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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 7-8
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Deglane, Henri: Le Palais des Césars au Mont Palatin, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0177
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LE PALAIS DES CÉSARS AU MONT PALATIN

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bouchée à une époque indéterminée, mais dont les arêtes sont très visibles; cette porte
est placée exactement à égale distance de deux tètes de murs E et F, dont l’un E est très
sensiblement dans le plan qui passerait par le front de l’abside. Ces constatations sont
concluantes et elles nous ont servi à reconstituer le plan de l’édifice. L’axe de la porte D,
l’entrée, devient l’axe principal de la grande salle dont la distance E, F devient sensi-
blement la largeur; sa longueur nous est également conseillée par d’autres vestiges de
murs dans le sens perpendiculaire. Nous avons rétabli symétriquement une abside sur
la face latérale, et au fond nous avons adopté une niche spéciale pour l’emplacement du
colosse d’Auguste Apollon. Les salles secondaires sont venues pour ainsi dire se grouper
d’elles-mêmes autour de Yaula principale, susceptible d’abriter le corps du Sénat
romain.

Telles sont les considérations qui nous ont guidé dans la restitution de la biblio-
thèque d’Apollon Palatin. Disons, pour terminer, que la grande salle en question est
également relatée par tous les auteurs topographes du xvnc siècle, sur leurs plans, à
l’extrémité du stade. Nolli (1600), Panvinio (même époque), placent les deux absides
comme nous les avons indiquées. Bufalini en met quatre absolument semblables, deux
sur chaque axe.

Sur le côté oriental nord de la grande salle, se voient quatre chambres accolées
servant actuellement d’habitation, mais dont les ouvertures, portes ou fenêtres, sont
taillées grossièrement dans les murs antiques. Ces quatre pièces communiquaient
entre elles par des portes étroites existant encore dans les murs de refend. Les
murailles, intérieurement couvertes d’un enduit actuellement blanchi à la chaux, ont
tous les angles arrondis. Il est difficile de se rendre compte, sous les couches succes-
sives de badigeon, si l’enduit est antique ou moderne. Néanmoins il est peu probable
que l’on ait, sans raison, amorti les angles rentrants : ce qui nous fait supposer que
l’enduit est antique, et que nous nous trouvons en présence d’une ancienne conserve
d’eau. Le voisinage de l’aqueduc de Claude donne un certain poids à cette supposition.
Plus loin viennent les constructions baroques dont nous faisons les dépendances domes-
tiques de la Casa Auguslana et dont nous avons parlé à différentes reprises dans le
courant de ce mémoire.

III. — CONSTRUCTIONS DE TIBÈRE ET DE CALIGULA. — LE PALAIS IMPERIAL JUSQU’A

l’avènement DES FLAVIENS.

1. — Palais de Tibère.

Tiberius Claudius Néron, père de l’empereur Tibère, avait sa maison sur le Palatin1,
peut-être, comme le croit M. Rosa, dans la maison décorée de peintures et communé-
ment appelée Maison de Livie, dont nous avons déjà parlé. En tout cas, nous savons

!. Suét., Tib.,
 
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