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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Bapst, Germain: Les fouilles de Siverskaia (Caucase), [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0140
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LES FOUILLES DE SIVERSKAIA

(cadcase)

(Planche 16.)

Les barbares qui ont envahi l’Europe ont laissé en passant, sur le territoire de
l’empire russe, des vestiges nombreux de leur art et de leur industrie qu’on n’a presque
pas encore songé à redemander au sol où ils sont demeurés enfouis. Aussi l'archéologie
russe est-elle encore toute nouvelle et la terre de l’empire demeure encore vierge de
fouilles méthodiques.

On comprend quelle moisson superbe doit donner ce champ inexploré. Il y a peu de
temps, le comte Ouvarofï commença les recherches : le succès fut complet. Sur divers
points de l’empire, des monuments de toutes sortes ont été mis au jour. Chaque nécro-
pole découverte était une révélation qui détruisait quelque chose de l’immense inconnu
dont est environnée l’histoire primitive de l’Europe septentrionale.

Malheureusement, l’éloignement des Musées de Pétersbourg et de Moscou, les retards
apportés à la publication des découvertes récentes, l’absence ou le manque d’expérience
de corps savants nouvellement constitués; tout a contribué à laisser peu connu ce que
le sol russe avait mis au jour, et surtout ce qu’il devait encore contenir.

Autour de la mer Noire, depuis Nicopol jusqu’à Panticapée, la civilisation grecque
s’étale, sinon dans sa beauté, au moins dans sa plus grande richesse1. Le Nord, la
Pologne et la Finlande nous initient aux antiquités finno-ougriennes. L’art sassanide,
que l’on ne connaissait presque qu’à l’état de conjecture, peut être aujourd’hui étudié
au moyen des monuments trouvés non loin de l’Oural, sur les bords de la mer Blanche
et de l’Océan glacial, à plus de 500 lieues des contrées de l’empire des Perses.
La Sibérie a donné des objets barbares d’un style dérivé de l’assyrien, mais tellement
personnel qu’on ne peut le confondre avec aucun autre. Enfin, dans l’Asie centrale, les
généraux Kauffmann et Tclierniaieff exécutaient des fouilles au milieu de leurs con-
quêtes, et à l’ombre du tombeau de Timour, on retrouvait, côte à côte, des objets grecs
de l’empire de la Bactriane et des fibules en verroterie rouge, cloisonnées, identiques à
celles de la Bourgogne et du nord de la France.

Mais il nous faut abandonner ce champ si vaste pour ne nous occuper ici que de la
récente trouvaille faite au Caucase dans une stanitza du Kouban, à Siverskaïa (Attama-
nerie de Ekatérinodar).

\. Voir Bouratchkow, Recueil dematér taux pour l'étude de
l'art el la numismatique des peuples qui vivaient dans /’anti-

quité au sud de la Russie au temps des Hellènes, Odessa,
\ 884 (en russe).
 
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