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Geymüller, Henri de: Bramante et la restauration de Sainte-Marie-des Grâces, à Milan
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0190
BRAMANTE
ET LA RESTAURATION DE SAINTE-MARIE-DES-GRACES , A MILAN
(Planches 24 et 25.)
I.
Deux raisons nous engagent à publier dès à présent un document que nous réservions
pour la monographie des œuvres de Bramante à laquelle nous travaillons depuis de
longues années et que nous espérons mettre au jour dans un avenir prochain. La
première, c’est qu’à nos yeux, le dessin du projet, reproduit ici pour la première fois,
est de nature à fixer d’une manière définitive le nom de l’architecte de la partie
Renaissance de Sainte-Marie-des-Grâces à Milan. La seconde raison est que ce dessin
pourra fournir, croyons-nous, quelques lumières sur la question brûlante et délicate de
la restauration d’un monument dont l’importance est considérable, je dirai même
capitale à divers points de vue.
L’héliogravure ci-jointe (pl. 24) retrace d’une manière suffisamment fidèle le dessin qui
nous occupera aujourd’hui1. Nous avions, d’ailleurs, eu l’occasion de dire, une
première fois, quelques mots sur ce document dans notre étude de toutes les
œuvres attribuées à Bramante2. Mais, ne connaissant à ce moment qu’un fac-similé,
insuffisant pour nous révéler si le document était un original ou une copie, nous
avions dû nous borner à constater que, sans aucun doute, il reproduisait une première
idée émanant nécessairement de l'architecte, auteur de la partie postérieure de Sainte-
Marie-des-Grâces. Depuis lors, en 1883, et grâce à la bienveillante confiance de nos
collègues de rAccademia Raffaello à Urbino, nous avons eu la bonne fortune de
posséder chez nous, à la campagne, pendant près d’un an, le dessin original. Sans cette
faveur exceptionnelle, il est probable que ce document ne nous eût jamais révélé tout
ce qui le rend si intéressant; ces points curieux ne se sont manifestés à nous que gra-
duellement, et un peu, peut-être, à la suite d’un heureux hasard. En effet, la première
impression produite sur nous, en voyant l’original de ce dessin, fut une grande décep-
i. Le dessin original, légèrement pins grand, mesure
323 sur 243 millim. Il est collé sur carton, et, par transpa-
rence, on voit que sur le verso il porte le dessin de stalles
ornées de pilastres cannelés corinthiens, de guirlandes et
de rinceaux.
2. Imprimé en tête de notre ouvrage sur les Projets
primitifs pour Saint-Pierre de Rome; voyez pages 47, 60
et 255, n° \.
ET LA RESTAURATION DE SAINTE-MARIE-DES-GRACES , A MILAN
(Planches 24 et 25.)
I.
Deux raisons nous engagent à publier dès à présent un document que nous réservions
pour la monographie des œuvres de Bramante à laquelle nous travaillons depuis de
longues années et que nous espérons mettre au jour dans un avenir prochain. La
première, c’est qu’à nos yeux, le dessin du projet, reproduit ici pour la première fois,
est de nature à fixer d’une manière définitive le nom de l’architecte de la partie
Renaissance de Sainte-Marie-des-Grâces à Milan. La seconde raison est que ce dessin
pourra fournir, croyons-nous, quelques lumières sur la question brûlante et délicate de
la restauration d’un monument dont l’importance est considérable, je dirai même
capitale à divers points de vue.
L’héliogravure ci-jointe (pl. 24) retrace d’une manière suffisamment fidèle le dessin qui
nous occupera aujourd’hui1. Nous avions, d’ailleurs, eu l’occasion de dire, une
première fois, quelques mots sur ce document dans notre étude de toutes les
œuvres attribuées à Bramante2. Mais, ne connaissant à ce moment qu’un fac-similé,
insuffisant pour nous révéler si le document était un original ou une copie, nous
avions dû nous borner à constater que, sans aucun doute, il reproduisait une première
idée émanant nécessairement de l'architecte, auteur de la partie postérieure de Sainte-
Marie-des-Grâces. Depuis lors, en 1883, et grâce à la bienveillante confiance de nos
collègues de rAccademia Raffaello à Urbino, nous avons eu la bonne fortune de
posséder chez nous, à la campagne, pendant près d’un an, le dessin original. Sans cette
faveur exceptionnelle, il est probable que ce document ne nous eût jamais révélé tout
ce qui le rend si intéressant; ces points curieux ne se sont manifestés à nous que gra-
duellement, et un peu, peut-être, à la suite d’un heureux hasard. En effet, la première
impression produite sur nous, en voyant l’original de ce dessin, fut une grande décep-
i. Le dessin original, légèrement pins grand, mesure
323 sur 243 millim. Il est collé sur carton, et, par transpa-
rence, on voit que sur le verso il porte le dessin de stalles
ornées de pilastres cannelés corinthiens, de guirlandes et
de rinceaux.
2. Imprimé en tête de notre ouvrage sur les Projets
primitifs pour Saint-Pierre de Rome; voyez pages 47, 60
et 255, n° \.