d’or-
dinaire, un buste de marbre sculpté en relief,
doit être de l’époque des Antonins. Le texte pal-
rnyrénien ne paraît être que la transcription
du texte grec.



* *

coffret d’une dame romaine. — M. Al. Ber-
trand a fait connaître à l’Académie des Ins-
criptions et Belles-Lettres (séance du 21 janvier
1887) la découverte d’un coffret contenant des
objets du Bas-Fmrpire. Ce coffret a été trouvé
à Gondrecourt (Meuse). Il a dû appartenir
à une femme de condition modeste. Parmi les
bijoux qu’il contenait, on remarque des bagues,
boucles d’oreilles, bracelets, etc. Ces objets sem-
blent appartenir à la fin du ive ou au commen-
cement du ve siècle.



* *

bijoux visigoths. — M. Philippe Delamain a
récemment trouvé dans un cimetière gallo-franc,
à Courbillac , près de Jarnac (Charente), un

certain nombre de bijoux de l’époque barbare
et qui paraissent d’origine visigothique. Ce sont
des fibules, des boucles de ceinturon, un bracelet
d’argent, des verres de couleur et des débris de
vases en pâte rouge.



* *

OBJETS GALLO-ROMAINS TROUVÉS A GRAND (Vosges).

— On a trouvé à Grand (Vosges), en creusant
un puits, un certain nombre de vases de bronze
et de terre, différents ustensiles de terre et un
fragment d'horologium de l’époque romaine,
probablement du deuxième siècle de notre ère.

*

★ ★

fouilles a delphes. — Le gouvernement grec
vient d’autoriser le gouvernement français à
faire exécuter des fouilles à Delphes. On sait
que Delphes était, avec Olympie, le plus impor-
tant des sanctuaires de l’ancienne Grèce, car
les dons des souverains et des riches parti-
culiers en avaient fait un incomparable musée.
L’emplacement du temple est aujourd’hui cou-
vert par un petit village. Le sol en est à peu
près complètement vierge, et il doit recéler des
trésors importants pour l’art et pour l’histoire.

Les négociations avaient été commencées par
M. de Mouy. Elles ont été reprises par M. de
Montholon à la suite de la mission de M. Eu-
gène Guillaume, qui a visité la Grèce l’automne
dernier.



* *

Une commission de la Société de Borda
(Landes) fait actuellement des fouilles impor-
tantes dans l’ancien cloître de la cathédrale de
Dax. Elles ont déjà amené la découverte de
quatre tombeaux des plus curieux remontant au
douzième siècle; trois d’entre eux constituaient,
paraît-il, de véritables ossuaires de famille, dont
l’usage s’est conservé dans le pays basque jusqu’à
nos jours; le quatrième contenait un seul sque-
lette, sans armes ni bijoux, ni autres objets
précieux.

A trois mètres de profondeur, au dessous du
dallage du cloître du quatorzième siècle, on a
rencontré les fondements et les débris d’une
chapelle mérovingienne qui, on le sait, fut
bénie en 411 par Maximus, évêque de Dax, à
son retour du concile d’Orléans. Les sculptures
romaines, les pierres portant des traces de
peintures murales et l’appareil du parement des
murs ne laissent aucun doute sur l’authenticité
de cette importante découverte.
 
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